Marin Du Cerizay emprunte 2 400 livres pour quelques mois, Le Lion-d’Angers 1609

Il va amortir quelques mois plus tard ces 2 400 livres et avait donc manifestement besoin d’une sorte de prêt relais ! Par contre, il doit être assez solvable car il n’a été exigé de lui qu’un caution pour une telle somme ! Je me pose donc la question de l’existence ou non de cautions, et parfois de plusieurs cautions. J’ai le sentiment que les notaires d’Angers connaissaient la solvabilité de certains, et que même sans le téléphone, portable ou fixe, ils arrivaient à se communiquer rapidement l’info. Il faut dire que René Serezin est un grand notaire, enfin traitant d’affaires plus complexes que d’autres, et qu’il avait manifestement un réseau de connaissances sur les Angevins qu’il traitait.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 5 août 1609 après midy, devant nous René Serezin notaire royal à Angers feurent présents et personnellement establys Marin Du Cerizay escuyer sieur du Mas tant en son nom que pour et au nom et comme soi faisant fort de damoiselle Magdeleine Duboys son espouse demeurant au lieu seigneurial du Mas paroisse du Lyon d’Angers et honorable homme Me Pierre Bourdais sieur du Bignon advocat à Angers y demeurant paroisse de la Trinité
lesquels soubzmis soubz ladite cour esdits noms et qualités et chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et constituent perpétuellement
à noble homme Jehan Allain marchand bourgeois d’Angers y demeurant paroisse saint Pierre à ce présent et stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapté tand pour luy que pour Catherine Cupif son espouse à ce présente la somme de 150 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable et laquelle lesdits vendeurs et chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ont promis et promettent payer servir et continuer audit acquéreur en ceste ville en sa maison franche et quite à 2 termes par moitié savoir aux 5 février et 5 août le premier paiement commenczant le 5 février prochainement venant et à continuer
et laquelle rente de 150 livres lesdits vendeurs ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient sur tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et advenir et de chacun d’eulx solidairement et sur chacune pièce seule spécialement sans que la généralité et la spécialité puissent desroger nuire en préjudicier l’un à l’autre en aucune manière que ce soit ou puisse estre avecque puissance audit acquéreur d’en demander et faire faire particulière es spéciale assiette sur tel lieu qu’il luy plaira et toutefois et quantes que bon luy semblera selon la coustume et promettent lesdits vendeurs solidairement garantir les choses que lesquelles ladite assiette sera faite et les déchargées de toute autre hypothèque et empeschement en une et partie
la présente vendition et création de ladite rente faite pour et moyennant la somme de 2 400 livres tournois payée et baillée manuellement contant par ledit acquéreur auxdits vendeurs qui icelle somme ont eue prise et receue en présence et à vue de nous en espèces de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance dont ils se sont tenus contants et en ont quité et quitent ledit acquéreur,
à laquelle vendition et création de ladite rente tenir etc et à payer et aux dommages etc obligent lesdits vendeurs esdits noms et qualités et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonçant et par especial aux bénéfices de division discussion d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison dudit acquéreur en présence de Me Fleury Richeu praticien et François Vousselin compagnon apprentif du marchand de draps de laine demeurant Angers

PS (amortissement) : Le 4 février 1610 après midy par devant nous notaire susdit fut présent ledit Allain lequel a recogneu et confessé avoir eu et receu contant dudit sieur du Mas à ce présent la somme de 2 400 livres tournois …

PJ (contre-lettre mettant Bourdais hors de cause) : Le mercredi 5 août 1609 après midy, devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent Marin Du Cerizay escuyer sieur du Mast demeurant en sa maison seigneuriale du Mast paroisse du Lyon d’Angers lequel a recogneu et confessé que ce jourd’huy auparavant ces présentes à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir seulement honorable homme Me Pierre Bourdais sieur du Bignon advocat Angers s’est avecq luy solidairment mis et constitué vendeur en la somme de 150 livres de rente vers honorable homme sire Jean Allain marchand bourgeois d’Angers pour la somme de 2 400 livres tz payée contant comme appert par le contrat qui en a esté fait et passé par devant nous, et combien que par iceluy apparaisse que ledit Bourdais ait eu et receu ladite comme comme ledit Du Cerizay néanmoins la vérité est qu’à l’instant dudit contrat ladite somme a pour le tout esté prinse et retenue par ledit Du Cerizay sans que d’icelle il en soit rien demeuré ès mains dudit Bourdais ne partie d’icelle tourné à son profit partant a ledit Du Cerizay promis payer servir et continuer ladite rente aux termes portés par ledit contrat et de tout le contenu en iceluy acquiter libérer et indemniser et rendre quite et indemne ledit Bourdais …

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Quittance à Jacques Pancelot, gérant les biens d’Henri de Beaumanoir marquis de Lavardin, 1618

Ce Jacques Pancelot est certainement un oncle des miens, mais j’ignore encore comment.

    Voir mon étude PANCELOT

Comme vous êtes tous très vigileants sur ce blog, je suis persuadée que vous allez nous parler du marquis de Lavardin dont est ici question. J’ai fait juste un petit aide-mémoire, mais je suis sure que les ouvrages sur cette famille sont nombreux.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mardi 3 avril 1618 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent honorable femme Barbe Bigotière veufve de défunt Me Jehan Lefevre demeurante en ceste ville paroisse de St Ernoul,
laquelle a recogneu et confessé avoir eu et receu contant de Jacques Pancelot sieur de la Guespinière demeurant à Seurdres à ce présent et accpetant la somme de 85 livres tz 2 sols 9 deniers faisant le reste et parfait paiement de la somme de 300 livres 2 sols 9 deniers pour sa part et portion du remboursement de ladite Bigotière des arrérages des rentes par elle payée à l’église dudit lieu de la rente deue par le seigneur marquis de Lavardin

Jean II de Beaumanoir-Lavardin (1551 † 13 novembre 1614 – Paris), marquis de Lavardin (1601), comte de Négrepelisse, baron de Lucé, seigneur de Malicorne, blessé au Siège de Saint-Lô en 1574, gentilhomme de la chambre du roi, commandant de la cavalerie à la Bataille de Coutras, conseiller au Conseil d’État, chevalier de l’Ordre de Saint-Michel en 1588, maréchal de France en 1595, gouverneur du Maine (1595), chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit, ambassadeur en Angleterre en 1612
Puis son fils Henry, dont est question ici.

Lavardin et frais tant contre elle adjugés au profit de l’église d’Angers que ceux par elle faits contre ses cohéritiers en sommation et asssignation dont de laquelle somme de 85 livres 10 sols 9 deniers ladite Bigotière s’est tenue contente bien payée en en a quité et quite ledit Pancelot sans préjudice des frais faits par ladite Bigotière en la saisie du comté de Beaufort et les frais contre ledit seigneur marquis et aussi sans préjudice du recours dudit Pancelot despens dommages et intérests à l’encontre d’iceluy seigneur ainsi qu’il verra estre à faire

Beaufort, arrondissement de Baugé … Henri III attribua le compté en supplément d’apanage, à son frère François, mort sans enfants en 1581. Une ordonnance de ce prince, adressée à son sénéchal de Beaufort, indique les limites de ce comté « contenant en longueur de 7 à 8 lieues pour le moins, depuis la forêt de Bellepoule jusques à la paroisse de Saint-Martin-de-la-Place, icelle paroisse comprise, et deux de largeur et plus », en y comprenant la Loire et sa rive gauche, du pontceau des Tuffeaux à l’église de Juigné. – Un nouvel engagement eu lieu le 12 août 1586 à Pierre Leroyer moyennant 32 000 écus, à Puicharic en 1589, à Scipion Sardini en 1605, qui y résidait avec sa femme Antoinette de La Tour, – après lui, Henri de Beaumanoir-Lavardin … (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant à Angers

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