Analyse du mariage non filiatif de Léon Marchandie et Jeanne Lefebvre : Saint Poix (53) 1682

Je descends d’une Jeanne Lefebvre que je n’ai pu remonter à ce jour. J’ai travaillé beaucoup de Lefebvre, sans pouvoir entrevoir un lien quelconque. Je suis en train de toucher au but et vous tiendrai au courant ces jours-ci

Mariage à Saint-Poix (53) « Le 15 avril 1682 furent par nous curé de St Poix soubsigné espouzés en la chapelle du Boisrayer en nostre paroisse suivant la dispense de monseigneur l’évesque d’Angers dabtée du 10 du présent mois portant permission d’espouzer les cy après nommés en chapelle privé, et donnant dispense d’un ban, et les certificats des proclamations des vicaires de Pouancé en dabte du 5 du présent mois signé Planté et Vallas, et le certificat du sieur curé de Méral en dabte du 9 mars dernier signé Yves de Villiers, chacuns de Me Léon Marhandye sieur de la Grandmaison, licencié ès loix, advocat au siège et bailliage de Pouancé, et sénéchal de Combrée, demeurant audit Pouancé, et damoiselle Jeanne Lefeubvre demeurant au bourg dudit Méral »

Voici d’abord la Motte Bois Rahier :

Motte-Boisrahier (la), f., c de Saint-Poix, à 2 kil. S.-E. du bourg. — Le manoir de la Motte Bois Rahier, XVs. (Arch. de la M., E. 138). — Le château seigneurial de la Motte Bois Rahier, 1705 (Reg. par.). — La Motte-Boisraier, chât., étang (Jaillot). — La Motte Bois Rahier, chât. (Cassini). — La Motte-Bois-rahier (Recens). — Fief, domaine mouvant de la Motte-Saint-Péan. Le château, habité du XV au XVIII s., n’est plus qu’une maison de ferme, avec tour à l’un des angles, encore en partie entourée de douves. La motte qui lui vaut son nom est dans une prairie de la Grande-Motte. Une chapellenie de N.-D. et de Saint-Nicolas fut fondée par Gilles de la Davière et sa femme dans la chapelle qu’ils avaient fait construire près de leur manoir, dotée du lieu de la Ménagerie pour une messe le samedi, et augmentée d’un second ordinaire de messe par Madeleine et Marguerite de la Davière en 1538. « Révérend Père en Dieu M Verrier, » par commission du vicaire de l’évêque d’Angers, avait bénit le sanctuaire en 1504. Un mariage s’y célèbre en 1647 avec permission du curé de Méral. Parmi les chapelains : François de la Davière, fils du fondateur ; Mathurin Le Picquard, 1618, seigneur du Châtelier, 1632 ; Charles Boutry, de Barenton, au diocèse d’Avranches, 1688, mort à Saint-Poix, 1709. Seigneurs : Macé du Boisrahier, 1387. — Yvon du B., frère du précédent, 1400. — Jeanne de Scépeaux, veuve de Jamet du B., et Guillaume de Maimbier, mari de Jeanne du Bois-rahier, 1406, 1409. — Yvon du B., 1456. — Gilles de la Davière, mari de Renée du Boisrahier. — Mathurin d’Andigné, mari : 1° de Renée de la Davière, avant 1535 ; 2° de Jeanne de Bouillé. — Jean d’A., mari de Louise Le Porc, donne partage à Louis, Jean-Baptiste et Renée, ses frères et sœur, 1574, 1577. — Louis d’A. vend en 1596 à Nicolas de Briand, mari de Perrine Samoyeau. — Jacques de B., écuyer, sieur de Malabry, épouse en 1614, à Saint-Poix, Marie Le Picard, 1645. — Alexis de Lancrau, mari de Françoise-Marie de Bréon, nièce et héritière de Marie Le Picard, 1681. Urbaine de Bréon, D de la Guyardière, meurt à la M.-B., âgée de soixante ans, en 1705, et la dame du lieu en 1716. — Marc-Antoine-Alexis-Louis de L., mari de Geneviève du Tertre, d’où : Madeleine-Renée-Françoise, 1740 ; Geneviève, 1742 ; Marie-Anne-Henriette, 1744 ; Michelle-Colombe, 1744, baptisées à Château-Gontier. — On mentionne aussi la Grande-Motte, et, sur la carte de Cassini, la Petite-Motte.
Arch. de la M., B. 2.972 ; E. 138. — Reg. par. — Ch. Pointeau, Certificats, p. 196. — Tit. de Chanteil. — Abbé Charles, Maison du Buat. — Arch. nat., G/7. 525. (Dictionnaire de l’abbé Angot, Tome III)

Analyse du mariage à Saint-Poix : Le mariage n’est pas filiatif, et je recherche depuis plusieurs dizaines d’années l’ascendance paternelle de Jeanne Lefeuvre.
1. Aucun des 2 époux n’est de Saint-Poix
2. Léon Marchandye est de Méral qui touche Saint-Poix
3. Le mariage en chapelle privée est réservée aux seigneurs possesseurs, ce qui n’est pas le cas, car la Motte-Bois-Rahier appartient alors à « Alexis de Lancrau, mari de Françoise-Marie de Bréon, nièce et héritière de Marie Le Picard, 1681. Urbaine de Bréon, D de la Guyardière, meurt à la M.-B., âgée de soixante ans, en 1705, et la dame du lieu en 1716 »
4. Il a fallu une dispense pour s’y marier. Comme il n’y a aucun lien de famille avec le seigneur, c’est que la Motte-Bois-Rahier est affermée et que ce fermier est le père de l’un des époux.
5. Le père de Léon Marchandie, que j’ai étudié, ne peut être alors fermier de ce lieu.
6. Ce ne peut pas être le père de Jeanne Lefebvre, car en juin 1683 au baptême du premier enfant du couple à Pouancé, c’est Yves de Villiers qui est parrain, alors qu’on mettait toujours les grands parents quand ils étaient vivant. C’est donc que le père de Jeanne Lefebvre est décécé avant avril 1682.
7. C’est dommage, car on aurait pu penser que les seigneurs, qui sont aussi dans les alentours du Lion d’Angers, avaient nommé un fermier de la région du Lion d’Angers pour gérer leur terre de la Motte-Bois-Rahier à Saint-Poix.
8. Ceci serait en phase avec le peu de pistes Lefebvre à travers parrainages rares etc… qui donneraient un lien de parenté plus ou moins proche avec Perrine Rigault épouse à Grez-Neuville en 1621 de h.h. Jean Le Febvre car elle est marraine de Jeanne Villiers °Thorigné-d’Anjou 10 b le 18 mars 1645 Baptisée par Toussaint Le Febvre chapelain de Notre Dame de Bon [passage], filleule de Messire Jean Crannier curé de StClément de Craon. Enfin ce Toussaint Lefebvre qui est à Cherré est plusieurs fois présent.
9. Selon mon étude de Villiers, très longue et riche d’infos, Jeanne Lefeuvre, nièce du curé de Méral Yves de Villiers, vivait alors chez son oncle à la cure au bourg de Méral.
10. L’absence d’Yves de Villiers, pourtant très proche voisin, au mariage de sa nièce, est le signe d’une mésentente.

A demain, pour les longues preuves que j’ai d’une mésentente, et donc que ce mariage était contre la volonté de l’oncle Yves de Villiers curé de Méral.
Odile

Les proches parents de Jean Goussé et Guillemine Bellanger : Saint-Poix (53) 1646

DEPUIS QUELQUES JOURS JE REPORTE LES BILLETS QUI ETAIENT SOUS DOTCLEAR (mon ancien logiciel de blog avant 2008) SOUS WORDPRESS mais il n’a pas été possible de mettre en tant que commentaires les anciens commentaires de l’ancien système

DEMAIN, VOUS AUREZ LES DERNIERS REPORTS

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CAR JE NE SUIS PAS INFORMATICIENNE
ET JE N’AI PAS LE MOINDRE CENTIME POUR PAYER UN INTERVENANT

JE VOUS RAPPELLE QUE MON SITE ET MON BLOG ONT TOUJOURS ETE BENEVOLES
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MAIS QUE NOUS VIVONS UNE EPOQUE OU IL EST INTERDIT DE FAIRE SIMPLE
ET QUE MON BLOG TROP SIMPLE EST DESORMAIS INFORMATIQUEMENT INTERDIT

PRIEZ POUR QUE CECI NE SOIT PAS UN

ADIEU

Voici une obligation, c’est à dire la constitution d’une rente obligataire, dite rente hypothécaire perpétuelle. Or, les prêteurs, jamais fous, prennent toutes les garanties, en particulier, ils ne prêtent pas à une personne seule ou inconnue.

En l’occurence, les prêteurs sont les chanoines de St Pierre, ce qui signifie que l’un d’eux, ou le notaire d’Angers qui passe l’acte, connaît bien les emprunteurs et les sait solvables.

Les prêteurs s’entourent également de garanties par des cautions solidaires, et jamais l’emprunteur n’est seul. Vous comprenez donc que ces cautions solidaires doivent elles-mêmes tellement bien connaître le vrai emprunteur, qu’ils sont le plus souvent proches parents ou alliés, même si parfois c’est un appui extérieur, mais là géographiquement proche et connaissant bien la famille… Donc, lorsqu’on a ainsi une simple constitution de rente hypothécaire, il existe une forte probabilité pour que les noms cités soient liés entre eux quelque part.

Je descends des Goussé de Méral, et faute de pouvoir faire parler les registres paroissiaux, j’ai longuement cherché dans les notaires et trouvé depuis 25 ans quelques bribes de filiations Goussé dans des actes notariés. A ce jour, je peux reconstituer 3 familles Goussé, géographiquement proches et sans avoir de preuve d’un lien entre elles.

Je viens de trouver un nouvel élément du puzzle, certes mince, mais dans un puzzle fini n’existe que grâce à chaque petit morceau qui le constitue. Même s’il ne concerne pas la famille qui est la mienne avec filiation suivie, j’estime toujours que je fais un pas en avant en avançant un peu sur les autres familles. L’acte qui suit donne le prénom de la grand mère Bellanger, dont je ne connaissais que le nom de famille. En outre, il donne tout l’entourage, qui atteste des liens étroits entre les Hardy et les Goussé, mais ces liens ne sont pas précisés dans l’acte.

Voici ce que j’avais pu reconstituer par actes notariés à ce jour :
Jehan GOUSSÉ x ca 1600 N. BELLANGER Parente de Pierre Bellanger curé de StPoix qui marie Julien Goussé à Fontaine-Couverte en 1623

Julien GOUSSÉ x Fontaine-Couverte 18.12.1623 Renée HARDY
Voici la retranscription de l’acte (AD49-5E5) avec orthographe originale : Le 4 janvier 1647 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents et personnellement establis et deuement soubzmis

honorable homme Me François Goussé demeurant en la paroisse de Saint Poix en Craonnais
et noble homme Me René Belet sieur de la Raimbourgère advocat au siège présidial de cette ville et sénéchal de Brissac demeurant en cette ville paroisse Saint Denis,
tant en leurs privez noms que comme procureurs de honorables personnes François Hardy sieur de la Mare, Guillemine Bellanger veufve de deffunt Jean Goussé vivant sieur de la Coquerie, Renée Hardy veufve Julien Goussé vivant sieur de la Mehodière, Guyonne Hardy veufve Marin Grignon vivant sieur de la Renardière aussi en son nom comme appert par procuration passée par René Goisbault notaire de Craon résidant audit Saint Poix le 25 décembre dernier la minute de laquelle signée F. Hardy, J. Goussé, Gendry, Dezestre, Buffebran pour présence, Goisbault, est demeurée cy attachée pour y avoir recours et auxquels constituants ils promettent et demeurent tenus faire avoir ces présentes agréables les ratifier et à l’accomplissement d’icelles solidairement obligés et en fournir ratification vallable et sollidaire au contenu des présentes dans un mois prochain à peine mesme du rachapt de la rente cy-après à quoy ils pourront esdits noms estre contraints sans forme de procès ces présentes néanmoings,
soubzmettant esdits noms à un chacun d’iceux seul et pour le tout sans division confessent avoir vendu créé et constitué par ces présentes promis et promettent garantir fournir et faire valloir tant en principal que cours d’arrérages aux vénérables chanoines et chapitre de l’églize collégial St Pierre de cette ville en la personne de nobles et discrets Me François Valtere doyen, Bonaventure Bodin, Marin Gougeon et Pierre Bucher et leurs successeurs, la somme de 16 livres 2 sols 2 deniers de rente annuelle et perpéguelle payable franchement et quittement chascuns ans par les quartiers et à la fin de chascun, dont le premier payement eschera d’huy en 3 mois prochains et à continuer, faisant assiette de ladite rente, laquelle lesdits vendeurs esdits noms ont du jourd’huy par ces présentes assise assient et assignent généralement et spécialement sur tous et chascuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus présents et futurs quelconques seul et pour le tout sans que le général et spécial hypothèque en puissent préjudicier … cette présente vendition création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 292 livres 11 sols 6 deniers payée et fournye présentement comptant au veu de nous notaire et des tesmoings …
fait audit Angers maison de nous notaire présents René Verdon et Urban Briand praticiens demeurans audit Angers. Signé Valtère, Gougeon, Buscher, Bodin, Blanchard, Goussé, Bellet, Verdon, Briand, Leconte

La procuration est le plus souvent attachée, et elle peut contenir une petite mention supplémentaire, aussi il est toujours intéressant de la retranscrire intégralement pour ne rien laisser passer : Le 25 janvier 1646 avant midy, davant nous René Goisbault notaire de la cour de Craon résidant au bourg de Saint Poix, furent présents et personnellement establiz et deument soumis, honorables personnes Me François Hardy sieur de la Masre, demeurant en sa maison de la Bonnaudière, paroisse de Saint Aubin de Pouancé, (cette précision ne figurait pas dans l’acte. La Bonnaudière est située tellement au nord de Saint Aubin qu’elle touche le bourg de Senonnes, lui même touchant le Maine et Loire de très près. Je savais par autre acte notarié que cette Renée Hardy était soeur de ce François Hardy Sr de la Mare, et qu’elle était aussi soeur de Guyonne Hardy épouse de Marin Grignon qui va suivre ici.) lequel a accepté et prorogé de nostre juridiction quant à ce, Guillemine Bellanger veufve de deffunt Jean Goussé vivant sieur de la Cocquerie, Renée Hardy veufve de deffunt Me Jullien Goussé vivant sieur de la Mehodière, tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs issus dudit dudit deffunt Jullien Goussé et d’elle, Guyonne Hardy veufve de deffunt Marin Grignon vivant sieur de la Rouaudière aussi tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs dudit deffunt Grignon et d’elle, Me François Goussé fils de ladite Renée Hardy tous lesquels demeurant audict Saint Poix tous lesquels solidairement sans division de leur personne et de biens leurs hoirs etc ont volontairement confessé avoir nommé et constitué par ces présentes ledit Me François Goussé et (blanc) leurs procureurs généraux et spéciaux pour prendre et emprunter de qui ils verront bon estre la somme de 300 livres tournois par une ou plusieurs obligations à cause de prest ou de constitution de rente les y obliger solidairement o les renonciations au bénéfice de division dit bénéfice de division discussion et ordre leurs deniers revenuz et employer partie d’iceux au paiement de la consignation que ladite Renée Hardy est tenue faire de la consignation di présidial d’Angers pour l’adjudication à elle faicte de certains héritages audit présidial d’Angers le (blanc) dernier, et le reste et surplus d’iceux deniers ledit François Goussé les recevra pour et aux fins les faire tenir et met-tre en les mains desdits constituants, bailler lettres d’indemnité à iceluy ou ceux qui s’obligeront avec et en la compagnie desdits constituants, avec promesse de les tirer et mettre hors de leurs interventions et obligation dedans tel qu’il leur plaira et généralement promettant mesme ratiffier le contrat ou obligation toute fois et quantes que besoing requi sera, ce que ledites parties ont ainsy voulu consenty stipulé et accepté par ces présentes, et généra-lement etc.. fait et passé audit Saint Poix maison de nous notaire en présence de Me Gabriel Gendry prêtre demeurant au bourg de Méral et Me René Dezestre aussy prêtre demeurant audit Méral tesmoins à ce requis et appelez, lesquelles Bellanger et Renée et Guyonne Hardy ont dict et déclaré ne savoir signer enquizes.

Donc voici l’analyse de cette obligation :

Renée Hardy est la personne interessée par cette obligation, pour payer un héritage qui lui a été adjugé par le présidial d’Angers
son fils François Goussé va aller à Angers pour sa mère et a la procuration à cet effet de tous
son frère François Hardy Sr de la Mare, et sa soeur Guyonne Hardy veuve de Marin Grignon s’obligent avec elle
sa belle-mère, Guillemine Bellanger, s’oblige avec elle. C’est une info supplémentaire, car je n’avais pas le prénom de cette Bellanger, en outre, il est à remarquer qu’elle ne doit pas être très jeune, car c’est son petit fils, François Goussé, qui va aller à Angers et reçoit procuration de tous, ce qui signifie qu’il a plus de 25 ans, âge de la majorité, et que Guillemine Bellanger a donc au moins 65 ans si ce n’est plus…
elle a des enfants mineurs, outre François Goussé, qui lui est majeur. Sa soeur Guyonne veuve Grignon a également des enfants mineurs vivants.
quant à Bellet, le caution déniché sans doute par le notaire d’Angers, ne me demandez pas d’où il sort, je n’en ai aucune idée… en tout cas, il doit suffisamment les connaître pour accepter de prendre la place du caution, car malgré la contre-lettre, cela peut toujours tourner mal…

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Insinuation du contrat de mariage de Jacques Ernault et Julienne Gastinel passé à Craon, 1574

et insinué à angers bien sûr, dont relevait Craon, alors en Anjou.
Ce contrat de mariage soulève quelques questions donc voici de que l’on sait et ne sait pas :

Catherine d’Andigné épouse vers 1550 Pierre Gastinel seigneur de Pontvien en Livré, dont Julienne qui épouse (par contrat devant R. Lebreton notaire de la cour de Craon le 30 janvier 1574) Jacques Ernault sieur de la Gorberdière
Le contrat de mariage est passé « en la maison seigneuriale de la Motte Bois Rahier en présence de noble homme Jehan Veillon seigneur de la Barre, honorable homme René Auger seigneur de Charots, Mace Gougeon et autres tesmoins »
Le fait qu’il soit passé à la Motte Bois Rahier signifie que l’une des parties ou des témoins y demeure, mais ne signifie en aucun cas que ce personnage en est le propriétaire, car lorsque les familles nobles possédaient plusieurs châteaux, ils n’en habitaient qu’un et baillaient à ferme les autres, et le premier devoir d’un fermier de château était de demeurer au château ne serait-ce que pour veiller sur le château. Donc, au cours de mes recherches j’ai souvent rencontré de tels exemples de château habités par les fermiers et voyez ainsi le château de Mortiercrolles qui fut surtout la demeure de marchand fermiers.
Dans son ouvrage sur la généalogie de la famille d’Andigné (2013), monsieur d’Andigné donne un Jean Veillon seigneur de la Basse Rivière, époux en 1504 de Jeanne d’Andigné, fille de Jean seigneur du Bois de la Cour et de Béatrix de Vengeau. Le Jean Veillon présent en 1574 ne peut être celui-ci pour raison d’âge, mais est-il parent de cet époux de Jeanne d’Andigné ?
Toujours dans le même ouvrage, Mr d’Andigné donne Catherine d’Andigné épouse de Pierre Gastinel dans ses « non rattachés à ce jour ».
René Auger seigneur de Charots est un grand marchand fermier travaillant pour la famille d’Andigné du Bois de la Cour à la Brardière et/ou à la Motte Bois Rahier. Il a épousé Jeanne Ernault, qui est probablement proche parent de Jacques Ernault le futur marié. Les Ernault sont, tout comme René Auger, ont tenu des terres à ferme.
J ‘ajoute, malicieusement, que c’est probablement René Auger qui a fait le mariage.
La famille Gastinel est souvent citée dans le chartrier de la Brardière, malheureusement commenàant en 1602 seulement.

Catherine d’Andigné, épouse en 1550 de Pierre Gastinel serait-elle une fille de Mathurin d’Andigné et Renée de la Davière dame de la Motte Bois Rahier ? Théoriquement cela est possible, car les filles nobles, largement déshéritées par le partage noble, préféraient parfois le confort d’un époux bourgeois aisé, lui garantissant domestiques, au couvent.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-1B156 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 janvier 1574 sachent tous présents et à venir que comme en traitant parlant et accordant le mariage futur estre fait consommé et accompli entre Jacques Ernault seigneur de la Gorberdière paroisse de saint Pean d’une part, et damoiselle Julienne Gastinel fille de deffunts nobles personnes Pierre Gastinel et Catherine d’Andigné vivans seigneurs du Pontvien paroisse de Lyvré d’autre et tout avant que effiances et bénédiction nuptiale soit intervenue entre ledit Ernault et ladite Gastinel a esté fait l’accord paction et convention tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Ernault a promis prendre à femme et espouse ladite Gastinel laquelle en pareil cas a promis prendre à mary et espoux ladite Ernault pourveu et au moyen que Dieu et sainte église s’y accordent, en faveur duquel mariage lequel autrement n’eust esté fait consenty ne accordé a ladite Gastinel donné et donne par ces présentes audit Ernault son futur espoux ce acceptant pour luy leurs hoirs au cas qu’ils n’ont enfants yssus et provenuz d’eulx deux et vivants en leur mariage la somme de 100 escuz à estre pris et levés par ledit Ernault sur la communauté de leurs biens meubles acquests et conquests, et a ledit Ernault assigné et assigne à ladite Gastinel sa future espouse douaire coustumier à estre prins et levé sur tous et chacuns ses biens immeubles et choses héritaulx selon et en ensuivant la coustume de ce pais et duché d’Anjou et dont ils sont demourés à ung et d’accord par devant nous, auquel accord de mariage et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais aller faire venir encontre en aulcune manière obligent lesdites parties respectivement elles leurs hoirs et ayans cause par notre cour de Craon au pouvoir d’icelle avec tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et à venir quels qu’ils soient renonczant à toutes choses à ce contraires et par especial ladite Gastinel au droit velleyen à l’epistre du divi adrian et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes elle de nous desdits droits deuement et suffisamment certaine et de tout ce que dessus est dit tenir et accomplir d’une part et d’autre sans jamais y contrevenir en sont convenu lesdites parties par les foy et sement de leurs corps sur ce d’elles donné et prinst en nos mains, dont les avons jugées et condamnées à leurs requestes par le jugement et condemnation de nostre dite cour, ce fut fait consenty et accordé en la maison seigneuriale de la Motte Bois Rahier en présence de noble homme Jehan Veillon seigneur de la Barre, honorable homme René Auger seigneur de Charots, Mace Gougeon et autres tesmoins à ce requis le pénultième jour de janvier l’an 1574. Signé en la présente J. Rigault, Jehan Veillon, R.Auger, et R. Lebreton notaire soubsigné

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Georges de La Chaussée et Anne de Blavou vendent la Bretonnière, Thiercé 1558

en famille, et c’est en quelque sorte un réarrangement entre eux de biens, car il y a eu à l’inverse un réméré sur Dubreil. Il s’agit d’un héritage des biens de feu Robert de Blavou.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 octobre 1558 en la cour du roy notre sire Angers endroit par davant nous (Hardy notaire royal Angers) personnellement establis honnes homme Georges de La Chaussée seigneur de la Bretonnière et damoisse Anne de Blavou son espouse de luy suffisamment autorisée par davant nous quant à ce demeurant en Saint Pean en Craonnoys pays d’Anjou soubzmectant etc confessent avoir vendu délaissé et transporté et par ces présentes quitent cèdent délaissent et transportent
à honorable homme Me Loys Dubreil licencié ès loix seigneur des Fourneaulx advocat à Angers à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs etc
tous et chacuns les fruits profficts revenus et émolumens de la ferme à eulx deue et qui eschoira à la feset de Toussaintz prochainement venant du lieu domaine appartenances et dépendances de la Bretonnière en Thiercé avecques tous et chacuns les droits noms raisons et actions pour raison de ladite ferme
pour en faire par ledit Dubreil telle poursuite et s’en faire payer par Jehan Rousseau demeurant en ladite paroisse de Tiercé
et à tenir aux plaiges ledit lieu en l’année présente et tous autres qu’il appartiendra
aussi ont cédé et transporté comme dessus audit Dubreil le nombre de 7 septiers de bled seigle mesure de Chemillé d’aréraige de pareil nombre de bled de rente que lesdits establiz ont droit d’avoir et prendre et qui leur sont deuz et escheuz au terme de nostre dame Angevine dernière passée seulement par la veufve et héritiers de deffunct Marin Boylesve sur et pour raison du lieu de la Brisarderye et autres leurs biens immeubles sis près le Plessis Fleurant paroisse de Chanzeaulx avecques leurs droits et actions pour par ledit Dubreil s’en faire payer
ensemble luy ont cédé comme dessus pour luy ses hoirs etc la cinquiesme partie de 20 sols de rente demeurés à partager entre lesdites partyes et leurs cohéritiers héritiers de deffunts nobles personnes Robert de Blavou et damoiselle René Pinnoys comme ils ont dit aparoir par les partages faits entre eulx, pour s’en faire payer à l’advenir par chacuns ans tout ainsi qu’eussent fait ou peu faire lesdits cédans contre les débiteurs de ladite rente
aussi ont lesdits establiz cédé et délaissé audit Dubreil comme dessus tous et chacuns les meubles de boys estans et qui sont en la maison dudit Dubreil en laquelle il demeure de présent à eulx demeurés par lesdits partages, pour en faire pareillement par ledit Dubreil ainsi que bon luy semblera comme de sa propre chose
et est fait la présente cession pour le prix et somme de 41 livres tz quelle somme ledit Dubreil a desduites audit de La Chaussée et sa femme sur la recousse et réméré de 9 livres 12 sols de rente que lesdits establis debvoient audit Dubreil et au moyen de ce s’en sont tenuz à contans et quité et quitent ledit Dubreil ses hoirs etc
auxquelles choses dessus tenir etc garantir etc dommages etc obligent etc renonçant etc et ladite femme au droit velleyen etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de Me Jehan Goubault et Jehan Chailland sieur du Teil et Nycollas de La Chaussée demourans Angers tesmoings

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Jacques de Briand se voit refuser l’encaissement de partie de la rente, Saint-Poix 1611

Cette famille de Briant ne me concerne certes pas plus que ce que tout ce que je vous mets ici, mais j’ai une tendresse toute particulière pour elle car elle un assassiné, et je m’attache à élucider ce drame vécu par cette famille.
Ici, l’un des ses membres, porte le même nom que l’assassiné, ou bien est-ce lui qui sera l’assassiné ? En tout cas, il n’est pas à Soudan, où je rencontre cette famille, mais bien à Saint-Poix, et je lis dans le Dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot :

le Bois-Rahier, commune de Saint-Poix … Louis d’Andigné vend en 1596 à Nicolas de Briand, mari de Perrine Samoyeau – Jacques de Briand, écuyer, sieur de Malabry, épouse en 1614, à Saint-Poix, Marie Le Picard …

Un Jacques de Briant a donc bien vécu quelques années à Saint-Poix. Or, il n’y a pas moins de 73 km de Saint-Poix à Angers, où il est venu payer une toute petite somme, eu égard aux frais de déplacement qu’il est obligé de faire, car il doit dormir à l’hostellerie, s’y nourrir… et tout cela pour se voir refuser l’encaissement !
Mais, si vous suivez mon blog, ce n’est pas la première fois que je vois les notaires utilisés pour décerner acte devant un refus d’encaisser un paiement qui n’est pas total, ici il n’est pas la totalité, et le refus d’encaissement serait légal dans ce cas. Donc, si vous avez une dette de nos jours, avez vous ou non le droit de payer partie seulement ? En fait je n’en sais rien de nos jours.

Saint-Poix - collection particulière, reproduction interdite
Saint-Poix - collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 16 février 1611 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers et des tesmoins soubscripts Jacques Briant écuyer sieur de Malabry demeurant à la Mothe Bois-Rahier paroisse de Saint Poix pays d’Anjou s’est transporté par devers Denise Lefebvre veufve de dédunt Mathurin Lebarbier demeurante au cloistre Saint Laud
à laquelle il a offert la somme de 40 livres en espèces de pièces de 16 sols pour et en l’acquit de Jacques de Briant escuyer sieur de Cargnac qu’il est chargé de payer à ladite Lefebvre sur le principal de la somme de 18 livres de rente à elle constituée par ledit sieur de Cagnac et ses coobligés par contrat passé par devant Duvau notaire soubz ceste vous le 9 juin 1612 et 69 sols à déduite tant sur les arrérages de la rente desdits 40 livres
fors que ladite Lefebvre a refusé ladite somme … laquelle Lefebvre a fait response que son contrat est solidaire et qu’elle ne veult diviser, et proteste de nullité de l’offre cy dessus et pour le paiement du tout de sa rente ainsi qu’elle verra estre à faire
dont et de tout ce que dessus avons audit sieur de Malabry décerné le présent acte pour luy servir et valoir ce que de raison
fait en présence de vénérable et discret Me Thomas Venelle prêtre Me chapelain en l’église Saint Laud, et Nicolas Jacob praticien demeurant Angers
ladite Lefebvre a dit ne savoir signer

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Contre-lettre de Le Picard, de Briand et Grignon mettant Dumesnil hors de cause, Méral 1622

Ils ont pratiquement emprunté 640 livres pour l’achat d’une closerie à Méral, et Maurice Dumesnil est ici précisé caution des 3 premiers, mais je me doute bien qu’il existe encore d’autre contre-lettre, car ils ne sont pas tous les 3 acheteurs de la closerie.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le lundi 13 juin 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establys Louis Le Picard escuyer sieur de la Grand-Maison, demeurant en sa maison des Chastelliers paroisse de Méral, Jacques de Briand escuyer sieur de Mallabry demeurant en la paroisse de St Poix en Craonnoys, et Jehan Grignon marchand demeurant au village des Chastelliers dite paroisse de Méral
lesquels soubzmis chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc ont recogneu et confessé que ce jourd’huy auparavant ces présentes à leur prière et requeste et pour leur faire plaisir seulement Me Maurice Dumesnil sieur de la Mothe advocat à Angers y demeurant paroisse St Michel du Tertre, s’est avecq eulx solidairement mis et constitué vendeur de la somme de 40 livres de rente hypothécaire vers honorable homme René Foussier marchand demeurant Angers paroisse St Pierre curateur à la personne et biens de Jehan Foussier son nepveu, pour la somme de 640 livres tz, et combien que par le contrat qui en a esté fait passé par devant nous aparoisse que ledit Dumesnil a eu et receu ladite somme comme lesdits establis, néantmoings la vérité est qu’à l’instant dudit contrat ladite somme a pour le tout esté prise et retenue par lesdits establis sans que d’icelle il en soit rien demeuré ès mains dudit Dumesnil ne aulcune partie d’icelle tournée à son profit
partant, ont lesdits establis promis payer et continuer ladite rente au jour et terme porté par ledit contrat et du tout le contenu en iceluy acquiter libérer et indempniser tirer et mettre hors ledit Dumesnil et luy en fournir et bailler en la décharge dudit Foussier audit nom lettre d’extinction et admortissement bonne et vallable tant en principal que arrérages dedans deux ans prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests stipulés et acceptés par ledit Dumesnil en cas de défaut,
et à ce tenir etc obligent lesdits establis eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc renonçant aux bénéfices de division discussion et d’ordre etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers à notre tabler présents Me Nicolas Jacob et Jehan Granger pratiicens demeurant Angers
et ont lesdits establis déclaré et assuré ladite somme dessus estre pour employer au paiement d’acquest qu’ils ont ce jourd’huy fait de Renée Lecordier veufve de défunt René Raguin et René Raguin son fils du lieu et closerie de la Pontenière consentant pour plus grande sureté de l’effet des présentes que ledit lieu y demeure par privilège hypothèque spécialement affecté et obligé et pour cest effet promettent faisant ledit paiement déclarer que seront des deniers dudit contrat de constitution de rente

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