Jeanne Brundeau, veuve Leroyer, avait des biens à Andigné, qu’elle vend : 1643

Je descends des BRUNDEAU et Yves Brundeau, père de Jeanne dont est question ici, est mon proche parent sans que j’ai pu trouver à ce jour une preuve du lien précis. Yves Brundeau était un marchand fermier très actif en affaires, et j’ai déjà une vingtaine d’actes notariés, soit prêts soit baux ou ventes. Une grande partie de ces actes étaient passés au Lion, mais sont classés à Angers série 5E36.

Ce grand marchand fermier vit à la date de l’acte qui suit (1632) à la Roche aux Fels, au Lion d’Angers, et je vous invite à aller voir sur ma page du Lion d’Angers mes commentaires sur ce lieu. Car il y a quelques années de cela, des historiens ont cru bon de déformer la malheureuse famille FEL, qui est certes tombée en quenouille, en fées, et ils ont même cru bon de voir des fées à la Roche !!!!! (encore stupéfaite à chaque fois que les actes que je dépouille attestent toujours les FELS de la famille FEL). Que de félonie dans ces historiens !

Il est originaire de Marans, d’où est ma Jeanne Brundeau, et lui sert de parrain à l’un de ses enfants. Ils sont contemporains, mais sans que j’ai le degré prècis de parenté : soit frère et soeur, soit cousins.
La Jeanne Brundeau dont il est ici question serait selon tout vraisemblance nièce de ma Jeanne Brundeau.

Jeanne Brundeau, veuve Leroyer, dont est question ici savait signer, et je vais tenter de trouver si ma Jeanne Brundeau savait signer. J’aime bien faire cette chasse aux signatures.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 décembre 1643 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers fut présente en sa personnes establye et deument soubzmise soubz ladite cour honnorable femme Jehanne Brundeau veuve feu honnorable homme Jacques Leroyer vivant sieur de la Roche demeurant au prieuré de Montreuil sur Maine, laquelle confesse avoir présentement vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces presentes etc perpétuellement par héritage à Pierre Pean maczon demeurant au bourg d’Andigné à ce présent stipulant pour luy etc scavoir est une portion de maison composée d’une chambre nasse et grenier au dessus rues et issues qui en dépendent joignant et tendant d’un bout la maison de Gabriel Hubert d’autre costé ung appentiz appartenant à Pierre Gastinaye et d’autre bout la rue d’Andigné à Segré – tem ung appentis situé audit bourg d’Andigné avec les rues et issues qui en dépendent et une portion de jardin tendant ledit appentiz une portion appartenant à René Tourneux – Item une portion de jardin appellé le jardin de la Plume ? joignant d’un costé la terre du sieur d’Angrye d’autre costé la terre dudit Tourneux – Item une autre portion (f°2) de terre labourable située en la pièce de terre appellé la Chaussée … contenant 3 boisselées … à ladite venderesse … pour la somme de 40 livres par rente au denier vingt … dont et auquel contrat tenir etc … (f°3) renonçant etc foy jugement et condemnation etc faut audit Lyon à notre tabler présents vénérables et discrets Me Jehan Cireul prêtre et Georges Pousset prêtre curé de Chambellay tesmoins, et en vin de marché payée par ladite venderesse la somme de 10 livres »

Contre-lettre de Pierre Pean mettant Louis Letessier hors de cause, Andigné 1644

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 novembre 1644 avant midy par devant nous René Billard notaire de la chastellenye du Lion d’Angers fut présent en sa personne estably et deument soubzmis soubz ladite cour Pierre Pean maczon demeurant à Andigné lequel a recogneu et confessé que combien qu’il soit que honneste homme Loys Letessier marchand sarger demeurant audit Andigné se soit obligé avec luy pour vendre et constituer à honorable femme Mathurine Bordier veuve feu honorable homme Jean Gautier vendeurs de la somme de 30 livres 13 soulz de rente pour la somme de 200 livres la vérité est que ledit Letessier s’est obligé et constitué vendeur aec luy pour luy faire plaisir et que ledit Letessier n’a prins ny touché aulcune chose du prix dudit contrat et que iceluy Pean a prins receu et emporté ladite somme de 200 livres pour le tout sans qu’il en ait tourné aulcune chose au profit dudit Letesier lequel ledit Pean a promis acquiter ledit Letessier du prix principal de ladite somme de 200 lvires tz et cours d’arréraiges d’icelle et l’en tenir et mettre hors dedans 3 ans prochainement venant à peine etc et à deffault de ce faire ledit Letessier pourra y contraindre ledit Pean par toutes voyes deues et raisonnables mesmes par saisie de tous ses biens ce que ledit Letessier présent stipulant et acceptant pour luy etc
dont et à ladite contre lettre tenir etc oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Lyon à nostre tablier présents Me Vinvent Bouglier sieur de la Garenne demeurant Angers paroisse de la Trinité et honneste homme Jacques Faucheux marchand à Monstreul sur Maisne tesmoings
ledit Pean a dit ne savoir signer
et ledit Pean promet et s’oblige faire ratiffier ces présenes à Mathurine Menard sa femme et la faire obliger avec lui au contenu de ses présentes avec les submissions et renonciations à ce requises dedans 4 sepmaines

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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Contrat de mariage d’André Pean et Michelle Dutemple, Angers, 1576

Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

de Château-Renault (37), avec exercice de paléographie.
Ce jour j’ai mis 2 billets consacrés à la lettre P en paléographie. L’autre billet, qui est à voir d’abord, donne la théorie de la cursive gothique au 16e siècle jusqu’au début 17e siècle. Allez le voir avant d’attaquer ce billet.

  • L’acte qui suit est certes encore un contrat de mariage, mais il s’avère que ces contrats sont décidément fort divers dans leurs clauses.
    Ici, communauté du tout, il est vrai sans biens immeubles apparemment.
    Une curieuse donation à la future en forme de troc, et il se pourrait que c’est parce qu’elle part vivre à Château-Renault, donc n’emporte pas ses meubles avec elle et va s’installer dans ceux du futur. Donc, elle cèdde ce qu’elle a sur place. Je ne peux comprendre cet acte autrement.
    Il est vrai que Château-Renault est en Touraine, donc une autre province que l’Anjou, ce qui explique encore que la future cèdde ses meubles sur place.
  • l’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5.
  • Mais, l’acte qui suit a la particularité d’être écrit avec le P en forme de X, aussi, je vous ai mis ce jour les premières lignes de cet acte en exercice de paléographie, tout en faisant aussi ce jour un billet de paléographie traitant de la lettre P en paléographie.
  • Je vous suggère de regarder attentivement l’image qui suit, et de chercher les P, par exemple celui de Michelle DUTEMPLE, qui y figure, et surtout ne lisez la retranscription qu’après, sinon vous ne progresserez jamais :

  • Vous avez trouvé Michelle DUTEMPLE ! Bravo, vous avez gagné le droit de lire la suite. Sinon recommencez, vous n’avez pas gagné le droit de lire la suite ! Il y a même aussi le nom de son papa, qui était aussi un DUTEMPLE, alors cherchez encore.

    et j’espère que vous avez aussi tout compris. Si oui, passez à ma retranscription pour vous corriger, mais attention elle n’est pas ligne par ligne : je fais mes alineas en fonction de la compréhension des paragraphes que je soupçonne, puisqu’autrefois on ne connaissait ni paragraphes ni ponctuation, et je vous mache un peu le travail en créant ces alinéas, qui aident à la compréhension.

    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 12 août 1576, comme ainsi soit que en parlant traitant et accordant le mariage futur estre fait consommé et accomply entre
    honneste personne André Pean merchant demeurant à Château-Regnauld pays de Thourayne filz de deffunct Me Guillaume Pean vivant advocat audit Chasteauregnauld et de Christoflette Aulbert sa mère encores vivante d’une part,
    et honneste fille Michelle Dutempls fille de deffunct honneste personne Françoys Dutemple vivant merchant demeurant en ceste ville d’Angers et Jehanne Delalande encores vivante ses père et mère et depuis convollée en secondes nopces avec Jehan Chamillaud aussi demeurant audit Angers d’autre (part),
    auparavant aulcune bénédiction nuptialle faite lezsdits futus conjointz ont faict les accords pactions et conventions matrimonyalles telles et en la forme et manière que s’ensuit
    savoir est que en la court du roy notre sire et notre seigneur fils de France et frère unicque du roy duc d’Anjou Angers endroict par devant nous Denys Fauveau notaire d’icelle
    personnellement estably André Pean demeurant audit lieu de Chasteau Regnauld d’une part et ladite Michelle Dutemple fille et ladite Delalande aussi demeurant en cette ville d’autre, soubzmettant les partyes respectivement confessent avoit fait et par ce présentes font par entre eulx les accords pactions et conventions matrimonyalles desdits futurs conjoints comme s’ensuit
    c’est à savoir que ledit André Pean à l’autorité et consentement de honneste homme Jehan Lasurais sieur des Haières Julien Chaumineau sieur de Bergettes et Noel Pelletreau ses oncle beau-frère tant de leurs privés noms que comme se faisant forts de Christoflette Aubert à laquelle ils ont promis faire ratiffier et avoir ces présentes pour agréables à peine de tous intérests, a promis et par ces présentes promet et demeure tenu prendre a femme et espouze ladite Michelle Dutemple et pareillement ladite Michelle Dutemple du consentement de ladite Delalande sa mère et vénérable et discret Me Françoys Nycoleau chapelain de notre Dame de la Visitation son curateur à ce présent, a promis prendre à mary et espoux ledit Pean, pourveu que nostre mère sainte église ne trouve cause légitime pour l’empescher et icelluy mariage célébrer dès que et quant l’ung en sera requis par l’autre,
    en faveur duquel mariage qui autrement n’eust esté faict ledit Nycoleau curateur susdit deument estably et soubzmis soubz ladite court a promis auxdits futurs conjoints à ce présents stipulants et acceptants la somme de douze cens livres tournois dedans le jour desdites espousailles desdits futurs conjoints, (je suis sure de ma lecture, et le résultat est pour le moins curieux à comprendre. Déjà, avec la phrase que j’ai graissée « qui autrement n’eut été fait » on peut comprendre qu’il s’agit d’un mariage intéressé, car on pourrait croire que sans cet apport le futur n’était pas interressé par ce mariage !)
    au moyen que lesdits futurs conjoints ont ceddé et par ces présentes cèddent délaissent et transportent audit Nycoleau présent et acceptant tous et chacun les meubles et choses censées et réputtées pour meubles ferme et louaiges de maisons eschues et qui escheront au jour et feste de Toussaints prochainement venant à ladite Michelle de la mort et trespas dudit deffunct Françoys Dutemple son père pour en faire et disposer par ledit Nycoleau ainsi qu’il verra et tout ainsi que eussent peu et pouroient faire lesdits futurs conjointz et les ont subrogés et subrogent en leurs noms raisons et actions, (j’ai eu du mal à comprendre cette affaire, puisqu’en fait de donner 1 200 livres, ce Nycoleau prend en échange les meubles de la future. J’en ai conclu que le futur conjoint a déjà assez de meubles, et qu’ils n’ont pas besoin des meubles de la future, quoique sous le terme meubles on mettait autrefois beaucoup de choses, y compris les animaux qui étaient des meubles vifs. Une chose est certaine, on ne voit aucun bien immeuble d’un côté comme de l’autre)
    est convenu et accordé entre lesdites parties que entre eux dès espousailles des futurs conjointz communauté aura lieu entre eulx de tous et chacuns leurs meubles tout ainsi … (ce qui signifie bien qu’il n’y a aucun bien immeuble)
    et cas qu’il n’y eust enfant nés et provenus de leur chair en ca cas ledit Pean a donné douaite à lacite Michelle Dutemple sa femme espouse stipullante et acceptante sur tous et chacuns ses biens meubles et choses censées et réputtées pour meubles sans qu’elle soit tenue en aulcunes debtes de la communauté dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord …
    fait et passé audit Angers ès pésence des dessusdits, vénérable et discret Me Michel Girauld docteur en théologie curé de la cure de St Michel du Tertre audit Angers, honnestes personnes Françoys Grezil Pierre Lebeau marchands à Angers, Jehan Panetier greffier du grenier à sel dudit Angers, Michel Lebeau garde du sel passant en la ville d’Angers demeurants audit Angers tesmoins et aultres et a ladite Michelle Dutemple déclaré ne savoir signer. Signé de tous. (il y en a qui regarent passer des trains, d’autres du sel ! Il est vrai que le sel remontait partout par voie d’eau, et était étroitement surveillé du fait de la gabelle. Voyez mes pages sur ce sujet.)

    J’ai bien des Dutemple dans mon ascendance, mais c’est à Clisson. Ce patronyme aurait pour origine du Temple, et à Clisson c’est le cas, à la Madeleine du Temple, et sa chapelle des Templiers est toujours là.

    Et, connaissez vous mon site de paléographie, qui contient une mine d’exercices pratiques qui vous aideront à progresser.

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