Le seigneur de Thuré, à la Bazouge des Alleux, boît du vin d’Anjou et fait faire ses vignes à Angers, 1591

Le port du masque est obligatoire à Saint-Sébastien-sur-Loire dans l’espace public depuis samedi 12 septembre. L’espace public commence à la sortie de votre espace privé, donc à la porte de votre appartement. Mais  hier, j’ai encore été bousculée et engueulée parce que je descendais, seule, dans l’ascenceur, qui s’est arrêté et 3 personnes non masquées voulaient monter. J’ai dû sortir de l’ascenceur, tout en me faisant engueuler. Aucun affichage dans l’ascenceur sur les règles d’hygiène actuelles, c’est à dire UNE SEULE PERSONNE (ou une famille)

Je salue ce jour les Mainots et en particulier Symphorien, voisin de ce qui suit, car je vous emmêne à la Bazouge des Alleux, située au N.E. de Laval, et plus particulièrement au château de Thuré. En 1591, il appartient à la famille de Feschal depuis longtemps. Ils possèdent des vignes en Anjou, et plus précisément en Anjou, et comme vous l’avez vu ici dans beaucoup d’actes notariés, la façon des vignes est particulière et ce n’est pas le closier qui en est capable. Le seigneur de Thuré boît donc du vin d’Anjou, qui est bien supérieur à tout ce qui se fait plus haut géographiquement à cette époque (1591) alors plus piquette que vin proprement dit, mais dans tous les cas bactériologiquement plus sain que l’eau. Angers est loin de la Bazouge des Alleux, alors le seigneur de Thuré a mandaté un homme d’affaire pour aller traiter cette affaire à Angers, un nomme Rousseau. Il y a beaucoup de Rousseau dans le Maine… pour faire les 100 km aller et 100 km retour, donc il fallait changer de cheval car celui-ci ne fait que 40 km

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 janvier 1584 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Lepelletier notaire) personnellement estably Jehan Rousseau demeurant avec et ensemblement du sieur de Turé en la paroisse de Bazouges des Alleuz pays du Maine, au nom et comme soy faisant fort et ayant charge dudit sieur de Turé et du sieur de Cognelebeuf d’une part et Vincent Arguan demeurant en la paroisse de la Trinité de ceste ville d’Angers d’autre part, soubzmettant etc confessent c’est à savoir que ledit Arguan a promis et promet audit Rousseau audit nom de faire faczonner et cultiver par chacuns ans les vignes du lieu et closerie du Port Meslet audit sieur de Turé et de Cognelebeuf appartenant, situé en ladite paroisse de la Trinité …

 

Les nombreux héritiers de Me Guillaume Langlois nomment un procureur parmi eux : La Bazouge des Alleux 1671

Curieusement l’acte est passé à Argentré, sans doute parce que c’est là que vivait ce Me Guillaume Langlois.
Ils sont nombreux, nommés ici, mais je suis admirative de leur entente, c’est un bel exemple humain ! Et ils ont bien compris en cela leur intérêt c’est certain.
Parmi eux on relèves des Duchemin, et même Verdi !

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E2/15 – Voici sa retranscription (ma propriété intellectuelle) :

Le 28 décembre 1671 devant nous Nicolas Lebrasseur notaire tabelion royal demeurant au bourg d’Argentré ont été personnellement establys chacuns de Me Christofle Langlois notaire de notre dite cour demeurant à Louvigné et Charlotte Langlois veuve de defunt Jean Chevreuil demeurant à Poligné paroisse de Bonchampt et Françoise Langlois fille majeure demeurant au bourg de La Bazouge des Allus et François Langlois marchand demeurant au bourg de Louvigné faisant tant pour eux que Jacques Veurdi cutateur de Magdeleine Langlois issue du mariage de defunts Christophe Langlois et Magdeleine Veurdi, et encore Pierre Rouseau mari de Ollive Langlois sa femme à ce présente, et Louis Lespure closier demeurant au chasteau de Bourgeon paroisse de Montourtier mari de Mathurine Duchemin sa femme, et Me Claude Fourier aussi notaire de notre dite cour mari de Marie Duchemin sa femme, demeurant au bourg de la Bazouge des Allus, lesquels deument soubmis confessent avoir fait ce qui ensuit, c’est à savoir que comme ainsi soit que tous les susdits dénommés comme héritiers de defunt Me Guillaume Langlois fussent débiteurs de la somme de 200 livres pour une année de la rente du lieu et métairie de la Cour de Lande en ladite paroisse de La Bazouge et du terme escheu à la Toussaint dernière passé aux héritiers du sieur Arhuis de la ville de La Flèche, pour satisfaite auquel payement de ladite somme de 200 livres tous les susdits ont fait, créé, nommé et constitué leur procureur la personne dudit Fourier leur procureur général et spécial sans que l’une desdites qualités dérogent à l’autre, et par especial pour et aux noms desdits constituants vendre les grains provenus sur ladite métairie de l’année dernière qui consistent en 50 boisseaux de bled seigle mesure de Laval aux prix qu’il juugement à propor et 46 boisseaux d’avoine mesme mesure dudit laval et 11 boisseaux de bled noir aussi mesure de Laval, le tout aussi mesure de Laval, le tout aux prix qu’il pourra vendre lesdits grains et recepvoir l’argent desdits grains, poursuivre le nommé Jouassin Ferré leur métayer dudit lieu de la somme de 46 livres de compte fait et arresté avec ledit Ferre pour ce qu’il appartient aux susdits des effoils des bestiaux dudit lieu qu’il a vendus avant ce jour en leur absence et de la somme de 22 livres par obligation que ledit Ferré doibt audit deffunt Me Guillaume Langlois, mesme pouvoir de vendre 2 bouvards et en recepvoir l’argent pour le tout estre employé au paiement de ladite somme de 200 livres et sur le tout faire et dire tout ce qu’un bon procureur peut faire, promettant tous les susdits constituants avoir agréables tout ce qui sera par ledit procureur général négocier tant pour son interest que cens des dits constituants, promettant les susdits constituants remettre tou sles cours loyaux et prinse que leur dit procureur conviendra faite en la juridiction de ladite province, à peine de tous despends et intérests ; dont et de tout ce que dessus toutes les susdites parties l’ont ainsi voulu accepté et consenti et à leurs resquestes et consentement les avons jugés ; fait et passé au bourg d’Argentré maison de Pierre Courselle hoste luy présent et de Jean Lebec marchand tesmoins, les susdits dénommés ont déclaré ne savoir signer fors les soussignés