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Jusqu’à la fin du 19ème siècle, du moins à Nantes Sud Loire, on utilisait encore le terme de PERRUQUIER pour désigner le coiffeur. Cette curiosité de notre langue française figure bien au très sérieux dictionnaire de l’académie Française :
LE DICTIONNAIRE DE L’ACADEMIE FRANÇAISE. HUITIEME ÉDITION. T.2
PERRUQUIER. n. m. Celui qui fait des perruques. Il s’ est dit aussi autrefois de Celui qu’ on nomme aujourd’ hui Coiffeur.
Or, à Nantes Sud Loire, il y avait 5 perruquiers en 1846, dont un rue Dos d’Âne et 4 rue St Jacques, puis aucun perruquier en zone rurale, c’est à dire de la Grenerait à la Gilarderie et Sèvres, et toute la route de Clisson.
Mais pourquoi donc autant de coiffeurs ?
Ici, je tiens à témoigner qu’autrefois, 2 générations avant moi, c’est à dire la génération née fin 19ème siècle, on n’avait pas encore l’habitude du shampoing régulièrement, car lors de mes gardes dominicales autrefois chez l’une de mes grands tantes très âgée, je me souviens avoir abordé le sujet avec elle, pensant qu’elle avait ne pouvait plus se laver la tête toute seule. Elle me répondit alors qu’elle allait chez le coiffeur. M’inquiétant alors de la dernière date, j’appris alors que quelques fois par an, c’est à dire 4 à 6 fois, était le rythme.
Je suppose donc que le shampoing maison est une invention récente, probablement liée à l’eau courante à la maison, donc mes parents mariés en 1937 l’on connue, mais avant eux on pratiquait le coiffeur, rarement, mais c’était l’unique hygiène des cheveux.
Ceci dit, je dois ajouter que ma tante avait bonne allure et aucune négligence apparente de sa chevelure. Donc, j’ose ici conclure que plus on lave les cheveux plus on a besoin de les laver, et je ne suis pas persuadée que ce soit utile. Pour ma part, je pratique le rythme hebdomadaire.