Patience, joli prénom, et Saint Patient

Il y a quelque jours je vous proposais Saint Paterne, à cause de l’acte qui suit :

« le 28 may 1617 Paterna fille de Me Jean Vaslin et de Loyse Cive fut baptisée par moy soussigné de laquelle fut parrain vénérable et discret Me Mathurin Hamon prêtre doyen de Craon et curé de céans, et marraine Madeleine Lemotheux »

Il s’agit d’une soeur d’un de mes ancêtres. Voir l’état actuel de ma famille VALLIN aliàs VASLIN

Je fais et refais et refais encore les registres de Saint-Quentin, car je recontitue toujours minutieusement les fratries. Hélas, plus de Paterna, par contre une Patience.

Revenant alors à Paterna, j’agrandis encore plus le patronyme :

Cliquez sur les images pour les agrandir.Cette image est la propriété des Archives Départementales de la Mayenne

Avec beaucoup d’efforts, on pourrait lire Patience ! Mais j’avoue que la confusion est possible. Néanmoins, comme elle se transforme en Patience, c’est ce prénom que je conserve dans mon relevé.

Mais au fait, qui était le saint de cette Patience ? Là encore, j’ai 3 hypothèses, mais je penche pour la 3e, qui est saint Patient, évêque de Lyon, qu’on aurait féminisé.

PATIENCE (sainte), Patientia, est honorée à Huesca en Espagne. Baronius croit qu’elle était épouse de saint Orence et mère du martyr saint Laurent. — 1er mai.
PATIENT (saint), Patiens , évêque de Metz, succéda à saint Félix, et florissait au commencement du 4e siècle. Il fonda hors des murs de la ville l’église de Saint-Jean-Baptiste, qui porta dans la suite le nom de Saint-Arnoul, et dans laquelle on croit qu’il fut enterré. En 1193, on y découvrit ses reliques, et on les plaça dans une châsse, à côté du grand autel. Saint Patient eut pour successeur saint Victor. — 8 janvier.
PATIENT (saint), évêque de Lyon, fut élevé sur le siége métropolitain de cette ville vers le milieu du 5e siècle. Quelques auteurs prétendent qu’il succéda immédiatement à saint Eucher, mort en 450. Saint Sidoine Apollinaire, avec qui il était lié d’une étroite amitié, assure qu’il possédait toutes les vertus épiscopales; il ajoute qu’il ne sait ce qu’il doit le plus admirer en lui, ou son zèle pour la gloire de Dieu, ou sa charité pour les malheureux. Cette charité éclata surtout à la suite des dévastations que les Goths firent dans une partie des Gaules, pendant les années 473 et 474, Ces barbares ayant brûlé sur pied une partie des moissons, il en résulta une grande famine. Le saint évêque fit acheter des blés dans les provinces qui n’avaient pas été ravagées, et les distribua gratuitement à Lyon et dans le voisinage; il en envoya même en Provence et jusqu’en Auvergne. Lorsqu’il monta sur son siége, il y avait beaucoup de ses diocésains qui étaient infectés de l’arianisme, les Bourguignons surtout, qui étaient maîtres de Lyon, et il les ramena presque tous dans le sein de l’Église. C’est à sa prière que le prêtre Constance, membre de son clergé, écrivit la Vie de saint Germain d’Auxerre. On croit qu’il mourut l’an 489. — 11 septembre.

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