Lors de mes recherches, et vous aussi sans doute, j’observe que les métiers se transmettaient souvent même si je n’en dirais pas autant des apothicaires, chirurgiens, avocats, notaires etc…, mais je constate cette transmission dans l’artisanat, et bien sûr dans les métiers de l’exploitation agricole.
Je viens de mettre ainsi mes LERIDON à jour, et je fais cette constatation : tous artisans, et de père en fils on se transmet le métier, enfin on transmet à l’aîné, car lorsqu’il y a plusieurs garçons, les puinés doivent aller voir ailleurs trouver fortune.
Or, vous voyez en page 12 une branche qui exerce le métier de « tailleur de pierres », et même « tailleur de pierres, entrepreneur de travaux publics » (sic) selon son acte de mariage. J’en conclue que ces tailleurs de pierres travaillent aux pavés des rues de Segré, et aux quais de la rivière. Il s’agit donc d’un métier d’artisanat ayant un apprentissage et des compétences certaines et non d’ouvriers carriers des carrières de pierre. Or, le livre « L’Eglantine et le muguet » de Danièle Sallenave, évoque les perreyeurs pour ses ancêtres, comme des ouvriers, alors qu’elle descend en fait des « tailleurs de pierres » de Segré, que vous avez bien en page 12 de mon étude LERIDON. Je ne comprends pas son livre, car elle semble parler de ses ancêtres alors même qu’elle ne les a surtout pas recherchés, et elle se contente de les voir tels que ses idées politiques les veulent voir. J’ai appris dans toutes mes recherches que nos ancêtres ne sont en rien une image politique telle que nos idées personnelles les voudraient.
Il existait différentes pièrres et perrières en Anjou, voyez l’article publié sur le site Persée :
Chère Odile
Tout d’abord , bonne année à vous ainsi qu’à tous les participants de votre blog!
Vous dites avec justesse « nos ancêtres ne sont en rien une image politique telle que nos idées personnelles les voudraient »
Je rejoins votre point de vue à ce sujet ,ainsi que sur le livre en question qui m’est tombé des mains.
Le plus étrange est qu’il m’avait été conseillé par un généalogiste amateur qui a ,pour une mystérieuse raison , pris la main sur ma généalogie familiale .Jamais compris en quoi ma famille rurale d’avant 1914 avait un quelconque rapport avec cette dichotomie blanc / bleu. L’histoire locale leur avait fait prendre déjà un certain recul …
Mon arrière grand père du Segréen était un paysan fort sage de son époque . Voilà quel était son principe éducatif ( fin XIXs à Vern d’Anjou) :
Ses filles à l’école primaire privée catholique pour leur donner une « bonne moralité » religieuse ,enfin la moralité de l’époque : être de bonnes mères de famille et de bonnes fermières ( je possède encore les cahiers de ma grand mère… )
Les garçons à l’école primaire laïque , parce que l’arrière-grand-père craignait l’embrigadement : de les voir partir au séminaire : « la religion oui ,mais point trop en faut »
Cela permettait de contenter et le maire ,et le curé .Tout était donc en ordre et la paix sociale préservée .
Je vous le dis comme ma mère me l’a rapporté … Bonne journée à vous.