Où trouver les chartriers, et autres documents avant 1600

  • On me pose la question suivante :
  • Bonjour, je m’intéresse à ma propre généalogie, et découvre votre site …
    Quel travail celà à du représenter … ceux qui pillent votre site ne partiront pas avec dans leur tombe, par contre vous aurez certainement apporté beaucoup à ceux dont les familles y figurent … même s’ils ne vous le disent pas … c’est un bon « reconstucturant !!! » dans notre époque actuelle …
    Quant à moi, ma famille est de Haute-Loire et je recherche des infos vers 1400/1500/1600 voire avant, pour poursuivre un travail commencé dans ma famille …
    J’ai vu que vous ne répondiez pas aux mails, mais peut-être aurez-vous la gentillesse de m’aider …
    Sauriez-vous s’il existe pour le Velay l’équivalent des preuves de Dom Morice pour la Bretagne ???
    Auriez-vous des conseils à me donner sur par quoi commencer pour trouver notaires, chartriers et autres cartulaires ???
    Je ne me formaliserai pas d’une non réponse, et vous renouvelle mes félicitations.

    Bonne journée. P.C…

  • Réponse :
  • Je suis totalement incompétente en Velay, par contre voici comment vous y prendre.
    Les documents que vous recherchez sont inventoriés aux Archives Départementales concernées, enfin ceux qui existent… Tout ne nous est pas parvenu, hélas ! La Bretagne était structurée car Anne de Bretagne veillait à ses archives…
    Les Archives Départementales pertinentes ne possèdent généralement pas tout car au fil de l’histoire des donations des fonds etc… certains sont détenus par les Archives Municipales de grandes villes (c’est le cas au moins à Nantes et Angers que je connais, c’est pourquoi je cite ce phénomène). Mieux, certains sont carrément aux Archives Nationales. Mais toutes ces différentes archives étant inventoriés, si vous vous rendez dans le département pertinent aux Archives Départementales on vous guidera.
    Enfin beaucoup de ces fonds sont encore privés, et il faut connaître les personnes privées…
    Vous devez impérativement prévoir de vous rendre aux Archives Départementales concernées pour prendre connaissance de l’état des fonds à travers leurs inventaires, à moins que les inventaires numérisés ne soient déjà en ligne. Certains départements l’ont déjà fait et le meilleur site sur ce point dans ma zone géographique est celui de la Sarthe en ligne.
    J’insiste sur la Sarthe. Visitez ses inventaires en ligne, car ils sont très bien faits. Enfin, à mon avis, ce sont les mieux faits… Allez les voir pour comprendre comment fonctionnent les fonds.
    Ce faisant d’ailleurs vous décrouvrirez que l’Anjou a des archives en Sarthe, par le biais par exemple d’abbayes dont le siège était en Sarthe, etc… C’est à ce titre d’ailleurs que j’ai beaucoup pratiquée la Sarthe…
    Vous devez également lire en ligne le GUIDE DES RECHERCHES SUR L’HISTOIRE DES FAMILLES de Gildas Bernard. C’est l’ouvrage indispensable aux recherches, que tout généalogiste devrait avoir lu et posséder avant de commencer les recherches. Cet ouvrage répond avec détails à toutes les questions que vous vous posez.
    Et surtout vous devez impérativement apprendre à fonds la paléographie, durant plusieurs années. Comptez pour cette période 4 années de cour intensive et d’exercices avant de maîtriser les documents. Pratiquement, comptez le même effort que pour apprendre une langue (autre que la langue anglaise par trop facile). Mon site donne beaucoup d’exercices pour entraînement, et à ce titre il est connu des étudiants…

    Bon courage. Odile Halbert

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    2 réponses sur “Où trouver les chartriers, et autres documents avant 1600

    1. Jacques-André Rochard dit :
      6 janvier 2015 à 3:37

      Bonjour,
      J’ai découvert votre blog aujourd’hui, quelle richesse ! De la lecture assurée pour les 10 prochaines années au moins !…
      Je ne sais pas si je suis sur la bonne page pour formuler ma demande ?
      Je suis le descendant de Guillaume COEURDEROY et Michelle BAZANTAY. Guillaume est décédé à THOUARCE dans le Maine et Loire le 17 Août 1672. Pourquoi m’être intéressé à ce patronyme plutôt qu’à un autre, difficile à expliquer. Peut-être tout simplement parce qu’au départ je trouvais ce nom très joli. Impossible hélas de remonter plus haut dans ma généalogie car les registres de Thouarcé ne démarrent qu’en 1668.
      Après une succession de hasards (c’est tout l’intérêt des recherches en généalogie !), j’ai toutefois pu trouver aux archives départementales de Maine et Loire deux documents très intéressants.
      Le premier, cote 2 E 772, est un acte de cordelage datant du 31 janvier 1667, établi par René Belordier, notaire du marquisat de Thouarcé. Il traite de l’arpentage d’un terrain réalisé à la demande de Guillaume Coeurderoy et Mathurin Cordier. Compte tenu de la concordance de date et de lieu, j’imagine qu’il s’agit de mon ancêtre et découvre ainsi qu’il était vigneron, propriétaire terrien. J’ai pu déchiffrer une partie importante de ce document, mais il reste quelques zones d’ombre. Accepteriez-vous de corriger ma copie ?
      Le deuxième acte, plus surprenant encore, est une copie d’un testament de 13 pages rédigée en latin au XVème siècle, cote E 2051. Ce testament a été dicté à l’origine le 7 mai 1328 par Jean dit Cœur de Roy (Johannes dictus Cuer de Roy). Le service des Archives départementales m’a indiqué ne pas posséder la traduction de ce document et ne pas avoir les moyens de la réaliser.
      Etant donné l’importance du testament en nombre de pages, j’imagine que la famille Coeurderoy devait en 1328 faire partie de la noblesse capétienne. Elle se sera vraisemblablement appauvrie ensuite et aura fini par déroger à noblesse puisqu’on n’en trouve plus trace au cours des siècles suivants, du moins en Anjou (Il existe quelques lignées qui faisaient partie de la noblesse au XVIIème siècle dans d’autres régions).
      J’ai fait la connaissance sur un forum d’Hubert Coeurderoy, qui descend d’une branche normande. Il m’a cité l’existence d’un Eustache de Cœur-Roy, escuyer, qui transmit en 1243 quelques biens à l’abbaye de Notre-Dame du Val, située à Villiers en Seine et Oise. Un Guillaume Cœur de Roy, bourgeois de Bayeux est également cité en 1278.
      Hubert Coeurderoy se dit capable de traduire un document rédigé en latin, mais il faudrait préalablement pouvoir le déchiffrer…
      J’ai conscience de la lourdeur de la tâche et comprendrai très bien que vous ne puissiez vous en charger, car j’imagine que votre emploi du temps est très chargé … Mais peut-être pourrez vous me donner en ce cas quelques pistes pour faire avancer mes recherches ?
      Cordialement,
      Jacques-André

        Réponse partielle d’Odile :

      Si le patronyme vous intéresse, la moindre des choses, avant toutes autres recherches, est de reconstituer toute sa présence en Anjou avant la date du vôtre.
      Or, Bigenet, qui est la base des relevés de l’AGENA donne 194 COEURDEROY de 1543 à 1700
      Alors, je vous conseille d’exploiter d’abord ces données, même payantes, et de reconstituer toutes les familles COEURDEROY d’Anjou.
      En effet, autrefois on bougeait, ne serait-ce que lorsque votre seigneur vous déplaçait, exactement d’ailleurs comme un grande entreprise de nos jours vous déplace d’usine en usine.
      Pour ce faire, lorsque vous aurez dépouillé depuis 1543 tous les actes, mettez tout ailleurs que sur un logiciel de généalogie, qui ne permettent pas ce type de recherches. Mettez tout ce que contient chaque acte, surtout n’ommettez jamais les parrains et marraines etc…
      vous pouvez voir mes études par patronyme, elles sont bourrées de telles recherches, et c’est la seule méthode pour commencer un patronyme.
      Ensuite faite le notaire de Thouardé en 1600, qui est en série E, car on ne sait jamais.
      Par ailleurs, j’ai été tellement échaudée (tristement) par le passé en voulant aider des inconnus, que je dois désormais refuser d’aider tout le monde. D’autant que les Archives du Maine et Loire ne font pas des reproductions numériques, seules zoomables, et utilisables par la vielle dame que je suis : arthrose du cou et des épaules ayant tout soudé depuis longtemps, et m’empêchant de lire un papier en même temps que je tappe sur l’écran. J’ai un écran adapté, qui est sun DELL seuls écrans dont le pied permet de positionner l’écran dans les 3 dimensions, juste à votre handicap.)
      Donc, est-ce une photo numérique correcte que vous avez ?
      Et pour le latin, contactez les universités d’histoire d’Angers ou Nantes, mais Angers d’abord, qui a des médiévistes. Un étudiant serait sans doute heureux de se faire un peu d’argent de poche. Mais cet acte ne vous apportera rien du tout en généalogie tans la distance est immenese entre vos deux dates.
      Cordialement
      Odile

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