Estimation des immeubles de feux René Joubert sieur de la Vacherie et sa seconde épouse Marguerite Avril : Saint Lambert du Lattay 1631, la maison de Fuye et son pressoir à pillette

Nous poursuivons l’estimation des biens de feu René Joubert. Enfin, René Joubert est mon ancêtre, et j’ai déjà beaucoup publié sur lui car il existe beaucoup d’actes dans les minutes des notaires, mais je n’avais pas encore fait cette estimation.

Ici, nous allons commencer l’estimation des biens situés à Saint Lambert du Lattay, dont cette maison certainement disparue, puisque selon mes souvenirs la route fait face à l’église, donc plus de maison lui faisant face.
Cette maison de la Fuye, aux 2 corps de logis, et aux escaliers en saillie, possède dans sa grange, un pressoir à pillette.


Grâce au Dictionnaire du monde rural de Marcel Lachiver, j’apprends que dans certaines provinces, la pillette était un bâton triangulaire servant à égrapper le raisin.
Et vous pouvez, tout comme j’ai fait, aller vois sur Internet comment et pourquoi on égrappe certains raisins, pour faire certains vins. Quoiqu’il en soit, les vins d’Anjou connaissaient déjà en 1631 l’égrappage des raisins.
Mais ne m’en demandez pas plus, je ne suis pas oenologue et j’ignore quels vins proviennent on non de raisin égrappé.

La maison possède des garde-robes dans la cour, ce qui n’est pas souvent le cas dans les inventaires.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 18 décembre 1631 après midy devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers …
f°3/ Nous Pierre Busson advocat à Angers, Jehan Cressonnier et Jehan Guillebault bourgeois de ladite ville, convenus avec Daniel Menard et Denis Chasteau demeurants en la paroisse de St Lambert du Lattay par acte receu devant maistre Guillaume Guillot notaire royal en ceste ville le 18 décembre dernier, pour l’appréciation des héritages par noble homme Nicolas Joubert sieur de la Bodière conseiller du roy en la maréchaussée de Château-Gontier, maistre René Maugars sieur de la Grandinière, Isabeau et Jehanne Joubert, maistre Estienne Romain advocat en cette ville et Marguerite Joubert sa femme, sommes le 19 de ce mois allés de la ville d’Angers avec lesdits sieurs Joubert, Maugard et Romain au bourg de Saint f°4/ Lambert du Lattay distant de ceste dite ville de 4 lieues, et avons logé en la maison de la fuye ou demeure René Roze, hoste, et le lendemain 20 dudit mois nous ont et tauxdits Menard et Chasteau lesdits sieurs monstré et fait voir ladite maison où demeure ledit Roze appellée la Fuye, située audit bourg de Saint Lambert du Latay vis-à-vis de l’église, composée de 2 corps de logis séparés d’une grand porte chartière et allée, en l’un desquels à main droite en entrant vu une salle basse à cheminée au bout est une petite boulangerie séparée de terrasse où y a une cheminée et four, le tout contenant en longueur 23 pieds de long et 16 de large de dedans en dans, au dessus sont deux chambres haultes à cheminée de pareil espace et au dessus de la petite chamber est une chambre en (effacé) à cheminée et au bout (effacé) l’étendue de ladite plus grande chambre f°5/ superficie comble couvert d’ardoise et pour accèder auxdites chambres haultes y a un escallier en tour à marches d’ardoise qui est, en saillie dans la cour et entre ledit escalier et le coing du pignon est un petit appenti couvert d’ardoise qui couvre le four, et à main gauche de ladite entrée est ung aultre logis ayant 37 pieds de long et 20 pieds de large de dehors en dehors, en (effacé) bouts est une chambre à cheminée et l’aultre bout sont deux estables (effacé) à muraille … des greniers … f°6/ pour aller esquels est un escallier en saillie en ladite cour à marches de pierre, la superficie en comble couvert d’ardoise, tous lesdits logis batiz à muraille et fermant la cour en une face, et en face de ladite entrée et le portal qui est entre lesdits logis qui contient 13 pieds en l’estendue de ladite entrée qu’en la longueur desdits logis est la cour qui a 40 pieds de large, dans laquelle cour est une grange où est un pressouer à pillette à tirer 3 pipes de vin et un celier f°7/ au bout séparé de muraille à l’araz de la longueur, l’aiguille d’au dessus à colombage, et est ledit celier planchaye en partie et laquelle grange est bastie à muraille et a de long 48 pieds et 18 pieds de large de dehors en dehors et ferme en partie ladite cour du costé du jardin, et dans ladite cour du costé dudit jardin est un taict à porcs couvert d’ardoise, le surplus de ladite cour clos de muraille … de laquelle est … f°8/ joignant la grange du pressouer un siège de garderobes couverte d’ardoise en appentis, de laquelle cour l’on entre en un jardin et verger contenant à l’estimation de 10 boisselées ou environ mesure des Ponts de Cé, à un des bouts du hault et un petit vinier et au bout d’abas est un autre vinier au-dedans est un puits, et à costé en partie est un petit bois taillis contenant à l’estimation f°9/ d’un quartier dite mesure des Ponts de cé, lesdies maisons cour jardins vergers et taillis joignant d’un costé une place qui est au davant de ladite église et en partie au chemin qui va de ladite église aux grandes tail… et aultres lieux, d’autre costé la vigne de la veufve Mathurin … et jardin de Jacques …, abouté d’un bout … de la veufve René Chousteau et le chamin tendant dudit bourg f°10/ d’aultre bout la maison des hoirs feu Rose Binet et au jardin dudit Souchet et à l’estable de la veufve Estienne Coiffard, lesquelles choses avons aprécié la somme de 900 livres – Item 2 petites planches de guast de vigne en hachereau contenant demi quartier de terre ou environ joignant d’un costé la vigne de la veufve Jarry abouté d’un bout audit chemin tendant au Bignon et d’autre bout à Souchet, qu’avons apprécié 4 livres – f°11/ Deux pièces de terre labourable se joignant l’une l’autre appellées les pièces des Vaulx joignant d’un costé et aboutté d’un bout six quartiers de vigne chappel d’aultre costé la terre de Michel Robin et la vigne du clos des Cloirettes avec les hayes et fossés qui en despendent, abouté d’un bout la pièce cy après, contenant lesdites 2 pièces savoir l’une … boisselées qui est f°12/ 14 boisselées apréciées 16 livres la boisselée soit 180 livres – Une autre pièce de terre aussi appellée les Vaulx à présent en genetz contenant 15 boisselées joignant d’un costé la vigne et terre du clos de Perrinelle cy-après d’aultre costé ladite pièce qui contient 16 boisselées, abouté d’un bout le petit pré cy après f°13/ d’aultre bout le clos de six quartiers cy après, apprécié à raison de 14 livres la boisselée soit 210 livres – Un loppin de taillis de bois franc appellé la Couldraye contenant un quartier en partie duquel a esté tiré de la terre à maczonner joignant d’un costé le chemin du … aux taillis d’autre le bois de la Co… abouté le pré de Raffray … aprécié 30 livres – f°14/ Un petit taillis de chasteigner clos à part, contenant à l’estimation d’une boisselée et demie joignant d’un costé et abouté d’un bout le chemin pour aller aux terres cy dessus d’aultre costé le grand pré cy après, abouté d’aultre bout ladite pièce de 14 boisselées, appréciée 45 livres – Un aultre cloteau de taillis tant de chastaigner que de bois blanc contenant à l’estimation d’une boisselée f°15/ joignant d’un costé et abouté d’un bout ladite pièce de 16 boisselées d’aultre costé le pré de l’estang cy après d’aultre bout ladite pièce des 15 boisselées, qu’avons appréciée 40 livres – Un pré clos appellé le Grand pré de Barrière contenant 3 quartiers ou environ joignant des 2 costés lesdits bois, apprécié 400 livres – Un petit estang et un autre f°16/ au dessous une chaussée entre deux contenant à l’estimation de 2 quartiers, joignant d’un costé la terre et bois cy dessus et d’aultre costé les coustaux cy après, apprécié 200 livres – Un coustau en rocher qui ne se peult ensepmancer et peut seulement servir à pasturer qui est pour la pluspart le long desdits prés, à prendre depuis les noyers jusques au bout desdits prés, contenant à l’estimation de 8 boisselées, apprécié 60 livres – f°17/ Un loppin de vigne en 2 vergers contenant 6 quartiers dans le clos de Siz Perinnelle joignant d’un soté et abouté d’un bout ladite pièce de 14 boisselées d’aultre costé les vignes de Jehan Oger et autres, une rottée entre deux, abouté d’autre bout lesdites 2 aultres pièces de terre de 15 et 16 boisselées, qu’avons apprécié 180 livres – Deux planches de vigne dans ledit clos joignant d’un costé la vigne de … Robin d’aultre costé la vigne de .. Rocher abouté d’un bout f°18/ de Jacques Chasseloup, d’aultre bout la vigne René Forest et aultres – Un aultre loppin de vigne dans ledit clos faisant avec lesdites deux planches 3 quartiers de vigne joignant ledit loppin d’un costé le chemin tendant de St Lambert à Bretonneau d’aultre costé les vignes de ladite veufve Rocher, aboutté d’un bout les vignes des Bommiers et aultres, d’autre bout les vignes dudit Chasseloup, lesquels trois quartiers avons apprécié 210 livres – f°19/ Un clos de vigne appellé Soubzperinnelle contenant 5 quartiers joignant d’un costé et abouté d’un bout la terre cy après d’autre costé ladite pièce de 15 boisselées abouté d’aultre bout la rotte tendant de Saint Lambert à Perrinelle qu’avons apprécié 300 licres – La moitié par indivis d’un moulin Suzerain chanceau sis sur la rivière d’Irosme dans une grande plancharée ? au bout de laquelle f°20/ une chambre à cheminée et four et à plancher ou loge le moulnier contenant avec ladite grange 36 pieds de long et 17 de large, et à l’autre bout au coing d’une des longères de la grange dudit moulin est une estable bastye en appentif et couverte d’ardoire de la longueur de 10 pieds et de largeur de 8 pieds, le tout de dedans en dedans, le tout basty à murailles, la grange en comble couverte d’ardoise, ladite chambre aussy en comble couverte de tuile, f°21/ le tout avec les rues et issues au devant dudit moulin et la moitié avec l’autre seigneur dudit moulin qui est un quart au total d’un isleau qui est au dessoubz dudit moulin, qu’avons apprécié 400 livres – Une pièce de terre au costé et bout de 5 quartiers contenant … boiselées joignant d’un costé le chemin à aller de Chauveau à B… d’aultre costé lesdites … de terre cy dessus, apprécié 120 livres – f°22/ Un pré contenant à l’estimation d’un quartier et demi, joignant d’un costé lesdits Coustaulx, d’aultre costé la rivière abouté d’un bout la chaussée dudit moulin, apprécié 250 livres –

Demain, nous estimons la Bodière, également à Saint-Lambert-du-Lattay

Choix d’experts pour l’estimation des immeubles de feux René Joubert sieur de la Vacherie et sa seconde épouse Marguerite Avril : Saint Lambert du Lattay 1631

L’estimation comporte par moins de 102 pages, et je vais vous les étaler sur 4 jours :

le choix des experts
l’auberge de la Fuye face à l’église de Saint Lambert du Latty, et son pressoir à pillette
la Bodière, qui me donne la preuve qu’Etienne Brillet qui s’en disait sieur, n’en avait pas hérité, mais que le bien vient bien des Boucault, et du même coup, je suis certaine qu’Etienne Brillet époux de Jeanne Boucault (et non Perrine comme un base de données le prétend) était proche parente de mon René Boucault beau père de René Joubert.
les autres biens

Donc ce jour vous constatez que les immeubles étant sur plusieurs paroisses, on nomme 2 experts pour chaque paroisse, car pour estimer une terre à sa juste valeur mieux vaut connaître la qualité de chaque parcelle et son revenu annuel, et nous verrons par la suite qu’en effet même les vignes n’ont pas la même valeur d’une parcelle à l’autre et d’une paroisse à l’autre, pourtant nous sommes dans le pays du vin pour toutes les paroisses.
Ah, j’oubliais de vous préciser que non seulement il a fallu 102 pages, mais aussi plusieurs jours, et ce petit monde couche à chaque fois à l’auberge la plus proche, donc nous allons voyager dans diverses auberges.
Enfin, René Joubert est mon ancêtre, et j’ai déjà beaucoup publié sur lui car il existe beaucoup d’actes dans les minutes des notaires, mais je n’avais pas encore fait cette estimation.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 18 décembre 1631 après midy devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers furent présents en personne soubzmis et obligez Nicolas Joubert sieur de la Bodière conseiller du roi en la maréchaussée de Châteaugontier y demaurant, Me René Maugars sieur de la Grandinière tant en son privé nom que comme mari de Louise Joubert, demeurant en la paroisse de Cuillé en Craonnais, honorables filles Isabeau et Jacquine Joubert demeurantes en cette ville paroisse st Michel du Tertre, lesdits Joubert enfants et héritiers de defunt Me René Joubert sieur de la Vacherie, et Louise Davy sa première femme, d’une part, et Me Estienne Romain advocat Angers y demeurant paroisse St Michel du Tertre, et Marguerite Joubert sa femme de luy authorisée par devant nous quant à ce, fille dudit defunt Joubert et de defunte Marguerite Avril sa dernière femme d’autre part, et ès noms et qualités que les parties procèdent par la transaction d’entre eux passée par nous le 5 juin dernier, lesquels en exécution de ladite transaction ont convenu et conviennent des personnes des sieurs Busson Jehan Cressonnier et Jehan Guillebault sieur de la Grandmaison f°2/ bourgeois en cette ville pour voir apprécier et estimer les héritages mentionnés par ladite transaction et en dresser procès verbal à quoi les parties s’obligent respectivement estre et obéir en tous points et articles sans aulcunement y réserver ne contrevenir, à la charge toutefois que pour l’appreciation des choses hors de cette ville y assisteront et seront aussi avec lesdits sieurs experts scavoir aux Ponts de Cé la sieur Jehan Auffray et pour St Lambert du Lattay Menard sieur du Petit Vau, et Denis Chasteau, pour ce qui est de Blaison et Charcé le nommmé François Garreau, lesquels dessus dits procéderont à la veue et appréciation desdits héritages chacun en l’estendue cy dessus avec lesdits sieurs Busson, Cressonnier, et Guillebault et en dresseront tous ensemble leurs procès verbaulx, en cas d’absence d’aulcuns desdits experts en sera prins d’autres en leur place du consentement toutefois des parties, pour ce que ainsi l’on voulu stipulé et accordé entre lesdites parties lesquelles a l’effet et entretennement

à demain pour la suite

Quittance de Marguerite Joubert à son frère René pour tous droits de succesion : Angers 1608

J’ai une foule d’actes notariés concernant René Joubert, et j’ai depuis longtemps publié l’étude de cette famille. Cette étude, documentée, montrait des erreurs dans des publications passées.

Il y a quelques années un con-pilleur d’une base de données, aujourd’hui disparu, a passé quelques années à relever chaque matin ce que mon site publiait, se gardant bien de me donner le moindre signe de vie, mais mettant tout à son compte dans la base.
Depuis, d’autres cons-pilleurs, ont cru bon de remettre par là dessus en vigueur les erreurs du passé. De sorte qu’hier matin, j’ai passé un bonne heure à m’énerver contre la bêtise de la généalogie actuelle.
A notre époque où on ne peut pas ouvrir la télé sans entendre le mot « licenciement ». Que n’utilise-t-on des charettes entières dans ces bases de données pour licencier les innombrables cons-pilleurs qui n’ont rien compris à la généalogie.

Je vous remets ici une preuve, entre d’innombrables sur de nombreuses familles, qui illustre que Gontard de Launay n’est pas une source de généalogie, tant s’en faut. Et venir le rajouter par dessus mon travail argumenté de preuves est une faute qui porte un nom la con-pillation.

Donc, ici, René Joubert s’accorde avec Marguerite, sa soeur, sur ce qu’ils ont eu à partager, dont le douaire de Marie Gebu, entre autres.
CELA N’EST PAS PARCE QUE MARIE GEBU EST LA VEUVE DE LEUR PERE QU’ELLE EST LEUR MERE et tout généalogiste devrait comprendre ce point important.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Ainsi, le 7 juillet 1608, « Le 7 juillet 1608, en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers et des tesmoins cy après nommés, a esté présente et deument soubmise honorable femme Marguerite Joubert demeurant à Angers, femme de honorable homme Me Jean Babineau sieur des Trières et sa curatrice autorisée par justice à la poursuite de ses droits, confesse estre d’accord que honorable homme Me René Joubert sieur de la Vacherie advocat au siège présidial d’Angers son frère désirant la pourvoir et avancer luy auroit par le contrat de mariage d’elle et dudit Babineau, passé par Deille Notaire de cette cour le 7 février 1604, pour sa part du partage des biens de leurs défunts père et mère, la moitié du lieu de la Vacherie, comme il avait été partagé avec Marie Jebeu leur belle-mère qui jouissait de l’autre moitié par droit du douaire. Après le décès de laquelle, ledit Joubert doit jouir de ladite moitié dont jouit à présent ladite Joubert pour son dit partage, et auroit esté obmis à employer que 2,5 boisselées de terre ou environ situées en deux endroits au lieu appellé les Grands Courtils, et les Lambardières, paroisse de Rochefort, demeurées au partage dudit Me René Joubert comme estant l’intention desdites parties, oultre que pour f°2/ pourvoir sadite sœur, il luy auroit promis donner la somme de 560 livres, de laquelle en reste encores 300 livres à payer, et l’auroit encores quittée de la somme de 82 livres 10 sols 11 deniers qu’il luy debvoit du relicqua de compte de la gestion de leurs biens communs, et promis icelle acquitter de toutes debtes de leurs prédécesseurs fors de la somme de 100 sols pour sa part du douaire de Symonne Perigault veuve de défunt Me René Boucault vivant chastelain de Cour de Pierre leur ayeul maternel maternel

de même que Marie Gebu n’est pas leur mère, Simone Perigault n’est pas leur grand mère mais la seconde femme de René Boucault leur grand père. Payer des douaires aux épouses survivantes n’a rien a voir avec la filiation.

et que ledit Me René Joubert debvoir prendre la ferme de partie dudit lieu de la Vacherie qui se montoit 22 livres pour le terme lors prochain à eschoir deu par Jacques Gauvain comme le tout est amplement porté par ledit contrat de mariage ; depuis lequel ledit Babineau ne voulant accomplir ledit mariage ledit Joubert aurait été contraint de s’obliger de payer lesdits 100 sols du douaire que sadite sœur debvoit à la prière de ladite Marguerite sa sœur qui auroit promis l’en récompenser, et luy en servir la moitié desdites 2,5 boisselées ou 3 boisselées entières f°3/ si tant y en a, desquelles Me René Joubert auroit joui recognaissant en tant que besoin seroit quitter et céder audit Me René Joubert, à ce présent et acceptant, ce qu’elle pouvoit prétendre en 2,5 boisselées ou 3 boisselées de terre si tant y en a situées aux Grands Courtils et ès environ en 2 endroits comme dit est ainsi qu’ils se poursuivent et comportent et que ledit Joubert et ses prédecesseurs en ont cy devant joui pour en faire et disposer aux charges des cens rentes et debvoirs qui en sont deubz, et demeure quitte pareillement de ce qu’elle en a joui par le passé, de ce que ledit Joubert a payé pour sadite sœur … et intérests d’une année escheue le 22 septembre dernier passé de la somme de 300 livres qu’il luy debvoit de reste de ladite somme de 560 livres qu’il luy a donnée par ledit contrat de mariage, duquel reste elle le quitte, ensemble du passé par ce qu’elle en a esté paiée … ; ce qui a esté f°4/ accepté, dont ils sont demeurés d’accord ; à quoi tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait à Angers en notre tabler en présence de Me François Prevost advocat, Michel Guillot et Jehan Gyroust tesmoins, ladite Joubert a dit ne savoir signer »

Comme vous pouvez le constater, j’ai ouvert la sous-catégorie vanité qui contriendra toutes les erreurs des pseudo-généalogies du passé. Vous la trouvez dans les CATEGORIES – RECHERCHES – GENEAFOLIE.

Contrat de mariage de René Chauvigné et Anne Joubert : Rochefort sur Loire 1596

Anne Joubert est cousine germaine de mon ancêtre René Joubert sieur de la Vacherie, et c’est le contrat de mariage qui suit qui m’en donnait autrefois les éléments. Il donne plusieurs parentèles, hélas difficiles à déchiffrer (malgré mes compétences!), dont les CAHY, LIBOREAU outre les CHAUVIGNE, et depuis ces dernières décennies, je n’ai en rien progressé dans ces cousins, pas si lointains de mon René Joubert.

Anne Joubert ne sait pas signer, alors que les filles de René Joubert, dont je descends, apprendront à signer, et j’ai cette information de la plus merveilleuse des manières, car lors de son remariage, René Joubert prévoit l’éducation de ses filles, enfin, je suppose que c’est la seconde épouse qui a prévu ce point exceptionnel dans un contrat de mariage. Je pense souvent, avec une certaine émotions je l’avoue, à ces 2 lignes, à la fin d’un long acte, qui m’ont toujours convaincue qu’il est important de tout déchiffrer et ne jamais se contenter de la diagonale dans un acte.

Je pense que cette branche est restée sur Rochefort et Mozé et environs, tandis que René Joubert montait à Angers pour devenir l’avocat d’une certaine notoriété qu’il fut.

Allez-voir ma page sur Mozé, dont j’ai fait le rôle de taille en 1666. Ce rôle est trop éloigné dans le temps pour que je retrouve des descendants Joubert facilement, car il y a plus de 2 générations de différence. Mais vous, vous vous pouvez sans doute y puiser des infos, comme d’autres l’ont déjà fait en me remerciant gentiement.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 5 juin 1596 après midi (Moloré notaire Angers) comme en traitait parlant et accordant le mariage futur espéré estre fait consommé et accompli entre honneste Me René Chauvigné chirurgien, fils de defunts Nicollas Chauvigné et Perrine Cesbron vivans demeurant en la paroisse de Mozé d’une part, et honneste fille Anne Joubert fille de defunts honorable homme Mathurin Joubert et Anne Delespine vivans demeurant en la paroisse de Rochefort ; auparavant aulcunes messes fiances ne bénédiction nuptialle estre faites et célébrées, ont faits les accordz pactions et promesses de mariage qui s’ensuivent : pour ce est il que en la cour royale d’Angers endroit personnellement establis ledit René Chauvigné chirurgien, demeurant à la paroisse de Mozé, avec l’advis et consentement de Jehan Chauvigné son oncle et curateur, Georges Chauvigné aussi son oncle et de Jehan Chauvigné et Jean Dureau ses cousins demeurans scavoir ledit Jehan Chauvigné curateur et ledit Georges chanoine en la paroisse de ? Jehan Chauvigné et Dureau en la paroisse des Ponts-de-Cé d’une part, et ladite Anne Joubert demeurant audit Angers, de l’advis de Me Jehan Cahy son beau-frère et curateur, François Liboreau mari de Anthoinette Joubert son beau-frère, honorable homme Me René Joubert advocat audit Angers son cousin germain, René Lepoytevyn substitut de monsieur le lieutenant général au siège présidial mari de honorable femme Marguerite Joubert, demeurant à Angers, Zaccharie Besnard cousins de ladite Joubert d’autre part, soubzmectant respectivement confent avoir fait et font entre eulx les promesses de mariage cy après, c’est à savoir que ledit René Chauvigné a promis prendre pour épouse ladite Anne Joubert, laquelle a promys prendre ledit Chauvigné à mari et espoux et sollempniser ledit mariage en face de sainte église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera requis de l’autre cessant tous légitimes empeschements et se prendre respectivement l’un l’autre avec tous et chacuns leurs droits successifs qu’ils ont dès à présent et du consentement de leursdits curateurs et parents cy-dessus denomméz, et néanmoins ledit Cahy aussy soubzmys a promys bailler et payer auxdits futurs espoux en déduction de ce qui peut compéter à lad. Joubert la somme de 66 escuz deux tiers scavoir 33 escuz ung tiers 3 sepmaynes auparavant les épousailles, et le reste le jour de leurs épousailles ; de laquelle somme de 66 escuz deux tiers, ledit Chauvigné a promys employer 33 escuz ung tiers en acquêt d’héritage qui sera censé propre de ladite Joubert sans que ladite somme puisse être mobilisée pour ce qui demeure propre des futurs conjoints, et le reste montant pareille somme demeurera de nature de meubles ; et pour le regard des deniers qui seront à ladite Joubert par partages, héritages et autres deniers, ledit Chauvigné o l’auctorité de sondit curateur employra ce qu’il recepvra desdits deniers de ladite Joubert en acquests qui seront réputéz propre patrymoyne de ladite future espouse, et à faulte de ce faire iceluy Chauvigné futur espoux a dès à présent créé et constitué et par ces présenes crée et constitue rente des deniers qu’il recepvra à la raison du denier quinze, laquelle rente il a assise et assignée sur tous et chacuns ses biens … ; et a ledit Chauvigné assigné et assigne à ladite Joubert sa future espouse douaire sur tous ses biens cas de douaire advenant suivant la coustume du pays et duché d’Anjou ; de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsi stipulé, auxquels accords promesses et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation ; fait et passé en la maison dudit Lepoytevyn en présence des dessus dits, ladite Joubert a dit ne savoir signer

Contrat de mariage de René Joubert et Louise Davy : Angers 1587

Ils sont mes ancêtres, et j’ai depuis longtemps ce contrat de mariage, mais je constate que je ne l’avais pas mis sur mon blog, aussi le voici. En relisant cet acte, j’ai mieux compris l’importance de la somme de 3 000 livres, et compte-tenu de l’inflation je peux mieux la situer dans la bourgeoisie.

Mais cet acte fut pour moi, autrefois, lorsque je l’ai découvert, l’une de ces lumières, qui me firent comprendre à quel point il fallait se méfier de tout en généalogie, ainsi, René Joubert figure dans l’ouvrage de Gontard Delaunay « Les Avocats d’Angers », recopié par beaucoup de généalogistes, mais il donne une ERREUR, et il convient de faire confiance à l’acte écrit par le notaire Moloré en 1587 et non aux racontars de Gontard Delaunay.
Voici ce que j’avais écrit autrefois :

  • Le marié, René Joubert, est dit « fils de ††René Jousbert Sr de la Vacherye et Jacquyne Boucault », alors que Gontard de Launay et d’autres auteurs lui ont ont donné pour mère Marie Gebu. Il existe bien une Marie Gebeu marraine le 5.9.1590 de Marye Joubert fille de René et Louise Davy. Cette Marie Gebeu est dite « Ve de †Me René Joubert » Si elle est veuve de René Joubert Sr de la Vacherie, c’est qu’il s’est marié 2 fois, dont une 1ère fois avec Jacquine Boucault.Or, des années plus tard, je constate avec horreur, que malgré mes travaux, sérieux, les bases de données en sont toujours bêtement à copier Gontard de Launay. Honte à eux ! Comment peut-on faire de la compilation au lieu de faire de la recherche !

    Voir mon étude JOUBERT
    Voir mon étude DAVY
    Voir mon étude POISSON


    Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
    Le mardi après midy 24 mars 1587 (devant René Moloré notaire à Angers) comme sur les propos de mariage d’entre honorables personnes Me René Jousbert advocat au siège présidial de cette ville d’Angers, filz de defunts René Jousbert sieur de la Vacherye et Jacquyne Boucault ses père et mère, avec honneste fille Loyse Davy fille de defuntes honorables personnes Me Pierre Davy et Marie Poisson sieur et dame de la Souvesterye, eussent été faits les pactions matrymonialles qui s’ensuyvent, pour ce est-il qu’en la cour du roy notre sire à Angers endroit, par devant nous René Moloré notaire d’icelle, personnellement establis ledit Me René Joubert advocat audit siège demeurant en la paroisse de st Denis de ceste dite ville, assisté de honorable Mathurin Joubert seigneur d’Ascere ? son oncle d’une part, et ladite Loyse Davy, o l’auctorité et présence de honorable personne sire René Davy sieur du Hallay oncle paternel et de Me Symon Poisson advocat audit siège oncle maternel de ladite Loyse, et de Me Jean Lepage seigneur de la Vallette (beaucoup de possibilités pour toutes ces terres) curateur aux causes de ladite Loyse, et Me Jean Mesnier mari de Renée Fournier cousine de ladite Louyse, et aussy François Tessard mari de Renée Quentin aussi cousine de ladite Loyse Davy, tous demeurant en cette ville d’autre part, soubzmectant respectirement confessent avoir promis et par ces présentes promettent se prendre l’un l’autre en mariage et promettent f°2/ icelui accomplyr en face de notre mère sainte église lors et quand l’un en sera requis de l’autre, en faveur duquel mariage ledit Joubert prendra ladite Loyse avec tous et chacun ses droits successifz à elle échuz par le décès de ses défunts père et mère et autres qu’elle pouroyt avoir, entretenant pour leur regard les baulx à ferme des héritages de ladite Loyse faits cy devant, et néanmoins est convenu que de la part des deniers portés par l’inventaire fait par nous notaire le 15 janvier 1586, apartenans à ladite Loyse, en demeurera 1 000 escuz qui demeureront de nature immuable du propre de ladite Loyse Davy sans qu’ilz entrent en communauté, et desquelz 1 000 escuz les papiers & titres demeureront entre les mains dudit Me Symon Poisson, qui en est chargé par ledit inventaire, et les deniers qui en pouroient provenir, jusques à ce qu’il soit trouvé acquest d’héritages pour les employer, et lequel acquest qui en sera fait sera réputé propre de ladite Loyse et la collation desquels se fera par l’advis desdits conseils de ladite Loyse, et néanmoins ledit Joubert aura et prendra par main les intérets ou fruits des contrats ou obligations desdits 1 000 écuz jusques à ce qu’ils aient été collationnés audit acquest, et le surplus des deniers et autres meubles qui pouroit appartenir à ladite Loyse, tant les arréraiges que principal, sera baillé audit Joubert, lequel surplus demeurera pour meuble f°3/ commun, duquel surplus ledit Poisson tiendra compte de ce qu’il a receu ; et a ledit Joubert assigné et assigne à ladite Loyse Davy sa future espouse douaire sur tous et chacuns ses biens suivant et au désir de la coustume de ce pays et duché d’Anjou cas de douaire avenant ; dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsi stipulé, auxquelles promesses accords et ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc ; fait et passé en la maison dudit Me Symon Poisson en présence des dessusdits parens et encores de noble homme messire Marin Liberge docteur régent ès droits en l’université d’Angers, Me Pierre Davy escollier frère de ladite Loyse, lesdits René Quentin et Fournier, honorables hommes Me Estienne Brellet et Pierre Laguette licenciés es droits advocats audit siège demeurant audit Angers

Titre nouveau pour une rente qui a déjà connu 5 propriétaires en 30 ans : Angers 1604

Donc, le débiteur doit être totalement perdu dans tous ses créanciers successifs, d’autant que si vous vous souvenez bien, le débiteur devait aller payer en la maison de son créancier.
Bref, ici donc il a un nouveau créancier, et il faut tout de même ajouter que tous ces créanciers sont à Angers, c’est déjà un point positif pour le débiteur, car je vous ai déjà mis ici des cessions de rente avec domiciles changeants.
Enfin, tout ceci pour illuster le confort du paiement par carte bancaire, malgré tout ce qu’on peut en redire ou non !

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E5 – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 27 avril 1604 avant midy, devant nous Guillaume Guillot notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Me Marin Davy sieur du Pastiz licencié en droits, demeurant paroisse st Martin, ayant les droits et actions de Me René Joubert sieur de la Vacherie advocat Angers, qui les avoit de Me Pierre Davy sieur de la Souvettery, lequel avoir les droits de messire René Du Bouchet chevalier sieur de la Haie de Thorcé et dame Anne Chenu son espouze, lequel Marin Davy audit nom a recogneu et confessé avoir eu et receu présentement de Michel d’Escoublant escuier sieur de st Symon et du Vivier héritier principal et noble de defunt Loys d’Escoublant vivant escuier sieur de Amon ? la somme de 58 livres 6 sols 8 deniers pour la reduction de 7 septiers de bled seigle mesure de Chemillé cy davant créée et constituée par ledit defunt d’Escoublanc père sur ledit Chenu par contrat passé par Bertrand notaire de ceste cour le 17 avril 1586 cédés audit sieur Davy par lesdits Du Bouchet et Chenu par contrat passé par Deille notaire de ladite cour le 16 février 1601 et par iceluy Pierre Davy audit Joubert par autre cession passée par ledit Deillé le 30 mai dernier, et par iceluy Joubert audit Marin Davy par Lecompte qu’il luy a rendu par devant ledit Deillé le 5 août dernier, et ce pour l’arrérage de ladite rente d’une année escheue le 17 mai … et en a quité ledit d’Escoublant, lequel deument soubzmis et obligé a recogneu et confessé ladite rente estre deue à l’avenir audit Marin Davy jusqu’au jour de l’admortissement d’icelle pour la somme de 700 livres tz prix de ladite création …