Les héritiers Bedouet font les comptes avec René Flanceau, Saint-Martin-du-Bois, 1588

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 mars 1588 avant midy, en la court royale d’Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably honorable homme René Flanceau Sr de la Viollette demeurant Angers d’une part
et chacuns de Senecle Bedouet demeurant en la paroisse de St Martin du Boys et Guillaume Bedouet demeurant en la paroisse de Miane ? et Jacques Moreau mary de Marguerite Bedouet demeurant en la paroisse de Thorigné sur Mayne tous mestayers et héritiers en partie de deffunct Jehan Bedouet vivant mestayer de la mestairye de la Prieure de Thorigné d’autre part
soubzmettant lesdites parties respectivement mesmes lesdits Bedouet et Moreau eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division et confessent sans contrainte debvoir et par ces présentes promettent rendre payer et bailler audit Flanceau en sa maison audit Angers dedans le premier jour du moys de novembre prochain venant la somme de 66 escuz deux tiers d’escu sol valant la somme de 200 livres tz à laquelle lesdites parties ont compté et advisé et composé ensemblement pour demeurer lesdits Bedouetz et Moreau auxdits noms susdits et tous autres qu’il appartienne quictes vers ledit Flanceau qui les acquite et quicte au moyen de ladite somme de 66 escuz deux tiers de tout ce que ledit deffunt Bedouet debvoit audit Flanceau pour raison de la ferme de ladite mestairye et mesmes des cens et debvoirs que devoit audit Flanceau comme fermier dudit prieure que aultres choses portées par le compte faict entre lesdites parties escript de la main de la femme dudit Flanceau lequel compte ledit Flanceau a présentement baillé auxdits Bedouet ensemble les mises faites par ledit deffunct Bedouet pour ledit Flanceau
comme aussi pour demeurer lesdits Bedouetz et Moreau sadite femme et tous qu’il appartiendra quites vers ledit Flanceau des frais faictz par ledit Flanceau à la resqueste desdits Bedouetz et Moreau comme ils ont confessé au procès de feu Robert Bellot du quel procès ledit Flanceau a aussi présentement receu desdits Bedouetz et Moreau deux exécutoires contre lesdits Bedouet l’un de 18 escuz du 18 décembre dernier l’autre de 15 escuz 36 sols du 2 janvier dernier an susdit l’un signé Ayrault et Dohin et l’autre Erault qu’ils ont receuz
tout ce que dessus voulu stipullé accepté par lesdites parties respectivement à ce tenir etc dommaiges etc obligent lesdites parties respectivement etc mesmes lesdits Bedouetz et Moreau au paiement de ladite somme de 66 escuz deux tiers eulx et chacun d’aulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonczant mesmes lesdits Bedouetz et Moreau au bénéfice de division d’ordre de discuttion foy jugement
fait à Angers maison dudit Flanceau en présence de Me Estienne Corbineau praticien en court laye et Guillaume Collet Me sellier demeurant à Angers
lesdits Bedouetz et Moreau ont dict ne savoir signer

Saint-Martin-du-Bois, collection particulière, reproduction interdite
Saint-Martin-du-Bois, collection particulière, reproduction interdite

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Une réponse sur “Les héritiers Bedouet font les comptes avec René Flanceau, Saint-Martin-du-Bois, 1588

  1. Que signifie praticien en court lays ?

    Merci

    Réponse d’Odile :
    Le praticien est celui qui fait sa pratique, terme autrefois utilisé pour désigner ceux qui apprennent chez un autre. Tant qu’ils n’ont pu acheter une charge personnelle, ils restent praticiens chez un autre, en quelque sorte, ces étudiants sont alors aussi les ancêtres des clercs de notaire.

    laye, lays, est utilité en Anjou au 16e siècle pour laïc, désignant ainsi tout ce qui ne relève pas du religieux. Une court laye relève donc d’une seigneurie. Pour sa part, le notaire royal, d’un rang bien supérieur, car pouvant traiter sur l’étendue des biens du royaume, n’omet jamais de spéficier royal ou roi notre sire….

    A la fin des actes, il y a toujours 2 témoins obligatoires, qui sont souvent praticiens (tout court) c’est à dire étudiants notaires chez un notaire royal (ici le terme royal est omis à l’inverse de ce que je viens de dire pour le notaire royal lui-même).
    Par contre, si le praticien n’est pas chez un notaire royal, on spécifie, probablement avec une pointe de dédain, qu’il est d’un rang inférieur, en court seigneuriale.
    J’ai sur mon site beaucoup d’explications sur les notaires d’autrefois :

      Voir mes pages sur les notaires

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