Voiturage de sel par eau de la Fosse de Nantes à Craon, 1600

J’ai classé cet acte à TRANSPORTS, mais je pense que le coût de ce voiturage est probablement fonction de la valeur de la marchandise, et j’aurai aussi bien pu classier à grenier à sel. En tous cas, l’acte montre que le voiturier travaille pour un autre et n’est donc pas à son compte, il travaille sur appel d’offres seulement.

Pierre Grelier a trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E10 – Voici sa retranscription : Le 12 avril 1600 avant midy en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Pierre Planchenault notaire de ladite personnellement estably François Cahy marchand voiturier par eau demeurant en l’Isle Embardière paroisse de Rochefort d’une part et sire Louis Chereau marchand fermier et founisseur du grenier à sel de Craon, demeurant audit Angers paroisse St Pierre d’autre part, soubmettant etc confessent c’est à savoir ledit Cahu avoir promis et promet par ces présentes voiturer à ses propres coûts et despens pour ledit Chereau depuis la Fosse de Nantes jusque sur le port de Neuville dépôt dépendant dudit grenier le nombre de 300 muids de sel mesure de Paris pour partie du founissement dudit grenier à sel de Craon

    le muid de Paris contenait 48 minots de 48 pintes de sel, soit 21,45 hl, et le Dict. du monde rural de M. Lachiver, ajoute que le muid de Paris représentait 2 muids de Nantes ! Je me demande comment ils faisaient pour s’y retrouver, car ici, on va charger des muids mesure de Paris à Nantes !
    Merci à un lecteur de nous calculer en kg en retrouvant la densité du sel !

ensemble de payer et acquiter les anciens debvoirs et acquits que pourra debvoir ledit navire de sel depuis ledit lieu de la Fosse de Nantes jusqu’audit port de Neuville dépendant dudit grenier à sel de Craon,

Neuville, écluse, commune de Saint-Sulpice, sur la rive droite de la Mayenne. … Un poste de gabelle occupait le « port de Neuville » en 1681 et s’y tint toujours. (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

    je suppose que de là, le sel était voituré par terre jusquà Craon

et aller et envoyer bateaux prest audit lieu de la Fosse de Nantes pour recepvoir et charger ledit nombre dedans le premier jour de septembre prochain venant et ce faict voiturer ledit nombre de sel au plustôt que faire se pourra et en rendre et fournir audit Chereau d’acquets et décharge valable au despens dudit Cahy et officier dudit grenier à sel de Craon 15 jours après la décharge faite dudit nombre de sel, réservé le hasard et péril de rivière, à peine de tous intérêts néanmoins etc
et est fait le présent marché pour et moyennant la somme de 9 escus sol pour chacun muid dudit nombre de sel qui sera contenu par ladite décharge, sur quoi ledit Cahy a confessé avoir eu et receu dudit Chereau ce jourd’huy est par avant ces présentes la somme de 100 escus sol dont ils se tient content et en quite ledit Chereau et le reste du pauement de ce qui se montera à ladite raison payable trois mois après la livraison dudit nombre de sel et a esté tout ce que dessus respectivement stipulé et accepté par chacune desdites parties et à ce tenir etc obligent lesdites parties respectivement eulx à peine etc vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers au tablier de nous notaire en présence d’Estienne Planchenault et G. Davis clerc demeurant à Angers tesmoins

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Résignation de l’office de contrôleur au grenier à sel de Candé, 1596

Georges Fiot résigne en faveur de François Bruneau qui est l’époux de Charlotte Lecerf, laquelle vient d’avoir le compte de sa curatelle dudit Georges Fiot, donc elle est proche parente de Georges Fiot.
Sur ce site j’ai déjà mis beaucoup d’actes concernant les greniers à sel.

    Voir ma page sur les greniers à sel
Le radeur mesurant le sel (daprès une gravure sur bois 15e siècle (J. Favier Paris au 15e, Paris 1974, p274)
Le radeur mesurant le sel (d'après une gravure sur bois 15e siècle (J. Favier Paris au 15e, Paris 1974, p274)

Résigner. v. a. Se demettre d’un office, d’un benefice en faveur de quelqu’un. Resigner un office de Conseiller, de Thresorier de France, une Chanoinie, un Prieuré, une Cure, &c. à un tel. (Dictionnaire de l’Académie française, 1st Edition, 1694)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 3 mai 1596 après midy en la court du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous Jean Chuppé establiz chacuns de honorable homme Me Georges Fiot controlleur pour le roy au grenier et magazin à sel de Candé demeurant à Beaumond paroisse de Freigné d’une part
et François Bruneau demeurant en ceste ville d’Angers paroisse St Pierre d’autre,
lesquels confessent avoir fait et font entre eulx la convention qui s’ensuit
c’est à savoir que ledit Fiot a résigné et résigne audit Bruneau sondit audit estat ancien de controlleur audit grenier et promet faire expédier l’estat de provision bonne et valable au nom dudit Bruneau dedans trois mois prochainement venant ensemble quittance pour jouïr du droit de dix deniers et quatre deniers par minot de sel avec promesse de jouîr en outre de trois deniers aussi par minot outre les gaiges acoustumés montant quarante escuz par chacun an et luy fournir les lettres bien et duement expédiées le tout aulx frais et despens dudit Fiot ledit Fiot demeure en outre tenu bailler audit Bruneau ou déduire sur la somme cy-après la somme de 12 escuz pour les frais de la réception dudit Bruneau audit estat et est ce fait pour et moyennant la somme de six cent escuz sol que ledit Bruneau a promis est et demeure tenu payer et bailler audit Fiot comme s’ensuit pour payement de laquelle somme ledit Bruneau et honorable Charlotte Lecerf sa femme de sondit mary authorisée quant à ce par devant nous deument soubzmis et obligés soubz ladite court avec sondit mary ont quicté et quitent ledit Fiot de la somme de mil soixante livres 5 sols que ledit Fiot doit à ladite Lecerf pour la rédition du compte qu’il a géré de la curatelle de ladite Lecerf par le reliquat d’iceluy pour demeurer lesdits Bruneau et Lecerf quites de pareille somme à desduire sur ladite somme de 600 escuz sol et pour le reste de ladite somme de 600 escuz sol ledit reste montant la somme de 739 livres 15 sols ledit Bruneau et sadite femme ont quicté cédé délaissé et transporté et par ces présentes quittent cèddent délaissent et transportent audit Fiot pareille somme de 739 livres 15 sols à prendre tant sur la dame de Bron que monsieur le comte de Chateauroulx le sieur du Boysbernier et autres qui doivent argent à ladite Lecerf jusques à la concurrence de ladite comme dont ledit Fiot pourra faire poursuite comme eust fait ou peu faire ledit Bruneau et sadite femme

    j’ai noté dans mon étude de la famille Pelault qu’à cette date, René Pelault, qui est le sieur du Bois-Bernier, était débiteur de François Bruneau.

et au moyen de ce tiennent ledit Fiot dudit reliqua de compte et ledit Bruneau de ladite somme de 600 escuz sol moyennant ce que dessus le tout stipulé et accepté par lesdites parties à laquelle convention quittance et tout ce que dessus tenir etc garantir etc obligent etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de Thomas Camus et Ysaac Jacob praticiens Angers tesmoins

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Bail de l’office du greffe du grenier à sel de Candé, 1586

Nous voyons ce jour le plus détesté des impôts, la gabelle, et en particulier le greffe de Candé.

    Voir ma page sur Candé et son histoire
    Voir ma page sur les greniers à sel du Haut-Anjou
Candé, collection particulière, reproduction interdite
Candé, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E4327 – Voici la retranscription de l’acte : Le 21 août 1586 à la matinée en a cour du roy notre sire à Angers endroit (devant Rogier notaire Angers) etc personnellememnt establi honorable homme Me Jehan Panetier greffier des greniers à sel d’Angers et de Candé demeurant audit Angers d’une part,
et Me Jehan Brisset demeurant audit Candé d’autre part soumettant etc
confessent etc avoir fait et par ces présenes font entre eux le bail à ferme tel que s’ensuit, c’est à scavoir que ledit Panetier à substitué estably et commis par ces présenes etc ledit Brisset dans l’exercice dudit greffe audit grenier de Candé pour le temps et espace de 5 années à commencer ce jourd’huy finissant au 21e jour d’aoust que l’on dira 1591 pour iceluy greffe exercer par ledit Brisset bien et duement, tenir bon et fidèle registre tant des dépenses vente et distriburion dudit sel, saisies, amendes et exercice de la juridiction, à peine de tous despens dommages et intérêts, et pour en prendre par ledit Brisset les esmoluments qui appartiennent audit greffe pendant lesdites cinq années tant que ledit Panetier prendra les gages par ses mains attribués audit office sans que ledit Brisset y puisse rien prétendre
et est ce fait pour en payer par ledit Brisset audit Pannetier en ceste ville d’Angers la somme d’un escu sol ung tiers par chacun an au terme de my août, le premier terme commençant à la my aoust prochaine venante et à continuer etc

    la somme est peu élevée car chacun reçoit par ailleurs des revenus de ce greffe

et est convenu et accordé entre les parties que là et au cas que ledit Panetier vendroit ou se désiste dudit greffe de Candé que ledit Brisset ne le pourrait empescher et prétendre aux dommages et intérêts,

    autrement dit, Panetier peut résilier à tout moment le bail, sans que Brisset doit dédommagé d’une quelconque façon

ce que dessus stipullé et accepté respectivement etc et à ce tenir etc obligent etc renonçant etc foy juement condamnation etc
fait et passé à Angers en la maison de nous notaire en présence de Vincent Fouchart et François Garnier demeurant Angers tesmoins,
signé Panetier, Fouchart, Brisset, Rogier, Garnier

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Contrat de mariage Lefebvre – Benault, Angers, 1604

Nous partons au grenier à sel d’Ingrandes, excessivement important car le sel était transporté par la Loire, y compris celui qui allait sur Paris.
Les officiers du grenier à sel sont à la mesure de cette importance, et le prix de leur office aussi ! Car avec le contrat de mariage qui suit on devine que l’office est à peu près l’équivalent de la dot de la demoiselle, ce qui est entre 3 000 et 4 000 livres.
Mais le plus surprenant dans l’acte qui suit est que le conseiller général au mesurage au grenier à sel d’Ingrandes demeure à Angers. Je vous avoue que je ne comprends par très bien comment il exerce sa charge !

    Voir ma page sur les greniers à sel

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.


Le radeur mesurant le sel (d’après une gravure sur bois 15e siècle, in J. Favier Paris au 15e, Paris 1974, p274). Attention, l’office dont il question ici n’était pas celui du radeur, qui est un travailleur manuel, mais d’un contrôleur et juge.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription ingétrale : Le 14 mai 1604 après midy (Moloré notaire royal Angers), Traictant et accordant le mariage futur espéré estre faict consommé et accompli entre honorable homme Me Jacques Lefebvre conseiller au mesurage au grenier à sel d’Ingrandes filz de deffunctz honorables personnes Mesmé Lefebvre et Marie Pelion vivant ses père et mère d’une part, et honorable fille Magdelayne Benault fille de deffunt honorable homme Jehan Benault vivant sieur de Leardinière et de Guillemine Breslay ses père et mère

    le prénom du père est bien écrit Mesmé avec un accent à la fin, et je vais vous faire demain, dimanche, un billet sur ce saint car il se trouve que j’ai un ancêtre qui porte aussi ce prénom.

et auparavant qu’aulcune promesses fiances ne bénédiction nuptiale ayen esté faictes et célébrées ont esté entre lesdites partyes fait les acordz pactions et conventions matrimoniales qui s’ensuivent
pour ce est-il que en la court du roy notre sire Angers endroit personnellement estably ledit Me Jacques Lefebvre susdit demeurant en cette ville paroisse saint Maurice d’une part, et ladite Benault demeurant en ladite paroisse de Saint Maurice d’autre part, soubzmettant respectivement etc confessent etc

    il demeure à Angers pour un office plutôt orienté contrôle à Ingrandes !

scavoir ledit Lefebvre avec l’advys et consentement de ses frère et oncle cy après nommés a promys et par ces présentes promet prendre à femme et espouse ladite Bunault laquelle avec l’advis et consentement de ladite Breslay sa mère et autres ses partents cy après nommés a promis et promet prendre ledit Lefebvre à mari et espoux et respectivement sollepmniser ledit mariage en face de notre mère sainté églize catholique apostolique et romayne si tost que l’ung en sera requis par l’autre tout empeschement légitime cessant,

en faveur duquel mariage ladite Guillemyne Breslay a promis et promet bailler et payer audit Lefebvre futur espoux en avancement de droit successif de sadite fille la somme de 3 600 livres tz en deniers et obligations exigibles dedans le jour de leurs espouzailles de laquelle somme ledit Lefebvre a promys est et demeure tenu en mettre et employer en acquets d’héritages la somme de 3 000 livres qui seront censez et réputez le propre de ladite Benault sans que ladite somme ne l’acquest qui en sera fait puissent estre mobilisés ne entrer dans la future communauté desdits futurs conjoints pour quelque demeure qu’ils fussent ensemble et à faulte que ferait ledit Lefebvre de faire lesdits acquests iceluy Lefebvre a dès maintenant vendu créé et constitué et par ces présentes créé vend et constitue à ladite Benault sa future espouze pour elle ses hoirs la somme de sept vingt dix livres de rente annuelle (soit 150 livres par an) et perpétuelle laquelle rente il a assigné et assigne par ces présentes sur tous et chacun ses biens meubles et immeubles sans que le général ne la spcécialité puissent desroger ne contrenenir, sera admortissable ladite rente par ledit Lefebvre ses hoirs et lequel demeure icelle rente admortie et rachaptée dedans deux ans après la dissolution dudit mariage payant par luy à ladite Benault ou à ses hoirs ladite somme de 3 000 livres …
et moyennant ce que dessus jouira ladite Breslay mère sa vie durant de tout les biens meubles et immeubles acquests et conquests tant dudit deffunt Benault que d’elle
et oultre en faveur dudit mariage ladite Breslay mère promet nourrir et loger lesdits Lefebvre et Benault sa fille et ung serviteur seulement pour le temps et espace de deux ans à commencer du jour de leurs espouzailles sans leur demander aulcune pension ne deniers sans que leurs successeurs en puissent estre recherchés par ce que ainsy a pleu et plaist à ladite Breslay
et au cas qu’iceux Lefebvre et Benault futurs espoux voulussent sortir d’avec ladite Breslay mère auparavant ledit temps de deux ans expiré, ladite Breslay sera tenu leur payer aulcun louage ne pention du temps qui restera à eschoyr desdites deux années
aussy promet icelle Breslay abiller ladite Benault sa femme d’habitz nuptieux honnestes selon sa qualité et luy bailler trousseau honneste

    Au total, on peut estimer cette dot à 3 600 + 2 ans logés nourris à environ 100 livres par an + habits nuptiaux + trousseau : soit un total de 4 500 à 5 000 livres. C’est beau !

aussy a esté accordé que sy ledit Lefebvre vend son estat de conseillerr duquel il est pourvu et jouit à présent que des deniers qui en proviendront et acquetz qui seront fait d’iceux en demeurent seulement la somme de 1 000 livres en la communauté desdits futurs conjoints et le surplus demeurera censé et réputé le propre patrimoyne et matrimoyne dudit Lefebvre sans que ladite Benault ses hoirs puissent rien en demander …
dont et de tout ce que dessus lesdites partyes sont demeurez d’acord et l’ont ainsi stipulé auxquels accords promesses de mariage et tout ce que dessus est dit tenir s’engagent et s’obligent lesdites parties respectivement renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers présent noble homme Michel Lefebvre sieur du Vaubailteur conseille général au mesurage d’Ingrande frère dudit Jacques, Estienne Jamin beau-frère dudit Jacques, Me Yves Pelion recteur curé de C…, Jehan Pelion sieur de la Rouauldière docteur en médecine et Me Anthoyne Vallyer sieur de Ch… oncles dudit Jacques et Me Estienne Benault chanoyne en l’église St Maurille d’Angers frère de ladite future espouze, Jehan Benault sieur des Touches oncle paternel de ladite Benault, Mathurin Bolteau cousin

    (encore d’autres que vous allez déchiffrer correctement si vous connaissez cette famille, que je ne connais pas personnellement)


Propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

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Titres de la succession de Christophe Fouin sieur des Fuzeaux, 1711

Parfois, mais pas toujours, les inventaires après décès donnent la liste des titres, c’est à dire des tous les papiers de familles, et dettes passives et actives.
Ces listes de titres sont souvent précieuses. Elles suivent généralement un ordre bien défini : d’abord le contrat de mariage des parents et/ou leur succession, le contrat de mariage des défunts, ses acquets, puis ses dettes actives et passives.
Bien sûr, ces listes sont parfois frustrantes, puisqu’elles ne donnent pas les actes eux-mêmes, mais j’ai souvent eu ainsi des pistes les plus sérieuses, avec souvent le nom d’un notaire, qui parfois, et avec beaucoup de chance, est déposé aux Archives, car il avait eu le bonheur de nous conserver son fonds.
Bref, je vous suggère de ne jamais lésiner sur ce long et minutieux travail.

    Voir mes travaux sur les familles FOUIN

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne série 3E74/27 – Voici la retranscription intégrale de la partie TITRES de cet inventaire, daté de 1711 : Succession de Christophe Fouin Sr des Fuzeaux en présence de nombreux créancier, sa seule héritière hors dons testamentaires est sa soeur Renée Fouin

    je saute sur les biens meubles qui viendront une autre fois, pour aller droit aux titres que j’ai relevés en notant le folio :

f°29§2 – avons continué à mettre en ordre les titres jusqu’à 7 h du soir

f°30§1 – le mercredi 28 poursuite de l’inventaire – Ct de mariage du †Sr des Fuzeaux et de Barbe de Lonlay Dvt Buhigné Nre royal à Houssay le 5.2.1685 par lequel ladite de Lonlay donne tout ce qu’il est permis selon la coutume

f°31§1 – sac de toile des provisions d’office de grenetier au grenier à sel de Craon de Chris-tophe Fouin Sr des Fuzeaux – anciennes provisions d’offices de président et grenetier dudit grenier à Me François et Pierre Chevallier – vente par René Repusseau curateur de l’enfant posthume de Delle Renée Marguerite Lanier la veuve de Pierre Chevallier, de l’office de grenetier tenu par Pierre Chevallier à Christophe Fouin Sr des Fuzeaux pour 5 350 livres Dvt Mathurin Duroger le 16.12.1686 – pièces concernant sa réception en l’office – quittance pour l’affranchissement de l’exemption des tailles ustenciles et autres privilèges de 2 sols pour livre – autres quittances concernant la charge de grenetier

    intéressant car nous donne le montant de l’office, qui est assez élevé

f°32§1 – instance entre ledit Repusseau et René Fouin au sujet du lieu de la Maisonneuve paroisse de La Chapelle

f°32§2 – transaction Dvt Jean Gilles Nre à Château-Gontier le 20.3.1680 entre la †dame de Lonlay et n.h. Jean Baptiste Bellier Sr de Placé, au sujet de l’inventaire des effets et meubles de la communauté qui était acquise entre ladite dame de Lonlay et †René Bellier son 1er mari duquel mariage est issu ledit Sr de Placé pour le règlement de son douaire, par laquelle ledit Sr de Placé lui a vendu 16 000 livres

f°33 §1 – une liasse contenant 14 pièces qui sont des contrats et titres concernant la propriété d’un jardin nommé Palinard paroisse StVénérand et des maisons en la ville de Laval aquises par †Mathurin Leroyer ayeul des Mondières dont est issu le †Sr des Fuzeaux au côté maternel

f°33 §2 – un sac étiqueté « anciens partages de Cevillé » dans lequel s’est trouvé 8 vieilles pièces qui sont d’anciens partages et contrats de mariages pour les de Cevillé et de fiefs et terres du même nom

    Voir mes travaux sur la famille de Cevillé

f°33 §3 – un paquet de 5 liasses de papiers concernant les contestations entre ledit †Sr de Fuzeaux, les Sr Fouin et Ragareu et autres parents touchant les successions de leurs auteurs, et de Perrine Chevallier ayeule dudit †Sr de Fuzeaux, qu’il acceptait sous bénéfice d’inventaire suivant les lettres du 30.9.1685, au nombre desquels parents sont aussi dans ladite instance Jullien Fournier et Marie Mondières sa femme

f°33 §4 – la 1ère desdites liasses contenant 23 pièces

f°33 §5 – la 2e liase contenant 8 pièces touchant le compte requit par ledit †Sr de Fuzeaux et la Delle Renée Fouin sa sœur de la gestion faite de leur curatelle par ladite Delle Chevallier et son testament devant Leroy Nre le 18.3.1685

f°33 §6 – la 3e liasse sont ventes des meubles de la communauté du †Pierre Mondières vivant Sr de Fuzeaux et de ladite Perrine Chevallier le 15.12.1662, et inventaire des meubles et effets restés après le décès de ladite †Delle Chevallier devant Me Mathurin Duroger Nre le 1.6.1685

f°33 §7 – la 4e liasse contenant 32 pièces

f°33 §8 – la 5e liasse contient 27 pièces qui sont toutes procédures et procès entre ledit Sr de Fuzeaux, Fournier, Fouin, Ragareau et autres, le tout reliées ensemble

f°34§1 – anciens cts de mariage Lefebvre, Mondières, Chevallier

f°34§2 – anciens partages concernant le lieu du Plessis Domin à La Chapelle

f°34§3 – vente de la métairie de la Flende à La Chapelle par Marie Toulon épouse de Gédéon de Roujou écuyer à Me Pierre Buchetprêtre Sr de la Paigerie pour 3 375 livres Dvt Chevalllerie Nre royal le 25.10.1618

f°34§4 – Ct concernant la maison et terre de Vilgrand à La Chapelle vendue par dame Re-née Nepveu et Gabriel de Quesquilin à Jacques Poupart Md pour 5 400 livres Dvt Dolbeau le 30.12.1654

F°34§5 – pièces concernant la métairie de la Motte Chesnau à Méral donnée à rente foncière par ledit Sr des Fuzeaux à Jean Goussé Nre et Marie Roze de Bazière pour 50 livres et 400 livres de bestiaux, avec promesse dudit Goussé d’amortir sous 3 ans ladite rente

f°35§1 – propriété du lieu de la Gadelière dont Jean Baptiste Blue Sr de Placé et Marie Le-febvre ? sa femme laissent audit Sr des Fuzeaux la pleine propriété Dvt Mathurin Duroger le 10.10.1704

f°35§2 – le soir venu, signatures

f°35§3 – le lendemain continuation

f°36§1 – sac étiqueté comptes entre le Sr des Fuzeaux et le Sr du Parc Saibouez

f°36§2 – acquet de 6 livres de rente sur un maison au bourg d’Athée

f°36§3 – rente de 50 livres due par le †des Fuzeaux à Sébastien Coquereau Sgr de Seillons pour 800 livres de principal

f°36§4 – rente créée par le †des Fuzeaux pour 2 000 livres Dvt Charles Guerin Nre le 8.5.1694

f°36§5 – procès pour affaires de famille entre le †des Fuzeaux et les Flouin

f°36§6 – sentence rendue au présidial d’Angers contre dame Anne De Boul veuve de Me Alexis de Quatrebarbes

f°36§7 – rentes diverses
f°37§1 – contrelettre
f°37§2 – baux
f°37§3 – quittances

f°37§4 – transaction Dvt Gilles Nre royal à Château-Gontier le 29.1.1689 entre Me Joseph Trochon controleur au grenier à sel de Pouancé, le †Des Fuzeaux se faisant fort de Pierre Ragareu, René et René Fouin, Perrine et Renée Fouin et de Paul Poupart qui se sont touvés redevables audit Trochon de 1 050 livres pour laquelle ledit Sr des Fuzeaux a créé 52 livres 10 s de rente – amortissement d’icelle

f°37§5 – compte
f°37§6 – rente de 8 livres créée par Jean Crosnier sur le jardin Paulinard près la ville de Laval à Perrine Chevallier veuve de Christophe Fouin Dvt Jean Arnoul Nre à Laval le 13.9.1668

f°38§1 – mémoires
f°38§2 – quittances des ventes de Villegrand au Sr Robert procureur du fief du bourg de Denazé,
f°38§3 – rente de 25 livres créée par Perrine Rousseau et les nommés Fouin à Me Ler prêtre à Château-Gontier – autre au profit des religieux de Laval
f°38§4 – mémoires et fin de journée
f°39§1 – le vendredi 30 continuation de l’inventaire,
suivent uniquement des baux et quittances….

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Contrat de mariage de François Chevalier et Ursule Ledivin, Laval, 1683

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

Voici un contrat de mariage entre deux personnes majeures, c’est à dire âgées de plus de 25 ans, et aucune somme n’est précisée, ce qui est plutôt rare. Je sais d’eux qu’ils sont dans le milieu des marchands fermiers assez aisés.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 53-3E2/135 – Voici la retranscription de l’acte : Le 31 mai 1683 après midy par devant nous Jean Gaultier notaire royal au comté du Mayne résidant à Laval, furent présents en leurs personnes et deument establiz René Chevalier Sr des Meignannes fils de deffunctz noble homme François Chevalier vivant conseiller du roi présidant au grenier à sel de Craon, et de damoiselle Jeanne Ragaru son épouse, demeurant au Bourg-l’Evesque paroisse de Simplé, majeur de 25 ans ainsi qu’il a dit, estant de présent audit Laval d’une part
et damoiselle Ursule Ledivin fille majeure issue du mariage de deffunctz noble homme Charles Ledivin vivant sieur du Fouillu, receveur du taillon à Château-Gontier et Delle Marie de Mondières, ladite damoiselle Ledivin demeurante audit Laval paroisse de la Saincte Trinité d’autre part
assistée d’honorable Jean Saybouez sieur de la Couldre son beau-frère aussy demeurant audit Laval, à ce présent, d’aultre part
lesquelles parties après s’estre submises à nostre juridiction, ont recognu avoir fait traité et convenu ce qui ensuit c’est à savoir que ledit sieur de Meignennes et ladite damoiselle Ledivin ont promis respectivement se prendre par mariage fiancer et espouzer en face de saincte églize catholique apostollique et romaine si tost que l’un en sera requis par l’autre soubz les clauses et conditions cy après qui sont qu’ils se marient aveq tous les droitz noms raisons et actions qui leur peuvent competter et appartenir à quelque tiltre que ce soit, desquelz droitz chacun d’eulx s’est réputé et reputte ous les meubles et actions mobiliaires pour eux leurs hoirs et ayant cause chacun en son estoc et lignée à tous effectz,
s’acquérera la future communaulté des conjointz par de… d’an et jour suivant ceste coustume du Mayne, à laquelle la future espouze et les enfants qui naistront dudit mariage pourront renoncer toutes fois et quantes et ce faisant reprendre tout ce qu’elle aura porté en icelle franc et quite de toutes debtes quoiqu’elle y eust parlé et si fust obligée, dont elle sera acquitée par ledit futur espoux en l’hypothèque des présentes
sera ladite future espouze douairée de douaire coustumier le cas y éscheant, sur tous les biens dudit futur espoux en ce qu’il en aura qui se trouveront subjects, les fruits desquels auront cours du jour du décès dudit futur sans qu’il soit besoing de sommation n’y demande judiciaire quoy que ladite coustume en dispoze aultrement, à laquelle les parties ont dérogé et dérogent pour ce regard
ce qui a esté voullu et consenty par les parties qui a l’entretien se sont respectivement obligées à peine de tous dommaiges intéretz et despens dont les avons jugées
fait et passé à nostre tablier audit Laval, en présence de Jean Landevy Sr des Noits et Marguerit Milloué praticiens demeurans audit Laval, tesmoins qui ont signé avec lesdites partyes
Signé : Saibouez, René Chevalier, Ursulle Ledivin, Landevy, M. Le Divin, M. Milloué, Gaultier

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