Jean Goussé, venu de Méral (53) faire ses comptes à Angers, 1660

Je suis toujours admirative devant les km que nos ancêtres faisaient autrefois, ici 2 journées de cheval, que l’on passe par Segré, ou par Château-Gontier, car il y a 76 km à faire. Et je suis toujours encore plus admirative de la difficulté des comptes en l’absence de banque et de carte bancaire. Chaque fois que je sors ma carte bancaire, je pense à nos ancêtres qui avaient tant de difficultés à payer, etc…

Je descends des Goussé de Méral, mais celui qui suit n’est pas mon ascendant. Ceci dit Méral est un bourg relativement petit et ils y étaient tous plus ou moins parents.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 7 juin 1660 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, furent présents establis et duement soubsmis noble personne Mathurin Jourdan sieur d’Eslée demeurant en cette ville paroisse de St Denis d’une part et honnorable personne Jean Gousse sieur du Cogneris demeurant au bourg de Méral, tant en son privé nom que comme se faisant fort de Perrine Gaudin sa femme à laquelle il promet et s’oblie faire ratiffier ces présentes … lesquels procédant au compte et paiement des sommes de deniers que ledit sieur d’Eslée ou autres pour luy ont payé audt Goussé esdits noms sur le prix du contrat qu’il a fait de luy et de sadite femme des choses y contenues devant Gastineau notaire royal à Craon le 30 octobre dernier s’est trouvé que ledit Goussé esdits noms a receu dudit sieur d’Eslée la somme de 961 livres 10 sols à plusieurs fois dont il s’est contenté, et laquelle somme il a déclarée avoir payée conformément audit contrat aux cy-après nommmés savoir à François Dean sieur de la Garelière 310 livres le 17 novembre dernier, dont quitance passée devant Cheruau notaire audit Craon, à Julien Monnerye 250 livres …, à Guyonne Joullier belle-mère dudit Goussé …, à François Lebrun 144 livres 16 sols etc… (encore plusieurs pages) »

 

Louis de Champagné de la Motte Ferchaut a fait un mauvais procès, Antoigné 1547

et perdu.
Aussi, au lieu de poursuivre 100 livres, il se retrouve avec 500 livres à payer car il y a eu des frais dont il est responsable. Il entendait poursuivre les héritiers du défunt fermier qu’il avait à Antoigné pour une année de ferme. Il aurait mieux fait de s’entendre plus tôt avec eux.
Et il est tellement désapointé, que pour la transaction qui suit, il ne s’est pas dérangé et a envoyé un de ses frères puinés, Simon.

Ces de Champagné sont probablement les frères de mon ancêtre Louise de Champagné et de sa soeur Louise. Ceci est une hypothèse de ma part, mais plausible compte-tenu que d’Hozier n’avait pas toujours trace des filles puinées, donc il les a omises.

Louise de CHAMPAGNÉ † après janvier 1541 x Mandé de CHAZÉ † entre mai 1537 et janvier 1541
Marguerite de CHAMPAGNÉ † après mai 1564 x François Du GRAND MOULIN

L’acte est passé dans la maison de Denis Delestang, qui était sans doute l’un des conseillers de cette transaction.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 décembre 1547 (Huot notaire royal Angers) comme procès fust meu et pendant pardavant le seneschal d’Anjou ou son lieutenant à Saulmur et depuys par appel en la cour de Parlement à Paris entre noble homme Loys de Champagne seigneur de la Mothe Ferchault d’une part
et honorables hommes Pierre Coheu Thytus Berthault maistre Anthoine Jourdan licencié ès loix chastellain de Montreuil Bellay et Augustin Beaugendre enfants et héritiers scavoir est ledit Coheu de son chef et les aultres à cause de leurs femmes de deffunct sire Guillaume Coheu en son vivant demourant à Meron d’aultre
ou tellement eust esté procédé que par sentence donnée audit lieu de Saulmur au proffit desdits héritiers eust esté dit qu’il avoit esté mal requis par ledit de Champaigne procédder et exercer par le seigneur exécuteur de ses lettre obligataires en ce ou il avoir procéddé par exécution sur les biens dudit deffunt par default de payement de la somme de 100 livres tournoys pour la ferme de la dernière année de la terre et seigneurie de la Laperronnière paroisse d’Anthoigne qu’il tenoit à ferme à icelle somme par an dudit de Champaigne lequel auroit aussi esté condempné en leurs despens et intérestz et à tourner à compter tant des deniers de ladite ferme que des frais mises faites par ledit deffunt durant sadite ferme et aussi des cens rentes tant par bled que par argent deues annuellement à ladite seigneurie dont ledit deffunt disoit n’avoir esté payé et qui reviennent à grosses sommes de deniers et autres choses à plein déducées
de laquelle sentence ledit de Champaigne eust appellé et son appel relevé en la cour de Parlement par arrest de laquelle donné aux grands jours naguères estans à Tours eust esté dit que les parties tourneroient a compte par devant l’un des conseillers de ladite cour et eussent les despens de ladite cause principale esté taxés revenans à grosses sommes de deniers
et estoient les dites parties en danger de tomber en multiplicité de procès plus que davant sur l’exécution de laquelle sentence et arrest ensemble sur l’audition rédition dudit compte elles ont bien voulu obvier iceulx terminer par bon accord
pour ce est il qu’en notre cour royale à Angers endroit personnellement establyz ledit Pierre Coheu demeurant à Méron tant en son nom privé que comme procureur o pouvoir especial quant à ce stipullant soy faisant fort dudit Berthault mary de Renée Coheu sa femme d’elle et en vertu de sa procuration spéciale par eulx constituée passée soubz la cour de Saulmur par Foucault notaire le 26 de ce moys signé Goussay tabellion laquelle est demeurée es mains dudit Coheu, et chacun desdits noms seul et pour le tout, et ledit Me Antoine Jourdan mary de Marie Coheu demeurant audit Monstreuil Bellay tant en son nom privé que pour et au nom et soy faisant fort dudit Beaugendre et en chacun d’iceulx aussi seul et pour le tout d’une part
et noble homme Symon de Champaigne sieur de la Haye frère procureur stipulant et soy faisant fort dudit Loys de Champagne sieur de la Mothe demeurant à St Martin du Boys, porteur de procuration spéciale aussi par ledit Loys de Champaigne constituée passée soubz la cour du Lyon d’Angers par Porcheron le 17 de ce moys, d’autre part
soubzmectant etc confessent avoir transigé accordé pacifié et appointé par devant nous notaire et par la teneur de ces présentes transigent paciffient accordent et appointent ensemble de tout ce que dessus circonstances et dépendances à la somme de 550 livres tournois
quelle somme ledit de Champaigne sieur de la Haye pour et au nom de sondit frère a en notre présence et veue denous paiée et baillée contant des deniers dudit Loys de Champagne auxdits Coheu et Jourdan esdits noms qui l’ont eue prinse et receue en or et monnoye et d’icelle se sont tenuz contans et en ont quicté et quictent ledit de Champaigne
et au moyen de ce la somme de 100 livres tournois estant en main séquestrée baillée par ledit deffunt Coheu et de ses meubles pour la provision et garnison de main qui auroyt esté jugée entre luy audit Saulmur est et demeure audit de Champaigne ses hoirs et ayans cause et d’icelle luy ont lesdits Coheu et Jourdan es noms que dessus consenty et consentent par ces présentes la délivrance et en tant que mestier est céddé et cèddent leurs droits et actions pour icelle recouvrer
aussi par cesdites présentes ledit de Champaigne audit nom a quicté et quicte lesdits héritiers stipullant tant pour eulx que pour leur gaige achapteur et gardian des lieux de leur dit deffunt père de tous despens dommages et intérests tans liquidés que à liquider qu’il pourroit avoir et demander contre eulx et chacun d’eulx respectivement, ensemble de toute ladite ferme et généralement de toutes autres choses que ledit Loys de Champaigne pourroit demander auxdits héritiers de tout le temps passé jusques à ce jour et aulx à luy dont ils l’ont aussi quité et quitent par cesdites présentes jaczoit que par icelles ne soient spécifiquement déclarées et en quoy ils ont renoncé et renoncent au proffit l’un de l’autre respectivement tous les dits procès au reste demourans nuls et assoupis de leurs consentements
et ont lesdits Jourdan et Symon de Champaigne promis sont et demeurent tenus faire ratiffier et avoir cse présentes pour agréables scavoir est ledit Jourdan audit Beaugendre et à Loyse Coheu sa femme, ledit Pierre Coheu audit Berthault et sa femme et ledit sieur de la Haye audit Loys de Champaigne son frère et les y faire lyer et obliger et en bailler l’un à l’autre lettres de ratiffication et obligation vallables et autenticques en ceste ville d’Angers en la maison de Me Guillaume Ligier advocat audit lieu dedans la feste de Chandeleur prochainement venant à la peine de 50 escuz sol de peine commise appliquable
et du tout sont lesdites parties demourées à ung et d’accord auxquelles choses dessus dites tenir etc et aux dommages de l’une des parties à l’autre amendes etc obligent lesdites parties esdits noms et qualités respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc et par especial lesdits Jourdan et Coheu aux bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité etc de tout etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce noble et discrete maistre Guy d’Andigné doyen de St Martin d’Angers et honorables hommes et saiges maistres Denys Delestang Mathurin Challumeau et Guillaume Ligier licencié ès loix tous demourans à Angers tesmoings
fait et passé audit Angers en la maison dudit Delestang les jour et an susdits

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Pierre Lenfantin a hérité par sa femme de la seigneurie de la Lande, La Selle Craonnaise 1613

mais lors de l’acquisition faite par les parents de celle-ci, l’acte passé devant notaire avait omis de citer une rente due au prieuré des Bonshommes, et il y a 12 ans d’arriérés, ou plutôt « arrérages », comme on disait alors, et tous les héritiers ont été poursuivis, donc il faut s’entendre et l’acte qui suit est la transaction finale entre héritiers Fardeau x Jourdan, couple qui avait fait l’acquisition de la terre de la Lande, laquelle a été saisie pour cet impayée.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 juin 1613 devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents et deument soubzmis honorables hommes Pierre Lenfantin sieur de Tousche Baron marchand demeurant au bourg de La Selle Craonnayse mary de Catherine Fardeau et se faisant fort de noble homme Jehan Heullin sieur de la Grange procureur fiscal de Craon et y demeurant au nom et comme père et tuteur naturel des enfants de luy et de deffunte Marguerite Fardeau,
lesquelles Fardeaulx filles et héritières pour leur part de deffuncts honorables personnes Jahan Fardeau et Marguerite Jourdan sieur et dame de la Chabossière
auquel Heullin audit nom ledit Lefantin promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes dans ung mois d’une part
et Louis de Leviston escuier sieur de la Couldraye demeurant au bourg de Niaphle près Craon tant en son nom que au nom et soy faisant fort de damoiselle Marie de la Chesnaye son espouse et de René de Leviston son frère aussi escuyer et de damoiselle Anne de la Chesnaye son espouse et encores ledit sieur de la Couldraye curateur aux personnes et biens de Anthoine Mathurine et Françoise de la Chesnaye frère et soeurs desdites Marie et Anne de la Chesnaye, auquels Marie de la Chesnaye René Leviston et Anne de la Chesnaye sa femme ledit sieur de la Couldraye promet et s’oblige faire ratiffier ces présentes et en fournir audit Lenfantin ratiffication vallable dans ledit term d’un mois à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néanmions etc esdits noms et en chacun d’eulx respectivement seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens d’autre part
lesquels esdits noms confessent avoir en exécution de l’arrest d’ordre donné en la cour de parlement en la chambre de l’edit à Paris le 7 septembre 1612 entre lesdites parties touchant l’oedre des deniers procédés de la vente de la terre et seigneurie de la Lande de Niaphles, transigé et accordé comme s’ensuit, c’est à savoir que pour les arréraiges de 12 années echeues depuis l’année 1601 suivant ledit arrest de septiers de bled seigle mesure de Craon deuz par chacun an au prieur du prieuré des Bons Hommes sis en la forest dudit Craon au terme Notre Dame Angevyne sur la terre et seigneurie de la Denillière autrefois vendue par deffunts messire Jouachim de la Chesnaye seigneur de la Lande et dame Marguerite de Feschal père et mère desdites Marie et Anne de La Chesnaie

    je lis « Denillière », mais avec un doute. Cependant je trouve dans le Dictionnaire de la Mayenne, de l’abbé Angot, tome 2 p. 28, la Denillière en la commune de La Selle-Craonnaise, qui donne pour seigneurs en 1508 Emar de Seillons, en 1601 Jean Lenfantin. Il pourrait s’agir de ce lieu et Jouachim de la Chesnaye aurait été seigneur entre Emard de Seillons et Jean Lenfantin.

auxdits deffunts Fardeau et Jourdan sans charge de ladite rente
lesquels seroient demeuré pour le tout audit Lenfantin et sadite femme des biens de la succession desdits deffunts Fardeau et Jourdan,
ensemble pour les frais procédant de ladite rente à la descharge desdits de la Chesnaye au désir dudit arrest les dites parties en ont accordé et composé à la somme de 950 livres tournois en ce compris la moitié de la somme de 8 livres 9 sols 6 deniers tz restant dudit exécutoire de ladite criée aussi mentionnée par ledit arrest
laquelle somme de 950 livres ledit Lenfantin esdits noms prendra et recevra entre les mains de monsieur le receveur des consignations de ladite cour sur les deniers de ladite vente de ladite terre de la Lande conformément audit arrest et que ledit Leviston esdits noms consent et accorde et à cest effet promet et s’oblige faire donner à ceste fin et dilligences audit recepveur ès mains dudit Lenfantin ou son procureur dedans 2 mois prochains et faire cesser tous empeschements procédant à la délivrance desdits deniers autrement que du fait dudit Lenfantin à peine de toutes pertes despens dommages et intérests cesdites présentes néanmoins etc
le tout sans préjudice d’autres arréraiges de ladite rente procédans ladite année 1601 pour raison desdites instance en ladite cour de parlement contre les héritiers feu Me Pierre Chevalier cy devant fermier dudit prieuré des Bonshommes desdits arreraiges et demandes dudit proces en ce regard ledit de Leviston esdits noms sera tenu promet et s’oblige acquiter ledit Lenfantin esdits noms
et au moyen de ce ledit de Leviston esdits noms se pourra faire paier par ledit recepveur des consignations de ladite moitié de ladite somme de 168 livres 9 sols 6 deniers que ledit Lenfantin consent pareillement nonobstant qu’elle soit contenue par un arrest d’ordre audit nom d’iceluy Lenfantin lequel à cest effet il a constitué ledit de Leviston son procureur irrévocable
et demeure ledit Lenfantin tenu et chargé comme seigneur de ladite terre de la demande du payement et contribution de ladite rente de 3 septiers seigle mesure dudit Craon vers ledit prieur des Bonshommes sans que lesdits de Leviston et de la Chesnaye en puissent plus estre tenus ne recherchés
et à ceste fin fera ledit Lenfantin ratiffier ces présentes à ladite Fardeau son épouse dedans le temps d’un mois prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néanmoins
et au moyen du fournissement que ledit de Leviston esdis noms a consenti et fait audit Lenfantin de [ l’oppet de lourd ??? pas compris] passé entre luy et François Drouet mary de Béatrix Galliczon auparavant veuve de Me François Dumesnil sieur de la Proutière par devant nous le 18 novembre 1609 et ratiffication de ladite Galliczon dudit jour estant au pied dudit accord portant désistement de la demande d’interruption faite à ladite défunte Jourdan par lesdits Dumesnil et sa femme à cause de l’acquisition de ladite terre de la Denillière dont ledit Lenfantin se contante,
s’est iceluy Lenfantin esdits noms désisté et départy désiste et départ de la demande d’interruption fait par ladite Jourdan et ses h éritiers au sieur de Mont Martin pour les choses par luy acquises desdits de Leviston et de la Chesnaye et dont ils sont garants d’iceluy sieur de Mont Martin
et ce faisant demeure ledit arrest exécuté sans qu’il soit befoing pour l’effet desdites interruption et adjudications contenues par ledit arrest faire autres apréciations bailler caution ne relaisser aucuns fonds …
car ainsi les parties ont le tout voulu consenty stipulé et accepté, à laquelle transaction promesses obligations et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdites parties esditsnoms respectivement chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonçant par especial au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnaiton etc
fait et passé audit Angers maison du sieur de la Daviaye présents noble homme Nicollas de la Chaussée sieur de la Bretonnière advocat Angers et René Beluet domestique dudit sieur de la Daviaye tesmoings

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François de Rohan, évêque d’Angers, fait construire à Eventard, Ecouflant 1524

et il achète 200 charetées de pierre, à 12 deniers la charetée franco. C’est donné ! Construire de coûtait pas cher autrefois, et pourtant ici c’est en pierre. Et pour tout dire, je suis atterrée par le prix modique, qui ne devait pas laisser grand chose aux ouvriers !

Eventard, situé à Ecouflant, était la maison de plaisance des évêques d’Angers

    Voir le site officiel d’Ecouflant
collection personnelle - reproduction interdite
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J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121– Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 6 novembre 1524 en notre cour royale à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement establiz vénérable et discret maistre René Fourmy secrétaire de très révérend père en Dieu monsieur Franczois de Rohan évesque d’Angers ou nom et comme procureur spécial dudit très révérend d’une part
et Julien Jourdan marchant demourant en la paroisse de Sainct Samxon lez Angers d’autre part
soubzmectans etc confessent avoir faict les marchés pactions et conventions telz et en la manière qui s’ensuit
c’est à savoir queledit Jullien Jourdan a vendu et promis rendre bailler et livrer dedans huyt jours prochainement venant audit maistre René Fourmy pour ledit très Révérend, sur la perrière estant près Sainct Cierge (pour « Serge ») que ledit Jourdan tien et axploicte
le nombre de deux cens charestées de pierre de Mazrant bonnes marchandes pour le bastiment que ledit très révérend fait faire en son lieu d’Eventart estant du domaine dudit évesché
et est faict ce présent marché pour en paier par ledit maistre René Fourmy pour ledit très Révérend audit Jullien Jourdan pour chacune charestée dudit Mazerau la somme de 12 deniers tz paiables en icelles baillant et livrant
et dont ledit maistre René Fourmy procureur susdit en a faict et faict son propre faict et debte envers ledit Jourdan
et en sont demourées les dites parties à ung et d’accord ensemble
auxquels marchés et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir d’une part et d’autre etc et aux dommages l’in de l’autre amandes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condempnation etc
présents ad ce maistres Pierre de Bieuves Geoffroy Thierry et Noel Thomasseau tous demourans à Angers tesmoings etc
fait et donné à Angers lez jour et an susdit

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Obligation créée par Marin Godier de Bouchamps, 1668

Voici encore un emprunt fait à Angers, et manifestement l’argent n’était pas disponible sur Craon, où l’épouse de Marin Godier a donné sa procuration.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5– Voici la retranscription de l’acte : AD49-5E5/056 – 1668.12.28 – NUM Godier-Marin_1668-AD49-5E5-56 – Le 28 décembre 1668 avant midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, furent présentes establys et deuement soubzmis honorable homme Marin Godier sieur de la Timenière demeurant au lieu du Pressau paroisse de Bouchamps en Craonnais tant en son privé nom que comme procureur de Françoise Hellault sa femme de luy autorisée par sa procuration passée par Mocquereau notaire de Craon le 21 de ce moys la minute de laquelle signée M. Godier, J. Gaultier, J. Gastineau, et P. Mocquereau est demeurée cy attachée pour y avoir recours sy besoing est nonobstant laquelle il demeure tenu luy faire ratiffier ces présentes et la faire avec luy solidairement obliger à l’effet et entretenement d’icelles et en fournir en nos mains ratiffication et obligation vallable toutefois et quantes d’une part
et noble homme Mathurin Jourdan sieur de Fleuris demeurant audit Angers paroisse de St Denis
lesquels establis chacun d’eux esdits noms et qualités cy dessus et en chacun d’iceux solidairement renonçant au bénéfice de division ont vendu créé et constitué et par ces présentes vendent crééent et constituent par hypothèque général et universel promis et promettent garantir fournir et faire valoir en principal et arrérages à noble et discret Me Jean Harangot prêtre demeurant audit Angers à ce présent stipulant et acceptant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs la somme de 15 livres de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franchement et quitement par lesdits vendeurs esdits noms audit achepteur ses hoirs en sa maison audit Angers chacun an à pareil jour et date des présenes le premier payement commençant d’huy en un an prochain et à continuer
laquelle somme de 15 livres de rente lesdits vendeurs chacun d’eux esdits noms et qualités et en chacun d’iceux solidairement seul et pour le tout ont assise et assignée assient et assignent généralement sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus quelconques et sur ceux de ladite Hellaut présents et futurs avec pouvoir et puissance audit achepteur ses hoirs d’en faire déclarer assiette particulière et aux vendeurs esdits noms de l’admortir toutefois et quantes sans que général et spécial hypothèque se puissent préjudicier ains confortant et approuvant l’un l’autre
cette vente création et constitution de rente faite pour et moyennant le prix et somme de 300 livres payée contant par ledit achepteur auxdits vendeurs esdits noms qu’il l’ont en notre présence receue en monnaie ayant court suivant l’ordonnance sont ils se sont contentés et l’en quittent
à laquelle vendition création et constitution de rente et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et en chacun d’iceux comme dit est et leurs biens et choses à prendre vendre renonçant etc dont etc
fait audit Angers en notre estude présents Me Vincent Seyboué et Gabriel Rogeron praticiens demeurant audit Angers tesmoings

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Insinuation du contrat de mariage de Jean Fouin et Cécile Jourdan, Angers 1602

Ce site contient déjà beaucoup de contrats de mariages, que j’ai classés par rang social en fonction des dots.

Vous êtes encore surpris par mon titre, sur lequel vous lisez l’année 1602, alors qu’ils se sont mariés en 1570 et cette insinuation se trouve aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, dans le volume 1B160 qui couvre les années 1599-1607. Ce mariage est insinué 31 ans après le contrat de mariage ! C’est encore une insinuation manifestement nécessitée par un partage des héritiers.

Voici la retranscription de l’insinuation en 1602 : Sachent tous présents et advenir qu’en la court du roy notre sire à Angers et de monseigneur le duc d’Anjou par davant moy Laurent Gouyn notaire juré de ladite cour et en présence des tesmoings cy après nommez ont esté présents et personnellement establiz chacun de sire Jehan Fouyn fils de feu René Fouyn et de Vigore Armeray marchand demeurant à Précigné en ce pays d’Anjou et vénérable et discret Me Jacques Fouyn prieur commandataire des prieurez d’Argentan près Paris et Bomere pays du Maine prévost d’Anjou demeurant en la ville de Paris, frère dudit Jehan Fouyn d’une part
• et honneste fille Cécille Jourdan fille de deffunct sire Pierre Jourdan vivant marchand demeurant en ceste ville d’Angers et de deffuncte Michel Chesneau, sire Jehan Fardeau marchand demeurant à Craon, beau-frère et curateur de ladite Cécille Jourdan et sire Estienne Virdoux aussy curateur de ladite Cecille d’aultre part,
• lesquelz Fouyn frère Cécile Jourdan Jehan Fardeau et Virdoux curateur deuement establiz en nostre court soubzmettans eux leurs hoirs et ayant cause avec tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et advenir quelz qu’ils soient ou pouvoir ressort et juridiction de la dite court quant à ce fait confessent de leur bon gré sans contrainte et sans nul pourforcement avoir faict et encore font les accords pactions et conventions de mariage qui s’ensuivent c’est à savoir que ledit Jehan Fouyn o l’autorité vouloir et consentement dudit prévost d’Anjou son frère a promis et demeure tenu prendre à femme et espouse ladite Cecille Jourdan et à semblable a icelle Cecille Jourdan promis et demeure tenue prendre à l’auctorité voulor et consentement exprès desdits Jehan Fardeau sondit beau-frère, Virdoux, ses curateurs, et sire Pierre Quentin Sr de la Taranchère son oncle, Loys Jourdan son frère et Me Allain Garet son beau-frère à ce présents, le tout en face de la sainte église catholique apostolique et romaine quand l’un par l’autre en sera requis
• en faveur duquel mariage ledit Fardeau curateur a promis bailler et fournir en deniers contant dedans le jour des espousailles ou contrats d’acquets faicts portant la somme de 1 800 livres tournois qu’il assure avoir et appartenir à ladite Cecille Jourdan oultre aultres meubles et héritaiges à elle délaissez par ses deffunctz père et mère à elle appartenant pour estre icelle somme de 1 800 livres tournois mise convertie et employée en acquest d’héritaige ou rente si fait n’a esté par ledit Fardeau auquel cas seront tenuz lesdits futurs conjointz tenir les contratz d’acquetz faicts pour raison desdites 1 800 livres et prorogations lesquelz ledit Fardeau promet faire vallables au profit de ladite Cécile Jourdan et lequel acquest sera censé et réputté le propre de la dicte Cécille Jourdan comme aussi sera ladite somme de 1 800 livres tz si et quand elle sera rendue et sans ce qu’elle entre en la communauté desdits futurs conjoints comme dict est par iceux Fouyn convertie en acquest qui sera censé le propre de la dicte Cecille Jourdan et à default de ce faire lesdits Fouyn frères dès à présent comme dès lors et dès lors comme dès à présent on constitué et assigné constituent et assignent sur tous et chacuns leurs biens chacun d’eux seul et pour le tout la somme de 95 livres tournois de rente o puissance de d’en faire assiette et de proche en proche suivant la coustume du pays
• o grâce et faculté à eux donnée et par eux retenue de pouvoir recourcer et rémérer ladite rente payant et remboursant ladite somme de 1 800 livres tz dedans ung an après la dissolution du mariage et les arréraiges si aucuns sont duz
• et pour pareille faveur et considération du mariage qui aultrement ne seroit accordé ledit Fouyn prévost susdit frère dudit futur conjoint a donné et donne et promet bailler et délivrer audit Jehan Fouyn son frère et à ladite Cecille la somme de mil escuz dedans deux ans prochains venant pour paiement et assurance de laquelle somme de mil escuz ledit sieur prévost à dès à présent créé et assigné créée et assigné auxdits Jehan Fouyn son frère et à ladite Cécille la somme de 250 livres tz de rente payable par demies années le premier payement commenczant le premier jour de mai prochain venant rachetable dedans ledit temps de deux ans payant auxdits Jehan Fouyn et Cécille la somme de 1 000 escuz et les arréraiges de ladite rente si aulcuns sont lors duz laquelle rente il a assignée et assigne sur les choses héritaulx qu’il a acquises pour la somme de 3 200 livres des doyens du chapitre saint Martin de Tours et généralement sur tous et chacuns ses aultres biens présents et advenir lequel acquest il a dit consister en bois marmentaux et fonds d’iceluy prez terres cens rentes et debvoirs ainsy que ledit acquet consiste et comporte et laquelle somme de 1 000 et rente de 250 livres tz ainsi constituée sera censée et réputée le propre dudit Jehan Fouyn et sans ce que ladite somme de 1 000 escuz passe en la communauté desdits futurs conjoints et en cas de douaire échéant est et demeure douaire coustumier assigné à ladite Cécille Jourdan et ou ladite Cécille Jourdan et ledit Jehan Fouyn n’acquereront communauté de biens ensemble que Dieu ne veuille
• et outre ledit sieur prevost et Jehan Fouyn et chacun d’eux seul et pour le tout sans division ont donné et donnent et promettent payer en la faveur et contemplation que dessus et bailler à ladite Cécille Jourdan future espouse ses hoirs et ayant cause la somme de 1 000 livres tournois et à ce ont affecté et hypothéqué tous et chacuns leurs biens présents et advenir soit que ledict Fouyn décédat auparavant ladite communauté acquise soit icelle advenue
• et desquelles choses lesdites parties en sont venues à ung et d’accord et à ce tenir par chacune desdites pactions par chacune desdites parties respectivement obligent eux leurs hoirs et tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présent et advenir quelz qu’ils soient renonczant à toutes choses à ce contraires et sont tenues lesdites parties par la foy et serment de leur corps dont nous les avons jugées et condempnées à leur requeste et de leur constement par le jugement et condempnation de ladite cour
• fait et passé Angers maison dudit Loys Jourdan en présence de noble et puissant messire Claude de la Jaille chevalier de l’ordre du roy vénérable et discret Me René Allard archiprêtre de La Flèche messire Guillaume Denyau docteur en médecine en ceste ville d’Angers sire Mathurin Fardeau Sr de la Chabozière et Me Samson Leduc curé de (pli) et noble homme Me Guy Lanyer Sr de Lefretière conseiller au siège présidial d’Angers Me des requestes ordinaire de l’hostel de monseigneur le duc d’Anjou sire Mathieu Lepastier et sire Jehan Quentin marchands tous demeurant Angers tesmoings à ce requis et appelez le 3 novembre 1570 et encore sire Pierre Serezin Sr du Houssay demeurant audit Angers Signé en la minute de tous…
• Le contrat de mariage cy dessus a esté lu et publié en jugemnt la court et juridiction d’Anjou et siège présidial d’Angers tenant et requerant Me Jehan Lebreton avocat au siège auquel a esté décerné acte ce fait a esté insignué au papier des insignations du greffe civil dudit siège pour y avoir recours quand besoin sera, le …1602

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