Perrine Bourdais veuve de René Godier baille à louage une maison à Morannes : 1659

Bien que je descende des Bourdais et aussi des Godier, ce couple n’est pas dans mes collatéraux. Manifestement ce René Godier ce serait marié 3 fois, et cette Perrine Bourdais n’est que la 3ème épouse, car l’acte nous apprend qu’il a 2 enfants d’un second lit, et comme ils sont vendeurs avec Perrine Bourdais, cela signifie que le bien vendu a  pour origine René Godier et non Perrine Bourdais, et ceci signifie donc que ce René Godier a plus ou moins des origines du côté de Morannes, hélas paroisse difficile à remonter.

Voir mes travaux sur les BOURDAIS

Voir mes travaux sur les GODIER

Vous allez constater dans les signatures que des femmes signent, mais pas Perrine Bourdais. Celles qui signent sont sa belle fille Nicole Godier, et la femme du preneur du bail. Pour cette dernière remarque, il faut constater que ce n’est pas parce qu’on apprend aux femmes à signer en 1659 qu’on est propriétaire de sa maison ! Donc, cette éducation n’est pas réservée aux riches.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 13 juin 1659 après midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establis soubzmis furent présents establis soubzmis honnorable femme Perrine Bourdaye veufve de defunt honnorable homme René Godier Me chirurgien tant en son privé nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs dudit defunt et d’elle, et honnorables personnes Pierre Godier chirurgien et Nicolle Godier sa soeur enfants du second lit dudit defunt Godier, demeurant en ceste ville paroisse Ste Croix d’une part, et Michel Corvaizie sellier et Guillemine Preau sa femme demeurant en la paroisse de Morannes d’autre part, lesquels ont fait et font entre eux le bail à ferme qui suit, c’est à savois que ladite Bourdaye et lesdits Pierre et Nicole Godier ont baillé par ces présentes audit Corvaizie et sa femme ce acceptant pour le temps et espace de 3 années et 3 cueillettes entières et consécutives qui commenceront à la saint Jean Baptiste prochaine scavoir est une maison située au bourg de Morannes avec un jardin y joignant, un quartier de pré situé dans la prée qui joint le pavé de Cherré, le tout situé en ladite paroisse de Morannes, que lesdits preneurs ont dit bien scavoir et cognaistre, à la charge par eux d’en jouir et user durant ledit temps comme un bon père de famille doit et est tenu faire sans y rien malverser, de tenir et entretenir ladite maison en bonne et suffisante réparation de couverture, terrasse, vitre et carreau, ainsi que le tout luy sera baillé ou fait bailler par lesdits bailleurs au commencement du présent bail, de n’abattre couper ny esmonder aulcuns arbres fruitaux marmantaux ne autres par pied branches ne autrement fors les esmondables en temps et saison convenables et de rendre ledit jardin clos de ses clostures ordinaires. Ledit bail fait (f°2) pour le prix et somme de 20 livres par en auxdits bailleurs en leur maison en cette ville, le premier payement commençant à la saint Jean Baptiste de l’année 1660 et à continuer. Ne pourront lesdits preneurs céder ny transporter le présent bail à autrui sans le consentement desdits bailleurs auxquels ils fourniront copie à leurs frais du présent bail ; ce qui a été consenti, stipulé et accepté etc dommages etc s’obligent lesdites parties respectivement etc biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc dont etc ; fait et passé audit Angers en nostre estude présents Me René Moreau et François Pillastre demeurant audit Angers tesmoings, ladite Bourdais a dit ne savoir signer »

Aveu de Julien Godier à la seigneurie de la Rouaudière : 1646

Il existe au moins 2 souches de familles bourgeoises GODIER proches géographiquement, mais pour lesquelles je ne suis pas parvenue à ce jour à établir un éventuelle et probable lien de parenté.

L’aveu qui suit atteste une situation sociale aisée, sans doute d’un marchand fermier.

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-207J2 – f°129 chartrier de La Rouaudière – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle), et attention ces actes sont des copies classées dans un chartrier, donc on ne sait jamais il peut y avoir quelques erreurs de copie :
Le 26 février 1646 aujourd’huy en jugement a comparu honneste homme Julien Godier marchand demeurant au village de la Blanchaie paroisse de Congrier lequel s’est advoué estre notre subjet par emuepce pour raison des héritages et choses héritaulx qu’il tient et possède en et au-dedans de la seigneurie de céans, lesdits héritages sis et situés tant en la paroisse de la Rouaudière que Congrier, dont la déclaration spécifiée et confrontations s’ensuitent : Un comble de logis auquel comble y a 2 cheminées en un bout dudit comble avecq un appentiz au costé vers solleil couchant et au derrière une autre petite chambre en appentis qui sert d’estable, le tout couvert d’ardoise avecq la rue et issue au davant dudit comble en laquelle rue y a ung puits et ung four le tout contenant en fons 17 cordes ou environ, lequel lieu est situé au village de la Belottaye au Roy en la paroisse de la Rouaudière – Item les jardrins d’alentour de ladite maison contenant 17 cordes environ – Item la chesnaie contenant une boisselée de terre ou environ joignant lesdits jardrins et abuttant au chemin de la Basse Belottaie – Item le jardrin du bout du Couldray contenant 26 cordes de terre ou environ – Item le verger du Puits contenant 16 cordes ou environ – Item 2 pièces de terre labourables s’entre joignant, l’une d’icelle appellée la pièce du Puits et l’autre appellée la pièce du Coudray contenantes ensemblement 18 boisselées 10 cordes de terre ou environ lesdites 2 pièces joignantes du costé vers soleil levant la terre de la métairie de la Belotaie et abutant du bout vers vieil ciel la rue dudit lieu de la Belottaye (f°2) – Item une autre pièce de terre labourable appellée le Preau contenant 16 boisselées de terre ou environ joignant du costé vers matin la terre de Me François Ribault et abuttant d’un bout la terre de Me Pierre Gouesbault et d’autre bout le chemin qui conduit du bourg de la Rouaudière au Paznin – Item la pièce appellée la pièce de la Pierre contenante icelle pièce 16 boisselées de terre ou environ joignant icelle pièce d’un costé ung petit chemin qui conduit à aller à la Bouecauldière et l’autre costé la terre de Pierre Hamon de Lermenauldière abuttant d’ung bout le grand chemin qui conduit dudit bourg de la Rouaudière au Pasnin – Item une autre pièce de terre appellée le champ Callias la Pierre contenante icelle piece 8 boisselées de terre ou environ joignante icelle pièce d’un costé et d’un bout la terre de la métairie de la Bonnerye d’autre costé la terre de la mestairie de la Belottaie – Item le verger de sur le pré avecq le petit … qui est au bout dudit pré contenant le tout ensemble 17 cordes de terre ou environ – Item le pré dudit lieu appellé le pré Grand au dessus de ladite maison contenant iceluy pré 6 boisselées 12 cordes joignant du costé vers matin la terre de la métairie de la Belottaie et de l’autre costé les terres de Vincent Trovaslet et abutté ledit pré du bout vers midy le jardrin cy devant spécifié – Item le cloteau appellé le cloteau de la Quintaine contenant iceluy 2 boisselées de terre ou environ joignant des 2 costés la terre de la métairie de la Belottaie et abuttant d’un bout le chemin qui conduit dudit bourg de la Rouaudière à la Chapelle de st Sauveur (f°3) – Item ung autre petit cloteau de terre clos à part appellé le cloteau du Cormier contenant une boisselée de terre ou environ joignant iceluy d’ung costé ledit chemin qui conduit dudit bourg de la Rouaudière à Saint Sauveur abutant d’ung bout le chemin qui conduit à ladite métairie de la Belottaye – Item ung grand pré appellé le pré de la Cretaudière comme il est clos à part contenant 10 boissellées de terre ou environ joignant des 2 costé la terre de Me Pierre Gouesbault et abutant d’ung bout la terre de la métairie de la Belottaie – Item 3 pièces de terre labourables icelles s’entre joignantes et tenantes les unes les autres appellées les piècs de Pierres sises et situées près la chapelle de Saint Sauveut contenant ensemble 30 boisselées de terre ou environ encores joignantes et tenantes d’une costé la terre de Goullier de la Belottaie et abutant au Pastiz de ladite chapelle de Saint Suveur, et d’autre costé et bout le chemin qui conduit du bourg de la Rouaudière au bourg de Brie – Item une pièce de terre contenant 5 boisselées ou environ joignante du costé vers matin la terre de Me Jean Gouesbault et d’autre costé la terre de Me François Ribault et butté d’ung bout la terre de la métairie de la Belottaye – Et est ce qu’il confesse tenir et posséder en la seigneurie de céans pour raison du lieu de la Belottaie au Roy pour raison duquel il confesse debvoir chacun an au terme de Notre Dame Angevine de cens rente ou debvoir outre obéissance telle que subjet la doibt à son seigneur le nombre de 8 petits boisseaux d’avoine menue (f°4) 16 souls par argent une poule et ung bien à fanner et le prix de saint Martin, ledit debvoir requérable par le seigneur de la cour de céans d’un nombre d’avoine et en est raporté audit Godier pou raison de sondit lieu cy dessus spécifié à prendre par la dame seigneure de ladite cour de céans ung petit boisseau pour raison d’une pièce de terre appellée le Petit Champs qui dépand de sa métairie de la Belottaye. – Plus ledit Godier s’est encores advoué estre subject par enuepce de la cour de céans pour raison des héritages et choses héritaulx à luy appartenant situés au lieu et aux environs de la Plantairie en ladite paroisse de Congrier dont la spécification de confrontations d’icelles terres s’ensuivent : Une petit comble de maison couvert d’ardoise où y a une cheminée en une chambre par bas au costé d’iceluy avecq ung quart de logis qui luy est escheu de la succession de deffuncte Charlotte Robin (il a barré Galliczon) avecq la rue davant le logis sus desnommé contenant le tout 16 cordes de terre ou environ y compris son droit des communes qu’il a aux communaux de usaige dudit lieu de la Plantairie (f°5) – Item la moitié du jardrin appellé le jardrin du Four contenant 6 cordes ou environ joignant d’ung costé la terre des héritiers de defunt missire Jehan Godier et abuttant d’ung bout les ruaiges dudit lieu et d’autre bout au chemin qui conduit de la Marinière à la Rouaudière – Item 2 portions de terre en jardrin sises ès grands jardrins dudit villaige contenant lesdites 2 portions 12 cordes ou environ joignant le jardrin de Pierre Chesneau et abuttant à la rue dudit lieu – Item une aultre portion de terre en jardrin contenant une corde ou environ situé en ung jardrin appellé le jardrin des Mas joignant d’ung costé la terre dudit Pierre Chesneau abuttant d’ung bout le pré Grais de la Plantairie – Item ung jardrin clos à part appellé la Nouvel Gres contenant avecq une portion de terre en lande qui est au costé du jardrin 35 cordes joignant d’ung costé la terre dudit Pierre Chesneau abutté d’ung bout ledit chemin qui conduit dudit village de la Marinière à la Rouaudière – Item la moitié d’ung jardrin contenant ladite moitié 10 cordes de terre ou environ joignant d’ung costé et bout les terres dudit Chesneau – Item 30 cordes de terre en pré situées au pré de Chesnaye joignant une pièce de terre dépendante du lieu de la Basse Chaussée et abuttée des deux bouts la terre dudit Chesneau – Item une pièce de terre labourable appellée le long Champs contenant 9 boisselées ou environ joignant d’ung costé la terre des Armarons de la Gueherière et abuté d’ung bout la terre de Jehan Guion – Item une portion de terre labourable appellée la Petite … contenant 30 cordes ou environ joignant d’ung costé la terre des héritiers de deffunt Jehan Pottier et abutté d’ung bout au mortier de la Noe pour raison desquelles (f°6) choses que tiennent lesdits Pierre Chesneau Jehan Guion les héritiers de deffunt Germin Cherruau, Clément Deniau, Perrine Huette, les héritiers de defunt Mathurin Pineau et autres confrarescheurs confesse qu’il paie chacuns ans à la salle de Pouancé en la décharge de monsieur de la cour de céans au terme de notre Dame Angevine une truelle d’avoine menue, laquelle se paye avecq le confrarecheurs …

Perrine Bourdais, veuve de René Godier, partage avec Antoine Godier, fils d’un mariage précédent de son époux : Angers et Murs 1659

ce partage fait suite à l’acte que je vous ai mis ici hier.
Il faut comprendre que le peu de biens partagés tient au fait que ce sont ceux de la communauté du 2ème mariage de René Godier, qui eut 3 mariages. Il ne s’agit donc en aucun cas de la totalité des biens de René Godier.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 juin 1659 (François Crosnier notaire royal à Angers) partages et division en 2 lots des héritages acquis pendant et constant la communauté de deffunts honnestes personnes René Godier vivant Me chirurgien Angers et Catherine Boucler sa première femme, que Perrine Bourdais veuve en 3èmes nopces dudit deffunt Godier mère et tutrice des enfants dudit deffunt et d’elle et de Pierre et Nicole Godier aussi enfants dudit defunt et Nicole Sicoisne sa seconde femme, fournissent à honneste homme Antoine Godier Me apothicaire en cette ville fils desdits deffunts Godier et Boucler, auxquels partages ledit Antoine Godier est fondé pour une moitié comme héritier de ladite defunte Boucler, pour estre lesdits lots tirés au sort et demeurer audit Godier les héritages contenus au lot qui luy eschera

  • 1er lot
  • Une maison couverte d’ardoise composée de 2 chambres basses à cheminée avec pignons grenier et superficie d’icelle avec un apenty joignant lesdites deux chambres, ainsi qu’elle se poursuit et comporte, située au lieu appellé le Chesneau en la paroisse de Mœurs joignant d’un cousté par le derrière ou est ledit apenty au jardin cy après d’autre costé l’aireau cy après d’un bout à un aplacement étant au bout dudit logis et qui joint la pièce de terre du second lot, ledit aplacement ets et demeure compris au présent lot, et d’autre bout à la continuation dudit jardin dont y en a partie au devant dudit logis ; Item une grande planche de jardin qui aboute à l’apentis cy dessus et continue du devant dudit pignon et partie dudit logis joignant l’aireau cy après, ladite planche joignant par le derrière à une autre planche de jardin du second lot, et d’autre costé et bout au chemin à aller au Gué de Meslon, et d’autre bout à la bourne qui divise l’aireau ; Item l’aireau qui est au devant dudit logis, fors 10 pieds de terre en la face du pignon de l’estable comprise au second lot avec ladite estable, ledit aireau joignant laditemaison et aplacement cy dessus, d’autre costé l’aireau du second lot à prendre au long de la muraille de l’estable dudit second lot à tirer jusques à la haie du chemin et dudit jardin jusques à ladite haie d’un bout aux susdits 10 pieds de terre et à la pièce dudit second lot, et d’autre bout ledit jardin ; Item la moitié d’une pièce de terre à prendre ladite moitié au long de la haie qui en despend et qui aboute par le bas au chemin du Gué o Meslon, et d’autre bout la vigne de Martineau et autres et d’autre costé l’autre moitié d’icelle pièce du second lot, suivant les bournes et division qui seront plantées à communs frais ; Item 6 boisselées de terre ou environ en la pièce des Rebillardières joignant des 2 costés les terres dudit Antoine Godier ; Item un petit moreau de vigne en gast proche et joignant ladite pièce des Rebillardières ; Item un tiers de vigne situé au clos de la Viel acquis du nommé Lienard ; Item un autre tiers de vigne situé au clos de la Morinerie acquis du défunt Michel Gaultier ; Item un quartier de vigne situé au close de la Girardière acquis dudit Michel Gaultier ; Item le droit de pressoirer le revenu des vignes cy dessus au pressoir du second lot pour le temps des vendanges prochaines seulement, à la charge de contribuer aux réparations et réfections dudit pressoir et ustenciles

  • 2ème lot
  • Une grange couverte d’ardoise avec un pressoir à fust et guyure estant en icelle, ustenciles qui en dépendant, une estable estant au bout aussi couverte d’ardoise ainsi que le tout se poursuit et comporte avec 10 pieds de terre au devant et en face du pignon de ladite estable ; Item l’aireau estant au devant desdites grange et estable à prendre au coing de la muraille d’icelle estable et tirer en droite ligne qui divise l’aireau du premier lot jusques à la haie du chemin et le jardin jusques à la haie ou sera plantée bourne, à la charge de laisser et souffrir pressoirer audit pressoir le vin prevenant des vignes du premier lot, et encores les vendanges qui proviendront des vignes acquises par ledit deffunt Godier père en sa seconde et troisième communautés jour à jour l’un après l’autre sans qu’aucun y puisse pressoirer deux jours consécutifs pendant le temps des cueillettes et vendantes prochaines seulement ; Item une planche de jardin proche et joignant d’un costé les planches de jardin du premier lot à prendre au coing de l’apentis du premier lot à tirer en droite ligne au grand perrier de Boumier qui est dans ladite planche et à continuer par la rotte qui est entre lesdites deux planches de jardin jusques au chemin qui aboute icelle d’autre costé la haie et fossé de la terre cy après, et d’autre bout l’aplacement dessus mentionné au premier lot une haie entre deux laquelle haie est avec ladite planche de jardin ; Item la moitié de la pièce de terre proche et joignant ladite grange et estable et ladite planche de jardin cy dessus d’autre costé l’autre moitié de ladite pièce, d’un bout le chemin et d’autre bout la vigne dudit sieur Martineau ; Item un mareau de terre ou jardin qui est joignant le pignon dudit pressoir partie au devant d’iceluy qui joint à ladite pièce cy dessus, et au chemin et aireau ; Item un quartier de vigne situé au champ du moulin joignant d’un costé la vigne des héritiers Clement Gaultier d’autre costé la vigne aquise par ledit deffunt Godier en sa seconde communauté avec ladite defunte Cicoisne abouté à la rotte et d’autre bout le chemin à aller du Chesneau aux Moilleux de Mœurs ; Item un tiers de quartier de vigne dit le Chesneau situé au clos acquis par ledit deffunt dudit Michel Gaultier ; Item un petit mareau de vigne situé au clos des Moriniers contenant un tiers de quarteron aquis dudit Gaultier ; Item la quarte partie de demi arpent de pré situé au marais de la Luaudière acquis dudit Gaultier, et tout ainsi que toutes lesdites choses se poursuivent et comportent et qu’elles sont plus à plein spécifiées et confrontées par les contrats d’acquets qui en ont esté faits par lesdits defunt Godier et Boucler sa première femme ; à la charge par ledit Antoine Godier de tenir les choses contenues au lot qui lui eschera des fiefs et seigneuries dont elles sont mouvantes d’en payer à l’avenir les cens rentes et devoirs seigneuriaux et féodaux fonciers anciens et accoustumés en fresche et hors fresche, mesmes les rentes deues par blé à la fresche de la Girardière et ailleurs si aulcunes sont ; à la charge de contribuer par les possesseurs des vignes tant des premiers partages que des seconds de la seconde communauté aux réparations et réfections qui seront nécessaires à faire audit pressoir et ustenciles d’iceluy chacuns à proportion des vignes qu’ils possèderont ; sauf à renoncer pressoirer en iceluy, auquel cas les renonczans ne seront tenus à ladite contribution, et d’aultant que ladite Bourdais a payé les faczons desdites vignes pour l’année présente en seront les fruits partagés ainsi qu’ils ont esté depuis le décès dudit defunt Godier.

    Aujourd’huy 27 juin 1659 après midi par devant nous François Crosnier notaire royal Angers en présence des tesmoings cy après nommée honorables personnes Perrine Bourdays veuve d’honorable homme René Godier vivant Me chirurgien en cette ville, Pierre et Nicole les Godier enfants du second lit dudit deffunt tous demeurant en cette ville paroisse ste Croix, lesquels ont déclaré qu’ils font arrest au partage et division cy dessus en la forme qu’ils sont … ; comme aussi a comparu honorable homme Anthoine Godier Me apothicaire en cette ville y demeurant paroisse saint Maurille, lequel a dit avoir cy devant eu communication de la forme desdits partages et division cy dessus, les trouver égaux et bien faits, et estre prest de procéder à l’option d’iceux au sort, ce qui auroit esté fait, et avons mis 2 billets en un chapeau l’un libellé le premier lot et l’autre le second lot, et ayant ledit Godier tiré l’un d’iceux, il s’est trouvé luy estre escheu le premier desdits lots dont il s’est contenté…

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    Perrine Bourdais, veuve de René Godier, fait les comptes de la succession : Angers 1663

    J’ai plusieurs documents sur cette famille et je vais vous les mettre, car ils sont fort intéressants.
    Mais le document de ce jour est unique en matière de filiations, tellement il en donne.
    Pourtant ce ne sont pas mes Godier, car je descends d’une autre famille Godier, tournée vers Château-Gontier, du moins pour ce que j’en remonte.

    J’attire par ailleurs votre attention sur le patronyme de la seconde épouse de René Godier, qui est SICOISNE, car en fait il existe des CHICOISNE, certes peu fréquents, mais orthographiés avec CH et non S. Alors serait-ce un cheveu sur la langue ???

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 29 juin 1663 (François Crosnier notaire royal à Angers) Compte que Perrine Bourdais veufve feu René Godier vivant maistre chirurgien à Angers ayant accepté leur communaulté jusqu’à concurrence des biens d’icelle, mère et tutrice de chacuns de André, Nicolas, Renée, Louis et Jacques ses enfants et dudit deffunt ses héritiers chacuns pour un huitiesme, et Anthoine Godier maistre apothicaire audit Angers fils du premier lit dudit deffunt aussi son héritier pour un huitiesme.
    Rendu et fourni par devant monsieur le juge en garde de la prévosté royale ville et comté d’Angers, à chacuns de Pierre et Nicole les Godiers enfants dudit deffunt et de defunte Nicole Sicoisne
    Pour parvenir auquel compte sera présupposé que ledit defunt Godier père a esté marié trois fois, la première avec défunte Catherine Boucler dont est issu ledit Anthoine Godier, auquel a esté rendu compte présenté et examiné en partie avec ledit defunt et parachevé clos et arresté depuis son décès.
    Le second mariage avec ladite Nicole Sicoisne et dont fut fait et passé contrat de mariage le 29 janvier 1628 par devant Duvau et Braulard notaires soubz cette cour, duquel mariage y a eu 3 enfants qui ont survécus à ladite Sicoisne leur mère, savoir Nicole, Jacques et Pierre les Godiers et décéda ladite Sicoisne au mois de novembre 1633 et fut enterrée dans l’église de sainte Croix de cette ville, et après son décès auroit ledit defunt fait faire inventaire par Estienne Toisonnier comme il vivoit sergent royal, en vertu d’ordonnance de monsieur le lieutenant à ce siège du 17 mai 1634 en présence de Pierre Chaudet maistre apothicaire de cette ville mari de Marie Sicoisne tante desdits mineurs et leur curateur en cause, lequel inventaire auroit esté commencé le 14 dudit mois de mai 1634, depuis lequel inventaire ledit Jacques Godier seroit décédé en mars 1649, et ledit Godier père auroit espousé ladite Bourdais en ladite année 1634, duquel troisième mariage sont issus lesdits André, Nicolas, René, Louis et Jacques les Godiers.
    Que ledit Godier père est décédé le 24 décembre 1652
    Et le 3 janvier ensuivant les parents de tous les dits mineurs ayant esté appelés, ladite Bourdais comptable auroit retenu la tutelle desdits enfants, auxquels Jacques Bourau maistre apothicaire en cette ville, cousin dudit defunt auroit esté pourvu curateur pour l’inventaire et vente des meubles et actions que leur mère auroit à diriger contre eux, lesdits Pierre et Nicole auroient esté émancipés, et maistre Sorbon Godier sieur de la Hinnebaudière auroit esté pourvu leur curateur aux causes, et ordonné qu’inventaire seroit fait des biens demeurés après le décès dudit defunt et vente desdits meubles, et décerné acte à ladite Bourdais de ce qu’elle protestoit accepter la communauté des biens dudit defunt et d’elle jusques à concurrence des biens d’icelle ou la répudier après
    En vertu duquel jugement inventaire auroit esté fait par Avril sergent royal avec lesdits curateurs et a esté procédé à la vente des dits meubles

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    L’incroyable vente fictive d’une maison à Pierre Godier, Angers 1590

    L’acte qui suit est en forme de contre-lettre, faisant suite, le même jour, à un acte de vente.
    Or, cette exceptionnelle contre-lettre raconte que le prix de la vente aussitôt touché par René Chardon, prêtre, le vendeur, a été rendu immédiatemetn après à Pierre Godier l’acheteur.
    Si je tappe « vente fictive » dans un moteur de recherche sur Internet, je tombe bien sur ce type de fausse vente à prix nul ou inférieur au marché. Et la vente fictive est en fait une donation déguisée et actuellement bien entendu totalement illégale.
    Donc, l’acte qui suit, daté de 1590, s’agirait d’une vente fictive, sans doute pour donation. L’ennui est que les ventes fictives actuelles, certes totalement illégales, ont pour but de tenter d’échapper aux droits de succession, actuellement élevés, mais en 1590 il n’y avait aucun droit de succession !!!
    Pour passer en 1590 un tel acte, je ne vois pas la raison de déguiser ainsi une donation, et j’ajoute que à ce jour je ne vois pas de lien filiatif ou collatéral quelconque entre Godier et Chardon, mais manifestement il existe quelque chose entre eux.

    Quoiqu’il en soit voici l’acte.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 30 septembre 1590 après midy en la cour du roy notre sire à Angers par devant nous François Revers notaire d’icelle personnellement establiz honneste homme Pierre Godier marchand ciergier demeurant Angers paroisse saint Maurice soubzmetant etc confesse que combien que ce jour d’huy auparavant ces présentes vénérable et discret Me René Chardon prêtre naguères vicaire de l’église parochiale de la Jaillette luy ait vendu et transporté une maison jardrin et appartenances d’icelle sise en ceste ville d’Angers rue de l’Espinne paroisse de la Trinité pour la somme de 200 escuz sol avecq grâce de 7 ans de pouvoir rescourcer et rémérer ladite maison et jardrin comme le tout est plus amplement spécifié et confronté par le contrat de vendition de ce fait et passé par devant nous et combien qu’il soit dit par ledit contrat que ledit Godier ait payé fourni et baillé audit Chardon faisant ledit contrat la somme de 200 escuz sol pour le prix de ladite maison et jardrin que néanmoins la vérité est et confesse ledit Godier par devant nous que après ledit contrat de vendition fait il a eu reprins et receu dudit Chardon ladite somme de 200 escuz sol sans qu’il en soit demeuré part ne portion es mains dudit Chardon ne aulcune chose tournée à son profit, à ceste cause a promis et promet ledit Godier audit Chardon ne se aider à l’encontre d’iceluy Chardon de tout le contenu audit contrat par ce que c’est seulement ung contrat fictif et s’annulle pour quelques causes à ce mouvantes ledit Chardon, et aussy ce que en a fait ledit Godier a esté seulement pour faire plaisir audit Chardon, à l’effet et entretennement duquel contrat propriété et seigneurie desdites choses a ledit Godier renoncé et renonce pour et au profit dudit Chardon à ce présent stipulant et acceptant, et consent que ledit contrat dessus dit et tout le contenu en iceluy demeure nul et résolu comme si fait n’avoit esté, auxquelles choses susdites et chacunes d’icelles tenir etc dommages etc obligent lesdites parties à l’accomplissement du contenu en ces présentes elles leurs hoirs etc rnonczant etc foy jugement et condempnation etc fait à notre tabler Angers en présence de Pierre Delalande et Michel Lory praticiens et honneste homme Jacques Deschamps sirurgien (sic) demeurant audit Angers tesmoins

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

    Nicolas Godier poursuit la dot de son épouse, en vain, Combrée 1520

    et manifestement même la saisie, criées et bannies, occasionnent tant de frais, qu’il renonce et vend ses droits à son défenseur !
    J’ai mis un point d’exclamation, car je pensais que le défenseur, étant partie prenante, n’a pas le droit d’acheter les droits de ses clients !!!

      Je descends poiur ma part d’une famille Godier que je n’ai jamais pu rattacher avant 1600.

    Enfin, remarquez que le débiteur qui avait promis une somme et des habits est un prêtre, qui est dit « doyen de Montaigu » et il semble bien qu’il ait vécu à Angers ou en Anjou ? Certes, nous avons déjà rencontré de nombreux curés qui vivaient loin de leur cure mais tout de même, je suis surprise.

    cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 29 juin 1520 en notre cour royale Angers endroit par devant nous (Couturier notaire) personnellement estably honneste personne Collas Godier paroissien de Combrée en ce pays d’Anjou mary de Anne Bidault sa femme veufve de feu Jehan Emery soubzmetant luy ses hoirs biens etc confesse de son bon gré etc avoir vendu baillé quité ceddé et transporté et encores etc vend baille quité délaisse et transporte
    à maistre Macé Boueste et Jehanne Tresscot ? sa femme leurs hoirs etc
    la somme de 25 livres tournois par une part et des biens meubles jusques à la valeur de 15 livres tournois par autre et des robes et habillement en quoy luy est tenu et obligé et promist
    audit Godier deffunt maistre Pierre Turpin en son vivant prêtre doyen de Montaigu oncle de ladite femme dudit Godier ainsi que de tout ce apert par lettre obligataires sur ce faites et passées soubz la cour du palais d’Angers par J. Dersoir et J ; Charlet notaires de ladite cour le 5 mai 1507 et pour les causes et raisons contenues esdites lettres, par deffault de paiement desquelles sommes et habillement contenus et déclarés plus amplement esdites lettres qui luy avoit esté fait par ledit deffunt Turpin iceluy Godier avoit fait mectre en cryées et bannies le lieu et appartenances de la Petite Lande appartenant audit deffunt Turpin et jusques à paiement desdites sommes et habillemens susdits que ledit Godier estimoit le tout à la somme de 27 livres 10 sols comprins lesdites 25 livres et lesdites 15 livres tournois pour lesdits biens meubles et lesdites robes et habillements
    et a ledit Godier semblablement baillé quité cèddé et transporté baille quite cèsse et transporte audit Boueste et sadite femme leurs hoirs etc tous despens frais et mises qu’il a faits esdites cryées et bannyes dudit lieu de la Petite Lande et autres frais mises et despens qu’il a convenu faire par ledit Godier à l’occasion desdites criées et bannyes contre les opposans qui se sont opposés contre lesdites cryées quels qu’ils soient ou puissent estre
    transportant etc et est faite ceste présente vendition cession et transport par ledit Godier audit Boueste et sadite femme leurs hoirs etc pour la somme de 60 livres tournois dont a esté paié contant en notre présence et à veue de nous par lesdites achapteurs auxdits vendeurs la somme de 40 livres tz dont ledit vendeur en quite lesdits achapteurs, et le reste de ladite somme qui est 20 livres tournois ledit vendeur en a quité et quite lesdits achapteurs pour pareille somme de 20 livres tournois que ledit Godier a confessé estre tenu audit Boueste pour les frais et mises que ledit Boueste à faites esdites cryées et procès au nom d’icelles et des salaires et vacations dudit Boueste à conduire les procès qui sont intervenuz sur lesdites cryées et bannyes
    et à ce faire ledit Godier vendeur a consenty et consent du jour d’huy par davant nous que ledit lieu et appartenantes de la Petite Lande cy dessus soit baillé et adjugé par décret audit Boueste pour son deu et sommes cy dessus et pour les cousts et mises desdites cryées et bannyes et autres despens faits depuis lesdites cryées et bannyes et à l’occation d’icelles que autres cousts mises et despens, tels que de raison et de tout ce que dessus est dit etc oblige ledit Godier ses hoirs etc renonce etc foy jugement et condemnation etc a esté à ce présent Me Yves Sobellaut bachelier ès loix et François Baron marchand apothicaire tesmoins

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