Bertrand Fouquerais et Jean Chalopin vendent une pièce de terre à Michel de Paincoing, Villevêque 1514

et même si le montant de cette transaction est peu élevé, et payé comptant, la fin de l’acte présente la clause d’emprisonnement s’agissant de la garantie du bien vendu. C’est donc sévère et j’ignore pourquoi car cette clause est très exceptionnelle dans une vente de bien immobilier.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 mai 1514 en la cour du roy notre sire à Angers (Cousturier notaire) establyz Bertran Foucqueron paroissien de Villevesque et Renée sa femme et Jehan Challoppin lesné de ladite paroisse de Villevesque, ladite femme auctorisée dudit Challoppin son mary quant à ce ainsi qu’elle dit, tant en leurs noms que eulx faisans fors dudit Challoppin mari de ladite Renée, et auquel lesdits establys et chacun d’eulx seul et pour le tout ont promis faire ratiffier et avoir agréables ces présentes et en bailler lettres vallables et autenticques de ratiffication à l’achacteur cy après nommé dedans 8 jours prochainement venant à la peine de 100 sols tz de peine commise à applicquer ces présentes demourans néanmoins en leur vertu

    suite au commenaire de M. Delavigne ci-dessous, j’ai rectifié FOUCQUERON au lieu de FOUQUEROY, et je vous ai surgraissé le passage en iconographie ci-dessus

soubzmectant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout etc confessent avoir vendu et octroyé et encores vendent etc
à Michellet de Paincoing marchand chaussetier paroissien de st Pierre d’Angers qui a achacté pour luy et Marie sa femme leurs hoirs etc
16 seillons de terre sis en ladite paroisse de Villevesque au lieu appellé le Pas Besnier joignant d’un cousté à la terre dudit achacteur et d’autre cousté à la terre des héritiers feu Jehan Allart menuisier abouté d’un bout à la terre dudit achacteur et d’autre bout au chemin tendant de Villevesque à Francmoullin

    suite au commenaire de M. Delavigne ci-dessous, j’ai rectifié FANCMOULLIN au lieu de FRANCMORELLY, et je vous ai surgraissé le passage en iconographie ci-dessus

ou fié de l’abbaie Saint Maurice, et tenu dudit lieu aux debvoirs anciens et accoustumés pour toutes charges
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 6 livres tz payées contens en notre présence et à veue de nous en 2 escuz d’or solleil bons et de poids et le surplus en monnaie de dozains et carolins dont etc et en quicte etc
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent etc chacun seul mesmes leurs propres corps à tenir prinson etc renonçant au bénéfice de division etc foy jugement condemnation etc
présents à ce Jehan Sabardin armeurier et Macé Legay de Sapvonnières et Jehan Peluau tesmoings

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Le fils de Louis Sabardin, armurier, réclame ses salaires à son père, Angers 1520

ce nom SABARDIN est rare, et me fait penser à SABARDINI qui viendrait d’Italie. Et comme son métier est Armurier, j’en conclue qu’il y avait appris son métier en Italie et était venu s’installer en France avec des connaissances particulières en armes.
Il a manifestement un fils maladif et mal aisé de sa personne, enfin, je cite ce qu’a écrit le notaire. La mère de ce garçon est décédée, sans doute l’aurait-elle défendu, plus que la seconde épouse !
En tous cas, un enfant, même handicapé, pouvait réclamer un salaire à ses parents !

Malheureusement, Huot, le notaire qui a préparé cet acte ne l’a pas complété, et nous ignorons donc le montant du salaire de 20 années de ce fils handicapé.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 février 1519 (avant Pâques, donc le 8 février 1520) comme ainsi soit que honneste personne Jehan Sabardin armurier (Huot notaire Angers) demourant en la paroisse de st Michel de la Paluz de ceste ville d’Angers et Anne sa femme aient par l’espace ce 20 ans et plus nourry entretenu et vestu d’abillements Jehan Sabardin fils dudit Loys (sic, alors que c’est bien écrit « Jehan » ci-dessus) jusques à présent sans luy bailler aulcun sallaire par ce que la plus part du temps ledit Jehan Sabardin est maladif et mal aizé de sa personne pour faire comme ung bon serviteur doibt faire aussi que ledit Loys luy a monstré son mestier et estat d’armurier sans en prendre ne avoir aulcun esmolument,
quoy voyant ledit Jehan que sondit père et mère de luy bailloient aulcun sallaire comme aux serviteurs estans en la maison de son dit père ait délibéré de mettre son dit père et mère en procès tant pour avoir le droit des biens meubles de sa feue mère à luy appartenant que aussi pour avoir et demander ses sallaires du temps qu’il a demeuré en la maison de sondit père et mère pour le temps qu’il eust peu gaigner argent et s’en seroit Jehan Sabardin conseillé aux amys et conseilz de sesdits père et mère, lesquels pour obvier ad ce ont bien voulu charitablement traicter l’appointement estre fait entre le père et le fils sans aulcune figure de procès
pour ce est-il que en notre cour royale à Angers (Huot notaire) personnellement establiz lesdits Loys Sabardin et Anne sa femme de luy suffisamment auctorisée par davant nous quant à ce d’une part
et Jehan Sabardin fils dudit Loys Sabardin et de (blanc) sa première femme d’autre part soubzmectans etc confessent que en faveur de leurs amys et conseils ils ont amyablement transigé pacifié et appointé sur le différent d’entre eulx en la manière qui s’ensuit

    l’acte est incomplet et non signé et s’arrête exactement comme ce que je vous ai retranscrit.

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Ratiffication du contrat de mariage de Simon Neveu et Mathurine Rabineau, Vern-d’anjou 1583

mais nous ne trouverons jamais le contrat de mariage qui était passé à Vern, et non déposé. Enfin, ici, on a tout de même les parents de la fille, puisque c’est sa mère qui ratiffie.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 mai 1583 après midy en la cour du roy notre syre et de monseigneur duc d’Anjour à Angers (Quetin notaire royal Angers) personnellement establye Mathurine Turpin veufve de defunct Pierre Rabineau demeurant en la cité d’Angers soubzmectant etc confesse après que par nous lecture luy a esté faite et qu’elle a dit bien entendre le contenu de certain contrat de mariage d’entre Symon Neveu marchand demeurant en ceste ville d’une part, et Mathurine Rabineau fille desdits defunt et veufve par lequel discrete personne missire Jehan Turpin prêtre demeurant au bourg de Chazé sur Argos se seroit fait fort et auroit promis faire ratiffier ledit contrat à ladite establie comme plus à plein appert par iceluy contrat fait et passé soubz le cour de Vern par devant Mahot notaire d’icelle le 16 avril dernier, avoir ladite establye ratiffié consenty et approuvé et par ces présentes ratiffie consent et approuve ledit contrat et voulu et accordé veult et accord qu’il vaille tienne et sortisse son plein et entier effet en et par tous points et articles selon sa forme et teneure, lesdits missire Jehan Turpin, Symon Neveu et Mathurine Rabineau à ce présents stipulant et acceptant, à laquelle ratiffication et tout ce que dessus est dit tenir etc oblige ladite establye elle ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé en ladite cité d’Angers maison de noble et discret Me Jehan Pierres doyen de l’église d’Angers, par devant nous Jehan Quetin notaire royal de ladite cour, présents ledit Pierres et me François Presteseille maire chapellain de ladite église demeurant en ladite cité tesmoings
et ont lesdits establye Neveu et ladite Rabineau dit ne savoir signer

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