et insinué à angers bien sûr, dont relevait Craon, alors en Anjou.
Ce contrat de mariage soulève quelques questions donc voici de que l’on sait et ne sait pas :
Catherine d’Andigné épouse vers 1550 Pierre Gastinel seigneur de Pontvien en Livré, dont Julienne qui épouse (par contrat devant R. Lebreton notaire de la cour de Craon le 30 janvier 1574) Jacques Ernault sieur de la Gorberdière
Le contrat de mariage est passé « en la maison seigneuriale de la Motte Bois Rahier en présence de noble homme Jehan Veillon seigneur de la Barre, honorable homme René Auger seigneur de Charots, Mace Gougeon et autres tesmoins »
Le fait qu’il soit passé à la Motte Bois Rahier signifie que l’une des parties ou des témoins y demeure, mais ne signifie en aucun cas que ce personnage en est le propriétaire, car lorsque les familles nobles possédaient plusieurs châteaux, ils n’en habitaient qu’un et baillaient à ferme les autres, et le premier devoir d’un fermier de château était de demeurer au château ne serait-ce que pour veiller sur le château. Donc, au cours de mes recherches j’ai souvent rencontré de tels exemples de château habités par les fermiers et voyez ainsi le château de Mortiercrolles qui fut surtout la demeure de marchand fermiers.
Dans son ouvrage sur la généalogie de la famille d’Andigné (2013), monsieur d’Andigné donne un Jean Veillon seigneur de la Basse Rivière, époux en 1504 de Jeanne d’Andigné, fille de Jean seigneur du Bois de la Cour et de Béatrix de Vengeau. Le Jean Veillon présent en 1574 ne peut être celui-ci pour raison d’âge, mais est-il parent de cet époux de Jeanne d’Andigné ?
Toujours dans le même ouvrage, Mr d’Andigné donne Catherine d’Andigné épouse de Pierre Gastinel dans ses « non rattachés à ce jour ».
René Auger seigneur de Charots est un grand marchand fermier travaillant pour la famille d’Andigné du Bois de la Cour à la Brardière et/ou à la Motte Bois Rahier. Il a épousé Jeanne Ernault, qui est probablement proche parent de Jacques Ernault le futur marié. Les Ernault sont, tout comme René Auger, ont tenu des terres à ferme.
J ‘ajoute, malicieusement, que c’est probablement René Auger qui a fait le mariage.
La famille Gastinel est souvent citée dans le chartrier de la Brardière, malheureusement commenàant en 1602 seulement.
Catherine d’Andigné, épouse en 1550 de Pierre Gastinel serait-elle une fille de Mathurin d’Andigné et Renée de la Davière dame de la Motte Bois Rahier ? Théoriquement cela est possible, car les filles nobles, largement déshéritées par le partage noble, préféraient parfois le confort d’un époux bourgeois aisé, lui garantissant domestiques, au couvent.
Le 30 janvier 1574 sachent tous présents et à venir que comme en traitant parlant et accordant le mariage futur estre fait consommé et accompli entre Jacques Ernault seigneur de la Gorberdière paroisse de saint Pean d’une part, et damoiselle Julienne Gastinel fille de deffunts nobles personnes Pierre Gastinel et Catherine d’Andigné vivans seigneurs du Pontvien paroisse de Lyvré d’autre et tout avant que effiances et bénédiction nuptiale soit intervenue entre ledit Ernault et ladite Gastinel a esté fait l’accord paction et convention tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Ernault a promis prendre à femme et espouse ladite Gastinel laquelle en pareil cas a promis prendre à mary et espoux ladite Ernault pourveu et au moyen que Dieu et sainte église s’y accordent, en faveur duquel mariage lequel autrement n’eust esté fait consenty ne accordé a ladite Gastinel donné et donne par ces présentes audit Ernault son futur espoux ce acceptant pour luy leurs hoirs au cas qu’ils n’ont enfants yssus et provenuz d’eulx deux et vivants en leur mariage la somme de 100 escuz à estre pris et levés par ledit Ernault sur la communauté de leurs biens meubles acquests et conquests, et a ledit Ernault assigné et assigne à ladite Gastinel sa future espouse douaire coustumier à estre prins et levé sur tous et chacuns ses biens immeubles et choses héritaulx selon et en ensuivant la coustume de ce pais et duché d’Anjou et dont ils sont demourés à ung et d’accord par devant nous, auquel accord de mariage et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais aller faire venir encontre en aulcune manière obligent lesdites parties respectivement elles leurs hoirs et ayans cause par notre cour de Craon au pouvoir d’icelle avec tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et à venir quels qu’ils soient renonczant à toutes choses à ce contraires et par especial ladite Gastinel au droit velleyen à l’epistre du divi adrian et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes elle de nous desdits droits deuement et suffisamment certaine et de tout ce que dessus est dit tenir et accomplir d’une part et d’autre sans jamais y contrevenir en sont convenu lesdites parties par les foy et sement de leurs corps sur ce d’elles donné et prinst en nos mains, dont les avons jugées et condamnées à leurs requestes par le jugement et condemnation de nostre dite cour, ce fut fait consenty et accordé en la maison seigneuriale de la Motte Bois Rahier en présence de noble homme Jehan Veillon seigneur de la Barre, honorable homme René Auger seigneur de Charots, Mace Gougeon et autres tesmoins à ce requis le pénultième jour de janvier l’an 1574. Signé en la présente J. Rigault, Jehan Veillon, R.Auger, et R. Lebreton notaire soubsigné
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.
Bonjour
Merci pour cet acte
La famille Gastinel Bourgeois, à l’origine, je le pensais également
mais sans doute anobli ou ils en ont pris les attraits
Louis Gastinel petit fils de Pierre Gastinel et Catherine d’Andigné est cité dans la retranscription en 1639.
http://www.odile-halbert.com/wordpress/?p=26400
Sa succession (de Louis Gastinel) entre ces 2 sœurs est noble 2/3 pour Jeanne 1/3 pour Charlotte
Je pense que Catherine d’Andigné descend des d’Andigné du Bois de la Cour (son fils Charles épousera une descendante des du Bois de la Cour). Mais aucune idée pour son rattachement, sans doute pas la fille de Mathurin d’Andigné et de Renée de la Davière: je dois avoir des actes concernant leur succession (soeur nièce cousine). La feuilletière (SGA 49) est sans doute un bien d’Andigné. La solution viendra sans doute de cette terre
Merci
Stéphane
Note d’Odile :
Mille excuses !
En effet, voici ce que dit l’armorial de l’Anjou de Joseph Denais, en page 81 :
Cordialement
Odile
PS : ceci dit parmi les nobles il y avait des différences considérables entre l’aîné et les cadets, et descendants de cadets.
Rebonjour
Concernant les Ernault et la Fouilleterie ou Fouilletière, je trouve sur mon blog :
Vente à réméré des métaires de la Rachère, la Fouilleterie, les moulins à eau et à vent, et étang de la terre du Bois-Bernier, Noëllet 1598
Odile
Bonsoir
Si on rajoute la retranscription rapide, du Feudiste Audouys , du contrat de mariage (le 23/04/1579 devant Jean Revers notaire de la cour de Roche d’Iré) de Charles Gastinel et Charlotte Hellault, était présent à celui ci Michel Veillon Sr de la Basse Rivière, Pierre de Cheverue Sr de la Lande (sans doute époux de Léonarde Beudin: la famillle Beudin étant originaire de Loiré comme les Hellault) Pierre Lelong Sr du Gué
dans les 2 cas (Julienne & Charles): des Veillon
Sans doute pas un hasard…
Bonsoir
Suivant acte notarié à Angers, en 1586, Pierre Lelong Sr du Gué résidait à Loiré et était l’époux de Perrine Veillon (étaient ils mariés avant 1579?)
Cdt
Merci chère Madame pour ce nouveau document, malheureusement je ne puis rien ajouter, n’arrivant pas à définir qui est cette Catherine.
Je note cependant avec un grand intérêt qu’elle pourrait être fille de Mathurin et de Renée de La Davière.
Dès mon retour de l’hôpital je vais essayer de faire des recherches dans ce sens.
Ayant détecté plusieurs erreurs dans mon ouvrage je vais vous faire parvenir, par courrier un Addenda et un Errata, afin que vous soyez au courant.
Note d’Odile :
Bonjour Monsieur
Je vous souhaite meilleure santé, et surtout rien ne presse ici et la santé d’abord
Bien cordialement
Odile
Bonsoir
Je trouve troublant le fait que la Branche d’Andigné du Bois de la Cour, ne se soit pas déplacée, ils sont nombreux à cette période
les mariages Gastinel ont eut lieu pas loin de 80ans (quasiment 3 générations) après la séparation des Veillon et de la Branche Aînée (du Bois de la Cour). Catherine d’Andigné devrait être plus proche de la Branche aînée que de la Branche Veillon.
Pourquoi une telle présence des Veillons aux différents mariages Gastinel?, Charles et Julienne Gastinel avaient ils une grand mère Veillon (Paternel Gastinel Veillon ou maternel d’Andigné Veillon)
Autre élément troublant, les prénoms Charles et Catherine ne font pas recette dans la Branche « du Bois de la Cour »
Par contre, un baptême intéressant sur Loiré; nous donne des indications sur une autres familles d’Andigné:
le bapteme de Charlotte Hellault le 21/04/1553 p14 (justement la future épouse de Charles Gastinel) . Son parrain nh Jean d’Andigné curé du Lion(pour moi cela ne donne pas grand Chose). par contre ces 2 marraines sont plus interressante: Charlotte Raine Dame de la Tirolay épouse de noble homme René d’Andigné Sr de la « Moncan… »(futur sr des Essarts: en 1553, soi son père est en vie , soi il a une frère ainé sr des essarts) et la 2nde marraine est Catherine d’Andigné fille du Sr des Essarts
Conclusion :
-cette marraine (Catherine d’Andigné) est soi la nièce de René d’Andigné (époux de Charlotte Raine) soi sa sœur
-Dans la Branche des essarts, nous retrouvons donc bien les prénoms, Catherine et Charles (René d’Andigné Sr des Essarts nommera un de ces fils Charles et Catherine d’Andigné épouse Gastinel nomme son fils Charles)
Si Charles Gastinel est le fils de cette catherine d’Andigné (des Essarts), cela veut dire qu’il est plus jeune que sa femme (Charlotte Hellault)
Le fait qu’il ne participe pas au mariage de sa sœur Julienne va sans doute dans ce sens (elle en 1574 lui en 1579)
Alors pourquoi tous ces Veillons? Si Julienne et Charles sont mineurs, ils sont sous curatelle, sans doute un Veillon. Charles Gastinel descend peut être des 2 Branches d’Andigné (une grand mère paternel Veillon descendante des du Bois de la Cour , et maternel par la branche des Essarts par le couple d’Andigné de St Offange)
Je ne connais pas forcément les Veillons mais les terres qu’ils possédaient sont proches Basse et Haute Rivière (Basse Rivière pour les Veillons et Haute Rivière pour les de Lespinay qui descendent d’une Renée Veillon). la Feuilletière n’est pas si loin de ces Terres
Ces hypothèses restent à valider par des actes
Bon rétablissement à M. d’Andigné
Bon WE
Stéphane
Je vous félicite pour cet « article » et la discussion qui s’en suit .
Beau professionnalisme .
Bravo
Dr Xavier GASTINEL
Tahiti