Contrat de mariage de Pierre Lecourt et Gabrielle Regnard, Provins 1605

Introduction

Gabrielle Regnard est marraine d’Anthoine FAULCHON °Provins St Ayoul 28 octobre 1615 « fils de honnorable homme Anthoine Faulchon parrains honnorable hommes Gaspard Lecourt (s) et Robert Michau (s) marraine dame Gabrielle Regnard (s) veuve de feu honnorable homme Me Louys [sic, j’ai vérifié ce prénom, il est bien écrit Louis et non Pierre] Lecourt -vue127 »
Les LECOURT, nombreux à Provins, ne sont surtout pas étudiés en ligne, et je tente de comprendre les liens entre eux, car ils parrainnent souvent les miens. Dans le cas de Gabrielle Regnard, manifestement le prêtre qui a noté en 1615 le nom de son époux a été un peu étourdi. Quoiqu’il en soit, Gabrielle Regnard n’a pas longtemps été mariée puisque son mariage est en 1605.

pas de nom des parents

En général, un contrat de mariage donne les parents, mais j’observe souvent cette lacune à Provins. Ainsi, le contrat de mariage de Pierre Lecourt ne donne qu’un frère Jean. Pourtant l’acte est très long, pas moins de 5 pages très denses, surtout précises quant aux clauses.
Ce long contrat de mariage ne m’a pas permis de situer Pierre Lecourt dans tous les Lecourt que je tente de reconstituer.

contrat de mariage

J’ai retranscrit tant de contrats de mariage en Anjou à cette époque, que je peux comparer les termes, les sommes citées, etc… Donc, le contrat de mariage qui suit est tout à fait semblable en clauses, et montants de dot etc… Je signale seulement que sagissant de familles aisées, les hommes ont des chevaux pour se déplacer et les femmes de bagues et autres bijoux.

AD77-260E96 le notaire est probablement celui qui signe QUILLET – Le 13 novembre 1605 furent présents en leurs personnes noble homme Me Pierre Lecourt advocat à la cour de parlement demourant en ceste ville de Provins d’une part, et Gabrielle Regnard fille de noble homme et sage Me Vallentin Regnard conseiller du roy notre sire lieutenant général au baillage dudit Provins et de deffunte dame Jehanne Tugues jadis sa femme d’autre part, lesquelles parties assistées auctorisées de l’advis et consentement à savoir ledit Lecourt de noble homme Me Jehan Lecourt lieutenant de la Prévosté de ceste ville son frère, Jehan Saulsoy conseiller et esleu pour le roy notre sire en l’élection dudit Provins, garde des sceaulx royaulx audit lieu son oncle maternel et tuteur, Loys Saulsoy recepveur du taillon, Jehan Truffe conseiller audit baillage et siège présidial aussi ses oncles, Pierre Retel conseiller du roy lieutenant particulier civil et assesseur criminel audit baillage et siège présidial, Loys Saulsoy laisné ses grands oncles maternels, et vénérable et discrete personne maistre Martin Girori prêtre curé de Fontaine … et de ladite Gabrielle dudit sieur Regnard son père, de noble homme Me Gerard Janvier conseiller notaire et secrétaire du roy maison et couronne de France, Nicolas Perron escuier conseiller du roy damoiselle Marguerite de Choumedon veufve de feu Jehan Alleaume vivant escuier conseiller de longue roble en ceste dite ville de Provins, ont promis et promettent par ces présentes prendre l’un l’autre par ordre et sacrement de mariage, iceluy solempniser au plustost que faire se pourra si Dieu et notre mère sainte église y consente et accorde ; en faveur duquel futur mariage (f°2) ledit sieur Regnard lieutenant a promis et promet bailler et payer audit Lecourt futur espoux la veille de ses espouseilles la somme de 3 600 livres tz et oultre habiller sadite fille de luy donner un trousseau comme il est accoustumé le tout bien et deument et selon qu’aux qualités desdits futurs mariés appartient de faire, moitié des frais des nopces et banquets qu’il conviendra faire ; et ledit Me Pierre Lecourt de l’auctorité advis et consentement susdit a doué et doue ladite Gabrielle sa future espouze de la somme de 250 livres de rente de douaire prefix pour en jouir par elle tant que douaire aura lieu, et auquel elle s’abstiendra si bon lui semble sinon prendra le coustumier et lequel douaire préfix ne se pourra rachepter sinon qu’il y eust enfants de leur mariage auquel cas ladite future espouse sera tenue soufrir le rachapt dudit douaire prefix seulement en luy baillant payant à une seule fois par sesdits enfants ou leurs tuteurs et curateurs la somme de 1 500 livres tz ; sera tenu ledit futur espoux remployer moitié de ladite somme de 3 600 (f°3) livres tournois en rentes ou héritages qui sortiront nature de propre à ladite future espouse ses hoirs et ayans cause et néanmoings où il y auroit enfants dudit mariage futur, ledit remploy ne se fera que d’un quart de ladite somme de 3 600 livres ; seront lesdits futurs époux communs en biens meubles acquets et conquests immeubles sinon qu’il leur advienne quelque succession ou successions directes ou collatérales auquel cas les deniers ou héritages desdites successions demeureront propres à celuy des deux auquel elles adviendront nonobstant les us et coutumes des lieux ou lesdites rentes et héritages sont assis, desquelles dès à présent et en tant que besoing seroit lesdites parties ont dérogé et dérogent par cesdites présentes ; a esté accordé que si pendant et constant ledit mariage il y eu des rentes racheptées ou héritages vendus remploy en sera fait au profit de celui ou celle desdits futurs conjoints auquel ils appartiennent et où ledit remploy ne seroit fait auparavant dissolution d’iceluy mariage ladite future épouse reprendra par préciput le prix desdites rentes ou héritages vendus sur les biens de la communauté s’ils suffisent sinon sur les rentes et héritages dudit futur espoux et toutefois où ledit futur conjoint pour parvenir à ung estat ou autrement vendrait ou alinéait (f°4) toutes ses rentes constituées ou la pluspart d’icelles et que par son décès ledit estat fut perdu aulcun remploy n’en sera au préjudice de ladite future espouse, laquelle pareillement ne sera tenue des debtes de leur communaulté encores qu’elle s’y fust obligée ; au payement et continuation du douaire cy dessus accordé de remploy susdit ledit futur espoux a obligé affecté et hypothéqué tous et chacuns ses biens meubles immeubles présents et à venir quelque part qu’ils soient assis et situés et spécialement ses terres du chastel de ceste ville les ungs respondant pour les autres sans que la généralité déroge à la spécialité ni au contraire ; advenant le décès de l’un desdits conjoints le survivant reprendra par préciput et hors part après l’accomplissement des articles cy dessus accordés à savoir ledit futur espoux ses habits livres armes et chevaux de monsture ou la somme de 600 livres tz à son choix, comme au semblable ladite future espouse rendrendra ses habits bagues et joyaulx ou pareillement la somme de 600 livres aussi à son choix ; car ainsi accordé entre lesdites parties ans lesquelles clauses et conditions n’eut esté ledit mariage fait ni accordé,

Elisabeth Lecourt, veuve de Sydrac Fauchon, encaisse une obligation, Provins 1598

Introduction

Autrefois, les femmes ne créaient ni encaissaient de prêts et/ou obligations chez le notaire, car seul leur mari avait le droit de le faire pour elles, mais les femmes célibataires et les veuves avaient ce droit. C’est toujours un plaisir pour moi qui suis une femme de voir une femme encaisser chez le notaire en 1598.
Et mieux encore quand cette femme est mon ancêtre. Je descends des familles FAUCHON, LECOURT,  CHARPENTIER, LANGLOIS 1540-1668, puis plus rien en Seine-et-Marne. Je n’avais pas encore la signature ni même les dates de décès de ces ascendants, et c’est grâce à une minute notariale que j’ai le bonheur de trouver la signature de mon ancêtre Elisabeth Lecourt.
Vous allez pouvoir voir le prénom de son défunt mari, prénom dont je vous ai déjà parlé, mais ici orthographié avec un H à la fin, SYDRACH, donc le notaire Jacques Delanoe connaissait bien ce prénom car c’est certainement la meilleure orthographe.
Je n’avais aucune idée de la date de décès de Sydrac, mais maintenant je sais qu’il était décédé avant 1597 date à laquelle sa femme fait seule ce prêt. Et c’est pour moi toujours un grand bonheur de pouvoir préciser ce point, même s’il reste encore assez vague. Au moins on sait qu’elle lui a survécut.

LECOURT et LE COURT

Les noms écrits par le notaire tout comme par le prêtre étaient uniquement connus oralement, et ils écrivaient donc sans aucune règle que la leur… Ainsi, à travers toute la France, bon nombre de noms commençaient par LE et à leur gré, notaires et prêtres, mettaient ou ne mettaient pas d’espace.
Hélas, de nos jours, bon nombre de prétendus généalogistes n’ont pas encore compris qu’ils doivent comprendre et écrire une unique orthographe, sans l’espace. Ainsi, en Brie, ceux qui ont fait les relevés ont mis les deux orthographes, rendant impossible au système informatique de faire une unique famille…
Et vous allez voir, dans la minute notariale de 1598 qui suit que 2 membres de la même famille LECOURT signent l’un sans espace, l’autre avec espace, mais ils sont bel et bien parents !!!

 

Elisabeth Lecourt encaisse 100 écus d’or

C’est une somme importante, car à cette époque les maisons valaient entre 100 à 200 livres, donc je l’estimerais les 100 écus de nos jours à 900 000 euros. Il faut aussi se souvenir de ce que je tente depuis quelques mois de vous retransmettre, à savoir l’argent liquide circule peu, et une grande majorité des prêts, obligations et même ventes sont effectués en nature, le plus souvent en septiers de blé froment. Les historiens disent que l’argent liquide était plus le fait de la bourgeoisie… effectivement Elisabeth Lecourt est veuve d’un apothicaire, et issue elle-même d’une famille de tanneurs, et les tanneurs n’étaient pas pauvres.

AD77-1057E424 Jacques Delanoe notaire royal à Provins – Ledit jour 21 octobre 1598 fut présente honneste femme Elizabeth Lecourt (s) veuve de feu Sidrach Faulchon vivant apothicaire demeurant à Provins laquelle recognut avoir eu et receu de Pierre Ythier marchand tanneur demeurant audit Provins présent et acceptant la somme de 100 escuz d’or sol pour le remboursement rachapt extinction et admortissement de 8 escuz ung tiers de rente qui font moitié de 16 escuz 2 tiers que ledit Ythier et Léonie Garnier sa femme … ont vendue et constituée au nom et proffit de ladite Lecourt par contrat passé par devant ledit juré le 21 avril 1597 de laquelle somme de 100 escuz … présent Mathurin Lecourt (s)

 

Marion, veuve de Jean Lecourt, acquiert des rentes foncières, Provins 1503

Introduction

L’argent circulait peu autrefois, et j’ai trouvé sur Internet une seule étude sur ce sujet mais pas dans la Brie. Selon cette étude, la vente à rente foncière perpétuelle, le plus souvent en nature, était pratique courante, et c’est ce que j’observe dans mon dépouillement exhaustif des anciens notaires de Provins, et même déjà en 1500. Toujours selon cette étude l’argent circulait chez les marchands et les bourgeois.
Je vois cependant parfois le prix en argent, surtout lors du rachat de rentes foncières par des bourgeois de Provins.

la valeur de l’argent en 1500

Toujours selon mes relevés, qui commencent à dépasser plusieurs milliers d’actes, même le prix d’une maison ou d’une métairie était peu élevé en chiffre, et ne dépasse pas 100 livres. La majorité des pièces de terre ne dépassait pas 5 à 6 livres etc…

Marion acquiert 65 livres de rentes foncières

Ces 2 rentes, pour un total de 65 livres, sont sur une maison à Provins et une métairie à Poigny près Provins. Je descends personnellement des LECOURT de Provins, et ils sont encore nombreux dès 1500, en une branche de tanneurs sur plusieurs siècles et d’autres dans les offices du baillage de Provins. Il est fort probable que je descende de Marion, alors depuis que j’ai trouvé cet acte je suis très amusée à l’idée que j’avais une ancêtre riche !!!

AD77-1056E586 Louis Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1503.10.21 vue 3464 – vénérable et discrete personne Me Anthoine Fevrier prêtre doyen de Provins recognut avoir vendu cédé transporté à tousjours et promis garantir de son fait et obligation seulement à Marion veufve de feu Jehan Lecourt demeurant audit Provins les rentes qui s’ensuivent c’et à savoir 4 livres tz de rente annuelle et perpétuelle qu’il avoit droit de prendre et recepvoir par chacun an sur une maison sise à Provins en la rue de Changy devant le prieuré dudit Changy et sur une terre et mettairie sise à Hanepon en la paroisse de Pougnis par vendition à luy faite de ladite rente par Colin Macé tanneur demeurant à Provins et feu Symone jadis sa femme dès le 4 juillet 1495 et 50 sols tz d’autre rente qu’l auroit droit de prendre sur lesdites maison et mettairie par vendition à luy faite par lesdits Macé et sa femme le 30 décembre dudit an, au paiement dsquelles rentes lesdits Macé et sa femme auroient obligé et ypothequés lesdits héritages et tous leurs autres biens meubles et héritages à ceulx de leurs héritiers présents et advenir aux termes et ainsi qu’il est à plein déclaré es lettres desdites constitutions faictes et passées soubz ce scel lesdits ans et jours que ledit vendeur a baillées pour toutes aides … ceddant par ledit vendeur tout droit nom raison … ceste présente vendition ainsi faite moiennant la somme de 65 livres tz que ledit vendeur en a confessé avoir euz et receuz pour le principal d’icelles rentes le sort de 20 livres tz pour arrérages d’icelles en chacune desdites rentes qui deubz estoient à iceluy vendeur qu’il a cédés et tranportés aussi à ladite achapteresse, lesdits deniers payés contens en présence dudit juré Dont etc promettant etc obligent etc présents ad ce Jehan Hardoin et Pierre Moreau manouvriers.

Germain Lecourt acquiert une maison rue Hugues le Grand, Provins 1502

Introduction

Je descends de Sydrac FAUCHON °Provins St Pierre 6 novembre 1557 x /1583 Elisabeth/Isabelle LECOURT que je ne remonte pas à ce jour, mais voici, à tout hasard un Germain Lecourt marchand rue Hugues Le Grand en 1502, rue qui relevait de la paroisse Saint Ayoul, la plus peuplée de Provins, mais aussi rue possédant encore ces magnifiques maisons anciennes… et sans doute celle de Germain Lecourt. (photo Google Street view 2025)

la vente à rente perpétuelle

Ce type de vente serait apparu début du 16ème siècle suite à l’interdiction par le pape de certaines formes de prêts à intérêts peu admis par l’église… La quasi majorité des ventes foncières que j’ai relevées sur Provins 1558-1562 étaient à rente perpétuelle. Ici, je suis en 1502 et on trouve déjà la rente perpétuelle, mais sur l’acte d’acquêt fait par Germain Lecourt, cette rente perpétuelle prend une forme très particulière. En effet elle est de 50 sols par an par trimestre, mais une partie et seulement une partie est rachetable dans les 3 ans, le reste sera perpétuel. Donc Germain Lecourt aura 3 ans pour racheter 20 fols de rente pour 20 livres mais devra payer perpétuellement 30 sols par an. Et bien sûr, toutes ces rentes faisaient partie des héritages et étaient bien connues de tous les héritiers…

Germain Lecourt rue de Hue le Grand, 1502

 

AD77-1056E586 Dechoisy notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1502.09.16 vue 3061 – Jehan Denet taillandier demourant à Provins recognait avoir baillé et promis garantir etc à Germain Lecourt marchand demourant audit lieu preneur pour luy ses hoirs la moitié d’une maison et lieu comme il se comporte dont l’autre moitié est et appartient audit bailleur tout à ung feste assis audit Provins en la rue Hue le Grant, ladite moitié tenant à l’autre moitié d’icelle audit bailleur appartenant d’une part d’autre costé … fossote à cause de Sainct Ayoul dudit Provins d’un bout par devant au pavé de ladite rue et par derrière au jardin cy après déclaré – Item ung jardin assis et tenant de ladite maison par derrière contenant en longueur 6 toises et de largeur depuis icelle maison 17 pieds ou environ tout jusques à la rue de la Charbonne ? faisant le bout dudit jardin, tenant d’une part audit bailleur et d’autre à une ruelle, pour en jouir user etc par ledit preneur ses hoirs etc dès maintenant à toujours perpétuellement moyennant la somme de 50 sols tz de rente annuelle et perpétuelle que pour ce ledit preneur et ses hoirs seront tenus payer chacun an audit bailleur ses hoirs aux 4 termes de l’an acoutumés à payer loyers de maison audit Provins Noel Pasques Saint Jehan Baptiste et Saint Remy par égal portion à commencer le premier paiement audit jour de Noel prochainement venant et de là en continuant etc et desquels 50 sols tz de rente ledit preneur ou ceulx qui auront cause de luy dudit hérigage en pourront rachecter 20 sols dedans 3 ans prochainement venant paiant 20 livres pour le principal à ung paiement francs et quites audit bailleur avec les arrérages etc en ce faisant ladite rente n’aura plus de cours et pour 30 sols tz à tousjours et sera tenu ledit preneur payer chacun an 8 deniers de cens aux religieux de Saint Ayoul au jour St Remy …

Denis Lecourt sergent dangereux au baillage de Marly pour le roy notre sire, mars 1560

Introduction

Je descends à Provins dans les années 1550 d’une LECOURT et cette famille donne des lieutenants, sergents etc… et je tente de la reconstituer, aussi ce matin j’étais heureuse de tomber sur un Denis Lecourt en mars 1560 dans un fonds notarial de Provins.  Mais immédiatement je reste totalement interloquée devant son métier, car je lis « sergent dangereux » et j’ai même dû arrêter un moment ma retranscription, pour me calmer en faisant le tour de mon appartement et en allant tricoter. Revenue à l’incroyable lecture, je trouve la merveilleuse encyclopédie de Diderot, qui donne pas moins de 19 qualificatifs différents pour les sergents. Et le 19ème qualificatif est bien « dangereux », donc je dois me résoudre à avoir bien devant mes yeux le métier bien réel selon Diderot, de ce Denis Lecourt, certainement proche de mon Elisabeth. Cette Lecourt est ma plus ancienne grand mère FAUCHON mes apothicaires à Provins.

sergent dangereux

Voici donc de que dit l’Enclopédie de Diderot à l’article 19 du terme SERGENT et on y découvre que le métier n’a existé que 10 ans donc je peux dire que l’acte que je viens de trouver est rare…

SERGENS DANGEREUX
(Eaux & Forêts) officiers des forêts qui furent institués par édit de Henri II. l’an 1552, pour conserver le droit du roi dans les bois où le prince a tiers & danger, ou simplement danger ; mais ils ont été supprimés par Charles IX. en 1563. Il y avoit encore autrefois dans les forêts des sergens traversiers & des surgardes-routiers, au lieu desquels on a établi de simples gardes. (D. J.)

Denis Lecourt sergent dangereux

Le 22 mars 1559 (avant Pâques dont le 22 mars 1560 n.s.) Denis Lecourt sergent dangereux au baillage de Marly pour le roy notre sire fait ses procureurs maîtres Philemon Maillard (blanc) et leur donne pouvoir de résigner et remettre es noms du roy notre sire ledit office de sergent du gué audit baillage pour et au proffit de Jehan Guarenjou demeurant audit Provins … (AD77-216E1258)

Denis Lecourt a donc quitté son métier de sergent du gué à Provins pour celui de sergent dangereux en forêt de Marly, et il donne ici procuration pour céder son office de sergent du gué à Jean Garenjou.