Un marinier issu de Chouzé-sur-Loire (37) installé à Nantes, est enrôlé par Fouquet en 1793 pour les noyades

Introduction

Chouzé-sur-Loire garde le souvenir des mariniers de Loire à travers un musée et une association.

L’un d’eux s’installa avant la Révolution marinier quai du Port Maillard à Nantes sur la Loire. Hélàs, la Révolution allait survenir, et le tristement célèbre Fouquet sévir à Nantes. Il embrigada de force des mariniers pour les noyades et les enterrements. L’un de ces mariniers a témoigné pour l’histoire et donne le nom de quelques compagnons, ainsi, on retrouve René Audineau de Chouzé-sur-Loire. Voici donc la terrible besogne que ce malheureux marinier fut contraint d’exécuter.

enrôlé par Fouquet

« Que pour la quatrième noyade, à laquelle le déclarant a encore participé, il a été sommé par les mêmes que devant, peu de jours après ; qu’ils étaient à peu près huit mariniers, qu’ils reçurent dans un bateau environ trois cents hommes, femmes et enfants venant desdites galiotes ; que cette noyade, commandée par Fouquet et ses satellites, eut lieu au même endroit que les précédentes, qu’à cette fois ils commencèrent par en descendre une trentaine toutes nues, mais que sur les fortes observations des mariniers, on leur donna ensuite des chemises, et que tous leurs autres effets restèrent dans le bâtiment ; que le lendemain les cadavres paraissant, ledit déclarant et autres reçurent ordre de Fouquet d’aller les enterrer, ce qu’ils firent au nombre d’environ trois cents cadavres ; que Fouquet avait promis dix livres par homme, pour chaque expédition, à la quatrième, et que ledit déclarant et autres étant allés chez lui pour recevoir ce qu’il venait de leur promettre, il avait tiré son sabre, couru dessus, et qu’ils s’étaient sauvés. Le déclarant indique pour témoins, René Audineau, François Bruneau, Louis Douffard et Pierre Renaume, ne connaissant pas les autres. » Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l’Empire, publiés avec des documents inédits, par G. Lenotre. p.242 numérisé sur Gallica

les Audineau

les Audineau ne sont pas rares en Indre-et-Loire, et les miens en viennent sans doute, à une époque que l’on ne peut remonter.

Etat des maisons détruites à Clisson pendant la guerre de la Vendée en 1794

Vous avez déjà sur mon site cet état des maisons détruites en 1794 à Clisson, mais je l’ai encore retappé ce jour pour vous le proposer 1/ en ordre alphabétique des propriétaires 2/ en ordre décroissant du prix après reconstruction, et des maisons non reconstruites.
Il y a au total 360 maisons détruites, dont 220 seulement sont reconstruites. Parmi les maisons reconstruites une bonne trentaine ne sont qu’écurie, grenier ou partie en masure. Peu de propriétaires ont reconstruit plus cher que la maison détruite, et l’immense majorité a reconstruit à prix identique, si tant est que l’estimation avant destruction soit crédible, car ce prix est manifestement une pure déclaration du propriétaire.
Voici la source : CLISSON et ses MONUMENTS Etude historique et archéologique PAR le Comte PAUL DE BERTHOU, 1910 (ouvrage de ma bibliothèque personnel que j’avais autrefois bénévolement mis en ligne)

LISTE DES MAISONS INCENDIÉES A CLISSON Etat des maisons détruites à Clisson pendant la guerre de la Vendée (Archives de Nantes. Série R. Affaires militaires modernes. Primes à la reconstruction). Certifié véritable en mairie de Clisson, le 7 juillet 1812. Le maire, BOURNEUIL.
Vu pour être transmis à M. le préfet, à Nantes, le 26 décembre 1812.
Le conseiller de préfecture, HAUMONT

Ordre alphabétique des propriétaires

propriétaire valeur avant reconstruction valeur après
Alard héritiers 400 non
Alard, de Nantes 2 400 non
Albert Louis 3 200 1807 4 000
Albert veuve 600 1797 600
Albert veuve 1 500 1797 1 500
Albert, boucher 800 non
Aubin 600 1810 600
Aubin héritiers 6 000 non
Aubron, de Nantes 2 000 1798 2 000
Audap 300 1802 300 écurie
Audap 300 non
Audap, de Nantes 600 non buanderie
Audineau père 300 1807 300
Audineau veuve 2 000 non
Audineau, teinturier 3 000 1804 3 000
Augereau François 800 1801 800
Bahuaud 800 1797 800
Bahuaud 700 1810 700
Bahuaud Joseph 800 non
Barbotin héritiers 2 000 non
Barbotin, veuve 3 000 1796 3 000
Baron, d’Asson 2 000 1802 2 000
Barreau 1 800 1801 3 000
Bastard René 1 500 1797 1 500
Baudrit René 1 000 1800 400 partie en masure
Baudry Stanislas 8 000 non
Béliard Jacques 600 1799 600
Beliard, Bâtard, etc. 35 000 1796 15 000 moulins et maisons à Jarvaud en partie reconstruits
Belliard 3 000 non
Belliard François 700 non
Belliard François 600 non
Belliard François 600 non
Belliard veuve 600 non
Belorde 800 1807 700
Belorde Beaupreau 600 1800 600
Belroche héritiers 500 non
Belroche veuve 2 500 1806 2 500
Berthomé François 5 600 1806 5 600
Bertin Bernard 3 000 1801-1806 2 600
Bertin Bernard 500 non
Bertin veuve 600 non
Bertin veuve 2 400 non
Bissuel Antoine 4 000 1809 6 000
Bissuel Antoine 1 000 non
Blanloeil, boulanger 1 400 1812 1 400 en reconstruction
Blineau fille 300 non
Bouchaud Hilaire 900 1805 900
Bouchaud Hilaire 500 non
Bouchaud René 1 000 non
Bouchaud veuve 400 non
Bouchaud veuve 300 non
Boulleau 2 000 1811 3 000
Bourdet héritiers 400 non
Bournaud, marchand 3 000 1802 2 500
Bourneuil 1 200 non
Bouteiller fille 600 1808 600
Boutillier Pierre 800 1812 600
Boutillier Pierre 800 non
Boutillier, du Landais 7 000 1811 600 en reconstruction
Bouvet, fripier 2 000 1800 2 000
Boyer héritiers 400 1803 400
Branger héritiers 600 non
Brebion François 400 non
Brebion François 400 non
Brossard, vitrier 3 000 1804 3 000 2 maisons
Brunelière 600 1807 600
Bujat, sabotier 2 000 1807 1 000 moitié masures
Bureau Jean-Baptiste 6 000 non
Bureau Robinière 2 400 non
Bureau Robinière 10 000 1807 10 000
Bureau, notaire 6 000 non
Caucal Paul 200 1807 600
Caucal Paul 2 400 non
Caucal Paul 500 1809 500 hangar
Chaillou René 500 non
Chardonneau François 500 non
Chardonneau François 700 1807 700
Charuaud Jean 200 1805 200
Châtelier héritiers 500 non
Châtellier 400 1810 540
Chevalier Jacques 100 non
Chifoleau Jean 800 non
Chifoleau Jean 2 000 1800 2 000
Chiron François, Brebionnière 240 1808 240
Chiron Mathias 500 non
Chollet Julien 240 1811 240
Chollet, menuisier 800 1811 900
Clericeau Joseph 3 000 1809-1811 4 000
Clisson Gabriel 300 non
Clisson Gabriel 12 000 1803 12 000 les murs existaient
Clisson Gabriel 2 000 non
Clisson Gabriel 6 000 1802 6 500
Clisson veuve 800 1811 800 couverte seulement
Clisson veuve 500 non
Clisson, notaire 5 000 non
Cognard, à Nantes 800 non
Coignard, à Nantes 800 non
Corbet Jean 3 000 1802 2 000
Couillaud, cabaretier 600 non
Couprie veuve 600 1812 800
Couraud veuve 1 000 non
Coutau Jacques 400 non
Couteau fils 800 1812 800 en reconstruction
Couteau père 2 000 1797 3 000
Crabit Pierre 200 1811 300
Dabin Pierre-Louis 8 000 non
de Surgère veuve 3 000 non
Defontaine veuve 2 000 1798 2 000
Deloumeau veuve 1 500 non
Deloumeau veuve 3 000 1797 2 000 partie en masure
Deniaud François 300 1800 300
Devieux héritiers 500 non
Devieux héritiers 600 non
Devieux héritiers 500 non
Devieux héritiers 500 non
Douillard Beaulieu 2 000 non
Douillard Beaulieu 400 1810 400
Douillard Beaulieu 300 non
Douillard Gui-Michel 12 000 1807-1811 10 000 en reconstruction
Douillard Gui-Michel 4 000 1811 2 000 pour partie en reconstruction
Douillard Gui-Michel 4 000 non
Douillard Gui-Michel 12 000 1800 3 000 couverte en 1800
Douillard Gui-Michel 120 non
Douillard Gui-Michel 2 000 non
Douillard Gui-Michel 700 1804 700
Droneau veuve 8 000 1798 6 000 brulée à moitié
Duboueix Michel 10 000 non
Duboueix Michel 1 500 non
Duboueix Michel 800 1801 800
Dugast héritiers 200 non
Dugast Honoré 800 1801 800
Dugast Olivier 300 1798 300
Dupouet veuve 8 000 1797 8 000
Duret héritiers 700 non
Dutemple François 2 000 1796 2 000
Dutemple François 600 1810 600
Dutemple Jean 3 000 non
Dutemple, boucher 1 500 1798 1 500
Eglise paroissiale 60 000 1806 40 000 les murs existaient
Emeriaud, charpentier 800 1810 800
Esseau François 1 800 1810 3 000
Esseau Joseph 800 non
Esseau Joseph 400 1797 500
Ferré-Prou 300 1807 500
Fonteneau, veuve 450 1796 450
Fonteneau, veuve 800 1807 500 partie en masure
Fougnot Antoine 1 000 non
Fougnot Antoine 7 200 1803 7 000 3 maisons réunies
Fougnot Antoine 2 000 non
Foulonneau veuve 800 non
Fournier veuve 1 200 1806 2 000
Fournier veuve 2 500 1799 2 500
Gaborit 700 1797 700
Gaborit veuve 300 non
Gaborit veuve 3 000 non
Gaborit, de la Chapelle 2 000 1811-1812 2 000 2 maisons
Gaillard Consant 700 non
Gareau héritiers 600 1809 600
Gautier 600 1799 600
Gautreau, jardinier 1 000 1806 2 000
Gautret François 300 non
Gautret François 4 000 non
Gautret François 500 non
Gautret François 500 non
Gautret François 500 non
Gautret veuve 800 non
Gautret veuve 400 1807 400 grenier à bois
Gautret veuve 1 200 1796 1 200
Gautret veuve 2 400 1798 3 800
Gautret veuve 650 non
Gautret veuve 600 non
Gautret, boulanger 4 000 1796 4 000
Gautret, boulanger 3 000 non
Girardeau Pierre 600 1808 600
Girardeau Pierre 300 1812 400 en reconstruction
Gogué Alexis 1 000 1798 1 700
Gogué demoiselles 2 400 1804 2 400
Gogué et Guérin 4 000 1798 2 400 2 maisons à moitié brûlées
Gogué François 8 000 en partie 1798,1804 7 000 partie encore masure
Gogué héritiers 600 non
Gogué, Joseph 2 000 1801 2 000
Gogué, quincailler 400 1802 400
Gogué-Guérin 600 1809 600
Gouraud Gabriel 2 000 1804-1809 2 600
Gouraud jeune 1 800 1810 500 partie en masure
Gouraud veuve 600 1802 600
Gouraud veuve 600 non
Gouraud, boulanger 300 1805 300
Gouraud, jardinier 1 000 1805 1 500
Gouraud, jardinier 800 1799 1 000
Gouvernement (le) 2 000 non
Goyandeau 650 1797 650
Grassal, à Nantes 2 000 non
Grégoire, sellier 800 non
Grégoire, sellier 1 100 1799 1 500
Grégoire, sellier 2 000 1805 2 000
Grelier Julien 600 1802 600
Grelier Julien 800 1800 800
Grelier veuve 600 1805 600
Grelier veuve 500 non
Grenouilleau Augustin 1 200 1800 600 partie en masure
Grenouilleau Augustin 1 500 non
Grenouilleau Jacques 4 000 1796 4 000
Grenouilleau Pierre 800 non
Grenouilleau Pierre 3 000 1808 3 000
Grenouilleau veuve 3 000 1797 3 000
Guérin et Bousseau 3 000 non
Guérin Joseph 2 000 non
Guérin Louis 600 1807 600
Guibert veuve, de Fouques 500 non
Guichet Louis 500 1809 500
Guichet René 500 non
Guicheteau François 300 non
Guilbaud Jacques 1 300 1808 1 500
Guilbaud Jacques père 600 1808 600
Guyot Yves 3 000 1799-1811 4 800 2 maisons
Guyot Yves 2 000 1804 2 400
Halereau Julien 800 1802 700
Hardouin Julien 1 000 1806-1811 1 000 écurie et grenier
Hervouet 600 1799 600
Heulin Joseph 240 non
Honoré, de Vallet 8 000
Hôpital de Clisson 50 000 1811-1812 40 000 en reconstruction
Hospice de Clisson 2 400 non
Hospice de Nantes 300 1798 300 portion de grenier
Hupé veuve 400 non
Huteau, meunier 900 1799 900
Jacquet, marchand 2 000 1809 1 000 moitié masures
Jacquet, marchand 2 000 1797 2 000 en partie brûlée
Jacquet, marchand de bœufs 3 000 1808 2 000 partie en masure
La Roque 2 000 1795 2 500
la Triboulle (de) 3 000 non
Lambourg Jean 13 000 1800-1807 13 000 4 maisons
Laroque et consorts 600 1798 600
Le Merle héritiers 600 non
Le Roux François 2 000 1806 800 partie encore en masure
Le Simple 2 400 1812 4 000 en reconstruction
Le Simple Jean 800 1798 800
Le Sueur 50 non
Lefièvre veuve 4 000 1797 5 000 brulée à moitié
Lefièvre veuve 5 000 1798 5 000 brulée à moitié
Lefort Eulalie 3 000 1802,1811 2 500
Lefort Eulalie 300 non
Lefort Eulalie 1 500 non
Lefort Eulalie 1 500 1804 2 000
Lefort Jean héritiers 2 000 non
Lefort, de Nantes 3 000 1808 3 000
Lemot Frédéric non château de Clisson
Leroy, jardinier 2 000 1809 2 000
Levron Jean 300 non
Levron père 3 000 1797 3 000
Loiret Jean, Brebionnière 300 1810 300
Loiret, maréchal 1 200 1797 1 200
Loiseau Esprit 800 1897 900
Lormière héritiers 4 000 non
Luneau François 600 1799 600
Luneau François 3 000 1803 3 000
Luneau François 800 1801 800
Luneau François 500 non
Lussaud Pierre 800 1808 800
Mabit A. 1 800 1799 1 800
Mabit Suardière 1 000 1799 1 000
Mabit veuve 900 1797 900
Mabit, boulanger 1 500 1805 2 500
Maeteau Pierre 600 non
Maillard Mathurin 400 non
Maindron Mathurin 2 000 1806 800 majeure partie en masure
Marson 15 000 1799 10 000 plusieurs maisons, moulin
Martin 1 500 1798 1 500
Massicot Berengerie 1 400 non
Massicot Berengerie 4 000 non
Massicot Berengerie 3 000 non
Massicot Berengerie 800 non
Massicot demoiselles 4 000 non
Méchinaud et Proveau 1 000 non
Méchinaud Jean-François 1 000 non
Méchinaud Julien 800 1805 1 500
Méchinaud Julien 800 1799 1 000
Méchinaud Louise 400 1812 1 200 en reconstruction
Méchinaud Pierre 1 000 1797 1 000
Méchinaud Pierre 4 000 1797 5 000
Méchinaud veuve 900 1807 1 200
Ménager Jean-Baptiste 1 200 1801 1 200
Ménager veuve 800 1796 600
Ménager veuve 2 000 1798 1 000 moitié masures
Ménard veuve 6 000 non
Ménard veuve 3 000 1800 4 400
Ménard, sarger 300 non
Mérand Pironnière 300 non
Mérand Pironnière 2 400 1804 2 400
Merseron 5 000 non moulin à bled du château
Michaud Pierre 900 non
Minguet Louis 5 000 1799-1807 5 000
Minguet Louis 20 000 1808-1811 12 000 4 maisons en reconstruction
Moreau 1 800 1810 1 800
Moreau 1 200 non
Moreau héritiers 2 000 1802 3 000
Nicolleau Philippe fils 1 500 1800 1 500
Nicolleau Philippe fils 2 000 1812 2 000 en reconstruction
Nicolleau Philippe père 3 000 1798 3 900
Onillon Jacques 200 non
Onillon Jacques 1 500 1809 1 500
Onillon veuve 1 000 1797 1 000
Ouvrard héritiers 1 500 non
Papin, tanneur 600 1800 600
Papin, tanneur 1807 7 000 ancien couvent des Cordeliers
Pasquereau 900 1797 1 000
Pasquereau Jean 1 000 1797 1 000
Pasquereau veuve 300 1797 300
Paviot frères 7 000 non
Paviot héritiers 400 non
Paviot, notaire 1807 15 000 ancien couvent des Cordeliers
Pellerin et Bertin veuve 2 000 non
Pellerin Jean 2 500 1797 2 500
Peltier Honoré 2 500 non
Peltier Honoré 18 000 1797 9 000 moitié masures
Péneaud 600 1799 600
Pépin Poultrière 7 000 non
Péreire héritiers 800 non
Perraud Pierre 3 000 1798 4 400
Perraud Pierre 1 000 1807 4 500 2 maisons
Perraud Pierre 600 1812 300 en reconstruction
Petit 700 1804 700
Piou Jacques 8 000 1798 5 000 2 maisons
Praud 700 1810 700
Praud François 400 1810 450
Prou François 400 1809 400
Racineux Augustin 1 500 1798 1 500
Racineux Augustin 450 1809 450
Racineux, meunier 900 1797 900
Renaud veuve 2 400 non
Renaudin 1 600 non
Rigaud 800 1800 1 000
Ripoche Jean 600 1800 600
Ripoche Jean 300 non
Ripoche père 800 1807 900
Robert 6 000 1797 3 000
Robert héritiers 600 non
Robert héritiers 1 500 1798 1 500
Robert Pierre 400 1800 400
Roger Joseph 800 800 en reconstruction
Roger Joseph 2 400 1807 2 400
Rousselot François 1 000 1797 2 400
Rousselot Julien 900 1797 900
Rousselot Julien 600 non
Rousselot Julien 3 000 1800 3 000
Salmon 1 200 1808 2 000
Sauvaget aîné 5 000 1800 5 000
Sauvaget Louis 1 200 1808 1 200
Seyeux héritiers 1 000 non
Subileau 600 1811 600
Surgère (de) veuve 5 000 en partie 1811 3 000 partie encore masure
Thibault fille 500 1810 500
Thibault veuve 600 1808 600
Thiébaud Charles 1 500 non
Valentin, à Paris 40 000 1811-1812 40 000 ancien couvent des Bénédictines
Viaud, marchand 700 1794 400
Viaud, maréchal 2 000 1797 2 000
Vigier Antoine 800 1812 800 en reconstruction

Ordre croissant du prix des maisons après reconstruction

propriétaire valeur avant reconstruction valeur après
Charuaud Jean 200 1805 200
Chiron François, Brebionnière 240 1808 240
Chollet Julien 240 1811 240
Audap 300 1802 300 écurie
Audineau père 300 1807 300
Crabit Pierre 200 1811 300
Deniaud François 300 1800 300
Dugast Olivier 300 1798 300
Gouraud, boulanger 300 1805 300
Hospice de Nantes 300 1798 300 portion de grenier
Loiret Jean, Brebionnière 300 1810 300
Pasquereau veuve 300 1797 300
Perraud Pierre 600 1812 300 en reconstruction
Baudrit René 1 000 1800 400 partie en masure
Boyer héritiers 400 1803 400
Douillard Beaulieu 400 1810 400
Gautret veuve 400 1807 400 grenier à bois
Girardeau Pierre 300 1812 400 en reconstruction
Gogué, quincailler 400 1802 400
Prou François 400 1809 400
Robert Pierre 400 1800 400
Viaud, marchand 700 1794 400
Fonteneau, veuve 450 1796 450
Praud François 400 1810 450
Racineux Augustin 450 1809 450
Caucal Paul 500 1809 500 hangar
Esseau Joseph 400 1797 500
Ferré-Prou 300 1807 500
Fonteneau, veuve 800 1807 500 partie en masure
Gouraud jeune 1 800 1810 500 partie en masure
Guichet Louis 500 1809 500
Thibault fille 500 1810 500
Châtellier 400 1810 540
Albert veuve 600 1797 600
Aubin 600 1810 600
Béliard Jacques 600 1799 600
Belorde Beaupreau 600 1800 600
Bouteiller fille 600 1808 600
Boutillier Pierre 800 1812 600
Boutillier, du Landais 7 000 1811 600 en reconstruction
Brunelière 600 1807 600
Caucal Paul 200 1807 600
Dutemple François 600 1810 600
Gareau héritiers 600 1809 600
Gautier 600 1799 600
Girardeau Pierre 600 1808 600
Gogué-Guérin 600 1809 600
Gouraud veuve 600 1802 600
Grelier Julien 600 1802 600
Grelier veuve 600 1805 600
Grenouilleau Augustin 1 200 1800 600 partie en masure
Guérin Louis 600 1807 600
Guilbaud Jacques père 600 1808 600
Hervouet 600 1799 600
Laroque et consorts 600 1798 600
Luneau François 600 1799 600
Ménager veuve 800 1796 600
Papin, tanneur 600 1800 600
Péneaud 600 1799 600
Ripoche Jean 600 1800 600
Subileau 600 1811 600
Thibault veuve 600 1808 600
Goyandeau 650 1797 650
Bahuaud 700 1810 700
Belorde 800 1807 700
Chardonneau François 700 1807 700
Douillard Gui-Michel 700 1804 700
Gaborit 700 1797 700
Halereau Julien 800 1802 700
Petit 700 1804 700
Praud 700 1810 700
Augereau François 800 1801 800
Bahuaud 800 1797 800
Clisson veuve 800 1811 800 couverte seulement
Couprie veuve 600 1812 800
Couteau fils 800 1812 800 en reconstruction
Duboueix Michel 800 1801 800
Dugast Honoré 800 1801 800
Emeriaud, charpentier 800 1810 800
Grelier Julien 800 1800 800
Le Roux François 2 000 1806 800 partie encore en masure
Le Simple Jean 800 1798 800
Luneau François 800 1801 800
Lussaud Pierre 800 1808 800
Maindron Mathurin 2 000 1806 800 majeure partie en masure
Roger Joseph 800 800 en reconstruction
Vigier Antoine 800 1812 800 en reconstruction
Bouchaud Hilaire 900 1805 900
Chollet, menuisier 800 1811 900
Huteau, meunier 900 1799 900
Loiseau Esprit 800 1897 900
Mabit veuve 900 1797 900
Racineux, meunier 900 1797 900
Ripoche père 800 1807 900
Rousselot Julien 900 1797 900
Bujat, sabotier 2 000 1807 1 000 moitié masures
Gouraud, jardinier 800 1799 1 000
Hardouin Julien 1 000 1806-1811 1 000 écurie et grenier
Jacquet, marchand 2 000 1809 1 000 moitié masures
Mabit Suardière 1 000 1799 1 000
Méchinaud Julien 800 1799 1 000
Méchinaud Pierre 1 000 1797 1 000
Ménager veuve 2 000 1798 1 000 moitié masures
Onillon veuve 1 000 1797 1 000
Pasquereau 900 1797 1 000
Pasquereau Jean 1 000 1797 1 000
Rigaud 800 1800 1 000
Gautret veuve 1 200 1796 1 200
Loiret, maréchal 1 200 1797 1 200
Méchinaud Louise 400 1812 1 200 en reconstruction
Méchinaud veuve 900 1807 1 200
Ménager Jean-Baptiste 1 200 1801 1 200
Sauvaget Louis 1 200 1808 1 200
Blanloeil, boulanger 1 400 1812 1 400 en reconstruction
Albert veuve 1 500 1797 1 500
Bastard René 1 500 1797 1 500
Dutemple, boucher 1 500 1798 1 500
Gouraud, jardinier 1 000 1805 1 500
Grégoire, sellier 1 100 1799 1 500
Guilbaud Jacques 1 300 1808 1 500
Martin 1 500 1798 1 500
Méchinaud Julien 800 1805 1 500
Nicolleau Philippe fils 1 500 1800 1 500
Onillon Jacques 1 500 1809 1 500
Racineux Augustin 1 500 1798 1 500
Robert héritiers 1 500 1798 1 500
Gogué Alexis 1 000 1798 1 700
Mabit A. 1 800 1799 1 800
Moreau 1 800 1810 1 800
Aubron, de Nantes 2 000 1798 2 000
Baron, d’Asson 2 000 1802 2 000
Bouvet, fripier 2 000 1800 2 000
Chifoleau Jean 2 000 1800 2 000
Corbet Jean 3 000 1802 2 000
Defontaine veuve 2 000 1798 2 000
Deloumeau veuve 3 000 1797 2 000 partie en masure
Douillard Gui-Michel 4 000 1811 2 000 pour partie en reconstruction
Dutemple François 2 000 1796 2 000
Fournier veuve 1 200 1806 2 000
Gaborit, de la Chapelle 2 000 1811-1812 2 000 2 maisons
Gautreau, jardinier 1 000 1806 2 000
Gogué, Joseph 2 000 1801 2 000
Grégoire, sellier 2 000 1805 2 000
Jacquet, marchand 2 000 1797 2 000 en partie brûlée
Jacquet, marchand de bœufs 3 000 1808 2 000 partie en masure
Lefort Eulalie 1 500 1804 2 000
Leroy, jardinier 2 000 1809 2 000
Nicolleau Philippe fils 2 000 1812 2 000 en reconstruction
Salmon 1 200 1808 2 000
Viaud, maréchal 2 000 1797 2 000
Gogué demoiselles 2 400 1804 2 400
Gogué et Guérin 4 000 1798 2 400 2 maisons à moitié brûlées
Guyot Yves 2 000 1804 2 400
Mérand Pironnière 2 400 1804 2 400
Roger Joseph 2 400 1807 2 400
Rousselot François 1 000 1797 2 400
Belroche veuve 2 500 1806 2 500
Bournaud, marchand 3 000 1802 2 500
Fournier veuve 2 500 1799 2 500
La Roque 2 000 1795 2 500
Lefort Eulalie 3 000 1802,1811 2 500
Mabit, boulanger 1 500 1805 2 500
Pellerin Jean 2 500 1797 2 500
Bertin Bernard 3 000 1801-1806 2 600
Gouraud Gabriel 2 000 1804-1809 2 600
Audineau, teinturier 3 000 1804 3 000
Barbotin, veuve 3 000 1796 3 000
Barreau 1 800 1801 3 000
Boulleau 2 000 1811 3 000
Brossard, vitrier 3 000 1804 3 000 2 maisons
Couteau père 2 000 1797 3 000
Douillard Gui-Michel 12 000 1800 3 000 couverte en 1800
Esseau François 1 800 1810 3 000
Grenouilleau Pierre 3 000 1808 3 000
Grenouilleau veuve 3 000 1797 3 000
Lefort, de Nantes 3 000 1808 3 000
Levron père 3 000 1797 3 000
Luneau François 3 000 1803 3 000
Moreau héritiers 2 000 1802 3 000
Robert 6 000 1797 3 000
Rousselot Julien 3 000 1800 3 000
Surgère (de) veuve 5 000 en partie 1811 3 000 partie encore masure
Gautret veuve 2 400 1798 3 800
Nicolleau Philippe père 3 000 1798 3 900
Albert Louis 3 200 1807 4 000
Clericeau Joseph 3 000 1809-1811 4 000
Gautret, boulanger 4 000 1796 4 000
Grenouilleau Jacques 4 000 1796 4 000
Le Simple 2 400 1812 4 000 en reconstruction
Ménard veuve 3 000 1800 4 400
Perraud Pierre 3 000 1798 4 400
Perraud Pierre 1 000 1807 4 500 2 maisons
Guyot Yves 3 000 1799-1811 4 800 2 maisons
Lefièvre veuve 4 000 1797 5 000 brulée à moitié
Lefièvre veuve 5 000 1798 5 000 brulée à moitié
Méchinaud Pierre 4 000 1797 5 000
Minguet Louis 5 000 1799-1807 5 000
Piou Jacques 8 000 1798 5 000 2 maisons
Sauvaget aîné 5 000 1800 5 000
Berthomé François 5 600 1806 5 600
Bissuel Antoine 4 000 1809 6 000
Droneau veuve 8 000 1798 6 000 brulée à moitié
Clisson Gabriel 6 000 1802 6 500
Fougnot Antoine 7 200 1803 7 000 3 maisons réunies
Gogué François 8 000 en partie 1798,1804 7 000 partie encore masure
Papin, tanneur 1807 7 000 ancien couvent des Cordeliers
Dupouet veuve 8 000 1797 8 000
Peltier Honoré 18 000 1797 9 000 moitié masures
Bureau Robinière 10 000 1807 10 000
Douillard Gui-Michel 12 000 1807-1811 10 000 en reconstruction
Marson 15 000 1799 10 000 plusieurs maisons, moulin
Clisson Gabriel 12 000 1803 12 000 les murs existaient
Minguet Louis 20 000 1808-1811 12 000 4 maisons en reconstruction
Lambourg Jean 13 000 1800-1807 13 000 4 maisons
Beliard, Bâtard, etc. 35 000 1796 15 000 moulins et maisons à Jarvaud en partie reconstruits
Paviot, notaire 1807 15 000 ancien couvent des Cordeliers
Eglise paroissiale 60 000 1806 40 000 les murs existaient
Hôpital de Clisson 50 000 1811-1812 40 000 en reconstruction
Valentin, à Paris 40 000 1811-1812 40 000 ancien couvent des Bénédictines
Alard héritiers 400 non
Alard, de Nantes 2 400 non
Albert, boucher 800 non
Aubin héritiers 6 000 non
Audap 300 non
Audap, de Nantes 600 non buanderie
Audineau veuve 2 000 non
Bahuaud Joseph 800 non
Barbotin héritiers 2 000 non
Baudry Stanislas 8 000 non
Belliard 3 000 non
Belliard François 700 non
Belliard François 600 non
Belliard François 600 non
Belliard veuve 600 non
Belroche héritiers 500 non
Bertin Bernard 500 non
Bertin veuve 600 non
Bertin veuve 2 400 non
Bissuel Antoine 1 000 non
Blineau fille 300 non
Bouchaud Hilaire 500 non
Bouchaud René 1 000 non
Bouchaud veuve 400 non
Bouchaud veuve 300 non
Bourdet héritiers 400 non
Bourneuil 1 200 non
Boutillier Pierre 800 non
Branger héritiers 600 non
Brebion François 400 non
Brebion François 400 non
Bureau Jean-Baptiste 6 000 non
Bureau Robinière 2 400 non
Bureau, notaire 6 000 non
Caucal Paul 2 400 non
Chaillou René 500 non
Chardonneau François 500 non
Châtelier héritiers 500 non
Chevalier Jacques 100 non
Chifoleau Jean 800 non
Chiron Mathias 500 non
Clisson Gabriel 300 non
Clisson Gabriel 2 000 non
Clisson veuve 500 non
Clisson, notaire 5 000 non
Cognard, à Nantes 800 non
Coignard, à Nantes 800 non
Couillaud, cabaretier 600 non
Couraud veuve 1 000 non
Coutau Jacques 400 non
Dabin Pierre-Louis 8 000 non
de Surgère veuve 3 000 non
Deloumeau veuve 1 500 non
Devieux héritiers 500 non
Devieux héritiers 600 non
Devieux héritiers 500 non
Devieux héritiers 500 non
Douillard Beaulieu 2 000 non
Douillard Beaulieu 300 non
Douillard Gui-Michel 4 000 non
Douillard Gui-Michel 120 non
Douillard Gui-Michel 2 000 non
Duboueix Michel 10 000 non
Duboueix Michel 1 500 non
Dugast héritiers 200 non
Duret héritiers 700 non
Dutemple Jean 3 000 non
Esseau Joseph 800 non
Fougnot Antoine 1 000 non
Fougnot Antoine 2 000 non
Foulonneau veuve 800 non
Gaborit veuve 300 non
Gaborit veuve 3 000 non
Gaillard Consant 700 non
Gautret François 300 non
Gautret François 4 000 non
Gautret François 500 non
Gautret François 500 non
Gautret François 500 non
Gautret veuve 800 non
Gautret veuve 650 non
Gautret veuve 600 non
Gautret, boulanger 3 000 non
Gogué héritiers 600 non
Gouraud veuve 600 non
Gouvernement (le) 2 000 non
Grassal, à Nantes 2 000 non
Grégoire, sellier 800 non
Grelier veuve 500 non
Grenouilleau Augustin 1 500 non
Grenouilleau Pierre 800 non
Guérin et Bousseau 3 000 non
Guérin Joseph 2 000 non
Guibert veuve, de Fouques 500 non
Guichet René 500 non
Guicheteau François 300 non
Heulin Joseph 240 non
Honoré, de Vallet 8 000
Hospice de Clisson 2 400 non
Hupé veuve 400 non
la Triboulle (de) 3 000 non
Le Merle héritiers 600 non
Le Sueur 50 non
Lefort Eulalie 300 non
Lefort Eulalie 1 500 non
Lefort Jean héritiers 2 000 non
Lemot Frédéric non château de Clisson
Levron Jean 300 non
Lormière héritiers 4 000 non
Luneau François 500 non
Maeteau Pierre 600 non
Maillard Mathurin 400 non
Massicot Berengerie 1 400 non
Massicot Berengerie 4 000 non
Massicot Berengerie 3 000 non
Massicot Berengerie 800 non
Massicot demoiselles 4 000 non
Méchinaud et Proveau 1 000 non
Méchinaud Jean-François 1 000 non
Ménard veuve 6 000 non
Ménard, sarger 300 non
Mérand Pironnière 300 non
Merseron 5 000 non moulin à bled du château
Michaud Pierre 900 non
Moreau 1 200 non
Onillon Jacques 200 non
Ouvrard héritiers 1 500 non
Paviot frères 7 000 non
Paviot héritiers 400 non
Pellerin et Bertin veuve 2 000 non
Peltier Honoré 2 500 non
Pépin Poultrière 7 000 non
Péreire héritiers 800 non
Renaud veuve 2 400 non
Renaudin 1 600 non
Ripoche Jean 300 non
Robert héritiers 600 non
Rousselot Julien 600 non
Seyeux héritiers 1 000 non
Thiébaud Charles 1 500 non

François Bazin, ancien curé de Noëllet, touche un pension : Noëllet 1792

Il est frère de mon ancêtre Julienne Bazin qui a épousé Guillaume Lebreton, dont une fille épouse Jacques Jallot, dont je descends. C’est ce Jacques Jallot qui apparaît dans l’acte qui suit, et qui est donc petit-neveu du curé, âgé et manifestement atteint de Parkinson, maladie qu’autrefois on ne savait soigner. Il est âgé de 61 ans en 1792, date de l’acte.

Ce Jacques Jallot, mon ancêtre, et petit neveu du curé François Bazin, est cette année là secrétaire de mairie de Noëllet.

L’acte qui suit nous apprend que cet ancien curé touche uen pension versée au district de Segré, donc manifestement de l’argent public ??? C’est la première fois que je découvre une telle pension, et j’avoue que je suis bien surprise car je pensais avoir appris différemment autrefois, à savoir que les prêtres avaient été chassés et ensuite même poursuivis.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E40 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

 Le 23 septembre 1792 après midi par devant nous Toussaint Péju notaire national du département de Mayenne et Loire pour la résidence d’Armaillé soussigné, fut présent sieur François Bazin ancien curé de Noëllet, demeurant à la Croix paroisse de Noëllet, lequel nous a dit que rapport à ses infirmités notoires et ne pouvant se transporter au district de Segré pour y recevoir son traitement, il a prié et requis le sieur Jacques Jallot marchand tanneur, demeurant au Petit Moulin susdite paroisse de Noëllet, que ne pouvant actuellement, même depuis du temps signer de pouvoir ni de quittance, ledit sieur Jallot a touché (f°2) pour lui au district de Segré les sommes cy après dont il en a donné acquit au trésorier du district de Segré, savoir vers le mois de juin dernier 604 livres 10 sols, et dans le mois de septembre aussi dernier 125 livres, lesquelles susdites sommes font ensemble 729 livres 10 sols, que ledit sieur Jallot a remis audit sieur Bazin curé ainsi qu’il l’a reconnu ce jour, dont il le quitte, ce qui a été ainsi consenti, stipulé et accepté entre lesdites parties présentes dont nous les avons jugé de leur consentement ; fait et passé audit Noëllet, maison et demeure dudit sieur curé, présents René Laubin citoyen demeurant à Armaillé, Nicolas Peccot demeurant à Pouancé témoins – ledit sieur Bazin curé déclare ne pouvoir signer rapport à un tremblement qu’il a dans les bras. »

Acte de notoriété constatant l’abscence de Pierre Hamelin, assassiné en 1794 : Le Lion d’Angers

Voici la carte IGN qui donne le moulin de Saint Hénis, et il a certainement été tué dans cette zone, mais je ne suis pas parvenue à trouver les noms qui sont indiqués dans l’acte qui suit.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 3U5-12– Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 22 février 1810 devant nous Mathurin Jérôme Faultrier juge de paix du canton du Lyon d’Angers assisté de Richard Delavigne greffier, est comparu dame Françoise Hamelin épouse de Mr Victor Coudret capitaine au 34e régiment d’infanterie de Ligne, demeurant ville et commune du Lyon d’Angers, laquelle nous a dit qu’e le sieur Pierre Hamelin, allant à Segré pour ses affaires, profita d’une troupe de militaires républicains, se rendant audit Segré, que cette troupe fut attaquée par les chouans près le moulin de Saint Thénis en la commune d’Andigné, et en s’en revenant fut tué près le pont d’amvurelet dans la commune du Lyon d’Angers, qu’il fut enterré sur les lieux avec plusieurs autres qui perirent dans cette rencontre, qu’étant sans connaissance des affaires elle ne prit aucune précaution pour faire porter son décès sur les registres de l’état civil, que demoiselle Marie Hamelin sa soeur étant sur le point de contracter mariage ne peut y parvenir sans prouver le décès dudit Hamelin sonpère, ou produire un acte de notoriété publique qui constate le décès dudit Hamelin, mais que ne pouvant trouver de témoins en nombre compétent pour prouver le décès dudit Hamelin elle se résout à demander un acte de notoriété publique qui constate l’absence dudit Hamelin son père qui a eu lieu en décembre 1794 ou janvier 1795, pouquoi s’est pourvue devant nous en demande, que en conformité de l’article 155 du code Napoléon, et a requis de nous un acte de notoriété passé pour constater le décès ou l’absence dudit Pierre Hamelin son père, et pour prouver la sincérité de ses dires, nous a présenté les 4 témoins cy après et ne sait signer. De suite sont comparu lesdits 4 témoins par nous indiqués (f°2) savoir François Voisine métayer au lieu de la Bintière âgé de 45 ans, Joseph Boulay métayer au lieu de la Gasillonnais, âgé de 38 ans, Pierre Pasquier marchand âgé de 36 ans et Jean Bruneau marchand tous en la commune du Lyon d’Angers, lesquels après serment prêté en nos mains de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, ont fait séparément leurs déclarations comme il suit. 1/ Ledit François Voisin a déclaré que dans le temps sus évocqué il vit passer avec le détachement de troupe républicaine qui allait à Segré ledit Pierre Hamelin, qu’au retour de la troupe au Lyon il ne l’aperçu point, qu’il apprit qu’il avait été tué proche Andigné dans le même jour lors de la rencontre de ladite troupe et les chouans, qu’il avait entendu dire qu’il avait été enterré avec plusieurs autres dans la chataigneraie des Vaux au dessus du pont d’Amouvelle en la commune du Lyon d’Angers, et qu’il ne l’a pas vu réaparaître depuis… 2/ Ledit Joseph Boulay a déclaré qu’à l’époque cy dessus nommée faisant partie de la troupe chouanne, que étant embusqué près le moulin de Saint Thénis attaquèrent la troupe républiquaine qui était dispersée, qu’il la firent reculer en la poursuivant jusque autour de la chataigneraie des Vaux, qu’après avoir dépassé le pont d’Amourette il vit et reconnu ledit Pierre Hamelin étendu mort … 3/ Ledit Pierre Pasquier a déclaré que dans le temps cy dessus nommé il était pareillement dans la bande des chouans, mais qu’il n’était point avec eux dans cette rencontre, mais qu’il sut le lendemain par d’autres chouans que ledit Pierre Hamelin fut tué dans la rencontre qui eut lieu entre lesdits chouans et la troupe républicaine, (f°3) que lesdits chouans dont il le tenait l’avaient vu et reconnu étendu mort entre le pont d’Amourette et la chataigneraie des Vaux en la commune du Lyon d’Angers, qu’il apprit aussi que le lendemain ou le surlendemain de l’affaire il fut enterré dans la susdite chataigneraie des Vaux et qu’il ne l’a pas revu depuis…. 4/ Ledit Jean Bruneau a déclaré que dans l’heure de 1794-1795 après Noël sans se rappeler précisément l’époque, il demeurait à Andigné et y était, qu’il y eut une rencontre entre les troupes du gouvernement et une harde de chouans, que la plupart des militaires étant dispersés, furent attaqués près le moulin de Saint Thénis en ladite commune d’Andigné, et éconduit jusqu’à la chataigneraie des Vaux près la Quinollais en celle du Lyon d’Angers, qu’au premier coup de fusil il partit d’Anditné et vint au Lyon avec un nommé Boureau prenant un chemin abandonné, mais qu’il sut dès ce jour par différentes personnes qui se trouvaient dans cette recontre que ledit Pierre Hamelin père de la requérante avait été tué entre ledit pont  d’Amourette ? et ladite chataigneraie des Vaux, que le jour suivant il apprit qu’il avait été enterré dans ladite chataigneraie et qu’il ne l’a pas vu reparaître depuis cette époque. Et est tout ce qu’il dit savoir … Sur tout quoi nous juge de paix susdit et soussigné avons donné acte à ladite dame Coudret de sa réquisition et avons fait et rédigé le présent acte de notoriété publique constatant que le sieur Pierre Hamelin son père a disparu du pays peu de temps après Noël 1794 et qy’uk a été tué dans une rencontre qui eut lieu à cette époque entre les troupes du gouvernement et les insurgés connus sous la dénomination de Chouans, en allant à Segré sous la protection de la troupe du gouvernement, et qu’il fut enterré dans la chataigneraie des Vaux sur les confins de la commune du Lyon d’Angers     voir mon blog

Tous les Clissonnais réfugiés à Nantes : 1793-1796

A mes petits neveux qui m’ont posé la question!

Quand vous serez au collège, on vous apprendra que la France a connu en 1789 et les années suivantes, une révolution qu’on appelle LA REVOLUTION.
Mais tous les Français n’étaient pas d’accord : des royalistes, des catholiques n’étaient pas contents, surtout début mars 1793 parce qu’il y avait une levée en masse de 300 000 soldats, et beaucoup ne voulaient pas de cela.
Dans votre région, celle de Cholet, et une grande partie de la Vendée, les paysans se soulevèrent, et le gouvernement envoya une armée pour les combattre.
Ce fut une GUERRE CIVILE qu’on appella les Guerres de Vendée.
Une guerre civile c’est quand on se fait la guerre entre habitants d’un même pays.
L’armée envoyée par le gouvernement contre les révoltés portait un habit bleu alors on les appela LES BLEUS
et on appella tous les révoltés insurgés des BLANCS.

Même s’il n’y avait ni le télépone ni la télé … les informations allaient vite à travers la campagne.

Voici le passage qui vous concerne raconté par le comte de Bertou dans son ouvrage CLISSON ET SES MONUMENTS qui est numérisé sur mon site.

Le jeudi 14 mars 1793, l’infanterie venue de Nantes retourna dans cette ville. Les cavaliers et le canon restèrent à Clisson. Pendant toute la journée, une pluie abondante empêcha de faire des sorties. On caserna la cavalerie Nantaise au château.
Durant la nuit qui fut affreuse, pluvieuse et obscure, arrivèrent tout à coup 32 dragons de l’ancien régiment de Roussillon, échappés de Cholet qui venait de tomber au pouvoir des paysans de Cathelineau . Ils annoncèrent que les royalistes étaient maîtres de Cholet et de Montaigu, et allaient fondre le lendemain sur Clisson, au nombre de 10 000 hommes, avec treize pièces de canon.

A cette nouvelle, une véritable panique s’empara de la ville. Les troupes furent rangées en bataille ; mais renoncèrent à défendre Clisson, et décidèrent de se retirer de suite à Nantes. Le commandant refusa même de différer le départ de quelques heures, et les soldats, accompagnés de toute la garde nationale et des autorités, district, tribunal et municipalité, se mirent en route pour Nantes le 15 mars, à six heures du matin. A eux se joignirent presque tous les habitants qui avaient quelques moyens d’existence, tant royalistes que révolutionnaires, craignant les uns d’être faits prisonniers, les autres d’être mâtés forcément à la guerre. L’intention générale et avouée était de revenir le lendemain, avec des renforts, reprendre la ville.
La caravane s’achemina donc vers Nantes, « sans avoir Le temps de prendre une chemise », laissant derrière elle les vieillards, les femmes et les enfants, à qui l’on pensait avec raison que les royalistes ne feraient pas de mal. Sur tout le parcours, elle fut harcelée par les paysans des paroisses qu’elle traversa, et arriva à Nantes, harassée, après douze heures de marche et neuf escarmouches. Pendant le voyage, on dut abandonner et brûler sur la route des papiers publics, entassés sur des chariots, et dont le transport retardait la colonne.
A Nantes, les Clissonnais virent bien qu’ils n’obtiendraient pas des forces suffisantes pour leur permettre de retourner chez eux. Ils s’installèrent comme ils purent dans cette ville encombrée, et où cependant la plupart d’entre eux allaient être forcés de résider pendant trois ans ; car c’est seulement au mois de mai 1796 que leur municipalité put regagner Clisson .
Le district, le tribunal et la municipalité de Clisson trouvèrent un local pour se réunir, dans une maison appartenant à M. Trastour, rue de la Casserie, 30. C’est là que furent rédigés ces registres des délibérations du district de Clisson, réfugié à Nantes, qui nous ont été conservés .

Ils devaient être beaucoup par pièce à se tasser, souvent sans lits, car Nantes n’avait pas tant de places, et à cette époque on y vivait encore beaucoup de personnes par maison et par pièce, cela n’était pas comme maintenant.

Vos ancêtres AUDINEAU s’étaient réfugiés à Nantes, comme tous les Clissonnais, et j’avais trouvé sur les registres de Nantes plusieurs mentions les concernant pendant cette période.

Et pour les adultes, qui souhaitent mieux connaître CLISSON, vous avez toute la numérisation de cet ouvrage sur mon site. La numérisation est de moi, faite il y a quelques années lorsque j’avais compris que l’ouvrage que j’avais était rare et pas sur Gallica ou Google.

Destinée d’Alphonse de la Grange, chartreux expulsé de Nantes en 1791 avec ses frères

Vous trouvez la liste de ses frères Chartreux de Nantes expulsés en septembre 1791 sur le site http://www.infobretagne.com/auray-chartreux-religieux.htm sous la plume de Jh.-M. Le Mené, et la source (Archives L. 780) qui est probablement aux Archives de Loire-Atlantique. C’est la série de la période révolutionnaire à Nantes ?

Et vous constatez qu’on ne sait pas grand chose de leur destinée. Bien sûr ils étaient devenus des clandestins.

Il se trouve que j’ai trouvé le décès en Anjou d’Alphonse de la Grange, car il est décédé dans notre Anjou, dans une toute petite bourgade où manifestement il était caché, et comme cette bourgade nous tient à coeur, je viens vous en parler.
Car il s’agit de Gené, chère au coeur de ma grand mère maternelle, donc à mon coeur, et au coeur d’Elisabeth, pour ne citer qu’elle.
Donc voici Gené pendant la Révolution, preuve de catholicité de certains habitants !

Mais, comment Alphonse de la Grange a-t-il échoué à Gené ? Y avait-il un lien quelconque ?

Et d’abord, voyez son clocher typique, qui semble toujours dominer de beaucoup imposant, ce petit bourg, qui m’excusera de dire petit, car c’est pour y avoir été à maintes reprises, que je le sais petit car oublié des voies départementales, il n’est desservi que de voies municipales que j’avais bien du mal à trouver malgré la proximité du Lion d’Angers. C’était bien avant le GPS, que d’ailleurs je n’ai toujours pas, car pour aller faire mes courses je n’en ai pas besoin.

J’ai donc trouvé son décès à Gené en relisant mes notes prises autrefois aux Archives Diocésaines à Angers :

Il est donc décédé à Gené le 18 ventose V de la république au village de la Dauttrie à Gené.
Je n’ai pas vérifié où est ce village, et si ce décès se retrouve dans le registre officiel de la commune. A vous de le faire. Merci