Lanfaissier, métier qui apparaît, entre autres, à Cossé-le-Vivien (53), 1633

terme qui vient de lanfais : paquet de filasse

En réponse à une question qui m’est posée :

Le lanfais ou lanfet est un terme utilisé localement, surtout en Normandie, pour désigner le paquet de filasse. Le lanfaissier est donc l’équivalent du filassier.

La filasse étant elle-même les filaments tirés de l’écorce du chanvre ou du lin, mis sur la quenouille pour donner le fil à l’aide du fuseau.

En Anjou, le filassier aliàs lanfaissier, s’appelle le poupelier, car après avoir roui les tiges en filaments, il les met en poupée de filasse. Et, dans les inventaires après décès, on compte, généralement au grenier, combien il y de poupées de lin ou poupées de chanvre, et on les estime à la poupée, c’est à dire au paquet de filasse, qui était l’unité marchande.

Pas étonnant de retrouver le terme lanfaissier jusqu’à Cossé-le-Vivien, qui était encore le Maine, mais sur la route de Normandie en Anjou, sur la route du clou. Plus bas, on arrive au terme de poupelier ou filassier.

Je me souviens de la première fois que j’ai rencontré le terme de poupelier et de mes doutes devant les poupées… Mes doutes sont aujourd’hui clairement dissipés… heureusement !

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2 réponses sur “Lanfaissier, métier qui apparaît, entre autres, à Cossé-le-Vivien (53), 1633

  1. Report des commentaires parus dans mon ancien blog :
    Marie-Laure, le 19 juillet : Je vous remercie vivement de m’avoir éclairée promptement sur ce métier énigmatique , j’avais « deviné » son lien avec le textile , vu que c’est une des spécialités de la région.Merci infiniment, Madame. Au XVIII ème siècle, en GB , les prisonnières étaient obligées de frapper les tiges du chanvre avec un battoir de bois pour produire des fibres textiles, dans le vacarme et la poussière , seul moyen d’obtenir une maigre pitance .Ou d’être envoyées au bagne en Australie…

    Bernadette, le 20 juillet : J’ai déjà trouvé des poupeliers maisjJe n’ai jamais rencontré ce métier et si cela avait été j’aurai pu chercher longtemps. Bravo pour vos connaissances et merci de nous en faire profiter.

  2. Madame,
    Passionnée par l’histoire de la Vie de nos ancêtres et tout ce qui tourne autour, je suis devenue curieuse, mes pauses m’amenant souvent vers vos sites, d’où me parviennent matière à méditer sur ceux qui nous ont précédés et transmis ce que nous portons en nous.
    Avec mes remerciements, recevez toute mon admiration et aussi mon encouragement pour le travail si important que vous effectuez, car à mon sens, la Vie ne peut se construire favorablement qu’avec des racines bien vivaces.

    Note d’Odile :
    Merci d’avoir songé à me faire signe, cela m’encourage à continuer, et à faire partager mes découvertes et curiosités. J’ai bien conscience que mon site et mon blog n’ont pas particulièrement un caractère distrayant, surtout en cette période estivale… si ce n’est que nous sommes manifestement quelques uns passionnés et j’ai plaisir à faire partager mes découvertes aux personnes comme vous.

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