Transaction des héritiers Guilloteau au sujet de l’office de grenetier de leur père, Château-Gontier 1649

L’acte qui suit est aux Archives Départementales de la Mayenne, série 3E63 – Voici ma retranscription : Le 19 décembre 1649, comme ainsi soit que noble homme Jacques Desmoulins vivant grenetier au grenier à sel de Château-Gontier, originaire de la province de Normandie vicomté de Domfront, eust espousé damoiselle Françoise Boullard veufve de défunt noble homme Jean Guilloteau vivant aussi grenetier au mesme grenier
que pendant leur mariage ils se fussent fait donation mutuelle et que ladite Boullard eust survécu ledit Desmoulins à laquelle les héritiers d’iceluy Desmoulins avoient fait demande de la délivrance de leurs droits et après le décès de ladite Boullard à ses héritiers lesdits droits par eux prétendus consistant en offices de grenetier ancien demy triennal et de premier président au grenier à sel de Château-Gontier dont ledit défunt Desmoulins estoit pourvu et la moitié des effets de la communauté
et que ladite Boullard de son vivant auroit exepté contre lesdites prétentions de sa donation
et ses héritiers après son décès auroient aussi excepté de la mesme donation soutenu que l’office de grenetier dont ledit Desmoulins auroit esté pourvu estoit celuy qui apartenait audit Guilloteau leur père duquel ledit Desmoulins s’estoit emparé sans rien payer,
que celui de président estoit vacant au profit de sa majesté
et que sur les effets de ladite communauté ils debvoient estre remplis de notables sommes contenues en diverses obligations et autres actes mentionnés en l’inventaire des biens de la communauté d’entre lesdits feu Guilloteau et Boullard (je n’ai que le début de l’acte)
En marge : Le 12 avril 1650 après midy devant nous Jean Gilles notaire royal susdit a comparu an personne vénérable et discret Me Jacques Dubois l’aîné prêtre chanoine en l’église St Nicolas de Craon y demeurant, procureur spécial d’Anne Dubois veufve d’Urban Guilloteau, lequel tant pour elle que pour Me Jacques Dubois le jeune, mari de Marguerite Bois, nous a fourni et mis en main acte de ratiffication de la transaction cy dessus passée par Chesnau notaire de Craon le 9 de ce mois consenti par les dessus dits

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Assassinat de Jean Ernault, grenetier de Craon, 11 septembre 1589

Selon le dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot, Guillaume Ernault sieur de la Daumerie, frère de Jacques Ernault, qui fut maire d’Angers, 1600 et 1607, était du nombre des royaux qui s’emparèrent du château de Craon le 11 septembre 1589, après avoir tué le capitaine, et qui furent passés au fil de l’épée par les ligueurs rentrés en possession de la place.
Il est prénomé Jean dans les actes notariés à Angers. C’est lui dont il est question dans la dette de René Pelaud et qui est chargé par son père, Jacques Ernault, de recouvrer la somme au Bois-Bernier.

Je vous mets les lettres d’Henri IV le concernant, car elles donnent des précisions qui ne figurent pas ailleurs. Le roi considère que Jean Ernault a été assassiné, et j’ai compris que s’il pardonne largement, il ne pardonne pas tout, en particulier concernant les crimes de sang et deniers royaux. En fait, je tente de trouver des pistes concernant Claude Simonin capitaine de la Fosse, et je cherche partout…

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E2402 – Voici la retranscription de Pierre Grelier : Henry par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre à nos amés et feaulx les gens de nos comptes à Paris salut, nous avons par nos esdits et ordonnances faits sur la rédition de nos subjets en notre obéissance esteinct aboly et supprimé la mémoire des choses passées pendant les troubles entre personnes de party contraire afin que par ce moyen de donner exemple à un chacun de faire le semblable fors et exempté des meurtres et cruaultés signalés faicts contre les loix de la guerre entre lesquelles on peut remarquer celle commise à l’endroit de feu Me Jan Ernault nostre grenetier en nostre ville de Craon, lequel voyant les habitants d’icelle s’estre révoltés et prys les armes pour ceulx de la Ligue entreprit au hasard et péril de sa vie se rendre maistre du château dudit lieu auquel il avait esté mys prisonnier par André Goullay lors commandant en iceluy comme de faict s’estant ledit Ernault à costé de deux soldats se rendit maistre du donjou dudit château pour nostre service, mais n’ayant esté promptement secouru fut contrainct par lesdits habitants se retirer à ung garde robe dudit donjon où il fut misérablement bruslé vif et d’abondant après sa mort par sentence du provost de Château-Gontier condamné à estre tyré de terre, son corps rompu sur une roue, sa teste mise sur une des portes de la ville et en quatre ou cinq mil escus envers les héritiers d’André Goullay chef de la révolte qui fut tué à la prise dudit donjon encore que tous ses biens or et argent monnaye et non monnaye eussent esté pillés par ledit Goullay et son adhérant pendant la prison dudit Ernault ses maisons bruslées ensemble tous ses papiers tiltres et enseignement avecq les acquets de sa recepte encore non ontent de ce lesdits habitants seraient tournés en telle fureur et barbarye qu’ils ont fait saisir le peu d’héritage demeurés après le décès dudit Ernault faulte de payement de ladite condamnation et pour combre de toute misère ont lesdits héritiers naguères assignés par devant vous à la requeste de nostre procureur général Me Hierosme Grudé qui a espousé ladite veuve dudit Ernault à présent grenetier audit Craron pour venir compter à ladite chambre pour ledit Ernault son prédécesseur depuis l’an 1582 jusqu’à son décès qui serait en effet les acabler de toute misère et affliction ayant non seulement persu la personne mais aussi tous les biens meubles et immeubles comme il a esté vérifié par informaiton sur de faicte de l’autorité de nostre conseil et rendre nos bons et fidèles subjects qui ont exposé leur vye à la mort pour nostre service de pire condition que nos ennemys, auxquels nous avons faict ceste grâce de les exempter de tout recherche requérant sur ce nos lettres successives nous à ces causes nous mandons commettons et enjoignons par ces présentes s’il vous apert de ce que dict est par l’information sur ce faict de l’autorité de nostre dit conseil mesme de ravaige et brulement de tous les acquits papiers et enseignements dudit Ernault qu’il ait esté assassiné pour nostre service au château de Craon et pour la réduction d’iceluy que lors de sa prise partie de nos deniers ayant esté pillés par ledit Goullay l’aultre fust encore déniée, desquels depuis nous avons accordé la remise au peuple en ce cas vous ayez à tenir quicte et déchargé les veuve et héritiers dudit Ernault de la poursuite contre eulx faicte par mondit procureur général pour la rédition desdits comptes comme audit cas nous avons par cesdites présentes quicter et décharger sans qu’ils puissent à l’advenir aulcunement estre recherchés poursuivis ny inquiéter pour ladite somme soit en général ou en particulier imposant sur ce silence perpétuel de nos procureurs généraux et leurs subjets présents et advenir et généralement à toutes aultres personnes sans tirer à conséquence encore que les formes règlements et ordres prescripts par nos ordonnances n’ayent esté gardés dont nous avons ladite veuve et héritiers Ernault dispensés et deschargés dispensons et deschargons, si vous mandons que du contenu en cesdites présentes vous faites jouir pleinement et paisiblement ladite veuve et héritiers dudit office de grenetier sans qu’il leur soit besoing d’obtenir aultre ny plus particulière descharge que cesdites présents nonobstant tous esdits déclarations ordonnances règlements défenses et rigueurs de compte contraire à icelle auxquelles et à la dérogatoire et dérogatoires y contenues nous avons desrogé et desrogeons mandons à nostre procureur général requérir et poursuivre l’enterinement et effet desdites présentes sans y apporter modification longueur ny remise quelconque car tel est nostre plaisir et parce que de cesdites présentes l’on pourra avoir à faire en plusieurs et diviers lieux voulons que au vidimus d’icelle duement collationné à l’original foy soit adjoutée comme au présent original. Donné à Paris le vingt et septieme jour de febvrier l’an de grâce mil six cent et de nostre règne le unzième ainsi signé par le roy en son conseil Pottier et scellé du grand scel signe en queue Maupeu. – Vu la chambre des lettres patentes du roy données à Paris le 27 février dernier signées par le conseil Pottyer obtenues par la veuve et héritiers feu Me Jan Ernault vivant grenetier de la ville de Craon

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