saint Lézin, évêque d’Angers au 6e siècle, honoré le 13 février bien que décédé le 1er novembre 608

Merci à Philippe de nous avoir initiés aux débuts de l’ardoise en Anjou, plus tardifs que saint Lézin. Ce billet était préparé car j’avais attendu la date de sainte Radegonde, hier, pour le faire suivre, tant il est lié dans le temps, à travers le roi CLotaire 1er, dont voici aujourd’hui un autre proche : saint Lézin.

  • Lézin, comme hier Radegonde, vient jetter une lumière sur cette période des mérovingiens, que les Britanniques ont surnommée « the dark ages », les temps obscurs. Alors ne nous privons pas de ces lumières dans l’obscurité.
  • D’autant que j’ai sur l’histoire des Mérovingiens de curieuses notions, surtout remplies d’images de mon enfance. Il sévissait alors un album en couleur, du type des images d’Epinal. Ces rois, dits fainéants, y étaient réprésentés allongés sur des chariots. Nous étions censés comprendre que c’était à peu près tout ce qu’ils savaient faire… et l’enfant que j’étais avait pris cela au premier degré.
  • Donc aujourd’hui nous abordons une seconde lumière dans ces temps obscurs : saint Lézin.
  • Lézin est un saint Angevin, et à ce titre il était un des saints incontournables de tout bon curé d’Anjou. J’en veux pour preuve ce que j’ai pu observer à Saint-Aubin-du-Pavoil, où j’avais analysé les saints utilisés par monsieur le curé : il avait la manie de donner le nom du saint au lieu de donner la date dans ses actes du registre paroissial, et il m’avait fallu retrouver alors tous ces saints pour leur date. Beaucoup de ces saints ne figuraient pas encore sur le site de Nominis, et je les leur avais indiqués.
    Le dictionnaire de Beleze le donne honoré selon certains le 13 février et selon d’autres le 1er novembre. En fait, Lézin est bien décédé un 1er novembre, et devrait à ce titre être honoré ce jour là, mais le 13 février 1169 eut lieu la translation de ses reliques, et les Angevins conservèrent alors cette date.
    C’est bien en effet le 13 février qui est donné par les calendriers de l’Abbaye de Saint-Aubin (étude publiée par J.M. Matz, Le Calendrier et le culte des saints : l’abbaye Saint-Aubin d’Angers, XIIe – début XVIe siècles, Revue Mabillon, 1996)
    C’est bien le 13 février que monsieur le curé de Saint-Aubin-du-Pavoil honorait saint Lézin.
    Il faut se fier à ces 2 sources, et conclure que Lézin était bien honoré le 13 février en Anjou, par suite d’une coutume qui avait oublié la date de son décès.

    SAINT LEZIN (selon Jacques Levron, Les Saint du pays Angevin, et abbé Pétin, Dictionnaire hagiographique ou vie des saints et bienheureux, publié par l’abbé Migne)
    La procession du Saint-Sacrement, communément appelée, à Angers, le procession du Sacre, ne revêt plus dans cette ville la splendeur d’autrefois. Elle n’attire plus, de toute la France, des « cousins du Sacre » qui venaient assister chez leurs parents angevins à la cérémonie et à la grande foire qui l’accompagnait. Elle dure aussi moins longtemps : l’on a sagement réduit à trois heures les dix ou douze heures qu’elle exigeait. (le « jour du sacre » était l’une des expressions utilisées par Mr le curé de St Aubin-du-Pavoil. J’observe ici que cette fête était accompagnée d’une foire, et qu’on y venait de toute la France !)
    Le cortège a perdu les représentants de ces innombrables corporations de métiers qui escortaient le dais, précédés de leurs lourdes et riches bannières. L’une des dernières à disparaître fut peut-être celle des « perrayeurs », les extracteurs d’ardoises, ces fameuses ardoises angevines chantées par du Bellay.
    Longtemps les perrayeurs vinrent au Sacre. Et leur bannière, au XIXe siècle, représentait sans doute, mitre sur la tête et crosse à la main, un saint évêque d’Angers, leur patron, successeur direct de saint Aubin, qui, en dépit des temps révolus, de l’indifférence des ouvriers et des idées nouvelles, une certaine popularité parmi les rudes travailleurs « d’à-haut et d’à-bas ».
    Pour quel motif Lézin devint-il le patron des perrayeurs ? Il est bien difficile de le savoir. Des légendes prétendent que l’évêque, dépourvu de biens, aurait possédé et mis en exploitation une des premières carrières d’ardoises. On dit même qu’il sauva la vie à un groupe d’ouvriers en écartant de sa crosse épiscopale une masse de pierre qui s’était détachée. C’est peu vraisemblable. (Voyez la remarque de Philippe pour dater l’ardoise plus tard que Lézin. Je ne doute pas un seul instant qu’à temps obscurs, histoire obscure et souvent encombrée de légendes, d’autant qu’en Anjou on a fait fort en légendes avec saint René !)
    Pour la même raison, on repoussera l’hypothèse suivant laquelle Lézin ayant été, durant sa vie, un grand bâtisseur, mérita le choix d’un corps de métier si étroitement lié aux maçons et charpentiers.
    D’après un document du XVIe siècle, « Lézin laissa parmi les perrayeurs une mémoire bénie. Ceux-ci lui élevèrent donc une chapelle à l’endroit où il fendit lui-même la première ardoise. »
    On voit que les hypothèses ne manquent pas. Laissons aux érudits le soin de les examiner ; un fait est établi : la chapelle, « oeuvre de piété des carriers », existait au XVIe. Elle se dressait sous les ombrages du bois de La Brosse, qui prit bientôt le nom du saint évêque. Ce bois disparut et fit place à un village c’est le quartier de Saint-Lézin à Trélazé.
    Non seulement les perrayeurs, mais tous les Angevins ont le devoir d’honorer ce saint, car ils lui doivent beaucoup.
    Fils d’un certain Gautier qui avait été, paraît-il, un des leudes de Clotaire Ier, Lézin fut élevé à la cour mérovingienne ; il suivit vraisemblablement les leçons de l’école du Palais. Les chroniqueurs contemporains qui l’approchèrent sont d’accord pour louer sa science et sa piété. (l’encyclopédie de Migne ajoute même qu’il appartenait à une famille illustre, qui lui fit donner une éducation digne de sa haute naissance… proche parent de Clotaire 1er. J’ajoute que Clotaire ayant eu 6 épouses, il était aisé dans un pays alors peu peuplé de se retrouver des alliances royales.)
    Bon chrétien, le fils de Gautier ne semblait pourtant pas destiné aux ordres sacrés. (toujours selon l’encyclopédie de Migne : « loin de se laisser éblouir par l’éclat des grandeurs, Lézin menait à la cour une vie pénitente, qu’il sanctifiait par le jeûne et la prière. » Ainsi, Radegonde n’était donc pas seule en prières à la cour de Clotaire ! )
    Clotaire en fit même un comte d’Anjou et le chargea d’administrer le pays en son nom. Chilpéric, successeur de Clotaire, ratifia ce choix.
    Lézin fut un prudent gouverneur. La détresse des pauvres gens, les malheurs qui l’environnaient, les difficultés aussi de sa tâche, le détournèrent peu à peu du monde et l’incitèrent à embrasser la vie monastique. Il hésitait toutefois. Un étrange incident vint fortifier son désir.
    Pour récompenser son zèle, Chilpéric, en bon suzerain, s’était proposé de le marier. Il lui destinait une jeune fille belle et sage, bien digne du comte. Au vrai, Lézin manifestait peu d’enthousiasme pour le mariage. Ce lien suprême lui fermait définitivement la voie en laquelle il rêvait de s’engager. Mais comme il lui était difficile de résister à l’offre de son maître, il se laissa fiancer.
    Le jour des noces était proche, un merveilleux miracle, — ce sont les propres termes du chroniqueur — un merveilleux miracle se produisit : la jeune fille fut frappée de lèpre. C’était bien là le signe par quoi se manifestait la volonté divine, plus forte que celle des hommes. Lézin le comprit et Chilpéric aussi. Le gouverneur de l’Anjou résigna toutes ses fonctions et se retira dans un monastère.
    Moine à Nantilly ou à Chalonnes, l’on est mal fixé — Lézin espérait s’y faire oublier. Les vicissitudes politiques contrecarrèrent à nouveau son goût pour la tranquillité. Chilpéric avait disparu ; Clotaire II au berceau, c’était son oncle Gontran qui, avec Frédégonde, gouvernait. L’évêque d’Angers étant venu à mourir, les anciens compagnons qui entouraient Gontran et Frédégonde estimèrent indispensable de mettre sur le trône épiscopal un homme sûr et brave. Lézin leur parut tout désigné. Il résista fort, puis finit par céder.
    Le nouvel évêque convertit les pécheurs, secourut les pauvres, réconforta les prisonniers. On dit même qu’il en délivra un grand nombre. On mettait en prison avec libéralité au VIe siècle. Ceux qui avaient cessé de plaire étaient aisément envoyés en « chartre privée ». Un jour qu’il passait près de la prison, Lézin entendit les cris de supplication des malheureux. Il intercéda pour eux, sans succès. Alors, il pria le Ciel, « et les verrous tombèrent, et les gonds des portes se détachèrent… » On a conservé longtemps en l’église Saint-Julien d’Angers, suspendus au mur comme ex-voto, les verrous de la prison arrachés par la vertu de Lézin.
    L’évêque d’Angers ne ressentait jamais de plus grande joie que de consacrer au Seigneur de chastes vierges. Sous son épiscopat, nombreuses furent les jeunes Angevines qui furent par lui vouées au Christ. Un tableau, d’ailleurs moderne, il n’est pas antérieur au XVIe siècle — de l’Hôtel-Dieu de Beaufort rappelle le souvenir de ces consécrations.
    Mais tout le monde n’écoutait pas respectueusement la parole du prélat. La haine du christianisme, ancrée au fond de certains coeurs obstinés, provoquait parfois de belles bagarres. Témoin la scène de violences dont fut victime le futur archevêque de Cantorbéry, Augustin, qui, escorté d’une troupe de moines, parcourut l’Anjou au temps de Lézin.
    Augustin et ses compagnons étaient parvenus aux portes d’Angers, exactement aux Ponts-de-Cé. Il était tard; le soleil se couchait. Remettant au lendemain la fin de sa course, le missionnaire d’outre-Manche se proposait de passer la nuit sur les bords de la Loire. L’hospitalité angevine ne se manifesta pas en sa faveur ! Des femmes, véritables mégères, refusèrent de lui ouvrir leur seuil, ameutèrent le voisinage et, saisissant des pierres, commencèrent à lapider les moines. Ceux-ci s’enfuirent, poursuivis par la horde féminine. Mais ils étaient épuisés ; ils n’allèrent pas loin et déjà étaient rejoints, quand le missionnaire, pour se défendre, leva son bâton de pèlerin et, d’un faux mouvement, le laissa retomber sur le sol. Aussitôt, de la terre, une source jaillit. Frappées de stupeur, les poursuivantes s’agenouillèrent et implorèrent pardon. On le leur accorda ; en souvenir du miracle, Lézin fit élever près de la source une chapelle qui fut dédiée à saint Augustin,
    On jugea pourtant que la gent féminine méritait punition : interdiction fut donc faite aux femmes de pénétrer dans la chapelle. Longtemps, elles durent assister aux offices du parvis de l’oratoire et jamais elles ne furent autorisée a puiser de l’eau dans la fontaine.
    Lézin ne se contenta pas de construire des chapelles. Il fut – nous l’avons dit – un grand bâtisseur d’églises. Il fit exécuter Saint-Jean-Baptiste, qui fut plus tard appelée Saint-Julien. Pour donner un éclat considérable au nouvel édifice, Lézin décidu d’envoyer à Rome un messager quérir une relié e di Précurseur : pour cette mission de confiance, ii choisit son disciple préféré, Mairnbceuf, qui devait plus tard lui succéder sur le trône d’Angers.
    L’auteur anonyme de la vie de saint Maimboeuf en vers français nous a conté l’événement :

      Quand saint Lézin très débonnaire
      Eut de nouvellement fait faire
      Une église de bel ouvrage
      Si récola en son courage
      La sapience et la bonté
      De saint Maimbœuf le vrai prud’homme
      Au saint-père jusques à Rome
      Il transmit la légation.

    Le voyage fut rude. Enfin, ayant précieusement sauvegardé la relique, Maimboeuf reprit le chemin du retour :

      A la cité dessus dite
      D’Angers entreprit son chemin
      Au bon évêque saint Lézin
      Présenta le don précieux,
      Qui le reçut d’un coeur joyeux.

    L’église Saint-Jean-Baptiste fut bientôt achevée. Et ce fut pour Lézin une grande joie d’aller s’y recueillir toutes les fois que ses lourdes charges lui laissaient quelques loisirs. Mais, à peine dehors, l’évêque était assailli de pauvres, de malades et d’infirmes qui le suppliaient. Un jour, importuné par cette foule ou plongé dans une méditation intérieure, il ne sembla pas voir douze lépreux postés sur son chemin. Pour attirer son attention, les malheureux poussèrent de grands cris. Emu, l’évêque se contenta de lever la main pour les bénir et continua sa route. Mais ce simple geste avait suffi ; tous les douze furent guéris. Maimbœuf, qui avait assisté à la scène, s’empressa d’avertir Lézin. Celui-ci, rempli d’humilité et de reconnaissance, chargea son disciple de construire aux lieux mêmes du miracle une église consacrée à la Croix du Sauveur : telle fut l’origine de l’église Sainte-Croix d’Angers.
    Lézin souhaitait se retirer en un ermitage, laissant Maimbœuf continuer sa tâche. Il ne put réaliser ce voeu :

      Mais en brief, il fut empesché
      Par infirmité tellement Que tantost véritablement
      L’âme rendit au Créateur
      Qui l’a mis en gloire et honneur.

    C’était le 1er novembre 6o8. Lézin fut inhumé dans la crypte de l’église Saint-Jean-Baptiste. Quand il fut élevé au rang des saints, en 638, Maimbœuf décida de transporter son corps dans une chapelle à droite du choeur. Une grande cérémonie eut lieu à cette occasion. On ouvrit le cercueil pour mettre les restes dû prélat dans une châsse. A la grande surprise des assistants, les vêtements du saint, après trente ans, n’avaient subi aucune altération. On les plaça avec soin près du corps et l’on prit l’habitude de les exposer à la vue des fidèles, tous les ans, le 13 février. Cette coutume se perpétua jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Le bon chanoine Péan de La Tuilerie, qui composa une description d’Angers à cette époque, note en effet : « Les ornements avec lesquels Lézin célébroit l’office divin se montrent encore aujourd’hui. » Et un autre historien précise que « la chasuble, d’une forme antique, était d’une étoffe de soie tissée d’or. Aux deux extrémités, deux figures en broderie d’or représentaient, l’une Eve séduite par le serpent avec ces mots Per Evam perditio, l’autre, la Vierge au moment de l’Annonciation, avec ces mots Per Maniam recuperatio. Son aube et son amict, d’une toile ouvrée, étaient encore entiers. »
    Au XVe siècle, Lézin fut choisi par les étudiants de la nation d’Anjou à l’Université d’Angers, comme saint patron. On sait que les écoliers étaient groupés, suivant leur nation ou région d’origine, en diverses nations. Il y avait la nation de France, celle de Bretagne, celle d’Aquitaine, etc. La nation d’Anjou était la première et la plus importante. Le 13 février était, pour les étudiants de cette nation, jour de liesse et de grandes réjouissances. On célébrait solennellement la fête du saint et un étudiant ou un maître était chargé de prononcer son panégyrique. Tâche parfois aride : quand on ne voulait pas répéter chaque année les mêmes antiennes, il fallait faire preuve de grand savoir ou d’originalité.
    Lézin n’était pas très connu dans les campagnes angevines. Certes, son nom était encore assez fréquemment donné jadis au baptême. Cette coutume a presque totalement disparu. Une seule paroisse est placée sous son patronage, celle de Saint-Lézin d’Aubance, non loin du Layon. on y voit, comme à la chapelle de Bel-Air, en Trélazé, une statue du saint. A Rochefort-sur-Loire qui est proche, une fontaine miraculeuse lui est dédiée : elle passe pour avoir jailli sous les pieds de l’évêque. (et j’ajoute, au risque de me répéter, que fin 16e et début 17e siècles, Mr le curé de saint Aubin du Pavoil avait saint Lézin dans son calendrier. Je reste persuadée qu’il n’était pas le seul, et que lui et ses confrères véhiculaient donc la mémoire de saint Lézin, d’où la fréquence de ce prénom dans nos régistres paroissiaux, alors que Radegonde est beaucoup plus discrète sur ce plan)
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    Vente de la closerie du Moulinet à Saint-Jean-de-Linières (49), 1571

    de Jeanne Allain à Jean Allain et Marguerite Lefebvre, et autres accords de la succession de leurs parents

    Voici 3 actes notariés concernant la famille Allain, extraits des Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E7.

  • 1-Vente de la closerie du Moulinet à Saint-Jean-de-Linières (49) :
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1571, en la court du roy nostre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably
    Jehanne Allain veuve de defunt Pierre Guesdon demeurant aux faubours de Sainct Jacques de ceste ville d’Angers soubmettant confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté cèdé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cede délaisse et transporte perpétuellement par héritage à
    honorable homme Me Jehan Allain licencié es loix Sr de la Barre et à Marguerite Lefebvre sa femme à ce présente stipulant et acceptant par ces présenes pour eux leurs hoirs etc
    le lieu closerie et appartenances du Moulinet situé et assis en la paroisse de Saint Jehan de Lynière composé de maison, terres, jardins, vignes et autres ses appartenances et dépendances et tout ainsi qu’il est advenu et eschu à ladite establie de la succession de defunts Jacques Allain et Françoise Mellet ses père et mère et comme elle a tenu et exploité depuis qu’elle en est dame sans aucune chose en retenir ne réserver ledit lieu tenu du fief Gaymeur et aultres fiefs de cens debvoirs charges et rentes acoustumés lesquels lesdits advertys de l’ordonnance ont vérifié ne scavoir déclarer franche et quitte des arrérages du passé transportant etc
    et est faite ceste présente vendition quittance cession délay et transport pour le prix et somme de 600 livres tournois payée et baillée comptée nombrée comptant en présence et à vue de nous par lesdits acheteurs à ladite venderesses en espèces d’or et monnaie bonnes et à présent ayant cours au poids prix et cours de l’ordonnance etc tellement que d’icelle somme ladite venderesse s’est tenue et tient par ces présentes bien payée et contente et en a quité et quitté lesdits acheteurs leurs hoirs etc
    faisant laquelle vendition à ladite venderesse retenu et réservé grâce et faculté et octroye par lesdits acheters de pouvoir retenyr et rémerer ledit lieu de maintenant en 5 ans, ladite venderesse payant et refondant ladite somme de 600 livres tournois auxdits acheteurs leurs hoirs etc à laquelle vendition et à tout ce que dessus dit tenir etc garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugment et condamnation etc
    fait et passé Angers en présence de Jehan Leconte praticien en cour laye demeurant Angers et Sébastien Villeneuve marchand demeurant en la paroisse d’Ingrandes pays d’Anjou tesmoins requis et appelés, ladite Jehanne Allain a dit ne scavoir signer

  • 2-Bail à ferme de la closerie du Moulinet à Saint-Jean-de-Linières (49) :
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1571, en la court du roy nostre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably
    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix advocat à Angers d’une part,
    et honorable femme Jehanne Allain veuve de defunt Pierre Guesdon demeurant au faubourg St Jacques les Angers d’autre part,
    soumettant etc confessent avoir aujourd’huy fait et par ces présentes font le bail et prise à ferme qui s’ensuit c’est à savoir que ledit Allain a baillé et par ces présentes baille à tiltre de ferme et non autrement à ladite Allain sa sœur qui a pris et a accepté, prend et accepte audit tiltre de ferme et non autrement du jourd’huy jusques à un an prochain venant le lieu closerie et appartenances du Moulinet sis et situé en la paroisse de Saint Jean de Linières tout ainsi que ladite Jehanne Allain l’a cy-devant et auparavant ces présentes vendu audit Allain et Marguerite Lefebvre sa femme
    pendant lequel temps ladite Jehanne Allain s’est constituée et par ses présentes constitué pour et au nom dudit Allain son frère à la charge de ladite Jehanne Allain de payer et acquitter ladite ferme de tous les cens rentes charges et debvoirs dus pour raison dudit lieu iceluy tenir et entretenir en bonne et suffisante réparation et faire les vignes de la façon ordinaire et icellles rendre faites façonnées et cultivées comme elles sont de présent et auparavant d’en jouir et user comme ung bon père de famille
    et est faite cette présente baillé et prise à ferme pour en payer oultre les charges dessus dites par ladite Jehanne Allain audit bailleur ses hoirs en sa maison de ceste ville d’Angers la somme de 50 livres tournois à deux termes par moitié à saint Jehan et Nouel le premier terme commençant à Nouel prochain venant en continuant ladite ferme auquel bail et prise à ferme et tout ce que dessus est dit tenir etc renonçant etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé Angers en présente de Jehan Leconte praticien en cour laye demeurant Angers et et Sébastien Villeneuve marchand demeurant en la paroisse d’Ingrandes pays d’Anjou tesmoins requis et appelés, ladite Jehanne Allain a dit ne scavoir signer

  • 3-Quittances de partages des biens de leurs parents :
  • Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1571, en la court du roy nostre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de la dite court personnellement estably
    honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix advocat à Angers et y demeurant soumis etc confesse avoir aujourd’huy eu et reçu de
    honorable femme Jehanne Allain veuve de defunt Pierre Guesdon demeurant au faubourg St Jacques les Angers à ce présente stipulante et acceptante et
    laquelle luy a baillé et payé compté et nombré comptant en présence et au vu de nous en espèces d’or et monnaie bonne et à présent ayant court selon l’ordonnance royal la somme de 290 livres tournois restant et faisant le parfait paiement de la somme de 615 livres 6 sols 8 deniers en laquelle somme ladite Jehanne estait tenue et obligée payer audit estably pour report de meubles des successions de ses défunts père et mère ainsi qu’il appert par accord fait et passé en la cour royale d’Angers par devant René Foussé en date de 28 mai 1579
    de laquelle somme de 290 livres restant comme dessus ensemble de toute ladite somme de 615 livres 6 sols 8 deniers tournois ledit estably s’est tenu à comptant et en a quicté et quicte ladite Jehanne Allain à ce présente et stipulante et acceptante pour elle ses hoirs etc
    aussi a ladite Jehanne establye soubmise et obligée sous ladicte cour quicté et par ces présentes quicte ledit Jehan Allain son frère ses hoirs etc de tous et chacun les frais, mises et autres choses qu’ils ont eu à faire ensemble pour raison de la succession de leursdits défunts père et mère,
    dont et desquelles choses il ont fait compte ensemblement tant de l’argent respectivement par eux reçu que pour le payement des fermes que tenait défunte Françoise Meslet leur mère tant de l’abbé de St Georges, du Sr des Brosses lieutenant d’Alençon, et de la dame de la Thébauldière dont ils se quittent respectivement l’un l’autre jusque à ce jour d’huy en ce non compris la ferme de St Berthélemy des Prés desquelles choses dessus dites lesdite sparties sont demeurées à ung et d’accord, et à ce tenir etc obligent lesdites parties respectivement etc foy jugement et condamnation etc
    fait et passé audit Angers en présence de Jehan Leconte et Guy Planchenault praticiens en cour laye demeurant Angers, la dite Jehanne Allain a dit ne scavoir signer

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