Poste aux lettres de Bar-le-Duc (Meuse), tenue par Laurent Langlois, 1679-1692

époux de Marthe Bruneau. Sont-ils Angevins voire Mainots ? A l’aide pour les identifier !

Je reçois de Michel Varin, de Bar-le-Duc, la question suivante, qu’il m’autorise à reproduire ici avec son nom, dans le but de vous appeler tous à l’aide, pour les identifier :

En cherchant des renseignements concernant un certain Laurent Langlois directeur de la Poste aux lettres de Bar le Duc je tombe sur votre site concernant les Langlois qui est superbe ! Je suis « historien » et fait actuellement un travail sur l’histoire des Postes à Bar le Duc.

Le bureau de la Poste aux lettres a été créé par Louvois comme la plupart des bureaux en Lorraine vers 1675/1680. La première source écrite est un acte de baptême du 16 juin 1680 d’un certain Laurent Humbert dont le parrain est : sieur et noble Laurent Langlois commis par Mr de Louvois à la poste de Bar……information capitale pour mon étude. Son épouse Marthe Bruneau accouche de 3 enfants à Bar le Duc (Alexandre le 6 Janvier 1679, Pierre Laurent le 30 Novembre 1682 et Denise Louise le 18 Février 1687). Sa dernière trace date du 14 Juillet 1692. Il a donc exercé durant 13 ans à Bar le Duc et après….. plus de traces !
Est il un membre de votre « saga » Langlois ?

L’Anjou et le duché de Bar :

Lorsque j’ai reçu ce courriel, je me suis immédiatement souvenue de mes lectures sur les Anjou, et j’ai eu le sentiment que le duché de Bar avait à voir avec eux. J’ai donc relu 2 ouvrages que je possède :

Le bon roi René, de Jacques Levron, Perrin, 2004
Les demoiselles de Provence, roman de Patrick de Carolis, Plon, 2005
C’est l’ouvrage de Levron qui détenait l’histoire du duché de Bar : En 1354, le comté est élevé en duché et Robert Ier (1352-1411) prend le titre de duc de Bar. En 1420, René d’Anjou (1419-1480), duc de Bar, épouse Isabelle, fille du duc de Lorraine. L’union des deux duchés de Bar et de Lorraine, alors en germe, ne se fera que soixante ans plus tard, lorsque René II, petit-fils de René d’Anjou et d’Isabelle, et duc de Lorraine depuis 1473, recueille l’héritage de son aïeul en 1480. Désormais, les deux duchés, quoique distincts, relèvent d’un même souverain
Puis le 17e siècle voir le duc tourner le dos à la France, la guerre de Trente ans… jusqu’à la maimise de la France, vers les années où ce Langlois arrive à Bar.

Que puis-je répondre ? Que pouvez-vous vous aussi répondre ? :

Le patronyme LANGLOIS est fréquent, et mon étude ne porte que sur ceux de 2 petites paroisses normandes.
Mais je rencontre le patronyme en Anjou et dans le Maine, et la présence du patronyme BRUNEAU à ses côtés rappelle aussi cette région. (d’ailleurs si vous tappez Langlois dans la fenête de recherche de ce blog, vous aurez des billets avec un Langlois architecte à Laval, et un Langlois supplicié au pilori d’Angers…, preuve que le patronyme est bien présent chez nous)
Relisant l’histoire (voir ci-dessus), je constate que l’Anjou n’est pas étranger à Bar-le-Duc, et que la piste d’une origine angevine est probable
Dans mes propres travaux, j’ai déjà un Angevin parti, justement à la même époque, aussi dans la Meuse (Bar-le-Duc est dans la Meuse). Cet autre Angevin est parti à Stenay (Meuse). Il s’agit de Claude GAULT dit « Grandmaison » °Le Teil 20.10.1657 †Stenay 24.6.1726 Fils de Antoine GAULT & de sa 1ère épouse Jeanne LE VETTIER x1 Stenay(55) 15.4.1687 Jeanne JOSILLOT °ca 1663 Fille de †Jean Baptiste Josillot et de Anne Baudet ? x2 20.6.1716 Etiennette VORSY. Il fait tous les Gault de l’est de la France. Mon étude GAULT, immense, a été entièrement volée et mise sur Geneanet il y a quelques années, depuis je n’ai plus aucun contact avec personne, ainsi va la vol, qui enrichit Geneanet et les autres bases de données qui ne sont pas des sociétés philantropiques, mais des sociétés commerciales !
Pour la mutation de Claude Gault, j’avais il y a quelques années émis l’hypohèse du Prince de Condé, alors propriétaire des terres de départ et d’arrivée de Claude Gault, j’ignore si c’est le cas pour Bar-le-Duc Je suis partie sur le lien avec les Anjou… car il y a forcément un lien, qui reste à trouver…
Il ne serait donc par impossible que Laurent Langlois et Marthe Bruneau soient natifs du Maine ou de l’Anjou, aussi je m’empresse de lancer sur ce billet un appel à l’aide des Angevins et Mainots qui lisent ce billet.
Bien entendu la question porte aussi sur un éventuel retour dans leur région d’origine, voire ailleurs.

Si vous avez une piste sur Laurent Langlois et Marthe Bruneau, merci de faire signe ici, vos commentaires sont les bienvenus !.

J’ai eu plaisir à relire cet ouvrage, indispensable, à mon sens, dans la bibliothèque de tout amoureux de l’Anjou, et de Bar-le-Duc, autant que de Provence… Il est agréable à lire, et aide à comprendre Lorraine, Anjou et Provence avec leurs liens. J’avais achetée cette réédition en 2004 en Provence, pour mon voyage de retour par le train, preuve que l’Anjou n’a pas le monopole du roi René !

PS Ce jour 29 juillet 2008, j’ajoute les signatures respectives trouvées à Alençon et à Bar le Duc :

sur le mariage le 21 janvier 1678 au Mans (acte numérisé en ligne sur le site des AD61, paroisse Saint Léonard d’Alençon)

à Bar-le-Duc, en décembre 1689 (Photo numérique transmise par Michel Varin)

à Bar-le-Duc le 31 mars 1689 (photo numérique transmise par Michel Varin)

Laurent Langlois semble bien le même sur ces 2 signatures, même s’il manque les circonvolutions finales très en vogue en Anjou et dans le Maine, mais sans doute moins à Bar-le-Duc, et il se sera adapté aux coutumes du lieu. Donc, de part le métier de maître de postes, très réservé, et par sa signature, il ne fait aucun doute que c’est le même. Il faudrait cependant des actes notariés à l’appui, en particulier l’achat de la poste de Bar-le-Duc, qui est sans doute à Alençon.

  • Commentaires
  • Cet acte était paru en 2007 sous Dotclear, et pour nettoyer mon site, je le reporte sur le WordPress que j’utilise depuis 2008, c’est pourquoi suivent les commentaires de l’époque :

    Commentaires

    1. Le vendredi 4 juillet 2008 à 13:00, par Elisabeth VAILLEN

    Bonjour

    L’interrogation des bases de données locales, associatives pourraient donner des informations ….

    Note d’Odile : payantes et subventionnées, et plus de 500 en France. J’ai cessé de payer les multiples cotisations lorsque j’ai constaté que je n’en finissais pas de payer partout, et qu’elles ne respectaient pas la propriété intellectuelle (j’ai fait à titre privé des tables qui ont été reprises sans mon consentement par des associations), et la vie privée. Mes travaux, mon site et mon blog sont bénévoles, et non subventionnés… et je ne souhaite aucune référence à des associations car payantes

    2. Le vendredi 4 juillet 2008 à 13:56, par Marie-Laure

    Il faudra que j’ achète ce livre sur le bon Roi René qui couvre l’Histoire de 3 sur 4 des régions de mes ancêtres .Langlois vient-il bien de l’Anglais ?

    Note d’Odile : Oui, c’est pourquoi il y en a tant en Normandie dans certains coins.

    3. Le vendredi 4 juillet 2008 à 14:31, par Josette

    Pour ma part, je parcours actuellement les RP de Thorigné et j’ai page 155, 8/7/1670, le mariage de Pierre L’ANGLOIS de St Georges sur Loire X Olive RICHARD ! Si cela peut vous être utile

    Merci

    4. Le vendredi 4 juillet 2008 à 15:22, par Marie-Laure

    Le 25.9.1677 , entre autre , ATHEE (53) le prêtre se nomme = Louis Bruneau.Le 6.2.1668 , DENAZE (53) la marraine= hf Perrine Bruneau (Le parrain = hh le René Desestre , qui signe).

    5. Le vendredi 4 juillet 2008 à 15:37, par Marie-Laure

    Vue 52/459 , ATHEE .Vue 220/229 , DENAZE.

    6. Le vendredi 4 juillet 2008 à 16:45, par sarah

    21-1-1675 à Alençon (st Léonard) Laurent Langlois, fils de Antoine, et de Marie Barbier et Marthe Bruneau, fille de Jean et Renée Seguin….Cela pourrait correspondre aux personnes recherchées… Le plus ancien Langlois que j’ai trouvé, était Angevin, il était receveur du château d’Angers: Etienne Barrier dit Langlois en 1380,donc pendant la guerre de 100 ans, il avait dû avoir des relations avec des Anglais…d’où son surnom??

    Note d’Odile (avec l’aide de Sarah qui a identifié le numéro de vue 134) : Le lundi 21 janvier 1675 le mariage d’entre honneste homme Laurent Langlois maistre de postes de cette ville fils de honneste homme Anthoine Langlois et de Marie Barbier ses père et mère, et honneste fille Marthe Bruneau fille de Jean Bruneau et de Renée Seguin tout deux de ce district a esté faict et célébré par moy prêtre soubsigné thresorier marguillier de cette église, suivant la dispense par eulx obtenue de monseigneur l’illustrissime et révérendissime evesque de Saiz (Sées) ou messieurs ses grands vicaires en dapte du 21 dudit mois et an ; ou il est dit et expressement déclaré qu’il les a dispensé et dispense des deux dernieres proclamations des bans de leur dict mariage, sans que depuis il se soit présenté aulcun empeschement, ce fait en présence de Me Nicolas de Bougis conseiller du roy thrésorier de France, monsieur du Parc Favry aussy conseiller du roy et thrésorier de France, Me Michel Treton prêtre sacriste de ladite église et René Vasnier secretain. Signé M. Bruneau, Langlois – Compte tenu du métier, il y a toutes les chances pour que ce mariage soit le bon.

    7. Le vendredi 4 juillet 2008 à 17:21, par Marie-Laure

    Cet Etienne Barrier était peut être Anglais car le mot : »barrier  » ( autre mot pour « fence »), existe , écrit ainsi .Les Anglais étaient liés à l’Anjou par les rois Plantagenets…

    8. Le vendredi 4 juillet 2008 à 18:49, par Elisabeth VAILLEN

    Langlais = Langlois. Patronyme très répandu dans le Maine et régions environnantes. Avec effectivement une origine ethnique ou bien sobriquet.

    Vous ne trouvez pas l’acte de mariage indiqué, pourtant les données existent bien et l’origine des données en est connue …recherches personnelles, base de données ou site du CG de l’Orne ? (la vue serait fort intéressante à connaître).

    M. Michel Varin, historien, devrait être intéressé par l’origine de ces données et savoir effectivement où trouver le détail de cet acte de mariage.

    A titre d’information, un livre très généraliste : Patrick Marchand « Le maître de poste et le messager – les transports publics en france au temps des chevaux » – Parution 2006 – Editions Belin.

    Note d’Odile : Un livre plus ciblé de Thoétiste JAMAUX-GOHIER, La Poste aux chevaux en Bretagne, 1738-1873), 2001, dont je n’ai pas parlé car il est d’une période plus tardive que le 17e et surtout très Breton. Pour la vue de l’acte référencé dans les bases de données, elle est impossible à trouver, et la référence comporte donc une erreur.

    9. Le vendredi 4 juillet 2008 à 19:58, par Elisabeth VAILLEN

    La recherche a tout de même permis de cibler le lieu. Même si nous ne sommes pas d’accord sur les bases de données, admettez toutefois que les contributeurs doivent être cités. C’est bien ce que vous demandez à ceux qui « profitent » de vos données.

    Merci pour la référence du livre. Plus ciblé local, et tout aussi intéressant. Quant à celui du Roi René … La Lorraine a souvent était occultée au profit de la Provence, Tarascon ….

    Note d’Odile : je prépare une charte d’éthique pour ce blog afin que personne n’aille sur Internet puiser une réponse. Je vous remercie de bien vouloir me communiquer celle du forum sur lequel vous régnez, car j’y suis interdite, même comme citation de source lorsqu’on m’emprunte … et même lorsqu’on me tourne en dérision comme en mars 2007. Par ailleurs, la polémique étant interdite sur votre forum, je vous remercie de respecter la même règle sur mon blog. Enfin, dans l’état actuel, il n’y a pas eu de réponse à la question puisque la référence est inexacte et l’acte introuvable. Si on trouve l’acte, il restera ensuite à consolider par d’autres actes notamment notariés …

    10. Le dimanche 6 juillet 2008 à 17:27, par Elisabeth VAILLEN

    Je ne règne sur aucun forum. Aucune polémique à mon niveau, je ne vous ai point fourni de réponse. Je pense avoir respecté votre souhait suite à votre réponse du 4 juillet.

    11. Le mardi 29 juillet 2008 à 10:11, par Odile

    Je viens d’ajouter sur mon billet les signatures respectives de Laurent Langlois et sa femme, lors de leur mariage à Alençon, puis lorqu’ils sont à Bar-le-Duc. (il n’est pas possible de mettre de photos dans les commentaires)

    12. Le jeudi 31 juillet 2008 à 10:50, par michel Varin

    Après comparaisons des signatures des jeunes mariés avec celles quelques années plus tard à Bar le Duc; il n’y plus de doute possible il s’agit bien de Laurent Langlois nommé par Louvois « commis à la poste de Bar » fort probablement en 1679! Un grand merci à Odile et à Sarah d’avoir dénouer ce problème qui serait resté insoluble sans ce blog particulièrement « vivant »!

    Bail des vignes de la succession de Michel Mellet et Guillemine Menard à Saint-Michel-du-Tertre à Angers, 1571

    Un grand merci à ceux qui ont le courage d’ouvrir un blog aussi pointu et sérieux, et d’y laisser des commentaires. Il en a besoin pour tourner car Internet est une guerre des clics et commentaires.

    Autrefois un portefeuille foncier commençait toujours par quelques rangs de vigne.

    Le vin était indispensable à tous, car moins dangereux à cette époque que l’eau, cette dernière étant rarement potable (puits près du fumier etc…)
    Ici, la vigne est au centre ville actuel d’Angers, bien entendue disparue, et oubliée…
    Le moindre acte, tel ce petit bail, peut cacher un élément filiatif, parfois loin dans le texte, et il faut toujours avoir tout retranscrit, avant de détecter ce qui s’y cache. Ici, je vous ai mis en caractères gras la phrase qui indique d’où viennent ces quartiers de vigne.
    Mais, faites toujours attention à ces petites phrases, car qui dit « héritier de » ne dit pas systématiquement « enfant de ». Pensez toujours que les successions collatérales étaient nombreuses, et si vous voulez vous en convaincre, je vous suggère d’être attentifs au nombre hallucinant (à mes yeux) de personnes décédées sans enfant que citent le journal de Toysonnier.
    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.
    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 23 août 1571, en la court du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement establys chacun de honnestes personnes

    Charles Doysseau au nom et comme curateur ordonné par justice de la personne et biens et choses de René et Jehanne les Mellet enfants mineurs de défunts Michel Mellet et Guillemine Menard d’une part,
    et honorable homme Me René Chevallier Sr de la Degnerye licencié ès loix advocat au siège présidial d’Angers demeurant audit Angers d’autre part,
    soubmis lesdites parties respectivement scavoir ledit Doysseau desdits mineurs confessent etc avoir aujourd’huy fait et par ces présentes
    font les accords et conventions de bail et prise à ferme qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit Doysseau audit nom a baillé et par ces présentes baille audit tiltre de ferme et non autrement audit Chevalier à ce présent stipulant et acceptant etc lequel a pris et prend audit titre de ferme et non autrement de jourd’huy jusque à trois années et trois cueillettes entières et parfaires ensuivant l’une l’autre sans intervalle de temps et finissant à pareil jour lesdits trois ans et trois cueillettes finies et révolues,
    quatre quartiers de vigne appartenant auxdits mineurs sis et situés au cloux de Blanchard paroisse de St Michel du Tertre d’Angers, ainsi que lesdits quatre quartiers de vigne se poursuivent et comportent sans aucune chose y réserver et comme ils sont eschus auxdits mineurs de la succession Meslet Mesnard pour en faire par ledit preneur ladite ferme durant comme de chose baillée à ferme
    à la charge audit preneur de faire faire par chacun desdits ans lesdites vignes de leur quatre façons ordinaires en temps du et saison compétante sans les laisser de taille aultre leur taille ordinaire et acoustumée et y planter par chacun an deux cens provings etc…

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Marché de réparation du moulin à vent de Pierre Lisse aliàs Pierre Lize : Angers, 1572

    puis son bail à ferme

    L’Anjou possède beaucoup de moulins à vents dits moulins caviers. Une assiociation active oeuvre depuis longtemps à leur sauvegarde et de nombreux moulins tournent et se visitent. Allez les visiter au moins virtuellement en cliquant sur l’image ci-dessous.

    Je vous emmêne en pleine ville d’Angers, à une époque où il y avait encore des moulins dans les villes, avec un marché de réparation puis le bail à ferme du moulin de Pierre Lize en Saint Michel du Tertre à Angers, le tout en 1572. Ces 2 actes sont sont extraits des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7.

  • 1.Marché de réparation du moulin à vent de Pierre Lize, Angers St Michel-du-Tertre, 1572
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 21 mai 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de Monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit personnellement establis

    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix Sr de la Barre advocat à Angers d’une part, et
    Jehan Chapeau charpentier demeurant en la paroisse de St Lambert de la Potherie d’autre part,
    soumettant lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc confessent avoir fait les accords pactions et conventions qui s’ensuivent,
    c’est à scavoir que ledit Chappeau a promis et promet et demeure tenu faire à ses coûts et mises mettre bien et duement au moulin à vent situé au lieu de Pierre Lisse les Angers appartenant audit Allain une verge et une queue pour faire tourner la couverture et ailes dudit moulin le tout de grosseur et longueur compétante deux amoyseur pour amoyser et lier la chapelle dudit moulin une pièce de cintre au lieu de celle qui est gastée audit moulin abattre la chapelle dudit moulin et la retailler et refaire et la hausser de un pied ou environ et d’y mettre quatre chevrons neufs ou plus grand nombre s’il en est besoin et de mettre ledit moulin en tel état qu’il tourne et soyt prest à mouldre bled aussi sera tenu ledit Allain faire descouvrir ledit moulin à ses despends en faisant ladite besogne (j’aime bien le mot chapelle, qui doit être le nom de la cabine tournante)
    et pour tout ce que dessus faire parfaire et accomplir a ledit Allain promis et promet payer et bailler audit Chappeau la somme de 50 livres (attention, cette somme n’est pas énorme car le travail est important, mais surtout la quantité de bois neuf à fournir par Chappeau lui-même, dont j’ignore le montant, mais qui fait surement une bonne part du prix)
    ledit Allain a présentement baillé et avancé audit Chappeau la somme de 12 livres tournois dont etc aussi a promis et promet et demeure tenu ledit Chappeau rendre ledit moulin prest et accomodé dedans le premier jour de juillet prochain et à tout ce que dessus est dit tenir obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Guy Planchenault praticien en court laye et Guillaume Richard demeurant Angers tesmoins
    sans que ledit Chappeau se puisse servir ne avoir les vieux merains qui seront ôtés dudit moulin pour y en mettre de neufs ainsi demeurent audit Allain fors des coupes et retailles dudit bois que ledit Chappeau appliquera à son profit pendant ladite besogne
    et nous a dit ledit Chappeau ne scavoir signer

  • 2-bail à ferme du moulin à vent de Pierre Lize, 1572
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 30 octobre 1572 en la cour du roy notre sire à Angers et de Monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit personnellement establis

    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix Sr de la Barre lieutenant général au siège de Château-Gontier demeurant à Angers d’une part, et
    François Métayer demeurant à Pierre Lize paroisse de St Michel du Tertre d’autre part, soumettant lesdites parties elles leurs hoirs confessent avoir faict et par ces présentes font le bail et prise à ferme qui s’ensuyt c’est à scavoir que ledit Allain a baillé et par ces présentes baille à tiltre de ferme et non autrement audit Métayer qui a pris et accepté audict tiltre de ferme et non autrement pour le temps et espace de 3 années à commencer au jour et feste de Toussainctz prochainement venant et finissant à pareil jour lesdites 3 années finies et révolues c’est à scavoir ung moulin à vent à masse audit bailleur appartenant sis et situé au lieu de Pierre Lize ainsi que ledit moulin se poursuit et comporte avecque ses appartenances et dépendances pour en prendre et percevoir par ledit preneur les fruicts et esmoluements d’iceluy durant ledit temps, et pour en jouir comme ung bon père de famille doibt faire sans en laisser rien déchaycer ni détériorer et à la charge dudit preneur de tenir et entretenir ledit moulin tant de tailles, meules, moullaiges et autres ustanciles estant à présent audit moulin en tel estat et réparation qu’il sont à présent et les y rendre à la fin du présent marché et desquels à ceste fin sera fait procès verbal et prisaige par devant notaire et tesmoins ou sergent et par experts et gens à ce cognoissant oultre à la charge dudit preneur de payer durant ladite fermes les cens, rentes et debvoirs dus pour raison desdites choses n’en excédant 12 deniers,
    et est faicte la présente baillée et prise à ferme pour en bailler et payer par ledit preneur, ses hoirs par chacune desdites années en la maison de Me François Lefebvre advocat à Angers ou audit Lefebvre sieur de Laubrière oultre les charges susdites la somme de 25 livres tournois et 2 chapons à la fin de chacune année le premier paiement commençant au jour et feste de Toussaintz que l’on dire 1573 et à continuer etc auquel bail à ferme et à tout ce que dessus est dict tenir etc et ladite ferme payée garantir etc obligent respectivement renonçant etc foy jugement condamnation etc (les importantes réparations faites ci-dessus pour 50 livres sont donc remboursées en l’espace de 2 ans seulement.)
    fait et passé à Angers par devant nous notaires René Fourré et Mathurin Grudé notaires royaux à Angers

    De nos jours il existe toujours à Angers une rue de Pierre Lise. Célestin Port donne dans son Dictionnaire du Maine-et-Loire : Pierre-Lise, quartier d’Angers Est – Cheminus de Pierre Lize 1295 (H.-D. B109 f°180) – Locus appellatus Pierre Lise 1339, – Petra Lizea 1411 (Chap. St Mainbeuf). – Il a existé de tout temps des perrières d’ardoise sans importance jusqu’à l’ouverture de Bouillou et des Persilières.

  • Commentaires
  • 1. Le jeudi 7 août 2008 à 12:39, par Marie-Laure

    Un billet passionnant : j’ai toujours aimé les moulins !Ils ont existé dans presque tous les pays.J’ai des meuniers parmi mes ancêtres Lorrains.J’ai appris que la farine s’enflamme rapidement et donc les heures de travail n’étaient qu’à la lumière du jour pour éviter les feux qu’une bougie pouvait causer…?A propos qu’est ce qu’un moulin « chandelier »? On comprend l’analogie avec une chapelle avec les ailes du moulin formant une croix .(La forme du moulin est comme un clocher…).

    Note d’Odile : allez voir le site que je vous ai conseillé, car ces moulins sont répandus en Anjou et bien connus des Angevins. Le moulin à vent cavier a porté des noms divers, ici chapelle, parfois chandelier, tous pivotent sur eux-mêmes.

    2. Le jeudi 7 août 2008 à 14:20, par Marie-Laure

    Grand merci pour l’explication et je suis allée sur le site très attrayant c’est dedans que j’avais lu : moulins chandeliers.

    3. Le mercredi 13 août 2008 à 10:02, par Marie

    Les moulins à vent les plus caractéristiques de l’ Anjou , sont les  » caviers « il y a aussi les moulins pivots quelquefois connus sous le nom de « moulins de plaine » ou « chandeliers » puis les moulins « tours ».

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Bail à ferme de la Petite Aubrière : Méral (53) 1587

    closerie baillée par Roberde Bonvoisin à François Lepaige (AD49 série 5E7)

    J’ai une affection toute particulière pour Méral et Cuillé, que vous verrez souvent dans ce blog. J’y ai en effet des ancêtres au 16e siècle à travers les Maugars, puis le curé de Villiers mon oncle, puis les Marchandye. J’avais fait autrefois des relevés de baptêmes et sépultures. Ce petit coin ultime du Haut-Anjou autrefois, allait souvent à Angers passer ses actes notariés. L’acte qui suit ne me concerne aucunement, mais concerne la puissante famille Lefebvre de Laubrière, sur laquelle vous verrez beaucoup de billets à venir, en grande quantité… Voyons ce que nous apprend cet acte :

    la famille Lefebvre de Laubrière gère elle-même ses biens, alors que leurs terres sont distante de 79 km, qui est la distance entre Méral et Angers, en passant par Segré. Or, un cheval fait 40 km par jour, et je vous ai déjà dit que lorsque les biens étaient situés au delà de cette distance, les propriétaires prenaient un gestionnaire de leurs biens sur place qui était leur intermédiaire, et qu’on appellait fermier, ayant pris à prix ferme, la gestion des biens fonciers et immobiliers. Mais il va sans dire que cela rapportait au fermier donc c’était un manque à gagner pour le propriétaire, bien que la seule manière de s’assurer de la bonne marche des exploitations en les visitant.
    la famille Lefebvre de Laubrière pratique le bail à ferme individuel, ce qui implique de bons rapports entre exploitants (closiers et métayers) et leur propriétaire, qui leur fait confiance, et ne se rend sur place qu’occasionnellement. Il s’agit pour moi de véritables relations de confiance, car nous avons vu avant hier que les biens pourraient être endommagés par négligence ou malversation. Je pense que cette famille a eu des rapports privilégiés avec ses closiers et métayers. Rappelons que la grande majorité des exploitants en Haut-Anjou, ont un bail dit bail à moitié (moitié des fruits pour l’exploitant, l’autre moitié pour le bailleur
    Quelque soit le type de bail, il est toujours signé chez le bailleur. Donc, le preneur doit se déplacer chez son propriétaire, et ici, il a fait 79 km, soit 2 journées de cheval. On va apprendre à la fin de l’acte qu’il n’est pas venu seul, car il y a avec lui au moins un autre exploitant, venu lui aussi pour les mêmes raisons à Angers.
    Le preneur, ici François Lepaige, est venu avec 20 livres de beurre, et je suppose que Gendry, son voisin et compagnon de chemin, qui a une terre plus grande apporte plus de 20 livres de beurre, donc ils sont chargés.
    Sont-ils venus en voiture à cheval ? On peut supposer que oui, car si le closier, plus modeste que le métayer ne doit pas en posséder, il est probable que le métayer en possède une. Mais, ceci dit, en dessous des 40 km, la grande majorité des closiers faisaient souvent à pied la distance, se levant au besoin à 4 h du matin, heure qui me rappelle aujourd »hui les nombreux voyageurs des TGV de 6 h du mat à Nantes pour Paris, et qui se sont levés de même, etc… donc rien de surprenant sur l’heure de départ tout au moins !
    Il est probable qu’ils ont changé de cheval à Segré, mais impensable qu’il soir repartis le soir, car vous avez bien lu, l’acte est signé l’après midi. Manifestement, ils devaient débourser une nuit en auberge pour repartir le lendemain.
    Mais ils n’étaient pas les seuls à venir sur Angers avant la Toussaint. Ici, ils sont venus en avance, le 16 septembre, et cela devait s’échelonner sur quelque semaines, mais je ne pense pas que le beurre de Toussaint ait été livré quelques semaines plus tard, car ce serait vraiement hallucinant d’imaginer le bailleur aussi loin, leur faisant faire 2 voyages dans l’année. Pour cette raison, je pense qu’ils ne faisaient qu’un voyage dans l’année du fait de la distance et qu’ils sont venus avec le beurre, livrable à la Toussaint (ou avant).
    Cela m’a toujours impressionnée de découvrir combien nos ancêtres se déplaçaient et comment. En tous cas, à chaque terme, les routes devaient être encombrées de beurre (et volailles pour les baux à moitié) venant sur Angers…

    Voici la retranscription intégrale de l’acte, et je vous rappelle au passage qu’une retranscription de texte ancien relève de la propriété intellectuelle car elle met en oeuvre des connaissances intellectuelles en paléographie, donc vous êtes tenu de ne pas diffuser mes retranscriptions sur les bases marchandes, et que par ailleurs la diffusion de photo numérique de l’acte est interdite par le règlement des Archives : Le 16 septembre 1587 après midy, Dvt Grudé Nre royal Angers, en la court du roy notre sire à Angers endroit personnellement establiz

    honorable dame Roberde Bonvoisin veufve de deffunct noble homme Messire François Lefebvre vivant Sr de Laubrière demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de St Maurille d’une part,
    et François Lepaige closier demeurant au lieu et closerie de la Petite Aubrière paroisse de Méral d’autre part,
    soubzmettant confessent avoir fait et par ces présente font le bail à ferme qui s’ensuit c’est assavoir que ladite Bonvoisin a baillé et par ces présenes baille audit Lepaige qui a prins et accepté audit tiltre et pour et non autrement
    pour le temps et espace de cinq années et cinq cuillettes entières et parfaires ensuyvant l’une l’aultre à commancer du jour et feste de Toussaintz prochainement venant et finissant à pareil jour lesdits cinq années finies et révollues ledit lieu et clouserie de la Petite Aubrière avec ses appartenances et dépendances et et ains qu’il se poursuit et comporte et comme ledit Lepaige l’a tenu et tient à ferme de ladite Bonvoisin
    pour en jouir par ledit Lepaige durant le temps de ladite ferme comme ung bon père de famille
    à la charge de tenir et entretenir les logis granges et estables en bon et suffisante réparation et les y rendre à la fin de ladite ferme
    et de payer et acquiter les cens rentes et devoirs deuz pour raison dudit lieu et en acquiter ladite Bonvoisin,
    de planter et édifier sur ledit lieu des arbres fructuaux es lieux et endroitz que l’on a accoustumé de planter audit pais,
    et pareillement des chesnes es places et endroitz dudit lieu où il en fauldra
    et de rendre les terres labourées et ensemancées à la fin de ladite ferme
    et faire des fossez et des épis au lieu des terres dudit lieu,
    et oultre est faict le présent bail pour en paier et bailler par ledit preneur ses hoirs à ladite bailleresse ses hoirs par chacun an la somme de 13 escuz ung tiers (soit 13 x 3 = 39 livres plus une livre qui est le tiers d’écu, soit au total 40 livres)
    et vingt livres de beurre net le tout payable par chacun an en ceste ville d’Angers maison de ladite bailleresse au jour et feste de Toussaint …
    fait et passé audit Angers maison de ladite Bonvoisin ès présence de René Gendry aussi clousier demeurant au lieu de la Grande Aubrière dicte paroisse de Méral et Me Jehan Lefebvre Sr de Laigné demeurant audit Angers et nous ont dit lesdits Bonvoisin Lepaige et Gendry ne savoir signer.

  • Je poursuis la migration sous WordPress de quelques actes restés sous Dotclear en 2008 lors de mon changement de logiciel et je reporte les commentaires de l’époque, que vous pouvez encore commenter.
  • Commentaires

    1. Le dimanche 27 juillet 2008 à 11:58, par Marie-Laure

    J’ai aussi une affinité avec ces deux bourgs.Probablement, cela vient de la lecture de leurs registres et de la présence de nombreux Desestre qui sont peut être de ma famille…?

    2. Le mardi 29 juillet 2008 à 10:39, par Marie

    Comment pouvait on conserver ces 40 livres de beurre pendant ce long périple , pendant deux jours de cheval ? ( il est vrai que nous sommes en Septembre ) il devait mollir et rancir ? Dans les années 1945 ,j’ai vu le beurre fermier livré enveloppé dans des feuilles de choux , joli non ? Certaines fermières plus raffinées ou mieux outillées, pressaient la livre de beurre dans des moules de bois ovale à bords cannelés, à décor vache ou dessins naïfs , fleurs etc. Ce beurre était travaillé dans des « gidelles », grand plat de bois avec large pelle de bois. et elles faisaient leur livraison dans un grand panier plat ovale, tréssé à cet effet.Pour la conservation à la ferme on le descendait dans de petits pots de terre vernissée, au fond du puits (dans la « seille « ) par un système de ficelles passées dans les oreillettes du pot. Même principe pour la boisson fraîche.

    Note d’Odile : Merci pour vos souvenirs, je me souviens aussi de ces jolis beures moulés avec des dessins dessus et des cotes sur les côtés, mais les règles d’hygiène industrielle sont passées par là… et tout est désormais aseptisé… Mais pour ce qui est de la conservation, rassurez-vous. Autrefois le beurre était conservé en pots, comme d’ailleurs toutes les matières grasses. J’habite un port, celui de Nantes, et les premieres traces aujourd’hui retrouvées du port, sont sur l’actuelle ville de Rezé, où les Romains apportaient les amphores d’huile d’oliver par la mer. Donc on sait transporter les matières grasses en pot depuis longtemps. Reste votre question concernant le rancissement. Ma réponse s’appuie sur mes souvenirs professionnels, ayant travaillé dans l’industrie de la biscuiterie. Les beurres utilisés par l’industrie de la biscuiterie ont été longtemps (attention, je vais utiliser un terme que je vous prie de lire attentivement car il va vous surprendre mais je vous garantie qu’il est authentique) c’est à dire encore au moins jusqu’à la seconde guerre mondiale, conservés ainsi en pots, et vieillis en cave (vous avez bien lu, ils étaient vieilis en cave). En effet, les consommateurs préféraient la petite note un peu rance, enfin pas trop, mais un peu rance était un plus pour le goût. Donc, il fallait laisser le beurre légèrement rancir avant de l’utiliser. Ceci pour vous expliquer que les goûts d’autrefois n’étaient probablement pas les mêmes que ceux de maintenant, et je suis persuadée ce ce point pour bien des goûts. Ceci dit, de nos jours encore, les stocks de beurre sont conservés, ne serait-ce que parce que les surplus doivent être stockés, et non détruits, et on sait garder le beurre longtemps dans de bonnes conditions. Le goût du beurre varie bien de nos jours d’une région à l’autre, j’en veux pour preuve les régions où le beurre non salé est l’unique beurre vendu, alors que pour nous ici c’est un crime de lèse-cuisine ! Enfin, et je supplis mes amis Anglais de me pardonner, j’ai un souvenir personnel de matière grasse au goût puissant,et c’est un souvenir Londonien. Il y a environ 25 ans, j’avais quelques jours de travail à Londres, et ne trouvant pas le restaurant du soir un moment agréable pour une femme seule, j’avais entrepris d’acheter un cake et des fruits, pour mer reposer tranquillement dans ma chambre d’hôtel. Mal m’en pris. Je me souviens avoir craché aussitôt la première bouchée de cake et malgré mes mains lavées et relavées, j’avais encore longtemps après l’odeur d’un vieux très vieux animal qui devait ressembler à un vieux moutin, et c’était pour moi horrible. Donc, les goûts ont varié, et varient encore… Ceci dit, je vous mettrai d’autres baux, avec la distinction entre beurre en pots et beurre frais, car j’en ai, alors à bientôt…

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Les héritiers de Julien Cosneau et Julienne Riveau baillent à ferme une maison au bourg de Candé à l’arquebusier Gillet : 1665

    Voici maintenant 5 semaines que je lis en ligne les paroisses du Mesnil-en-Vallée, Saint-Florent-le-Vieil, La Boutouchère, La Chapelle-Saint-Florent, pour refaire ce que j’avais autrefois fait en y ajoutant tous les liens possibles.
    Malgré tout mon acharnement au travail, je n’ai trouvé à remonter qu’un grand père même pas son épouse que je cherche en vain, il s’appelle Philippe Menard, et on ne peut trouver de lui que son second lit, qui ne me concerne pas bien entendu.

    Les arquebusiers étaient rares, et donc il y en avait un à Candé, du moins en 1697. J’ai une page sur eux sur mon site, car ils m’intéressent.

    Je descends de celui de Segré, qui était Pierre Poyet.

    J’y ai un Mathurin Cosneau, pêcheur au Mesnil en Vallée, qui s’est marié 4 fois et je descends de la 4ème épouse, et lors de la venue au monde de son fils mon ancêtre et 13ème enfant, il était âgé de 67 ans !!!

    Les Cosneau qui suivent ne sont pas les miens, mais le patronyme n’est pas si fréquent, et très localisé au Sud Ouest du Maine et Loire. Ici une branche un peu plus haute géographiquement.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E95 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le lundi 5 janvier 1665 après midy, devant nous René Brossais notaire de la baronnye de Candé furent présents establys et soubmis honneste personne Pierre Callier mary de Marguerite Cosneau, René Guillet mari de Barbe Cosneau, iceux Callier et Guillet esdits noms héritiers bénéficiaires de defunt Julien Cosneau et Julienne Riveau faisant tant pour eux que pour les autres héritiers desdits defunts, esdits noms et en chacun d’iceulx sans division de personne ne de biens leurs hoirs et ayant cause, renonçant au bénéfice de division d’une part, et Pierre Gillet arquebusier demeurant audit Candé ledit Callier en la ville d’Angers paroisse de saint Michel du Tertre, ledit Gillet en la paroisse de Montrelais en la rue du Fresne, respectivement soumis soubz ladite cour ont fait entre eux le bail à ferme cy après, par lequel lesdits Callier et Guillet esdits noms ont affermé audit Gillet acceptant pour le temps de 5 années commençant au jour de Noël dernier pour finir à pareil jour scavoir est un logis situé en cette ville rue de la Saunerie composée d’une salle, boulangerie, chambre haulte, grenier, et un puits, jardin au derrière avec un jardin situé audit Candée appellé la Tranchée comme le tout se poursuit et comporte et qu’ils dépendent desdites successions sans du tout y faire aucune réservation, pour en payer par chacune desdites année au jour de Noël audit Callier la somme de 36 livres le premier paiement commençant au jour de Noël prochain et à continuer ; à la charge dudit preneur de tenir et entrenir ledit logis de couverture terrasse et carreau et rendre à la fin du présent en pareil estat qu’il les trouvera dont sera fait procès verbal au despens dudit preneur ; paiera la rente féodale due dont il délivrea quittance audit bailleur ; passé audit Candé maison dudit Gillet en présence de François Deschanps Me chapelier demeurant en la paroisse st Maurille et Laurent Hervé marchand poislier demeurant aussi audit Angers tesmoins

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Jean Gallichon et Ysabeau Juffé louent une maison près la porte Angevine : Angers 1608

    La maison doit être belle car le prix est assez élevé.
    Mais le bail n’est que pour 2 ans, et il y a déjà quelqu’un dedans, aussi c’est toujours assez difficile de comprendre le but de cette courte location.


    ATTENTION
    DEMAIN je fête mes 5 000 billets sur ce blog
    et je vous réserve une suprise

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


    Le 30 mai 1608 avant midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents honorable femme Helaine Legendre demeurante Angers paroisse st Michel de la Pallu tant en son nom que comme procuratrice de sire Jehan Dahuillé son mari marchand bourgeois d’Angers estant de présent à Paris comme elle dit d’une part et noble homme Jehan Gallichon sieur de la Roche conseiller du roy elu en l’élection d’Angers et damoiselle Ysabeau Juffé son épouse, de luy authorisée par devant nous quant à ce, demeurants en ceste ville paroisse de Saint Maurille d’autre part, lesquels deument establis et soubzmis soubz ladite cour mesmes lesdits sieur de la Roche et Juffé son épouse chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir fait et font entre eulx le marché de ferme convention et obligation qui s’ensuit, c’est à savoir que ladite Legendre audit nom a baillé et baille par ces présentes auxdits sieur de la Roche et son épouse ce acceptant audit tiltre de ferme et non autrement pour le temps terme et espace de 2 années entières et parfaites à commencer de ce jour et finir à pareil jour icelles expirées et révolues, scavoir est une maison et appartenances située à la Porte Angevine paroisse de Saint Maurice de ceste ville joignant et aboutant au pavé de la rue et carrefour de ladite porte Angevine, d’autre costé la maison de sire Jehan Allain et en laquelle maison est demeurant Daniel Beraudin cierger comme lesdites choses se poursuivent et comportent sans aulcune réservation en faire, à la charge desdits preneurs d’en jouir et user ledit temps durant comme bons pères de famille sans rien démolir, tenir entretenir et rendre lesdites choses en bonne et suffisante réparation, paier les cens rentes et debvoir et en acquiter ladite bailleresse esdits noms ; et oultre est fait ledit marché pour en paier et bailler par lesdits preneurs solidairement comme dit est audit Dahuillé ou sadite espouse par chacune desdites années la somme de 100 livres tz à commencer le premier paiement d’huy en ung an prochainement venant et à continuer, ce qu’ils ont accordé stipulé et accepté, et à ce tenir etc dommanges etc obligent mesmes lesdits preneurs chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes et leurs biens à prendre vendre etc renonczant etc et par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc dont etc fait et passé audit Angers maison desdits preneurs en présence de Pierre Portran et Noel Berruier clercs tesmoins ladite Legendre a dit ne savoir signer

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos