Contrat de mariage de métayers, Corzé (49), 1744 entre Vincent Perthué et Noelle Brossier.

J’ai mis à jour la famille PERTHUÉ en y ajoutant les informations que Marie a bien voulu me communiquer.

Ce contrat de mariage contient une information intéressante sur le métier de sergent royal, aussi je m’empresse de vous communiquer cette info, puisque le sergent royal faisait l’objet d’un précédent billet.
Dans le contrat de mariage qui suit, la mère de la future est décédée. Elle apporte donc en mariage sa part des meubles de la succession de sa mère, et on apprend alors qu’un inventaire avait été dressé par Launay sergent royal. Or, depuis 16 ans que mon nez est tombé dans les archives notariales et n’en a pas décollé, je constatais quelques inventaires après décès, mais sans comprendre pourquoi on n’en trouve pas plus en Anjou. Et, dans le cas présent, j’ai dépouillé tout le notaire de Corzé, sans trouver aucun inventaire de mes métayers.
Donc, je viens enfin de comprendre que des inventaires étaient plus souvent dressés qu’on n’en dispose aux archives, mais soit sous seing privé (cela je le savais) soit par un sergent royal (cela je viens enfin de le découvrir). Or, les archives des sergents royaux, au même titre que des archives privées, n’ont pas été conservées. D’ailleurs, ils ne devaient pas être tenus de le faire.

Retranscription de l’acte : Le 18 mai 1644, Dvt Christophe Davy Nre royal à Baugé Dt à Corzé, honneste femme Françoise Riffault veuve de défunt Vincent Pertué et Vincent Pertué leur fils, demeurant en la paroisse de Marcé, et honneste homme Louys Brossier métayer et Nouelle Brossier sa fille et de défunte Nouelle Hubert demeurant au lieu seigneurial de Chemant en la dite paroisse de Corzé, (ce métayer avait la particularité d’exercer aussi le métier de fermier, c’est à dire gestionnaire de biens à ferme, et au fil des années il prit à ferme plus de biens, et on voit qu’en 1644 il a même prit à ferme la seigneurie de Chemant. Le fermier d’une seigneurie occupait toujours le lieu seigneurial, à titre d’ailleurs de garde de la maison seigneuriale. Ce Louis Brossier aura été pour moi un oiseau rare, car si j’ai vu beaucoup d’autres métiers prendre des biens à ferme pour les gérer en intendants, c’est le premier métayer que je rencontre dans ce cas. )
lesquels ont fait et font par ces présentes les accords de mariage pactions et conventions matrioniales qui s’ensuivent,
savoir est que ledit Vincent Pertué, de l’advis de ladite Riffault sa mère, Jehan Sayeret son beau-frère, et de Yves Reau son proche parent, et ladite Nouelle Brossier de l’advis de sondit père, de Gilles Brossier son oncle paternel, et de Mathurin Raveneau et Guillaume Hubert ses oncles maternels, et autres leurs parents et amis, (ce paragraphe est souvent très intéressant, et dans le cas présent il me confirme les liens de parenté que j’ai découvert sur d’autres actes notariés, mais 2 preuves de liens de parenté valent mieux qu’une, et je ne crache jamais dessus.)
se sont promis et promettent mariage solempniser en fasse de saincte église catolicque apostolicque et romaine dès que l’ung en sera requis par l’autre, tout légitime empêchement cessant, (je souhaite aux lecteurs non catholiques de s’imprégner de l’appellation de l’église, telle qu’elle figure le plus souvent dans ces actes, même si cela doit leur paraître un peu rébarbatif, mais au moins on sait de quelle église on parle.)
et avec tous et chacuns les droits et raisons qui leur peuvent compéter et appartenir, savoir audit Vincent Pertué à cause de la succession dudit défunt Pertué son père et à ladite Nouelle Brossier à cause de la succession de ladite défunte Hubert sa mère, sans aulcune réserve en faire, et entre lesquels droits de ladite future épouse, ledit Brossier son père a assuré consister en la somme de 300 L tournois pour sa part des meubles demeurés en la communauté de lui et de ladite défunte Hubert sa mère, suivant l’inventaire qui en a été fait par Launay sergent royal, (ainsi, il existait donc des inventaires après décès sous seing privé, d’autres devant sergent royal et enfin d’autres devant notaires, et seuls ces derniers ont pu nous parvenir, lorsque les notaires les ont conservés… et enfin déposés) laquelle somme de 300 L ledit Brossier a promis et demeure tenu et obligé payer aux futurs conjoints dedans la fête de Toussaint prochaine, (300 L est généralement la somme apportée par un métayer et elle représente environ 1/6e des biens d’un métayer, d’ailleurs on pourrait en simplifiant, calculer la fortune d’un père en multipliant par 6 la dot d’une fille, mais ceci est très approximatif, car il y avait plus ou moins d’enfants… j’y reviendrai)
de laquelle somme de 300 L ledit futur époux et ladite Riffault sa mère chacun d’eux seul et pour le tout demeurent tenus et obligés en convertir et employer la somme de 200 L en achat d’héritages qui seront censés et réputés les propres de ladite future épouse en ses estocs (écrit estotz) et lignées, et à faute de ce faire les employer et convertir en rentes à raison du denier 18, rachetable un an après la dissolution de leur mariage, (autrefois les biens propres de Madame étaient rigoureusement respectés, et c’était une bonne chose. Si j’insiste sur ce point, c’est que je pense qu’en 2008 beaucoup de Français pensent qu’autrefois les femmes n’avaient aucun droit.)
et a ledit futur assigné douaire à ladite future sur tous ses biens suivant la coutume (le douaire aussi était une bonne chose pour les femmes. Il n’est pas inutile de le rappeler au passage, car lui aussi semble oublié) ce qui a été stipulé et accepté par lesdites parties …
fait et passé en notre maison, présent vénérable et discret Me Laurent Chevreul prêtre, et René Launay praticien demeurants audit Corzé… Signé Chevreuil, Aubert

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

Marché de réparation du moulin à vent de Pierre Lisse aliàs Pierre Lize : Angers, 1572

puis son bail à ferme

L’Anjou possède beaucoup de moulins à vents dits moulins caviers. Une assiociation active oeuvre depuis longtemps à leur sauvegarde et de nombreux moulins tournent et se visitent. Allez les visiter au moins virtuellement en cliquant sur l’image ci-dessous.

Je vous emmêne en pleine ville d’Angers, à une époque où il y avait encore des moulins dans les villes, avec un marché de réparation puis le bail à ferme du moulin de Pierre Lize en Saint Michel du Tertre à Angers, le tout en 1572. Ces 2 actes sont sont extraits des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.

  • 1.Marché de réparation du moulin à vent de Pierre Lize, Angers St Michel-du-Tertre, 1572
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 21 mai 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de Monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit personnellement establis

    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix Sr de la Barre advocat à Angers d’une part, et
    Jehan Chapeau charpentier demeurant en la paroisse de St Lambert de la Potherie d’autre part,
    soumettant lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc confessent avoir fait les accords pactions et conventions qui s’ensuivent,
    c’est à scavoir que ledit Chappeau a promis et promet et demeure tenu faire à ses coûts et mises mettre bien et duement au moulin à vent situé au lieu de Pierre Lisse les Angers appartenant audit Allain une verge et une queue pour faire tourner la couverture et ailes dudit moulin le tout de grosseur et longueur compétante deux amoyseur pour amoyser et lier la chapelle dudit moulin une pièce de cintre au lieu de celle qui est gastée audit moulin abattre la chapelle dudit moulin et la retailler et refaire et la hausser de un pied ou environ et d’y mettre quatre chevrons neufs ou plus grand nombre s’il en est besoin et de mettre ledit moulin en tel état qu’il tourne et soyt prest à mouldre bled aussi sera tenu ledit Allain faire descouvrir ledit moulin à ses despends en faisant ladite besogne (j’aime bien le mot chapelle, qui doit être le nom de la cabine tournante)
    et pour tout ce que dessus faire parfaire et accomplir a ledit Allain promis et promet payer et bailler audit Chappeau la somme de 50 livres (attention, cette somme n’est pas énorme car le travail est important, mais surtout la quantité de bois neuf à fournir par Chappeau lui-même, dont j’ignore le montant, mais qui fait surement une bonne part du prix)
    ledit Allain a présentement baillé et avancé audit Chappeau la somme de 12 livres tournois dont etc aussi a promis et promet et demeure tenu ledit Chappeau rendre ledit moulin prest et accomodé dedans le premier jour de juillet prochain et à tout ce que dessus est dit tenir obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Guy Planchenault praticien en court laye et Guillaume Richard demeurant Angers tesmoins
    sans que ledit Chappeau se puisse servir ne avoir les vieux merains qui seront ôtés dudit moulin pour y en mettre de neufs ainsi demeurent audit Allain fors des coupes et retailles dudit bois que ledit Chappeau appliquera à son profit pendant ladite besogne
    et nous a dit ledit Chappeau ne scavoir signer

  • 2-bail à ferme du moulin à vent de Pierre Lize, 1572
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 30 octobre 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de Monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit personnellement establis

    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix Sr de la Barre lieutenant général au siège de Château-Gontier demeurant à Angers d’une part, et
    François Métayer demeurant à Pierre Lize paroisse de St Michel du Tertre d’autre part, soumettant lesdites parties elles leurs hoirs confessent avoir faict et par ces présentes font le bail et prise à ferme qui s’ensuyt c’est à scavoir que ledit Allain a baillé et par ces présentes baille à tiltre de ferme et non autrement audit Métayer qui a pris et accepté audict tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 3 années à commencer au jour et feste de Toussainctz prochainement venant et finissant à pareil jour lesdites 3 années finies et révolues c’est à scavoir ung moulin à vent à masse audit bailleur appartenant sis et situé au lieu de Pierre Lize ainsi que ledit moulin se poursuit et comporte avecque ses appartenances et dépendances pour en prendre et percevoir par ledit preneur les fruicts et esmoluements d’iceluy durant ledit temps, et pour en jouir comme ung bon père de famille doibt faire sans en laisser rien déchaycer ni détériorer et à la charge dudit preneur de tenir et entretenir ledit moulin tant de tailles, meules, moullaiges et autres ustanciles estant à présent audit moulin en tel estat et réparation qu’il sont à présent et les y rendre à la fin du présent marché et desquels à ceste fin sera fait procès verbal et prisaige par devant notaire et tesmoins ou sergent et par experts et gens à ce cognoissant oultre à la charge dudit preneur de payer durant ladite fermes les cens, rentes et debvoirs dus pour raison desdites choses n’en excédant 12 deniers,
    et est faicte la présente baillée et prise à ferme pour en bailler et payer par ledit preneur, ses hoirs par chacune desdites années en la maison de Me François Lefebvre advocat à Angers ou audit Lefebvre sieur de Laubrière oultre les charges susdites la somme de 25 livres tournois et 2 chapons à la fin de chacune année le premier paiement commençant au jour et feste de Toussaintz que l’on dire 1573 et à continuer etc auquel bail à ferme et à tout ce que dessus est dict tenir etc et ladite ferme payée garantir etc obligent respectivement renonçant etc foy jugement condamnation etc (les importantes réparations faites ci-dessus pour 50 livres sont donc remboursées en l’espace de 2 ans seulement.)
    fait et passé à Angers par devant nous notaires René Fourré et Mathurin Grudé notaires royaux à Angers

    De nos jours il existe toujours à Angers une rue de Pierre Lise. Célestin Port donne dans son Dictionnaire du Maine-et-Loire : Pierre-Lise, quartier d’Angers Est – Cheminus de Pierre Lize 1295 (H.-D. B109 f°180) – Locus appellatus Pierre Lise 1339, – Petra Lizea 1411 (Chap. St Mainbeuf). – Il a existé de tout temps des perrières d’ardoise sans importance jusqu’à l’ouverture de Bouillou et des Persilières.

  • Commentaires
  • 1. Le jeudi 7 août 2008 à 12:39, par Marie-Laure

    Un billet passionnant : j’ai toujours aimé les moulins !Ils ont existé dans presque tous les pays.J’ai des meuniers parmi mes ancêtres Lorrains.J’ai appris que la farine s’enflamme rapidement et donc les heures de travail n’étaient qu’à la lumière du jour pour éviter les feux qu’une bougie pouvait causer…?A propos qu’est ce qu’un moulin « chandelier »? On comprend l’analogie avec une chapelle avec les ailes du moulin formant une croix .(La forme du moulin est comme un clocher…).

    Note d’Odile : allez voir le site que je vous ai conseillé, car ces moulins sont répandus en Anjou et bien connus des Angevins. Le moulin à vent cavier a porté des noms divers, ici chapelle, parfois chandelier, tous pivotent sur eux-mêmes.

    2. Le jeudi 7 août 2008 à 14:20, par Marie-Laure

    Grand merci pour l’explication et je suis allée sur le site très attrayant c’est dedans que j’avais lu : moulins chandeliers.

    3. Le mercredi 13 août 2008 à 10:02, par Marie

    Les moulins à vent les plus caractéristiques de l’ Anjou , sont les  » caviers « il y a aussi les moulins pivots quelquefois connus sous le nom de « moulins de plaine » ou « chandeliers » puis les moulins « tours ».

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Succession de Michelle Guillot, sans hoirs : Juigné sur Loire 1639

    et les biens passent aux Mestayer, car sa mère était une mestayer.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E90 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 7 février 1639, (Peton Nre royal à Juigné sur Loire) partages en 3 lots que fait rend et baille et fournist Pierre Baudriller mari de Perrine Mestayer héritière en partie de deffunte Michelle Guillot vivante fille de Marc Guillot et de deffunte Catherine Mestayer ladite Mestayer vivante fille et héritière en partie de deffunt Louis Mestayer et Claude Pinçon vivant ses ayeulx, à Louis Mestayer et Martin Baudriller mary de Michelle Mestayer tous héritiers présumptifs de ladite deffunte Michelle Guillot, des biens choses héritaulx à eux escheuz, succédés, et advenuz par le décès de ladite deffunte Michelle Guillot vivant leur niepce, vivante héritière en partie desdits deffunts Mestayer et Pinçon leurs ayeulx, pour estre procédé à l’option et choisye d’iceux par chacun desdits partageants en leur rang et ordre suivant la coustume de ce pays et duché d’Anjou

  • 1er lot
  • Une petite chambre basse de maison à cheminée plancher et superficie au dessus couverte d’ardoise avec l’aireau au continu de ladite chambre et jardin vers midy, sis et situé au village Challière paroisse de Juigné sur Loire que joint d’un costé la maison jardin et appartenances dudit Baudriller vers soleil levant d’autre costé vers soleil couchant le jardin desdits partageants cy après et la maison de Pierre Rideau aboutant vers midy au jardin de René Levesque et Jan Vetault, celui qui aura le présent lot souffrira passage par davant lesdits aireaux à aller et venir aux héritages proche et adjaçant lesdites aireaux comme ils ont accoustumé de passer, ensemble pour aller et venir à la fontaine qui est proche desdites choses
    Un petit lopin de terre sis audit lieu de Challière contenant un quart de boisselées ou environ qui joint d’un costé la terre dudit Baudriller audit nom d’autre costé la terre de Estienne Bonvalet d’un bout le jardin de la garde d’autre bout la terre dudit lieu
    Un lopin de terre sis au Gaudebert paroisse dudit Juigné contenant 3 quarts de boisselée ou environ qui joint d’un cousté la terre dudit Baudriller auditnom d’autre costé la terre dudit Martin Baudriller d’un bout le chemin tendant de Martigneau à Mottegilette d’autre bout la terre des enfants de deffunt Me Guillaume Aunault
    Un autre lopin de terre sis au lieu appellé le Pré Cloux paroisse dudit Juigné contenant trois quarts de boisselée ou environ qui joint d’un cousté la terre dudit Pierre Baudriller audit nom d’autre costé la terre de Janne Chauvigné d’un bout le pré Cloux d’autre bout la terre despendant de la mestairie de Lansaire

  • 2ème lot
  • 2 petites estables couvertes d’ardoise sises audit lieu de Challière avec sa part des ayreaux qui sont au devant comme ils sont merqués et divisés, avec un petit lopin de jardin derrière lesdites estables du costé vers midy, à prendre depuis une cothe qui a esté faite en la muraille de maison et une autre cothe qui a esté faite à un autre coing de muraille qui despend du premier lot, et le tout en un tenant qui joint d’un costé vers soleil levant l’appartenance du premier lot et de Me Pierre Rideau d’autre costé vers soleil couchant la terre des enfants de deffunt André Pincon aboutté d’un bout vers midy la terre de Estienne Bonvallet d’autre bout le jardun dudit Rideau, à la charge de souffrir passage par devant lesdits aireaux ceux qui ont droit comme ils ont accoustumé pour jouir et usser de leurs héritages
    Un lopin de terre et pré sis au lieu appellé le Marseau paroisse dudit Juigné contenant ensemble une boissellée et demie ou environ qui joint d’un costé la terre de Jean Rideau d’autre costé la terre de Jean Vestault et le pré de Jean Mestayer chacun par son endroit d’unbout le Grislon d’autre bout le grand chemin tendant de Mottegillette à Martigneau
    Un petit lopin de vigne sis au grand cloux de la Gascheptière au lieu appellé les Fossés contenant un quartier ou environ qui joint d’un soté la vigne Jean Jacques Garsenlan d’autre costé la vigne de Nicollas Couraudin et la veufve Henri Devigne d’un bout le chemin entre Hugeron d’autre bout une route qui traverse ledit cloux

  • 3ème lot
  • Une petite maison couverte d’ardoise sise audit lieu de Challière au lieu appellé la Pecherye avec sa par des aireaux qui sont au devant ainsi comme ils sont merqués et divisés, avec un petit masion derrière ledit logis et un lopin de jardin le tout en un tenant qui joint d’un costé vers galerne la terre de Jean Gouin d’autre costé une petite ruette tendant à aller à la Fontaine des Rideaux d’un bout le jardin de Mathurin Connin le jeune d’autre bout les aireaux du second lot
    Un autre petit lopin de jardin sis audit lieu de Challère contenant un quart de boisselée ou environ qui joint d’un costé le jardin dudit Louis Mestayer d’autre costé le jardin de Mathurin Connin et Jean Rideau chacun par son endroit, d’un bout le pré dudit Gouin et ledit lopin dessus d’autre bout une autre petite ruette tendant à aller aux Marain et bourg et le jardin
    Un petit lopin de pré sis aux Marain et bourg contenant 2 quartiers ou environ qui joint d’un costé le pré et pièce portée d’autre costé le pré de Thomas de la Grée d’un bout le pré de Jean Quenion le jeune d’autre bout le pré de Jean Proustière
    Un petit lopin de terre en 3 seillons contenant une boisselée et demie ou envison sise aux Champs de la Loue Aubert qui joint d’un costé la tere de Marin Forestier d’autre coste la terre dudit Jean Mestayer d’un bout une routte tendant de la Bourellière à aller au grand chemin du Plessis d’autre bout les communs de Challière
    Un lopin de vigne sis au grand Cloux de Bonnegaigne contenant demi tiers de quartier ou environ qui joint d’un costé la vigne de Nicolas Gravoy d’autre costé la vigne de Lebreton abouté d’un bout la vigne de Pierre Baudrillet partageant d’autre bout la vigne dudit Louis Mestayer
    le tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent et qu’elles sont escheues aux dits partageants de succession de ladite deffunte Michelle Guillot, à la charge desdits partageants de payer et acquiter les charges cens rentes et debvoirs de ce que chacun tiendra en son lot et partage à l’advenir sans préjudice des arrérages du passé si aucuns sont deubs pour raison desquels ils s’en pourvoiront contre Marc Guillot père de ladite deffunte au cas qu’il en soit deu
    de s’entregarantir par chacun desdits partageants chacun leur lot et partage et de souffrir passage chacun par sur les autres pour aller et venir jouir et user de leurs héritages pour iceux hotter gresser et en tirer les fruits …
    et oultre à la charge que celui qui aura ledit second lot fera de retour à celui qui aura le premier lot la somme de 4 livres tz comme aussi le dernier lot fera de retour audit premier lot la somme de 60 sols, lesquelles sommes cy-dessus payables dans le jour et feste de st Jean Baptiste prochainement venant,
    le 3 février 1639 avant midi, devant nous Abel Peton notaire royal Angers résidant à Juigné sur Loire a esté présent estably et deument soubzmis Pierre Baudriller vigneron mari de Perrine Mestayer demeurant au village de Challère lequel nous a desclaré qu’il fait arrest aux présents partages et consent qu’ils soit procédé à l’option et choisie d’iceux par lesdits Louis Mestayer et Martin Baudriller mary de Michelle Mestayer chacun en leur rang et ordre suivant la coustume ordinaire de ce pays et duché d’Anjou … Et le dit jour Martin Baudriller mari de ladite Michelle Mestayer et Louis Mestayer auddi demeurant audit village de Challère paroisse dudit Juigné, lesquels ont trouvé lesdits lots estre bien et deument faits et estre prests et offrant de procéder à l’option et choisie et y procédant ledit Louis Mestayer a obté et choisi pour luy ses hoirs le dernier lot, ledit Martin Baudriller à obté et choisi le second lot et le premier desdits lots et partages est demeuré audit Pierre Baudriller

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

    Contrat de travail saisonnier de Ange Veillon comme serviteur chez Pierre Faucheux, Saint Lambert de la Potherie, 1589

    Le contrat qui suit est établi pour une saison de récoltes de la st Jean qui est le 24 juin à la Toussaint.
    Pour une métairie il y a toujours besoin de plusieurs bras d’hommes, contrairement à la closerie où un homme devait pouvoir s’en tirer seul.
    Mais ici, j’observe une curiosité concernant le métayer. En effet, c’est la première fois que je vois un métayer qui signe, et qui signe même aussi bien qu’un marchand fermier. Sans doute fait-il aussi par ailleurs un peu marchand fermier.
    Enfin, si le statut de travail 3 mois peut paraître un peu précaire, il faut relativiser car le salaire est conséquent, et je vous laisse le découvrir. Je dirais même à la lecture de ce que va toucher ce garçon pour ses 3 mois qu’il a de quoi vivre les autres jours de l’année, ou presque.

    Et dans le salaire, il y a aussi des vêtements, et voici un nom que je n’avais pas encore rencontré.

    HOUSSETTE, subst. fém.
    A. – COST. « Vêtement long de dessus » (in Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) sur le site http://atilf.atilf.fr

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 22 mai 1589 avant midy, en la cour du roy notre sire à Angers (Jean Poulain notaire) etc estably Anges Veillon demeurant en la paroisse de Saint Jehan des Mauvrets d’une part
    et Pierre Faucheux mestaier demeurant en la paroisse de Saint Lambert de la Potherye d’autre part
    subzmettant etc confessent etc scavoir est ledit Veillon avoir promis estre et demeurer avec ledit Faucheux du jour et feste de Saint Jehan Baptiste prochainement venant jusques au jour et feste de Toussaintz aussi prochainement venant
    pendant lequel temps ledit Veillon a promis estre et demeurer avec ledit Faucheux et le servir bien et deument en toutes choses licites et honnestes comme ung bon serviteur doibt et est tenu faire
    pendant lequel temps ledit Faucheux sera tenu le nourrir et fournir de boire et manger ainsi que à ung serviteur à luy appartient
    et oultre sera tenu ledit Faucheux luy payer et bailler pour ses services pendant ledit temps la somme de 3 escuz solleil, une chemise, une paire de houssette le tout de toille neufve et une paire de soulliers neufs, le tout à l’usaige dudit Faucheux et poiable audit jour de Toussaintz prochainement venant
    à ce tenir etc dommages etc obligent etc à prendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de René Faucheux demeurant audit Angers et Mathurin Guerin paroissien de Beaucouzé tesmoings
    lesdites parties et Guerin ont déclaré ne savoir signer

    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

    Les héritiers Bedouet font les comptes avec René Flanceau, Saint-Martin-du-Bois, 1588

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 mars 1588 avant midy, en la court royale d’Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably honorable homme René Flanceau Sr de la Viollette demeurant Angers d’une part
    et chacuns de Senecle Bedouet demeurant en la paroisse de St Martin du Boys et Guillaume Bedouet demeurant en la paroisse de Miane ? et Jacques Moreau mary de Marguerite Bedouet demeurant en la paroisse de Thorigné sur Mayne tous mestayers et héritiers en partie de deffunct Jehan Bedouet vivant mestayer de la mestairye de la Prieure de Thorigné d’autre part
    soubzmettant lesdites parties respectivement mesmes lesdits Bedouet et Moreau eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division et confessent sans contrainte debvoir et par ces présentes promettent rendre payer et bailler audit Flanceau en sa maison audit Angers dedans le premier jour du moys de novembre prochain venant la somme de 66 escuz deux tiers d’escu sol valant la somme de 200 livres tz à laquelle lesdites parties ont compté et advisé et composé ensemblement pour demeurer lesdits Bedouetz et Moreau auxdits noms susdits et tous autres qu’il appartienne quictes vers ledit Flanceau qui les acquite et quicte au moyen de ladite somme de 66 escuz deux tiers de tout ce que ledit deffunt Bedouet debvoit audit Flanceau pour raison de la ferme de ladite mestairye et mesmes des cens et debvoirs que devoit audit Flanceau comme fermier dudit prieure que aultres choses portées par le compte faict entre lesdites parties escript de la main de la femme dudit Flanceau lequel compte ledit Flanceau a présentement baillé auxdits Bedouet ensemble les mises faites par ledit deffunct Bedouet pour ledit Flanceau
    comme aussi pour demeurer lesdits Bedouetz et Moreau sadite femme et tous qu’il appartiendra quites vers ledit Flanceau des frais faictz par ledit Flanceau à la resqueste desdits Bedouetz et Moreau comme ils ont confessé au procès de feu Robert Bellot du quel procès ledit Flanceau a aussi présentement receu desdits Bedouetz et Moreau deux exécutoires contre lesdits Bedouet l’un de 18 escuz du 18 décembre dernier l’autre de 15 escuz 36 sols du 2 janvier dernier an susdit l’un signé Ayrault et Dohin et l’autre Erault qu’ils ont receuz
    tout ce que dessus voulu stipullé accepté par lesdites parties respectivement à ce tenir etc dommaiges etc obligent lesdites parties respectivement etc mesmes lesdits Bedouetz et Moreau au paiement de ladite somme de 66 escuz deux tiers eulx et chacun d’aulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonczant mesmes lesdits Bedouetz et Moreau au bénéfice de division d’ordre de discuttion foy jugement
    fait à Angers maison dudit Flanceau en présence de Me Estienne Corbineau praticien en court laye et Guillaume Collet Me sellier demeurant à Angers
    lesdits Bedouetz et Moreau ont dict ne savoir signer

    Saint-Martin-du-Bois, collection particulière, reproduction interdite
    Saint-Martin-du-Bois, collection particulière, reproduction interdite

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen d’éthique des blogueurs, disponible sur le site du Parlement européen.

    Partages en 3 lots des biens de Jean Bonnier et Madeleine Baudin, Chemiré-sur-Sarthe, 1597

    Les biens sont situés à Chemiré-sur-Sarthe, Miré et Contigné, arrondissement de Châteauneuf-sur-Sarthe, Maine-et-Loire. Il est à noter que l’acte notarié est cependant en Mayenne.

    Les 3 frères Bonnyer ne savent pas signer et demeurent dans une métairie. Il n’est pas spécifié s’ils sont métayers, ce que je suppose, mais c’est une supposition.
    Je suis tout à fait admirative du nombre élevé de parcelles à partager. Une partie de ces parcelles doit provenir de successions directes ou collatérales, car elles sont sur 3 paroisses en tout : Chemiré, Miré et Contigné. Même si ces paroisses sont voisines, il est fort improbable que de leur vivant les parents Bonnyer aient acquis des biens ainsi disséminés, et pour tout dire qu’ils aient pu acquérir autant de parcelles s’ils étaient métayers.
    Ils en ont manifestement acquis de leur vivant, et je pencherais pour ceux qui sont sur Chemiré, et réunis au 1er lot, car quand on achète on achète au plus près de soi. Pour le reste, ils ont eu des parents qui ne peuvent expliquer tout, et sans doute un tonton curé (cela aide bien les neveux généralement, d’autant qu’il y a beaucoup de vignes, mais je ne m’étends pas car on me critiquerait encore…)

    Le plus jeune des 3 frères, Mathurin, n’a pas encore 25 ans, et n’a pas droit de choisir seul. Il est représenté par un René Bonnyer, sans doute un oncle, même si cela n’est pas précisé !

    Ce partage respecte la coutume angevine, à savoir :

      les lots sont préparés par l’aîné
      puis à la choisie on commence par le plus jeune
      et on remonte
      de sorte que l’aîné ne choisit pas mais a le lot qui reste

    L’acte qui suit est extrait des Archives de la Mayenne, série 3E19-39 – Voici la retranscription de l’acte : Le 29 juillet 1597 sont les lots et partages des choses héritaux qui sont communs et à despartir entre chacuns de Marin, Jehan et Mathurin les Bonnyers à eulx venuz et eschuez de la succession de défuntz Jehan Bonnyer et Magdelaine Baudin leur père et mère vivant demeurant au lieu et métairie de Pouail en la paroisse de Chemyré sur Sarthe icelles choses partagées et mises en 3 lots et partaiger par lesdit Marin fils aisné desdits défunts pour y estre procédé à la choisie par lesdits Jehan et Mathurin les Bonniers au aultre pour eulx dedans 15 jours prochains venant ou dire ce qu’il appartiendra par raison faitz comme s’ensuit

  • 1er lot – ce présent lot est demeuré audit Martin Bonnyer (il était l’aîné et non choisissant, donc le lot qu’il a est celui qui restait après choisie par ses 2 frères)
  • Pour le 1er lot et pour une tierce partie desdits choses sont ung logys situé au bourg de Chemyré avecques ung loppin de jardin en ung tenant contenant 3 hommées de jardin ou environ ainsi que le tout se poursuit et comporte avecques leurs appartenances et dépendances et comme ils appartenoient auxdits défunts, lesdites choses joignant d’ung costé au jardin de Marin Blenays ladite maison abuté la grand rue tenant de l’église dudit Chemyré aux arches
    Item ung loppin de jardin au jardin nommé les Plantes contenant une hommée de jardin ou environ comme il se comporte joignant le jardin de René Lepelletier abuté d’ung bout à la terre de Thomas Rollée
    Item la moitié par indivis d’ung loppin de pré sis en Challumeau paroisse dudit Chemyré contenant ladite moitié 21 cordes ou environ tout ledit loppin joignant d’ung costé au pré de Me Loys Goddon abuté d’ung bout au pré du sieur du Vau ainsi que icelle moitié appartenait auxdits défunts
    Item 2 clotteaux de terre près l’ung l’autre nomméz le Desraiz près la Bourelière paroisse dudit Chemyré ainsi qu’ils se comportent avecques leurs appartenances et despendances et comme ils appartenoient auxdits défunts contenant tout deux ensemble 6 boisellées et demie ou environ le plus grand joint la terre de Macé Le Cercleux abuté d’ung bout au boys nommé le Boys à Trelaut, le petit joint d’ung costé le chemin tendant dudit Chemyré à la Bourelière et abuté au boys cy-dessus
    Item 2 planches de vigne en ung tenant sises au cloux du Buteaux paroisse de Myré au reaige du milieu joignant d’ung costé aux vignes des hoirs Pierre Renoust abutées d’ung bout la vigne de Catherin Challigné
    Item audit cloux une autre planche au réaige du bas, joignant la vigne de (blanc) abuté d’ung bout au rivaige de l’estang de la Rochette
    Item audit cloux 4 bregeons en ung tenant joignant d’ung costé la vigne de (blanc) abutant d’ung bout au rivaige de l’estang de la Rochette

    bregeon 1- en Poitou, en Berry, raie de labour qui ne fait pas toute la longueur du champ – 2 – en Anjou, plant de vigne (Lachiver, Dict. du monde rural, 1997)

    toutes lesdites vignes cy-dessus contenant 30 cordes ou environ.
    Item 4 petits bregeons de vigne près les uns les autres sis au cloux de Quatreboeufs paroisse dudit Chemyré, au bas dudit cloux comme ils se comportent avec leurs appartenances joignant et abutant à la terre du lieu du Rocher contenant 9 cordes ou environ
    Item une planche de vigne sise au cloux du Creayre au reaige du milieu contenant 4 cordes et demi ou environ joignant d’ung costé la vigne de Anthoyne Roger abuté d’ung bout la vigne de Me Loys Goddon
    Item audit cloux ung careau et ung petit bregeon de vigne près l’un l’autre contenant 5 cordes et demye ou environ ledit careau joint la vigne dudit Roger, abuté à la terre de la Bouquerye et ledit bregeon joint à la coudraye de la Bouquerye

  • 2ème lot – ce présent lot choisi par René Bonnyer pour et au nom de Mathurin Bonnyer
  • Pour le 2e lot et pour une autre tierce partie desdites choses est 2 loppins de terre sur la pièce du Cormier paroisse de Contigné près le Pastys Bigot le plus grand loppint joignant d’ung costé la terre de Guillaume Brelle et abuté d’ung bout au cloux du Plessis l’autre joint les hoirs Guillaume Morin abuté d’ung bout audit cloux du Plessis, lesdits 2 loppins contenant 6 boisselées et demie ou environ, comme ils appartenoient auxdits défunts
    Item ung loppin de jardi sis au lieu du Plessis nommé le Petit Jardin joignant d’ung costé et abuté d’ung bout à l’estraige dudit lieu contenant 5 cordes ou environ ainsi qu’il appartenoyt auxdits défunts
    Item ung jardin clos à part nommé le jardin Bourgeau sis audit lieu du Plessis comme ils se comporte contenant 5 cordes ou environ abutant d’ung bou la pré de Mergot et tout ainsi qu’il appartenoyt auxdits défunts
    Item 2 loppins de pré les uns les autres en la prée de Breau contenant 32 cordes ou environ comme ils se comportent et comme ils appartenoyent auxdits défunts avecques la tierce partie d’ung quartier de pré sis audit Breau à l’endroit appelé Morchain tenant le pré de Marin Prau
    Item ung clos de vigne clos à part nommé Froit Fontforet comme il se poursuit et comporte avecques ses appartenances et dépendances contenant 20 cordes ou environ comme il appartenait auxdits défunts
    Item 2 bregeons de vigne près l’ung l’autre sis au cloux du Boys Bendreau l’ung joint la vigne de (blanc) abuté d’ung bout la voyette traversant ledit cloux, l’autre nommé le bregeon de la Teste joignant la vigne de (blanc) abuté d’ung bout la vigne de (blanc) iceulx 2 bregeons contenant 6 cordes ou environ
    Item tout droit de boys que audit défunt pouvoyt appartenir en ung petit boys nommé Froidfoyer

  • 3e lot – ce présent lot choisi par Jehan Bonnyer
  • Pour le tiers et dernier lot est une chambre de maison couverte d’ardoise avecques ses appartenances et dépendances et comme elle appartenoyt auxdits décunts sise audit lieu du Plessys
    Item ung grand loppin de jardin sis au grand jardin du Plessys estant en esguille comme il se poursuit et comporte contenant 7 cordes ou environ joignant et abutant à ladite pièce du Cormyer
    Item ung autre loppin de jardin audit grand jardin au bas abutant à la rue joignant au jardin de Jehan Symon lesné contenant 3 cordes ou environ
    Item audit grand jardin ung autre petit loppin de jardin contenant une corde ou environ abutant d’ung bout à l’estraige dudit lieu

    estrage : au 16e siècle, grange (Lachiver, Dict. du monde rural, 1997)

    Item ung clotteau de terre sis audit lieu du Plessis comme il se poursuit et comporte avecques ses appartenances et dépendances comme il appartenoit auxdits défunts contenant 3 boisselées ou environ joignant d’un costé la terre de (blanc) abuté d’ung bout à la rue du Plessis d’autre à ladite prée de Mergot
    Item ung loppin de terre labourable sis à le Thehardière contenant 3 boisselées ou environ comme elles appartenoient auxdits défunts
    Item ung loppin de pré sis au pré du Plessys contenant demie hommée ou environ comme il se comporte et que il appartenoyt auxdits défunts joignant d’ung vosté le pré des hoirs Jehan Moysant
    Item 6 bregeons de vigne en ung tenant sis au cloux du boys Vendreau qui furent Pierre Bourdays comme ils se comportent contenant 33 cordes ou environ joignant d’ung costé la vigne de (blanc) abuté la terre de la Haye
    Item une planche de vigne sise audit cloux du Boys Vendreau ou reaige du bas près la prée de Mergot une rue entre deulx contenant 6 cordes et demie ou environ
    Item toutes et chacunes les vignes qui pouvaient appartenir auxdits défunts estant au cloux nommé le Plessys

    Et demeure l’estraige cy-desus en tant qu’il leur en appartient au lieu du Plessys moitié par moitié au 2e et dernier lot
    Payeront et acquiteront lesdits partageants les cens rentes charges et debvoirs que peuvent debvoir lesdits choses aux sieurs des fiefs sont elles sont tenues à l’advenir chacun de son lot et partage, et de ce qu’il tiendra
    et du passé les payeront et acquiteront à commun si aulcuns arrérages en sont deubz, s’entre garantiront l’ung partage l’autre
    et demeurent tous les fruictz et revenuz desdites choses communs jusques à la Toussaint prochainement venant et les partagerons entre eulx tiers à tiers
    s’entre porteront chemin les uns par sur les autres ou nécéssité sera et où il n’abuteront à chemin au plus près et moings enmmageable que faire se pourra
    auxquels partages ledit Marin Bonnyer a fait arrest pour estre procédé à la choisye comme dit est et iceulx faicts signé à sa requeste du sin de François Morin notaire de la court royale de St Laurent des Mortiers demeurant à St Denis d’Anjou le 29 juillet 1597

    Le 29 juillet 1697 après midy en la court royale de St Laurent des Mortiers par devant François Morin notaire d’icelle demeurant à St Denis d’Anjou personnellement establis chacuns de Marie, Jehan les Bonnyer et René Bonnyer paroissien de Contigné au nom et comme stipulant et soy faisant fort de Mathurin Bonnyer mineur d’ans promettant faire avoir ces présents partages pour agréables audit Mathurin Bonnyer vue son age à peine de etc soubzmettant etc confessent avoir aujourd’huy procédé à l’option et choisie des présents partages
    scavoir ledit René Bonnyer audit nom a opté et choisy du consentement dudit Mathurin Bonnyer le 2e lot
    ledit Jehan a opté et choisy le dernier lot
    et le 1er lot est demeuré audit Marin Bonnyer
    quels partages ils ont promis tenir selon leur forme et teneur obligent etc renonçant etc foy jugement
    fait et passé audit lieu de Pouel ès présence de Pierre Conrairie et de François Morin le Jeune fils de nous notaire demeurant audit Chemiré tesmoins
    Signé Morin et Morin

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.