La côte St Sébastien, de Pirmil à la Grèneraie, encore habitée en 1846 : voici les 221 derniers habitants

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

En 1846, la côte St Sébastien était divisée en 2 zones : l’une, de Pirmil à la Grèneraie était comptabilisée dans la partie citadine de Nantes Sud Loire, l’autre, de la Grèneraie au chemin de la Fonderie, était comptabilisée dans la partie rurale de Nantes Sud Loire.

Voici les 221 habitants de la partie citadine, c’est à dire de Pirmil à la Grèneraie, partie qui va céder la place à l’hôpital en extension, et au mur de l’hôpital que nous longeons de nos jours. Vous allez voir qu’il y avait 14 maisons, et bien sûr quelques pêcheurs. (n° de la maison, propriétaire, description du logement, nom du chef de famille, son métier, son âge, état matrimonial, lieu de naissance) et j’espère que vous comprenez mes abréviations pour le logement rz rez de chaussée etc…

1 Chantreau 1P rz Vergeau Pierre journalier 32 M Nantes
femme
fille
2 Chantreau 1P rz Rousseau Jean pêcheur 45 M Nantes
femme
fils
fils
fils
fils
sans état
2 Chantreau 1¨P rz Brelet François cordier 61 M Nantes
femme
fille
3 Chantreau 3P rz, 3P 1er Poulain Jean Baptiste employé à l’octroi 56 M Nantes
femme
fille
fille
3 Chantreau 1P 1er Esseul François pêcheur 56 M Nantes
femme
fille
fille
fille
fils
3 Chantreau 2P 1er Rivet Joseph pêcheur 49 M Nantes
femme
fille
fils
fille
fils
4 Chantreau 1P rz occ. par M. Giraud
4 Chantreau 1P 1er Rochet Prosper pêcheur
femme
fils
fille
fille
fils
fils
fils
5 Mahé B, 1P 1er Mahé Louis ouvrier charpentier 31 M Nantes
femme
fille
5 Mahé 2P rz Dufour Fortuné contremaître 31 M Abbeville
femme
fils
5 Gallard 1P rz Rousseau Pierre forgeron 30 M Loroux
femme
fille
fille
5 Gallard 1P rz vacant
5 Gallard 1P 1er Geant Donatien pêcheur 24 M Nantes
femme
fille
revendeuse
5 Gallard 1P 1er Gaudin Louis pêcheur 39 M Nantes
femme
5 Gallard 1P 1er Cormerais Pierre batelier 48 M Nantes
femme
fils
fille
fille
fille
5 Gallard 1P 1er Olive Etienne pêcheur 33 M Nantes
femme
6 Hubert 2P rz David Pierre pêcheur 74 V Chap. B.Mer
journalière
fille
6 Hubert 2P rz Rivet Vital pêcheur 31 M Nantes
femme
fille
fille
fille
6 Hubert 2P 1er Hubert Joseph pêcheur 56 V Nantes
fille
fille
fils
6 Hubert 1P 1er vacant
7 Hubert jardin occ. Hubert Joseph
8 Pouleau 2P rz Guillemain Joseph employé à l’octroi 54 M Basse Indre
femme
fille
fille
fils
fils
8 Pouleau 2P rz, écurie Piron Maurice colporteur 48 M Ancenis
femme
nièce
8 Pouleau 1P rz de la cour Joubert André journalier 37 M Josselin
femme
fille
fils
fille
fils
fille
fille
8 Pouleau 1P rz Marbeuf Jean pêcheur 50 M Nantes
femme
8 Pouleau 1P rz Legras Pierre tisserand 60 M Nantes
femme
fils
fils
8 Polo 1P rz Barrau Eugène md colporteur 36 M Nantes
fille
fille
fils
fils
fille
fille
8 Polo 1P rz Potiron François tisserand 62 M Nantes
femme
fils
8 Polo 1P rz Laizeau Louis tisserand 47 M Nantes
femme
fille
fille
9 Butet 1P rz Rousseau Charles pêcheur 44 M Nantes
femme
fils
fils
fils
père
9 Hubert 1P rz Hubert Julien pêcheur 60 M Nantes
femme
fils
fils
9 Breau 2P rz Broux Jean pêcheur 50 M Nantes
femme
fils
fille
9 Robin 1P rz Leteuil Charles maçon 45 M Nantes
femme
fils
fille
fils
9 Charron 1P rz Rivet Ve Robin sans état 80 V Nantes
9 Charron 1P 1er Allori François journalier 46 M Nantes
femme
fils
fille
fils
fille
10 Bovrillon 2P rz, 6P 1er, jardin Bovrillon Joseph débitant de vin 36 M Chantenay
femme
fille
11 Herry magasin, 1P 1er Herry Pierre gabarier 44 M Nantes
femme
fille
fille
11 Boccard 1P rz Daviaud Anne revendeuse 54 C Nantes
11 Boccard 1P rz Fleurand Joseph vannier 44 M St Benoist
femme
fils
fille
11 Boccard 2P 1er Griblin Lazare cordonnier 58 M Anvenis
femme
fils
11 Boccard 1P 2ème Mahé Jacques pêcheur 58 M Nantes
femme
fils
fille
fille
11 Boccard 1P 2ème Chupin Marie journalière 58 C Nantes
12 Favraud 1P rz Reneau Pierre journalier 48 M Nantes
femme
fils
revendeuse
12 Favraud 1P 1er Rousseau Pierre pêcheur 46 M Nantes
femme
fils
fils
12 Favraud 1P 2ème Renaud Joseph maçon 50 M Rezé
femme
fils
12 Aubin 1P rz Godefroy Contant cordier 31 M Nantes
femme
fils
fils
fille
fille
12 Aubin 1P 1er Sablereau Ve Elbert journalière 73 V Nantes
12 Aubin 1P 2ème Couillaud Ve Visonneau journalière 74 V Chateaubriant
12 Audrain 1P rz Billaud Jean journalier 73 M Loudéac
femme
fille
fils
12 Audrain 1P 1er Chauvière Pierre tisserand 36 M Nantes
femme
fils
fils
fille
12 Audrain 1P 2ème Rousseau Jean pêcheur 38 M Nantes
femme
fils
fils
13 Ve Laurent 1P rz Perrigaud François journalier 51 M Doulon
femme
fille
fille
fils
fille
fils
fils
fille
13 Ve Laurent 1P rz Erry Ve Laurent revendeuse 67 V Nantes
13 Gallard 1P rz Carteau Michel journalier 53 V Nantes
fils
fils
fils
13 Gallard 1P 1er Rivard Pierre pêcheur 33 M Nantes
femme
13 Gallard 1P 1er Mahé Julien pêcheur 35 M Nantes
femme
fils
fils
fille
13 Douineau 1P 1er Hubert Jean pêcheur 47 M Nantes
femme
fils
14 Branchu 1P rz, 1P 1er, jardin Angebault Ve Gau journalière 46 V Nantes
fils
fille
mère

En 1846 et encore en 1901, on fabriquait et vendait des sabots à Nantes Sud Loire, et même beaucoup !

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

 

Rue St Jacques et rue Dos d’Âne grouillent de très nombreux métiers ouvriers, dont bien sûr beaucoup ont disparu, mais parfois des métiers surprenant en zone urbaine ouvrière. Ainsi il y a 7 sabotiers, dont 3 ont boutique, les autres sont sans doute ouvriers chez un patron sabotier. Vous allez voir ci-dessous que la 7ème personne est une veuve avec boutique, donc elle vend des sabots faits par d’autres.

J’avoue être un peu ahurie de voir autant de sabots en ville !!! Est-ce que les chaussures étaient rares et surtout trop onéreuses pour la population ouvrière ?

Les voici selon les recensements de 1846 (2 sources, l’une aux AM et l’autre aux AD et je conjuge les 2 sources)

Rue/métier/n°maison/description du logement/nom/âge/marié ou veuf/lieu de naissance

Rue Dos d’Âne sabotier 13 aucune description Monnier Jean 35 M Nantes
Rue Dos d’Âne sabotier 33 B, ar.B, mansarde Bourget Symphorien 58 M Nantes
Rue Dos d’Âne sabotier 53 2P 1er Mabit René 51 M Nantes
Rue Brassereau sabotier 2 1P rz, cour et jardin, 1P 1er Monnier Jean 60 M Nantes
Rue St Jacques sabotier 65 1B, ar. B Breaud Jacques 40 M Nantes
Rue St Jacques sabotier 73 1P 1er Gravoille Jean 48 V Loroux
Rue Dos d’Âne sabotière 5 B, ar.B, 1P 1er Saget Ve Ouvrillon 63 V Nantes

Et en 1901, il y a toujours beaucoup de sabots à St Jacques, sans doute pour les innombrables jardiniers, maraîchers, laboureurs, des villages de la Grèneraie, la Gilarderie et Sèvres. Les voici en 1901 (rue, nom,prénom,âge,place dans la famille,métier, nom de l’employeur). Vous voyez que l’un d’eux travaille chez un autre, mais 3 sabotiers sont patron rue St Jacques

rue Dos d’Âne Evin Pierre 37 chef sabotier Bronand Rezé
rue St Jacques Bouyer Auguste 33 chef sabotier patron
rue St Jacques Fournié Raymond 59 chef sabotier patron
rue St Jacques Braud Jules 66 chef sabotier patron

 

 

Les 5 perruquiers (coiffeurs) de Nantes Sud Loire en 1846

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

Jusqu’à la fin du 19ème siècle, du moins à Nantes Sud Loire, on utilisait encore le terme de PERRUQUIER pour désigner le coiffeur. Cette curiosité de notre langue française figure bien au très sérieux dictionnaire de l’académie Française :

LE DICTIONNAIRE DE L’ACADEMIE FRANÇAISE. HUITIEME ÉDITION. T.2
PERRUQUIER. n. m. Celui qui fait des perruques. Il s’ est dit aussi autrefois de Celui qu’ on nomme aujourd’ hui Coiffeur.

Or, à Nantes Sud Loire, il y avait 5 perruquiers en 1846, dont un rue Dos d’Âne et 4 rue St Jacques, puis aucun perruquier en zone rurale, c’est à dire de la Grenerait à la Gilarderie et Sèvres, et toute la route de Clisson.

Mais pourquoi donc autant de coiffeurs ?

Ici, je tiens à témoigner qu’autrefois, 2 générations avant moi, c’est à dire la génération née fin 19ème siècle, on n’avait pas encore l’habitude du shampoing régulièrement, car lors de mes gardes dominicales autrefois chez l’une de mes grands tantes très âgée, je me souviens avoir abordé le sujet avec elle, pensant qu’elle avait ne pouvait plus se laver la tête toute seule. Elle me répondit alors qu’elle allait chez le coiffeur. M’inquiétant alors de la dernière date, j’appris alors que quelques fois par an, c’est à dire 4 à 6 fois, était le rythme.

Je suppose donc que le shampoing maison est une invention récente, probablement liée à l’eau courante à la maison, donc mes parents mariés en 1937 l’on connue, mais avant eux on pratiquait le coiffeur, rarement, mais c’était l’unique hygiène des cheveux.

Ceci dit, je dois ajouter que ma tante avait bonne allure et aucune négligence apparente de sa chevelure. Donc, j’ose ici conclure que plus on lave les cheveux plus on a besoin de les laver, et je ne suis pas persuadée que ce soit utile. Pour ma part, je pratique le rythme hebdomadaire.

 

La pâtisserie-confiserie SELLEN place Pirmil : Nantes Sud Loire 1901-1929

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

Dans les années 1945-1955, adolescente, je voyais rue St Jacques chez ma grand-mère, une demoiselle qui avait un œil un peu de travers. Enfants, inconscients de nos observations redoutables, nous l’appellions « voisygoutte ».

Revenue à Nantes dans les années 1975, je la redécouvris rue du Frère Louis, où elle terminait ses jours. Il m’arrivait de lui rendre visite et tenter de lui faire quelques courses. Mais comme toutes les personnes de son âge, elle avait l’habitude de faire chaque jour ses courses, et elle m’étonnait sur ce point, car elle ne prévoyait jamais pour 48 h, mais toujours pour 24 h. Je pense souvent à elle lorsque je fais mes courses en ligne chez SUPERU pour plusieurs semaines. J’ai atteint son âge d’alors, et je mesure combien nous avons changé de mode de vie, et d’organisation de notre quotidien de personne seule à domicile. Nous ne faisons plus de courses au jour le jour, nous vivons un autre monde.

Mademoisele SELLEN aimait parler du passé, et évoquait volontiers et amour son père, pâtissier place Pirmil. Ce père qu’elle avait perdu en 1929, et dont voici l’éloge funêbre, dans le journal de mai 1929 !

Louis Sellen

Lundi ont eu lieu, en l’église Saint-Jacques, les obsèques de M. Louis Sellen, pâtissier-confiseur, qui, durant de nombreuses années, presque simultanément, fut le secrétaire dévoué du Syndicat des Patrons pâtissiers et de l’Amicale des anciens coloniaux, dont il avait été le fondateur.

Sellen fut, à l’origine, professeur aux Cours professionnels de la Pâtisserie, de 1911 à 1914, il avait repris sa place de professeur en 1928, et l’on peut vraiement dire de lui qu’il est mort à la tâche.

C’est le jeudi 30 mai qu’il a donné en effet, son dernier cours pratique aux apprentis de la profession qu’il honorait pas son savoir, sa probité et son dévouement ; c’est le 31 qu’il tombait malade et le 1er juin qu’il rendait le dernier soupir dans les bras de sa femme et de sa fille atterrées par le malheur qui, brusquement, les frappait.

Sellen n’avait que 63 ans.

Derrière son cercueil venaient les principaux dirigeants du Syndicat et de l’Union des Pâtissiers de l’Ouest : MM. Jouin, 1er adjoint au maire de Bouguenais ; Dubot, conseiller municipal ; Leduc, président du Syndicat ; Voineau, Poulmarch, etc., et de l’Amicale des Coloniaux, MM. Lucot, président ; Verdier, Haisnault, Logier, Contrée, Tessier, etc.
Nous prions Mme et Mlle Sellen d’agréer, en la circonstance, l’expression émue de nos sincères sentiments de condéléances.

Ainsi, bien avant que les boulangers ne soient boulangers-patissiers, il a existé en 1846 à Nantes Sud Loire, 4 boutiques de boulangers, dont 2 rue St Jacques (François Boutin et Henri Halbert) et 2 rue Dos d’Âne (Etienne Olive, Jean Bertineau), et aucune pâtisserie. Ce qui signifie au passage que le village de la Gilarderie, de Sèvres, la côte St Sébastien, la route de Clisson, n’avaient aucune boulangerie. Sans doute, cette partie rurale, qui contrastait avec la rue St Jacques, citadine et ouvrière, avait-elle encore des fours à pain ?

En 1901, les 2 boulangeries de la rue Dos d’Âne sont toujours là (Edouard Olive, Louis Gresset), mais il y en a désormais 4 rue St Jacques (Clément Tixerand, Pierre Fonteneau, Clément Lebastard, Henri Halbert), et une chemin de Vertou (Félix Bruneau). Après la disparition de la rue Dos d’Âne, et du bas de la rue St Jacques, seule la boulangerie Halbert subsista, et subsiste encore, tandis qu’une autre boulangerie s’installa plus haut face à l’entrée de l’hôpital.

Mais en 1901, on trouve un chocolatier rue Dos d’Âne (Jean Chevalier) et un patissier Place Pirmil (Louis Sellen, 62 ans). Ce dernier est le père de ce Louis Sellen décédé en 1929.

La patisserie fut ensuite l’affaire des boulangers, et on oublia sans doute qu’une pâtisserie, haut de gamme, avait existé place Pirmil. Sans doute y venait-on de loin, en particulier de Vertais, de l’autre côté du Pont de Pirmil.

De nos jours, nous mangeons moins de pain, et plus de pâtisserie, mais pour trouver une pâtisserie exceptionnelle, qui ne soit pas boulangerie aussi, il faut aller au centre de la ville de Nantes, et je suppose qu’il en est ainsi dans toutes les grandes villes.

Mademoiselle SELLEN, je ne vous ai pas oubliée, et je vous rends ici hommage.

La fabrique d’allumettes de la côte Saint Sébastien à Nantes Sud Loire en 1846

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

En 1846, la côte Saint Sébastien n’a pas encore de restaurants, ou autres lieux de détente, qui ne vont apparaître qu’à la fin du 19ème siècle.

En 1846, on y trouve une fabrique d’allumettes, dans des bâtiments appartenant à Deplanchettes, propriétaire de plusieurs maisons dans le coin. Les exploitants de cette petite fabrique viennent de loin, même si je dois vous avouer que je n’ai pas identifée la région d’origine, car j’ai seulement le lieu de naissance que je n’ai pas situé, merci de m’y aider. Les voici (type de bâtiment, nom du locataire, âge du locataire, nombre d’années à Nantes, état matrimonial Célibataire, Marié, et enfin le lieu d’origine)

maison basse Duval Alphonse 23 6 C Raion
batiment fabrique Bespois Charles 50 6 M Gray

Ces 2 locataires qui fabriquent les allumettes sont manifestement issus d’une région qui connaît ce type de fabrication, malheureusement j’ignore l’histoire de la fabrication des allumettes, et j’avoue humblement n’avoir jamais pensé aux allumetes de nos ayeux alors que j’ai des marchands ciergiers et autrse fabriquants de bougies dans mes ascendants, et une très bonne conscience de ce qu’est la vie sans l’électricité, d’autant que j’ai connu la guerre et les lampes pigeons etc… qui me rappellent fortement ce que nos ancêtres ont connu, et même je pense à eux en cette période de l’année aux très longues soirées dans le noir, et sans télé … comme c’est mon cas depuis 3 semaines, car ma tour est en transition technique de suppression de l’ADSL et son réseau téléphonique pour la fibre encore non installée chez moi, et je sais ce que c’est qu’une soirée sans télé, donc je pense encore plus à nos ayeux. Ceci dit je suis en tentative d’installation de la réception TNT avec antenne intérieure pour me passer de la box mais avoir la télé pour Noël.

Bonne journée à vous tous, profitez bien des immenses progrès technologiques que nous a apport la fée électricité…. Chez moi les allumettes, des Gitanes, sont dans un tiroir oublié, faute d’avoir été ouvert depuis des années et des années !!!

 

Le bousqueur, l’ouvrier non spécialisé, dans le vocabulaire de Nantes : Nantes Sud Loire 1846

Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

Je vais refaire cet article car j’ai trouvé d’autres bousqueurs, et le verbe bousquer, que j’utilise dans mon jargon, mais je fois d’abord me calmer car  je suis obligée par Orange de passer à la fibre mais ils ne répondent pas à mes questions et je commence par angoisser sur la perte de mon téléphone fixe, car le modèle que j’utilise actuellement est le confort sans épaules, et je ne peux m’en passer. Si vous avez des connaissances sur la Livebox 5 et ses sorties téléphone, merci de me le dire.

Nantes avait autrefois un vocabulaire local. Ce vocabulaire m’a valu la première année de ma vie au travail, une mésaventure. Le laboratoire de cette grande usine, en Seine et Marne, à Bagneaux sur Loing, avait une femme de ménage née en Pologne. Un jour, ayant fait tombé quelque chose, et ne voulant pas la contraindre à nettoyer pour moi, je lui demande le ramasse-bourriers. Elle se fâche, et me demande de lui parler français. Et je repars sans le ramasse-bourriers. Peu de temps après, je suis convoquée dans le bureau du directeur du service, qui me reproche d’avoir mal parlé à la femme de ménage, et me dit que je suis tenue de parler français à la femme de ménage. Je sors du bureau dans l’incompréhension, et surtout humiliée d’avoir reçu un tel reproche. Ce n’est que plus tard que je comprendrais que j’avais utilisé un terme nantais, et qu’en Seine et Marne, comme sans doute dans toute la France on disait pelle à poussière. Enfin, je ne sais plus ce qu’il faut dire car j’ai la facheuse éducation du ramasse-bourriers ancrée dans la tête, et je ne sais utiliser d’autre terme.

Donc, ce jour, toujours dépouillant Nantes Sud Loire en 1846, je rencontre un BOUSQUEUR, et voici de qu’en le Littré :

BOUSQUEUR Dictionnaire de la langue française (Littré). Tome 1 [ 1873 ]  Nom donné, à Nantes, à des ouvriers qu’on emploie à remuer des fardeaux, et qui ne sont pas occupés à un ouvrage ayant nécessité un apprentissage quelconque.

Je dois pourtant vous préciser que les recensements que je dépouille donne pour métier OUVRIER, PORTEFAIX, etc…. et donc un BOUSQUEUR qui était un ouvrier différent des autres ouvriers.

Ce bousqueur est François Allard, demeurant au village de Sèvres en 1846 :