Succession de Pierre Gandon et Françoise Bodin, Le Lion-d’Angers, Saint-Martin-du-Bois, Angers 1665

Ce partage en 2 lots comprend des biens fonciers situés à Saint-Martin-du-Bois, Le Lion-dAngers, Angers et Pruniers, ainsi que quelques obligations actives, mais chacune d’un montant de 300 à 600 livres. Manifestement, cette succession n’a pas fait l’objet d’une entente parfaite entre cohéritiers car des jugements sont intervenus, et il semble que malgré ces jugements il existe encore des désaccords.

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 21 novembre 1665 (devant François Crosnier notaire Angers) partages et division en 2 lots des biens immeubles de la communauté de défunts Pierre Gandon vivant escuyer sieur du Quarqueron conseiller secret du roy maison et couronne de Fance et de ses finances et de damoiselle Françoise Bodin sa femme, que damoiselle Bernardine Bodin veuve de défunt noble homme Anthoine Roullain vivant sieur de la Fontaine conseiller du roy grenetier au grenier à sel de Pouancé à présent seule et unique héritière de ladite damoiselle Françoise Bodin vivante sa sœur, présente et fournit à nobles hommes René Gandon bourgeois d’Angers, Me Jean Gandon conseiller du roy contrôleur au grenier à sel de Château-Gontier, damoiselle Françoise Denyau veuve de défunt noble homme Louis Gandon vivant sieur de la Marche, qui estoit fils et unique héritier de défunt noble homme (blanc) Gandon, tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle de damoiselles Françoise et Louise Gandon filles dudit défunt et d’elle, nobles hommes Pierre et François les Provosts aussi bourgeois de cestes ville, enfants et héritiers de défunts noble homme Pierre Provost et de damoiselle Marguerite Gandon, lesdits sieurs René, Jean et (blanc), et damoiselle Marguerite les Gandons héritiers dudit défunt sieur de Quarqueron leur frère pour estre lesdits deux lots tirés au sort entre tous lesdits copartageants tant en exécution de la sentence arbitrale rendue entre les parties le 16 mai 1662 et de l’acte passé entre elles devant nous le 1er juillet dernier, qu’en conséquence de l’appréciation qui a esté faite des héritages compris auxdits lots le 4 juin dernier et autres jours suivants, laquelle est demeurée cy attachée, le tout sous les protestations de de pourvoir par ladite damoiselle Bodin contre ledit acte pour les erreurs qui ont esté faites et sans préjudice de ses autres droits

  • 1er lot
  • le lieu et closerie du Pin composé de logements, jardin, terres, vignes, bois taillis et prés, situé en la paroisse de Pruniers et autres circonvoisines
    le lieu et métairie de la Daudinière aussi composé de logements, vergers, jardins, terres labourables, prés et autres choses en dépendant situé en la paroisse de Saint Martin du Bois
    le lieu et métairie du Percher Briand composé de logements vergers jardins terres labourables et non labourables prés et autres choses en dépendant situé en la dite paroisse de Saint Martin du Bois
    le contrat de constitution de 16 livres 10 sols 4 deniers de rente hypothécaire constitué pour 300 livres de principal par le sieur Quetin advocat en ceste ville et coobligés audit feu Gandon passé par Lory notaire de ceste cour le 4 mai 1644 avec l’arréraige à compter de la Toussaint dernière
    un autre contrat de constitution de 9 livres 7 sols 6 deniers de rente hypothécaire au denier seize constitué pour 150 livres de principal sur Urbain Chereau passé par Bechu notaire de ladite cour le 30 juin 1630 avec l’arrérage à compter de la Toussaint dernière

  • 2e lot
  • un corps de logis situé sur la Grande Rue de la Poissonnerie paroisse Saint Pierre dudit Angers, cour au derrière logements et issues en dépendant
    le lieu terre et seigneurie du Quarqueron composé de logements et pressouer, chapelle, colombier, fief, estang, terres, prés, vignes et autres choses en dépendant, situé en la paroisse du Lion d’Angers et autres circonvoisines
    le lieu et métairie de la Cherpantrye aussi composé de logements jardins terres prés et vignes aussi situé en la paroisse du Lion d’Angers et circonvoisines
    la ferme de contregarde en la monnaye de ceste ville, logements, gages et droits qui en dépendent depuis le décès de ladite damoiselle Françoise Bodin à la charge par ceux à qui demeurera le présent lot d’acquiter lesdits copartageants de toutes charges faites ou à faire pour raison dudit office de quelque nature qu’elles puissent estre, et de faire pourvoir audit office autre personne que monsieur Me François Poullain sieur de la Grée conseiller du roy au siège présidial dudit Angers qui n’en a esté pourvu que pour faire plaisir auxdits copartageants
    le contrat de constitution de rente de 33 livres 6 sols de rente hypothécaire constituée pour 600 livres de principal par damoiselle Catherine Maczon veuve Bechu selon contrat passé par Mestairie notaire de ceste cour le 22 avril 1642
    un autre contrat de constitution de pareille rente constitué pour 600 livres de principal audit défunt Gandon sur Mareau et autres passé par Lecourt notaire ce ceste ville le 19 juin
    un autre contrat de mesme rente de 33 livres 6 sols pour 600 livres aussi constitué par le sieur de Places Bourdais et autres passé par Garnier notaire de ceste vour le 3 août 1635

      au détour d’une succession qui ne me concerne pas, je trouve la trace de mon ancêtre Louis Bourdais sieur des Places, et je constate qu’il a une obligation toujours en cours depuis 60 ans, ce qui signifie que les fermes qu’il gère lui rapportent plus qu’une rente, et donc qu’il la conserve. En effet, les Bourdais, au même titre que d’autres familles, sont des gros fermiers, gérant plusieurs terres.

    un autre contrat de constitution de 16 livres 13 sols de rente hypothécaire constitué pour 300 livres de principal audit défunt par Pierre Joncheray passé par ledit Mestairie notaire le 3 juin 1642
    un autre contrat de constitution de 101 sols de rente pour 100 livres de principal par le nommé Aubry passé par (blanc)

    à la charge par lesdits copartageants de se garantir respectivement lesdites choses fors ledit office des faits du roy, ainsi et suivant la coustume
    et payer par chacun desdits lots les cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux, féodaux et fonciers anciens et acoustumés que pourront debvoir lesdits héritages …

    auxquels lots et partages a esté fait arrest en la forme qu’ils sont par ledit sieur de Grée Poullain, frère de ladite damoiselle de la Fontaine, et fondé de sa procuration pour cest effet, passée par Caternault notaire ce ceste cour le 8 mai dernier … fait et passé audit Angers et en présence de nous François Crosnier notaire royal à Angers le 21 novembre 1665 après midy, présents Me Claude Moutat et Simon Allard praticiens demeurant Angers tesmoins

    Contre-lettre pour mettre hors de cause les cautions de Mathurin Jallot, Andigné 1606

    Cette contre-lettre est paticulière alambiquée, et j’ai eu du mal à comprendre, si tant est que j’ai compris. Mathurin Jallot a dû prendre le bail à ferme de la terre de la Lisière, pour 862 livres par an, ce qui est un joli montant pour un débutant dans cette activité. En fait, je le suppose débutant car il a eu besoin de 2 cautions pour prendre le bail à ferme.
    Mais ces 2 cautions eux-mêmes ne sont intervenus qu’à la prière de René de Champagné et Perrine du Buat son épouse. Or, ces derniers sont seigneurs de la Lisière. Aussi ce qui est incompréhensible c’est bien que ce ne soient pas eux qui aient fait le bail à ferme à Mathurin Jallot directement.
    Par ailleurs, pour cautionner ainsi Mathurin Jallot, René de Champagné et Perrine Du Buat le connaissent, par exemple pour les avoir servi au château quelques années, enfin, c’est une hypothèse…

    La Lisière, commune de Saint-Martin-du-Bois – Ancien fief et seigneurie, avec manoir noble relevant de la Jaille-Yvon. Le seigneur devait chaque année fournir « une charrée de bœuf » pour amener le bois nécessaire aux réparations du château et du moulin et au chauffage de la Jaille-Yvon. – Appartenait aux XVe et XVIe siècles à la famille de Champagne – Y habite en 1624, 1629 Perrine Du buat ; – René de Champagné, mari de Gabrielle de Beauvau, 1651 … (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    la Lisière - collection particulière, reproduction interdite
    la Lisière - collection particulière, reproduction interdite

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudi 28 décembre 1606 avant midy, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous René Serezin notaire d’icelle ont esté présents et personnellement establis noble et puissant messire René de Champagné sieur de la Mothe Ferchault et damoiselle Perrine Du Buat son espouse demeurant au lieu seigneurial de la Lizière paroisse Saint Martin du Bois
    lesquels soubzmis soubz ladite cour eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division ont recogneu et confessé que ce jourd’huy et auparavant ces présentes à leur prière et requeste et pour leur faire plaisir seulement honorable homme Me François Dugué sieur de la Tremblaye advocat à Angers à ce présent, a cautionné et certifié solvable Mathurin Jallot demeurant en la paroisse d’Andigné tant en son nom que soy faisant fort de Jehan Hereau marchand demeurant aux Vents paroisse du Lion-d’Angers du prix chage clauses du bail à feme ce jourd’huy fait audit Jallot esdits noms par noble homme Jacques Lebon ? sieur des Noullys pour le temps et espace de 3 années qui ont commencé au 27 octobre dernier de la terre fief et seigneurie de la Lizière et des choses portées par ledit bail cy dessus devant nous pour en payer par chacune desdites années outre les chares la somme de 862 livres 10 sols tz de laquelle caution et certification lesdits sieur et damoiselle de la Mothe Ferchault et en chacun d’eux seul et pour le tout se sont obligés au paiement libérer et indemniser ledit seigneur et luy en fournir décharge vallable dedans ledit temps à peine de toutes pertes despens dommages et intérests stipulés et acceptés par ledit Dugué en cas de défaut d’autant que sans ces présentes ledit Dugué n’eust fait ladite caution et certificaiton
    à ce tenir obligent lesdits sieur et damoiselle de la Mothe Ferchault eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division renonçant par especial aux bénéfices de division discussion et d’ordre et encore ladite Du Buat au droit vélléien à l’épistre divi adriani à l’authentique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donnés à entendre estre tels que femme ne peult interceder ne s’obliger pour aultruy mesme pour son mari sinon qu’elle ait expressement renoncé auxdits droits autrement elle en pourrait estre relevée lesquels droits elle a dit bien entendre foy jugement condemnation
    fait et passé audit Angers maison dudit Dugué en présence de Me Anthoine Berthelot et François Bernier

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    Partage noble des biens de Guillaume Bautru, Louvaines 1618

    Entre Guillaume, son fils aîné, et Nicolas et Simone épouse Harouys.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : (le vendredi 25 mai 1618) en présence de nous René Serezin notaire royal à Angers messire Guillaume Bautru conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé, fils aisné et principal héritier noble de défunts Guillaume Bautru vivant escuyer sieur de Cherelles, grand raporteur de France, conseiller du roy en son grand conseil, et de damoiselle Gabrielle Louet ses père et mère, demeurant en ceste ville, a pour le partage desdits successions de chacuns de Nicolas Bautru escuyer et de damoiselle Symone Bautru femme et espouse de Loys de Harouys escuyer sieur de la Rivière, conseiller du roy, président au présidial de Nantes à ce présents,
    fut par luy baillé et baille pour eulx et leurs hoirs et ayant cause outre et par-dessus ce qu’ils ont cy devant eu et touché desdits successions savoir audit Nicolas Bautru le lieu et mestairie de la Vau Savary paroisse de Louvaines
    Item les moulins de Mainguy sur la rivière d’Oudon faisant partie de la terre chastelenye de Louvaines
    ainsi que ladite mestairie et moulins se poursuivent et comportent leurs appartenances et dépendances avecques la somme de 10 400 livres tournois que ledit sieur Bautru a promis luy payer en argent comptant ou contrats de constitutions de rente bons et bien garantis dedans 8 jours prochainement venant

    et à ladite damoiselle Symone Bautru le lieu et mestairie de la Petite Vau ainsi qu’elle se poursuit et comporte et les moulins à eau de Louvaines sur la rivière de Sazée aussi dépendants de ladite terre et chastelenie de Louvaines, avec la somme de 13 000 livres tournois que ledit sieur Bautru promet et s’oblige luy payer dedant ledit temps de 8 jours prochainement venant

    à la charge desdits sieurs et damoiselle Bautru puisnés de tenir et relever respectivement lesdits héritages cy dessus à foy et hommage simple dudit sieur leur aisné à cause de sadite chastelenie de Louvaines à 12 deniers chacun de service ou debvoir annuel au terme d’Angevine qu’il a retenus et réservés
    le surplus de laquelle terre et seigneurie de Louvaines et autres héritages desdites successions consisstant en la terre fiefs et seigneurie du Percher domaine et fiefs de Neufville et de St Martin du Bois ; Item les lieux et mestairie d’Aubresay, la Pentonière, la Bauterte, Lauduchaye le tout en la paroisse Saint Martin du Boys, la terre et fief et seigneurie des Grandes Vaulx et de la Guertaye dite paroisse de Louvaines, la mestairie de Plainchamps terre et fief de Chasteaubosset paroisse de Duretal, le lieu et closerie de la Chauvelaye paroisse Saint Laur, la closerie de la Chaintre paroisse de st Samson et les prés de Lyes et généralement tous les autres héritages desdites successions,
    ledit sieur aisné a retenus tant pour ses preciputs que deux parts desdites successions et promis garantir vers les supérieurs de foy hommage rachapt et prise par défault d’hoirie quand le cas eschera pour raison des choses de leur partage
    desquelles choses pour leur dit partage ledit sieur Nicolas Bautru et ladite damoiselle Symone Bautru o l’autorité dudit sieur de la Rivière son mari à ce présente se sont respectivement tenus pour contants et bien partagés desdites successions
    ce qui a est stipulé et accepté par ledit sieur de Louvaines, auquel partage tenir et aulx dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement condemnation
    fait et passé audit Angers maison dudit sieur de Louvaines en présence de Me Sébastien Rousseau contrôleur au grenier à sel d’Angers, Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant Angers tesmoins
    le vendredi 25 mai 1618 avant midy

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    Inventaire des biens et titres de Pierre Thibault de son vivant, Saint-Martin-du-Bois 1599

    Les inventaires sont rares dans les minutes notariales de la fin du 16e et du 17e siècles. Si rares d’ailleurs, que malgré tant d’années de recherches, je n’ai rien me concernant directement, et tout ce que je mets sur mon site, c’est ce que j’ai débusqué sur le Haut-Anjou, et qui illustre les modes de vie de ceux qui nous ont par bonheur laissé un tel document !
    Et même si ne sont pas les miens, ils illustrent assez leurs modes de vie pour que je situe pleinement les miens.

    Celui qui suit est un immense bonheur, car il s’agit d’un filassier de Saint-Martin-du-Bois en 1599. Il s’agit donc de quelqu’un de peu aisé, comme le confirme d’ailleurs l’inventaire des meubles, qui valent en tout 18 livres, ce qui est même assez misérable, surtout quand on constate que le peu de vaisselle vaut plus que le lit.
    Il a des enfants qui ont déjà eu leur part après le décès de son épouse, et l’inventaire nous donne ce qui lui reste après les comptes faits avec ses enfants. Il n’est pas encore décédé, et fait le bilan de ce qui lui reste, sans doute pour mieux prévoir sa succession ?

    On découvre que s’il ne possède pas de biens immeubles, il possède beaucoup de créances actives, dues par plusieurs personnes, soit pour livraison de marchandises ou prêt, comme si chaque année depuis le décès de son épouse et le partage avec ses enfants, il parvenait encore à avoir un compte personnel positif de quelques livres voire quelques dizaines de livres par an !
    Bien entendu, la majeure partie de ces sommes ont donné lieu a des quittances passées chez le notaire de Louvaines Aubert.
    Mais, comme il ne sait par écrire, et sans doute pas lire, il ne peut gérer ses quittances seul, et c’est là que le notaire était utile autrefois. Je me souviens même dans des temps pas si lointains du facteur qui lisait les lettes à ceux qui ne savaient pas lire, d’ailleurs cela doit toujours existé un peu !
    Bref, c’est donc le notaire qui dresse pour lui en quelque sorte son portefeuille actif ! Et qui nous livre ses placements permanents.
    Aini un filassier avait toujours de l’argent à droite et à gauche, mais de vous à moi, je me demande bien comment il faisait pour savoir s’y reconnaître dans ses papiers, alors, je suppose que lorqu’il avait besoin d’une autre quittance ou lorqu’on venait lui payer un partie de la dette, tout le monde allait chez le notaire, ainsi, Aubert, le notaire de Louvaines, comme tous les notaires de campagne, devaient voir passer tout le monde avec leurs papiers et les aider.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le 10 février 1599 avant midy, Inventaire fait par nous René Chesneau notaire royal Angers des biens meubles lettres tiltres et enseignements appartenant à Pierre Thibault marchand fillacier en présence et requeste dudit Thibault à quoi faire avons vacqué comme s’ensuit
    • Permier a ledit Thibault déclaré avoir quelque nombre de méchants meubles de boys qui sont en sa maison à Saint Martin du Bois lesquels sont de fort petite valeur pour leur vestusté qu’il a estimé valoir seulement un escu sol
    • Item dit outre avoir ung vieil charlit, une vieille couete garnie de son traverlit avec chacun une souille qu’il a estimé valoir un escu seulement attendu qu’ils sont fort vieils et a plus de 4 ans qu’ils n’ont de rien servi
    • Item dit avoir oultre une pinte ou deux escuelles le tout d’estain qui peuvent peser à l’estimation de 3 livres valant à 4 sols pour livre le tout 12 livres
    • Item déclare 18 boisseaux de bled froment mesure des Ponts de Cée qu’il a estimé valoir 20 sols le boisseau pour 6 escus

    s’ensuivent les lettres et enseignements appartenant audit Thibault et qu’il a fait depuis le décès de sa défunte femme et qu’il a fait accord avec ses enfants pour raison des meubles de la communauté de luy et de défunte Macée Gauldin sa femme
    • Premier ung contrat passé par devant René Aubert notaire le 24 juillet 1593 contenant qu’il auroit acquis de Pierre Thibault et sa femme les choses héritaulx y mentionnées pour la somme de 18 escus 50 sols

      j’en ai conclu que son épouse est décédée avant cette date, puisque cet acquit ne concerne pas la communauté de biens

    • Item ung autre contrat juridiquement fait en la cour de Louvaines contenant que les choses héritaulx y mentionnées auroit été adjugées pour la somme de 28 escuz ung tiers le 13 août 1593
    j’ai compris qu’il avait fait une affaire en les achetant 18 écus quelques jours plus tôt !
    • Item ung autre contrat passé soubz ceste vour par Bertran notaire du 2 janvier 1598 contenant qu’il auroit acquis de Jacques Thibault son fils et de sa femme les choses héritaulx y mentionnées pour la somme de 19 escuz
    • Item une obligation passée soubz la cour du Lion d’Angers par René Aubert notaire d’icelle le 8 janvier 1592 contenant que Guyonne Bellanger veuve de défunt Pierre Hiret auroit promis payer audit Thibault la somme de 15 escuz
    • Item une autre obligation passée soubz ladite cour par ledit Aubert le 13 juin 1596 contenant que Serené Douesteau auroit promis payer audit Thibault la somme de 10 escuz 50 sols pour les causes de ladite obligation
    • Item une cédule signée R ? Aubert contenant que ledit Aubert auroit promis payer audit Thibault la somme de 21 escuz pour les causes y mentionnées du 3 octobre 1596 au dos de laquelle apert avoir esté payé sur le contenu en icelle 11 escuz sol partant ne reste que 10 escuz
    • Item une autre obligation passée par ledit Aubert le 10 mai 1595 contenant que Jehanne Richard veuve de défunt Guyon Lehaier auroit promis payer audit Thibault 6 escuz pour les causes d’icelle sur le dos de laquelle apert avoir esté receu 5 escuz
    • Item une autre obligation passée par ledit Aubert le 31 mai 1592 contenant que Pierre Godes auroit promis payer audit Thibault la somme de 51 escuz pour les causes d’icelles, au pied de laquelle apert avoir esté payé sur le contenu d’icelle 11 escuz sol tellement qu’il reste seulement 40 escuz
    • Item une obligation passée par ledit Aubert le 16 juin 1596 contenant que Ambroys Blouin auroit promis payer audit Thibault la somme de 2 escuz 45 sols pour les causes de ladite obligation laquelle n’est aucunement signée et néanmoings a déclaré ledit Thibault ladite somme luy estre due
    • Item ung accord passé par Scouller notaire de ceste cour le 18 janvier 1595 contenant que Pierre Thibault, et Pierre Thibault son fils ont fait compte ensemble pour toutes leurs affaires du passé pour les debtes et meubles de la communauté dudit Thibault lainsé et de sa défunte femme et en seroit demeuré quite ledit Thibault laisné vers ledit Pierre son fils
    • Item une obligation en forme de compte final contenant que Jacques Thibault fils dudit Thibault auroit promis payer audit Thibault son père la somme de 16 escuz ung tiers pour les causes de ladite obligation passée par Bertran notaire de ceste vour le 16 août 1598
    • et a déclaré ledit Thibault debvoir à Perrine Thibault à présent femme de Jehan Boisseau la somme de 33 escuz un tiers pour les causes cotenues en l’obligaiton qu’elle a de luy
    Tous lesquels meubles et debtes cy dessus ledit Thibault a dit luy appartenir pour le tout attendu les comptes et accords faits avec sesdits enfants auxquels il a satisfait pour leurs parts et portions et luy sont demeurez entre les mains, sur quoi il doibt ladite somme de 33 escuz ung tiers
    fait et clos ledit inventaire par nous notaire susdit en la maison où est demeurant ledit Thibault paroisse de Saint Pierre de ceste ville en présence de sire Jehan Barbin marchand demeurant à Mazé et Estienne Chauvigné demeurant audit Angers

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    Vente du Haut-Tertre en Saint-Martin-du-Bois, Château-Gontier 1686

    Il s’agit de la famille Faultrier, qui va prendre à ferme le prieuré de la Jaillette, qui était alors très riche et un bail élevé. De cette famille est issu Gontard-Faultrier

      Voir mes pages sur le prieuré de la Jaillette

    L’acte qui suit est aux Archives de la Mayenne, série 3E63 – Voici ma retranscription : Le 26 janvier 1686 avant midy, par devant nous Denis Gilles notaire royal à Château-Gontier furent présents en leurs personnes établis et soubzmis honorables personnes Claude Fautrier marchand et Catherine Thibault sa femme de luy duement authorisée par devant nous pour l’effet et validité des présentes demeurant au bourg de St Martin du Bois,
    lesquels ont volontairement vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent cèddent délaissent et transportent promettent et s’obligent eux et chacun d’eux l’un pour l’autre seul et pour le tout solidairement sans division discussion ordre et y renonçant garantir décharger d’hypothèques évictions et de tous troubles et empeschements généralement quelconques en faire cesser les causes et jouit paisiblement en temps à venir,
    à honorable homme Ambroise Blouin marchand tanneur demeurant au bourg de Mail à ce présent et acceptant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs et ayant cause, le lieu et métairie du Hault Tertre situé paroisse dudit Saint Martin du Bois

    le Haut-Tertre, commune de Saint-Martin-du-Bois – A René Thibault et Catherine Boury, puis à Catherine Thibault épouse Faultrier, qui vend en 1686 à Ambroise Blouin pour 2 550 livres (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876 en rouge, compléments d’Odile Halbert)

    comme il se poursuit et comporte appartient aux vendeurs et à ladite Thibault de la succession de défunts René Thibault et Catherine Boury ses père et mère suivant les partages faits entre elle et ses cohéritiers devant Me Gabriel Oger notaire et comme lesdits vendeurs et Pierre Eveillard colon audit lieu en jouissent sans aucune exception ne réservation en faire, desquelles choses vendues se sont lesdits vendeurs dévestus et désaisis et en ont vestu et saisy ledit acquéreur pour par iceluy acquéreur ses hoirs et ayant cause en jouir et disposer à commencer du jour de Toussaint dernier tout ainsy que de ses autres biens et choses propres,
    à tenir et tenu du fief et seigneurie de la Bourgonnière aux cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et acoustumés et non excédant 3 deniers par an que ledit acquéreur payera et acquitera à l’advenir quitte des arrérages du passé
    ceste présente vendition faite pour et moyennant la somme de 2 550 livres sur laquelle ledit acquéreur pour ce estably et soubzmis s’oblige par hypothèque de tous et chacuns ses biens et choses meubles et immeubles présents et futurs et spécial privilège desdites choses vendues payer et bailler en l’acquit et décharge desdits vendeurs
    scavoir 100 livres à Renée Rrioche veufve Estienne Bellanger pour remboursement de pareille somme qu’elle auroit payée par advance auxdits vendeurs en conséquence du bail à ferme qu’ils luy auroient fait dudit lieu du Hault Tertre
    1 400 livres à Guillaume Desmasnais marchand hostelier demeurant en la ville d’Angers maison où pend pour enseigne les Bois Mariés, et 30 livres pour les intérests d’icelle qui échéront au 1er mars prochain par une part et 17 livres pour autres intérests de partie de ladite somme de 1 400 livres jusques à ce jour par aute
    et à (blanc) Grandry (blanc) Deneschau tailleur d’habits demeurant Angers sur les grands ponts la somme de 644 livres de principal que lesdits vendeurs lui doibvent et 35 livres pour une année un mois d’intérests jusqu’à ce jourd’huy
    à Pierre Heulin maistre tissier en toile demeurant Angers paroisse de la Trinité la somme de 220 livres pour laquelle lesdits vendeurs luy avoient constitué 11 livres de rente hypothécaire et 31 livres pour les arrérages de ladite rente jusques au 10 février prochain
    revenant lesdites sommes cy dessus à celle de 2 477 livres
    dont etc
    fait et passé audit Château-Gontier à l’estude de nous notaire présents Mathieu Desnoes praticien et Claude Portier marchand serger demeurant audit Château-Gontier tesmoins, ladite Thibault a déclaré ne scavoir signer ; Signé : Faultrier, Blouin, Desnoes, Portier, Gilles

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    Les héritiers Bedouet font les comptes avec René Flanceau, Saint-Martin-du-Bois, 1588

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 mars 1588 avant midy, en la court royale d’Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably honorable homme René Flanceau Sr de la Viollette demeurant Angers d’une part
    et chacuns de Senecle Bedouet demeurant en la paroisse de St Martin du Boys et Guillaume Bedouet demeurant en la paroisse de Miane ? et Jacques Moreau mary de Marguerite Bedouet demeurant en la paroisse de Thorigné sur Mayne tous mestayers et héritiers en partie de deffunct Jehan Bedouet vivant mestayer de la mestairye de la Prieure de Thorigné d’autre part
    soubzmettant lesdites parties respectivement mesmes lesdits Bedouet et Moreau eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division et confessent sans contrainte debvoir et par ces présentes promettent rendre payer et bailler audit Flanceau en sa maison audit Angers dedans le premier jour du moys de novembre prochain venant la somme de 66 escuz deux tiers d’escu sol valant la somme de 200 livres tz à laquelle lesdites parties ont compté et advisé et composé ensemblement pour demeurer lesdits Bedouetz et Moreau auxdits noms susdits et tous autres qu’il appartienne quictes vers ledit Flanceau qui les acquite et quicte au moyen de ladite somme de 66 escuz deux tiers de tout ce que ledit deffunt Bedouet debvoit audit Flanceau pour raison de la ferme de ladite mestairye et mesmes des cens et debvoirs que devoit audit Flanceau comme fermier dudit prieure que aultres choses portées par le compte faict entre lesdites parties escript de la main de la femme dudit Flanceau lequel compte ledit Flanceau a présentement baillé auxdits Bedouet ensemble les mises faites par ledit deffunct Bedouet pour ledit Flanceau
    comme aussi pour demeurer lesdits Bedouetz et Moreau sadite femme et tous qu’il appartiendra quites vers ledit Flanceau des frais faictz par ledit Flanceau à la resqueste desdits Bedouetz et Moreau comme ils ont confessé au procès de feu Robert Bellot du quel procès ledit Flanceau a aussi présentement receu desdits Bedouetz et Moreau deux exécutoires contre lesdits Bedouet l’un de 18 escuz du 18 décembre dernier l’autre de 15 escuz 36 sols du 2 janvier dernier an susdit l’un signé Ayrault et Dohin et l’autre Erault qu’ils ont receuz
    tout ce que dessus voulu stipullé accepté par lesdites parties respectivement à ce tenir etc dommaiges etc obligent lesdites parties respectivement etc mesmes lesdits Bedouetz et Moreau au paiement de ladite somme de 66 escuz deux tiers eulx et chacun d’aulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc renonczant mesmes lesdits Bedouetz et Moreau au bénéfice de division d’ordre de discuttion foy jugement
    fait à Angers maison dudit Flanceau en présence de Me Estienne Corbineau praticien en court laye et Guillaume Collet Me sellier demeurant à Angers
    lesdits Bedouetz et Moreau ont dict ne savoir signer

    Saint-Martin-du-Bois, collection particulière, reproduction interdite
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