Jean Gallichon et Ysabeau Juffé louent une maison près la porte Angevine : Angers 1608

La maison doit être belle car le prix est assez élevé.
Mais le bail n’est que pour 2 ans, et il y a déjà quelqu’un dedans, aussi c’est toujours assez difficile de comprendre le but de cette courte location.


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et je vous réserve une suprise

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


Le 30 mai 1608 avant midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents honorable femme Helaine Legendre demeurante Angers paroisse st Michel de la Pallu tant en son nom que comme procuratrice de sire Jehan Dahuillé son mari marchand bourgeois d’Angers estant de présent à Paris comme elle dit d’une part et noble homme Jehan Gallichon sieur de la Roche conseiller du roy elu en l’élection d’Angers et damoiselle Ysabeau Juffé son épouse, de luy authorisée par devant nous quant à ce, demeurants en ceste ville paroisse de Saint Maurille d’autre part, lesquels deument establis et soubzmis soubz ladite cour mesmes lesdits sieur de la Roche et Juffé son épouse chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir fait et font entre eulx le marché de ferme convention et obligation qui s’ensuit, c’est à savoir que ladite Legendre audit nom a baillé et baille par ces présentes auxdits sieur de la Roche et son épouse ce acceptant audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps terme et espace de 2 années entières et parfaites à commencer de ce jour et finir à pareil jour icelles expirées et révolues, scavoir est une maison et appartenances située à la Porte Angevine paroisse de Saint Maurice de ceste ville joignant et aboutant au pavé de la rue et carrefour de ladite porte Angevine, d’autre costé la maison de sire Jehan Allain et en laquelle maison est demeurant Daniel Beraudin cierger comme lesdites choses se poursuivent et comportent sans aulcune réservation en faire, à la charge desdits preneurs d’en jouir et user ledit temps durant comme bons pères de famille sans rien démolir, tenir entretenir et rendre lesdites choses en bonne et suffisante réparation, paier les cens rentes et debvoir et en acquiter ladite bailleresse esdits noms ; et oultre est fait ledit marché pour en paier et bailler par lesdits preneurs solidairement comme dit est audit Dahuillé ou sadite espouse par chacune desdites années la somme de 100 livres tz à commencer le premier paiement d’huy en ung an prochainement venant et à continuer, ce qu’ils ont accordé stipulé et accepté, et à ce tenir etc dommanges etc obligent mesmes lesdits preneurs chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes et leurs biens à prendre vendre etc renonczant etc et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc dont etc fait et passé audit Angers maison desdits preneurs en présence de Pierre Portran et Noel Berruier clercs tesmoins ladite Legendre a dit ne savoir signer

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Partage collatéral Paigerie, Miré 1578

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, série 3E19 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 mai 1578, en la cour royale de st Laurens des Mortiers (François Morin notaire) personnellement establiz chacuns de Pierre et Jacques les Paigeries demeurant scavoir ledit Pierre à Boesre et ledit Jacques à St Denys d’Anjou, frères germains, lesquels ont promis et demeurent tenus par ces présentes faire avoir pour agréable le contenu en ces présents partages à Macée (ou Marie ?) et Jehanne les Paigeries leurs soeurs germaines, tous ensemble héritiers de deffunt Me Angré Paigerie leur oncle grand au costé paternel d’une part, et Catrinne ? Legendre veuve de feu Denis Peltier demeurant à Miré héritière pour une moitié dudit deffunt costé maternelle d’autre part, et encores Laurens Jacques Julien et Jehan les Buffereaulx et Maurice Dronard mari de Macée Buffereau sa femme frères et soeurs germains héritiers en l’autre moitié dudit deffunt du costé maternel, soubzmectant etc au pouvoir etc confessent avoir fait et font par ces présentes les partages et divisions de partie des choses héritaulx leur appartenant de la succession dudit deffunt qui se constituent en vignes seulement tels et en la forme et manière qui s’ensuit, c’est à savoir que audit les Paigeries tant pour eulx que esdits noms est et demeure à eulx leurs hoirs etc c’est à savoir 2 planches de vigne sises au cloux des Tousches paroisse dudit Miré en ung tenant réservé le bout d’icelles qui est rognée par le bout de bas jusques ung picquet lequel y a esté mis par nous cedit jour joignant d’un costé la vigne de la chapelle de ste Barbe abuté d’un bout ; Item 3 planches et demie de vigne en un tenant sises audit cloux des Tousches joignant d’un costé la vigne des Trépassés abutant d’un bout au chemin tendant dudit Mire audit Bouesre ; Item une planche de vigne sise audit cloux en laquelle y a ung chesne joignant d’un costé la vigne des Trépassés abutant d’un bout audit chemin ; Item une autre planche et demie de vigne en ung tenant sises audit cloux joignant d’un costé la vigne de René Rondeau abuté d’un bout audit chemin ; Item 2 bregeons de vigne aussi en ung tenant sis au cloux de Haulte Clée paroisse dudit Miré joignant d’un costé la vigne de Me Jehan Pierre prêtre abuté d’un bout la terre du seigneur de Miré ; Item une planche de vigne sise au cloux du Cymetière alias Brefort paroisse dudit Miré joignant d’un costé la vigne dudit Jehan Buffereau en partie abuté d’un bout au jardin de Estienne Cisse, et à ladite Legendre est et demeure pour elle ses hoirs etc tous et chacunes les vignes maison et jardin du cloux de la Plante paroisse dudit Miré de ce qui en appartient auxdits partaigeans de la succession dudit deffunt sans aultre confrontation en faire joignant d’un costé la vigne du sieur de Lespervière abuté d’un bout au chemin tendant dudit Miré au Margat tout ainsi que ledit cloux se poursuit et comporte et comme l’exploitoit ledit deffunct, et auxdits les Buffereaux et Donard est et demeure pour eulx etc troix planches de vigne dont il y en a une fourche par le milieu en ung tenant sises au cloux des Pierres Chosses paroisse dudit Mire joignant d’un costé la vigne du sieur de Lespervière abuté d’un bout au chemin tendant dudit Miré à St Martin de Villenglose avecques ung bregeon sis audit cloux joignant d’un costé la vigne de René Buffereau abuté d’un bout audit chemin tendant dudit Miré audit St Martin ; Item 2 autres bergeons sis audit cloux en ung tenant joignant d’un costé la vigne de Mathurin Legechesne abuté d’un bout la vigne dudit Jacques Bussereau ; plus ung autre petit bregeon sis audit cloux joignant la vigne de René Lepaige abut d’un bout la vigne de Mathurin Morin ; Item une planche et demie et le bout d’un autre planche de vigne le tout en ung tenant appellé la vigne du Grand Prêtre le bout prins au bout du bas de ladite planche qui demeure par ces présents partaiges auxdits Paigeries à prendre jusques audit picquet mis et apposé par nous cedit jour en iceluy sis audit cloux des Tousches joignant d’un costé la vigne des Trépassés de Mire abuté d’un bout à la vigne des Huaulx de Chastelain ; Item une planche de vigne sise audit cloux des Tousches que ledit deffunt a acquise de Jehan Jallot joignant d’un costé la vigne de (blanc) Hiret abuté d’un bout la vigne de Macé et Guillaume les Sallemons , et tout ainsi que lesdites choses se comportent avecques leurs appartenances et dépendances sans aucune réservation, et est à entendre que à raison que les choses qui demeurent par ces présentes partaigées à ladite Legendre sont de plus grande valeur que n’eussent esté ceulx desdits Paigeries et Bussereaulx et Donard elle a souffert estre fait partages de 3 bregeons de vigne sis audit cloux des Pierres Chosses une planche de vigne sise audit cloux des Tousches et ung autre sise audit cloux Cymetière et 2 bregeons sis audit cloux de Haulte Plée qui sont partaigés dessus et confrontés cy dessus esdits partaiges desdits Paigeries Bussereaulx et Drouaurd, et est demeuré redevable ladite Legendre vers lesdits Busserault et Donard en 3 cordes ung quart de vigne qu’elle leur a promis bailler en fons de vigne en la paroisse dudit Miré dedans le jour st Barnabé prochainement venant, et au moyen de ce lesdits partaigeans sont demeurés tenus acquiter à l’advenir les cens rentes et debvoirs aux seigneurs dse fiefs de ou desdites choses chacun de ce qui leur demeurera par ces présents partages et du passé ils en paieront au prorata, mesmes demeurent quites respectivement les ungs vers les autres de toutes choses et chacunes du passé concernant ladite successionm esmes ledit Drouard et Jacques Buffereau quites du contenu des inventaires touchant les meubles et autres dont ils estoyent chargés, auxquels partaiges et ce que dessus est dit tenir etc garantir les ungs vers les aultres etc obligent etc renonçant etc et ladite Legendre au droit velleyen etc foy jugement et condemnation etc fait audit Miré présent noble homme Anthoine de Salles seigneur de Miré et de Beaumont, Yves Quetier, Geoffroy Chantelou marchands demeurant audit Boesre et Jehan Jouin demeurant audit Miré tesmoings, lesquels Paigeries Bussereaux et Jouin ont dit ne scavoir signer

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Catherine Legendre vend sa maison de La Flèche car elle est désormais à Laval, 1573

elle signe, et même bien, ce qui est la marque d’une position sociale assez aisée, au moins fille d’avocat ou autre. La maison doit aussi être belle car elle est vendue chère, soit 800 livres.
L’acquéreur est son frère, qui possède la maison voisine, et les maisons sont sur le quai.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 17 septembre 1573 en la cour du roy notre sire et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de Roy Angers endroit par davant nous Nicollas Bertrand notaire juré d’icelle personnellement establye honneste femme Catherine Legendre femme séparée de biens d’avecques maistre Babtiste Thibault authorisée par justice à la poursuite de ses droits comme est aparu par jugement et senetnce donnés à Laval le 2 mai dernier … et Jehan de La Fosse trompette audit lieu le 4 dudit mois de mai, de laquelle sera par nous décerné copie à l’acquéreur cy après signée de nous notaire, laquelle du consentement des partyes vauldra l’original demeuré devers nous, laquelle Legendre comme fille de chambre avecques … ainsi qu’elle nous a dit soubzmectant confesse avoir ce jour d’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores par davant nous et par la teneur des présentes vend quite cedde délaisse et transporte dès à présent et à toujoursmais perpétuellement par héritage
à honorable homme René Legendre sergent royal demeurant à la Fleche frère de ladite obligée à ce présent stipulant et acceptant qui a achapté pour luy ses hoirs et ayans cause
ung petit corps de maison bouticque et cellier d’icelle tant haut que bas cour et portion de jardin au derrière de ladite maison, sise en la ville de La Flèche joignant d’un costé à la grand rue de Saint François d(autre costé à la rue tendant des Cordeliers à st Thomas aboutant d’un bout à la maison et appartenances dudit acquéreur et d’autre bout à maison de Estienne Albray, lesdites choses ou fief et seigneurie de La Flèche aux debvoirs anciens et accoustumés que ladite venderesse nous a dit ne pouvoir déclarer ; Item vend comme dessus deux journaux de terre vulgairement appellés le Four Gallyer sis et situés près le qué st André desquelles choses ledit acquéreur a dit avoyr bonne et parfaite cognoissance et qu’ils joignent d’un costé au chemin tendant de La Flèche à Verron d’autre costé le qué st André aboutant d’un bout à la terre de Guillaume Faifeu et d’autre bout au chemyn tendant de la Flèche audit Verron, ou fief et seigneurie dudit st andré aux charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que lesdites parties n’ont peu déclarer et desquels néanmoins tant pour le regard desdits deux journaux de terre que pour ladite maison jardin ledit acquéreur demeure chargé tant pour le passé que pour l’advenir et sont lesdites choses vendues comme dit est ainsi qu’elles se poursuivent et comportent et comme elles sont escheues et advenues à ladite establye par partages faits entre eulx et leus autres cohéritiers faits audit lieu de La Flèche le 11 septembre 1567 signés Delaroche greffier, transportant etc et est faite la présente vendition delays cession et transport pour le prix et somme de 800 livres tz payables ladite somme par ledit acquéreur à ladite venderesse ses hoyrs etc dedans la vigile du jour et feste de Noel prochainement venant en ceste ville d’Angers en la maison de maistre Germain Nyvard advocat audit lieu et a esté conveneu et accordé entre les parties que à deffault que fera ledit acquéreur de payer ladite somme de 800 livres tz dedans ledit temps comme dit est en ce cas ces présentes demeurent nulles et de nul effet s’il plaist à ladite venderesse sans que ledit acquéreur à l’advenir s’en puisse aucunement ayder ne qu’il puisse demander à ladite venderesse aucuns delays pour empescher le payement de ladite somme directement ou indirectement de quelque manière que ce soit, autrement ces présentes n’eussent esté faites accordées ne consenties, aussy moyennant ces présentes ledit achepteur a quité et quite ladite venderesse de toutes les sommes de deniers desquelles il luy pourroit faire quesetion ou demande soit par rapports soit autrement en quelque sorte et manière que ce soit, aussy demeure ledit acquéreur quite des fruits par luy perceuz esdites choses depuys lesdits partages moyennant la somme de 26 livres tz que ledit acquéreur a payés contant en présence et à veue de nous à ladite venderesse, de laquelle elle s’est tenue à contante et bien payée et en a quité et quite ledit acquéreur ses hoirs etc, à laquelle vendition et tout ce que dit est tenir etc garantir etc dommages etc obligent etc savoir ladite venderesse à garantir lesdites choses et ledit acquéreur payer ladite somme de 800 livres au terme et ainsi que dit est ses biens à prendre vendre etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers en présence de honorable homme maistre Germain Nyvard licencié ès loix advocat audit Angers, sire Jehan Bourreau marchand demeurant à st Lau lez ceste dite ville d’Angers, et Macé Arondeau maistre cierger aussi demeurant audit Angers tesmoins
et en vin de marché du consentement desdites partyes 11 livres 8 sols tz payés contant par ledit acquéreur pour les proxenettes entremetteurs et médiateurs du présent contrat

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Mathurin Leroyer vend la métairie de la Planche, Le Bourg d’Iré 1553

en fait il vend ce qu’il vient d’acheter et transfert la condition de grâce qui y est liée, et à laquelle le propriétaire précédent Louis Legendre, tient sans doute.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 juillet 1554 en la cour royale (Herault notaire royal Angers) personnellement estably maistre Mathurin Leroyer prêtre demeurant à Villaines comme il dit soubzmectant confesse avoir ce jourd’huy quitté cédé délaissé et transporté dès maintenant etc par héritage
à honorable homme Me Pierre Boucault licencié ès loix sieur de la Rambauldière demeurant audit Angers à ce présent et acceptant pour luy ses hoyrs etc
tous et chacuns les droits noms raisons et actions qu’il a et peult avoir et qui luy peuvent compéter et appartenir compètent et appartiennent au lieu et mestayrie de la Planche appartenances et dépendances d’icelluy lieu comme il se poursuit et comporte sis et situé en la paroisse du Bourg d’Iré le tout ainsi qu’il a par cy davant acquis ledit lieu et ses appartenances de Me Loys Legendre licencié ès loix pour certaine somme de deniers sans autre réservation ainsi qu’il apert par contrat de vendition sur ce fait par davant nous le 5 juillet 1553 o condition de grâce que ledit Leroyer a dit encores durer ou prorogation d’icelle
pour desdits droits et actions cédés en jouyr par ledit Boucault et en faire et disposer comme bon luy semblera tout ainsi que iceluy Leroyer eust fait ou peu faire par le moyen de sondit contrat d’acquest ainsi par luy fait dudit Legendre sans ce que iceluy Leroyer soyt tenu en aucun garantage desdites choses cédées contenues audit contrat pour ledit ledit Boucault et pour tout garantage luy a baillé et laissé ses contrats d’acquest en forme que ledit Boucault a prins eu et receu pour tout garantage fors de ce qu’il seroit du fait et obligation dudit Leroyer
à la charge dudit Boucault de poyer et acquiter les charges cens rentes et debvoyrs deuz et accoustumés estre poyés pour raison des choses contenues audit contrat de vendition ainsi qu’ils y sont contenus et déclarés, et aussi de tenir et garder audit Legendre ladite grâce ou prorogation d’icelle
et est fait le présent delais cession et transport pour et moyennant la somme de 300 livres poyée contant par davant nous en faisant ces présentes par ledit Boucault audit Leroyer qui icelle somme a eue prinse er receue en or et monnoie le tout au poids et prix de l’ordonnance dont il s’est tenu contant et en a quité et quite ledit Boucault ses hoyrs etc ensemble de la somme de 50 sols tz aussi poyée contant par devant nous par ledit Boucault audit Leroyer à quoy ils ont ensemblement convenu et accordé par les frais mises et vacations que ledit Leroyer avoyt faites à l’exécution dudit contrat d’acquest et de ce qui en despend au moyen desdits poyements et de chacun d’eulx ledit Leroyer s’est désisté et désiste par desdites présentes desdites choses et y a renoncé et renonce etc pour et au profit dudit Boucault ses hoirs et auquel en cas que mestier est et seroit a ledit Leroyer quité et transporté le droit et seigneurie desdites choses fons et propriété d’icelles avec tous et chacuns les droits noms raisons actions qu’il avoit et pouroyt avoir
auxquelles choses susdites tenir etc dommages etc oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers par devant nous Michel Herault notaire royal en présence de missire Felix Sailyon prêtre et Gervaise Travers Me orfebvre demeurant audit Angers

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Les Legendre et Picantin projettent le réméré de la Haute Folie sur Marie Gallon, Montreuil sur Maine 1642

Cet acte m’intrigue beaucoup. En effet je descends de Lemesle ayant hanté la Haute Follie, dont il est question ici, et même dans mon ascendance Lemesle je trouve une Gallon, or, ici c’est une Gallon qui avait acheté la Haute Folie.
Mais, ce qui est intriguant, c’est qu’ici, la Haute Folie est si tout va bien retiré par les Legendre et Picantin, sur ladite Gallon, alors je ne comprends plus.
A moins que le réméré prévu dans l’acte suit n’est jamais esté fait.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 février 1642 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers furent présents en leurs personnes establiz et deument soubzmis soubz ladite cour chacuns de honneste homme François Picot tailleur d’habits ayant les droits cédés de René Legendre par cession passée par Me Germain Gillard notaire royal de st Laurent des Mortiers le 2 janvier dernier, à présent demeurant au bourg de Monstreuil sur Maisne d’une part

    pratiquement, les noms sont barrés et le notaire a dû intervertir des noms, pire, il y a à la fin de l’acte, le contenu d’un renvoi dont je ne trouve pas le signe d’envoi dans l’acte, alors je vous le place ici : « au nom et comme gérant les affaires des enfants mineurs de deffunts René Picantin et Perrine Fautrais »

et Pierre Picantin coupvreur d’ardoise et Charlotte Dersoir sa femme de luy deuement et sufisamment authorisée par devant nous quant à ce demeurant audit bourg de Monstreuil d’autre part
lesquels confessent avoir fait et font ce que s’ensuit c’est à savoir que ledit Legendre a quitté céddé délaissé et transporté et encores par ces présentes quitte cèdde délaisse et transporte auxdits Picantin et sa femme leurs hoirs etc la somme de 440 livres tz à prendre sur François Picot tondeur demeurant audit faulxbourg d’Azé dudit Château-Gontier et qu’il luy doibt comme appert et pour les causes portées par ledit escript dudit 2 janvier dernier, pour se faire paier par lesdits Picantin et Dersoir sa femme de ladite somme de 440 livres tz dudit Picot tout ainsy que eust peu et pourroit faire ledit Legendre le terme de Pasques prochain escheu, et à ceste fin ledit Legendre a baillé et laissé auxdits Picantin et sa femme coppie de ladite cession contre ledit Picot pour s’en faire paier tout ainsy que auroit fait ou peu faire ledit Legendre et a mis et subrogé lesdits Picantin et sa femme et consent qu’ils se fassent mettre subroger à leurs frais et despens par justice sy bon leur semble
ladite cession faite pour et moiennant pareille somme de 440 livres pour laquelle somme lesdits Picantin et sa femme ont vendu créé et constitué audit Legendre présent stipulant pour luy etc la somme de 27 livres 10 soulz tz de rente hypothéquaire paiable et rendable chacuns ans par lesdits Picantin et sa femme audit Legendre ses hoirs etc le premier terme et paiement commançant de Pasques en ung an prochainement venant et à continuer de terme en terme, et laquelle rente lesdits Picantin et sa femme ont assignée et assignent sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et advenir sans que la généralit puisse nuire ny préjudicier l’aun à l’autre et encore ont promis et s’obligent lesdits Picantin et sa femme mettre et employer ladite somme de 440 livres tz pour faire la rescousse et réméré du lieu de Haulte Folie appartenant à deffunt René Picantin frère dudit Pierre estably, et par luy vendu à Marie Gallon demeurant à Angers par contrat passé par Berruyer notaire royal Angers, laquelle somme de 440 livres tz sera reçu dudit Picot par lesdits Picantin et sa femme pour faire ledit rescousse en présence dudit Legendre et payer à ladite Gallon dedans huitaine après ledit jour de Pasques prochain aussy en présence dudit Legendre, lequel sera et demeurera en l’hypothèque de ladite Gallon et autres à elle acquie par sondit contrat passé par ledit Berruyer dudit lieu de Haute Follie
dont et à ladite cession création de rente et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent lesdites parties respectivement leurs hoirs etc et lesdits Picantin et sa femme eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ny de biens leurs hoirs et renonczant etc et ledit Picantin au bénéfice de division discussion d’ordre de priorité postériorité foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Lyon maison de nous notaire en présence d’Estienne Verdon tanneur et Mathurin Allard marchand demeurant audit Lyon tesmoings
lesdits Legendre et Dersoir ont dit ne savoir signer

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Jacques Bouju, curé de Montreuil sur Maine, touche sa part de la succession de son père, 1558

il est du premier lit, mais du second lit son père a laissé 9 enfants mineurs, que vous trouvez déjà sur mon site dans mon étude CORMIER car la succession Cormier n’avait jamais été étudiée avant moi, et il y avait quelques généalogies de fantaisie !

Donc, l’acte qui suit vient en supplément de la succession Cormier. Rassurez-vous il vient seulement compléter les successions Bouju, et tout ce qui était dans la précédente succession reste bien entenu véridique.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 avril 1558 après Pâques (Hardy notaire royal Angers) comme dès le 4 novembre 1542 missire Jacques Bouju prêtre curé de Montreuil sur Mayne eust fait vendition cession et transport à honneste homme François Bouju son père des parts et portions esquelles ledit missire Jacques estoyt fondé tant des biens meubles immeubles et acquestz faits durant et constant le mariage dudit Françoys Bouju et Marie Legendre mère dudit missire Jacques et demeurés du décès de ladite deffunte Legendre, et aussi de Marye Bouju soeur dudit missire Jacques et décédée depuis sadite mère pour certaine somme de deniers et pour les causes à plein portées et mentionnées au contrat de ce fait le 14 novembre davant Pissault notaire estant ledit François Bouju lors conjoinct par mariage en secondes nopces avec Guyonne Cormyer et depuys fust iceluy François Bouju décédé délaissant en vie ladite Cormyer sa veufve ensemble chacun de Jehan Jehanne Marye Loys Anthoinette Jacques Béatrix François Rolland les Boujus enfants myneurs d’ans desdits François et Cormyer et pour ce que durant et constant le mariage desdits Bouju et Cormyer auroyent esté faits plusieurs acquests par eulx pour ce en demandoyt ledit Missire Jacques partage et division ensemble des biens propres dudit Bouju son deffunt père et biens meubles demeurés de la communauté de sondit père et Guyonne Cormyer à quoy elle eust bien voulu obeyr et pour ce faire eussent lesdits missire Jacques et Marye veu regardé et fait calcul desdits biens tant propres dudit deffunt Bouju que acquests faits durant et constant le mariage dudit deffunt Bouju et Cormyer ensemble des biens meubles demeurés de leur communauté et eust esté trouvé pour les justes parts et portions dudit missire Jacques et où il estoyt fondé à tiltre successif de sondit deffunt père luy pouvoyt seulement compéter et appartenir la somme de 200 livres ou environ et esgard au nombre d’enfants demeurés du décès dudit deffunt Bouju et magiage de luy de ladite Cormyer qui estoyent neuf et du premier lit dudit deffunt Bouju deux, eu esgard aussi au rapport que ledit missire Jacques estoyt tenu faire par ledit contrat dudit 14 novembre et jaczoit que ladite Cormyer veufve fust fondée selon la coustume du pays d’Anjou où sont les partyes demeurantes et les biens de la division esquels estoyt question situés et assis de jouir des acquests communs d’elle et dudit son deffunt mary moitié en propriété et ladite moitié par usufruit et encores d’avoir douaire sur les biens propres dudit deffunt son mary néantmoings pour satisfaire à la volonté dudit missire Jacques Bouju et aucun procès ne se meuve entre les parties sur la division desdits biens et pour l’advenir ledit missire Jacques demeurer en amytié desdits enfants myneurs dessus nommés et à ce qu’il ayt plus occasion de bien subvenir à leur nécessité offroyt satisfaire et payer audit missire Jacques pour demeurer vers luy quite tant pour le regard d’elle que de sesdits enfants des parts et portions esquelles ledit missire Jacques estoyt fondé à tiltre successif de sondit deffunt père tant des biens immeubles propres et mouvants la lignée de sondit deffunt père que acquests et conquests faits durant et constant le mariage dudit deffunt François Bouju et de ladite Cormyer que aussi des biens meubles demeurés de la communauté dudit deffunt et d’elle et debtes à eux acquises la somme de 350 livres tz ce que ledit missire Jacques auroyt bien voulu accepter et des choses dessus dites auroyent esté d’accord voullu et accordé et consenty en estre fait escript et mémoyre et pour ce faire comparoir en ceste ville d’Angers, pour ce est il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous personnellement estably ledit missire Jacques Bouju demeurant en la paroisse de Montreuil sur Mayne d’une part et ladite Guyonne Cormier tant en son nom que au nom et comme tutrice naturelle des enfants dudit deffunt et d’elle demeurant en la paroisse de La Jaille Yvon absenet à ce présente en la personne de honorable homme Me René Cormier seigneur de la Haie son frère qui a promis est et demeure tenu luy faire avoir agréable le contenu en ces présentes et en bailler lettre de ratiffication et obligation vallables audit missire Jacques dedans ung mois prochainement venant ces présentes néantmoins etc soubzmectant lesdites partyes esdits noms respectivement l’une vers l’autre etc confessent les choses susdites estre vrayes et avoir de ce que dessus transigé pacifié et accordé et encores après avoir de ce conféré et communiqué à plusieurs notables gens de conseil et advis leurs parents et amys et encores etc transigent pacifient et accordent en la forme et manière qui s’ensuit c’est à savoir que ledit missire Jacques Bouju prêtre a vendu quité cédé délaissé et transporté et par ces présentes vend cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage à ladite Guyonne Cormyer qui a achapté et achapte sondit frère pour elle ce acceptant pour elle ses hoirs etc tous et chacuns les parts et portions et droits d’héritages qui audit missire Jacques Bouju compètent et appartiennent et qui luy peult compéter et appartenir à tiltre successif de sondit père tant des biens propres de sondit deffunt père que acquests et conquests par luy et ladite Guyonne Cormyer faits durant et constant leur mariage tant o condition de grâce que autrement ensemble tous et chacuns les biens meubles et debtes personnelles demeurés du décès de sondit deffunt père et communauté de luy et de ladite Cormyer ensemble tous et chacuns les droits noms raisons et actions que ledit Me Jacques Bouju avoyt et pouvoyt avoir et qui luy compètent à titre successif de sondit deffunt père … et y a renoncé et renonce au profit de ladite Cormyer
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de 350 livres tz dont a esté solvé et payé par ladite Cormyer audit missire Jacques paravant ce jour la somme de 100 livres tz ainsi qu’il a cogneu et confessé par devant nous et ainsi qu’il aparoissoit par cédule de luy qui luy a esté rendue faisant ces présentes et le reste montant 250 livres tz est dit convenu et accordé entre les parties que ledit missire Jacques s’en fera payer sur honneste homme Jehan de la Grandière seigneur dudit lieu lequel ladite Cormyer a asseuré audit Bouju estre redevable vers elle et sesdits enfants et autres héritiers dudit deffunt François Bouju en la somme de 500 livres pour vendition d’hérirages o condition de grâce qui encores dure et pour ce faire payer par ledit Bouju de ladite somme de 250 livres ou bien prendre jouissance de la moitié des héritages par ledit de la Grandière vendus pour ladite somme de 500 livres fruits et revenus procédant de la ferme desdits héritages qui en fut faite par ledit deffunt Bouju audit de la Grandière
a ladite Cormyer esdits noms cédé quité délaissé et transporté audit Bouju acceptant tous et chacuns les droits noms raisons et actios qu’elle avoyt contre ledit de la Grandière à la charge toutefois dudit Bouju de garder la grâce qui encores dure de la vendition par luy faite desdits héritages pour ladite somme de 500 livres
au moyen de quoy ledit Me Jacques Bouju se contente de ladite somme de 350 livres et en quicté et quicte ladite veufve esdits noms laquelle toutefois demeure tenu ayder audit Bouju quand mestier sera dudit contrat d’achapt fait sur ledit de la Grandière
et moyennant ces présentes sont et demeurent lesdites partyes quites de toutes et chacunes les choses dont ils se pouroient faire question jaczoit qu’elles ne soient par ces présentes exprimées et par ces mesmes présentes sont et demeurent aussi ladite veufve esdits noms tous droits de ferme par ledit deffunt son mary prinses de quelques personnes que ce soient pour les parts et portions ou ledit Me Jacques Bouju y pouroyt estre fondé et lequel Me Jacques Bouju en faveur de ce que dessus a du jourd’huy ratiffié et aprouvé ledit contrat de vendition par luy fait le 14 novembre audit deffunt Bouju sondit père et aux choses y contenues et a renoncé et renonce en tant que besoing ou mestier seroyt au profit de ladite Cormyer esdits noms
et lequel missire Jacques Bouju a par les mesmes présentes fait don cession et transport auxdits enfants myneurs susdits ses frères et soeurs de père de tous autres droits et actions si aulcuns avoyt et pouroyt avoir à cause de la succession de sondit deffunt père ensemble de ladite defunte Marye sa soeur ou trouvé seroyt que ladite somme de 350 livres tz ainsi à luy payée par ladite veufve n’estoit suffisante our ses justes parts et portions de sesdits droits successifs de sesdits père et soeur ledit Me René Cormyer pour lesdits myneurs ce acceptant
dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeuré à ung et d’accord auxquelles choses susdites tenir etc dommages amandes etc garantir etc obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre esdits noms et en chacun d’iceulx en tant qu’à eulx touche etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé en ceste ville d’Angers par nous Michel Hardy licencié ès droits notaire de ladite cour en présence de honorables hommes Me Mathurin Bestaud et Jehan Varice licencié ès loix advocats audit Angers tesmoings

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