Contrat de mariage d’Antoine Courau et Barbe Verdier, Angers 1619

Cette famille Verdier ne semble pas figurer dans l’étude des Verdier publiée par Bernard Mayaud en son temps. Cependant elle est manifestement aisée.

De son côté Gontard Delaunay dans son ouvrage sur les Avocat d’Angers, dont j’ai indexé les noms sur mon site, cite :

147 1600 48 VERDIER François, Sr de la Rousselière et du Pasty, fut encore banquier apostolique
236 1772 1 VERDIER Marie-René-François, sieur de la Miltière
118 1580 54 VERDIER René, Sr de Belleville, conseiller enquêteur d’Anjou

Le dernier semble bien être le père qui suit, mais dans ce cas en 1619 il set assez âgé car il exerçait déjà en 1580 donc il serait né vers 1555.

Voici ce qu’en dit Gontard Delaunay dans son ouvrage sur les avocats d’Angers (attention, toujours prendre cet auteur avec des pincettes, c’est à dire qu’il ne faut jamais prendre pour argent comptant les filiations sans avoir trouvé une preuve formelle dans les notaires ou autres documents primaires) :

René Verdier, sieur de Belleville, conseiller enquêteur d’Anjou, était fils de Jacques Verdier, sieur de Belleville, et de Perrine Angevin, sa deuxième femme, lequel était fils de Jean IV Verdier, écuyer, et de Jeanne Bouard, fils lui-même de Jean III Verdier, écuyer, sieur de la Paillerie et de la Bastière, et de Jeanne Tanneau, fils de Jean II, écuyer, sieur de la Paillerie, et de Jeanne Priouleau, fils de Jean I, écuyer, sieur de la Paillerie, et de Gabriel (sic) Jourdain, fils enfin de Philippe Verdier, né vers 1695, et de Elisabeth Levesque. René avait épouse, en 1585, Françoise Lefebvre de l’Aubrière.
Armes : d’azur à la fasce ondée d’argent accompagnée de trois émerillons d’or becqués, chaperonnés et onglés de gueules. (Armorial général de l’Anjou, J. Denais)

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, série 3E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 août par devant nous Julien Deillé notaire royal à Angers furent présents estably et deument soubzmis honorable homme Me Anthoine Courau sieur de Pechard fils de deffunts honorable homme Jehan Courau et de Jehanne Herard, et ladite Heraud sa mère demeurant en cest ville paroisse de la Trinité d’une part, et noble homme Me René Verdier sieur de Belle Ville ancien advocat en la sénéchaussée et siège présidial d’Anjou Angers, et damoiselle Barbe Verdier sa fille de deffunte damoiselle Fançoise Lefebvre vivante son épouse, aussi demeurant en ceste dite ville paroisse de St Pierre d’autre part, lesquels traitant du mariage futur entre ledit Courau et ladite Verdier ont esté d’accord de ce que s’ensuit, c’est à savoir que de l’advis et consentement desdits Herard mère dudit Courau et Verdier sieur de Belle Ville père de ladite Verdier et autres leurs proches parents et mays cy après nommés et soubsignés lesdits Courau et Verdier se sont promis et promettent mariage et iceluy solemniser en face de ste église catholique apostolique et romaine toutefois et quantes que l’un en sera requis par l’autre, en faveur duquel mariage en advancement de droit successif paternel et maternel de ladite Verdier future espouse ledit sieur de Belleville son père luy a donné et done le lieu et appartenances de Castillon paroisse de Sarigné consistant en maisons granges pressouer jardin terres prés et vignes ; Item le lieu de la Prunelière paroisse de Baunay composé de maison granges estables terres et prés et généralement tout ce que en despend avecq les meubles et bestiaulx qui y sont et en ce qui en appartient audit sieur de Belleville pour en jouir par lesdits futurs espoux à l’advenir du jour de la bénédiction nuptiale et d’en paier les cens rentes et debvoirs accoustumés, et outre donne à sadite fille la somme de 3 000 livres tournois qu’il promet et s’oblige bailler auxdits futurs espoux dans le jour de la bénédiction nuptiale en contrats de constitutions de rentes bons et vallables et dont il sera et demeurera est et demeure garand ; ladite somme de 3 000 livres est et demeurera est et demeure propre et de nature d’immeuble de ladite future espouse que ledit futur espoux et ladite Herard sa mère icelle receue seront tenus promettent et s’obligent mettre et convertir en acquets d’héritages au nom et propre de ladite Verdier futur espouse et les siens en ses estoc et lignes, sans que ladite somme de 3 000 livres et acquests en provenant ne l’action pour l’avoir et demander puissent tomber en la future communauté ains, à faulte d’acquests des à présent en ont vendu et constitué à ladite Verdier ses hoirs rente au denier vingt rachaptable qu’ils seront tenus rachapter et amortir deux ans après la dissolution dudit mariage et paier ladite rente depuis ladite dissolution jusques audit jour dudit rachapt, et au moyen dudit advancement ledit Verdier sieur de Belleville jouira sa vie durand de la part afférante à sadite fille au surplus des biens de la succession de sadite mère, sans restitution des fruits du passé comme compensés avec les nourriture et entretenement de ladite Verdier sa fille,
et quant audit Coureau sadite mère a confirmé et confirme le don qu’elle luy a cy devant fait en advancement de droit successif paternel et maternel tant de la mestairie fief et seigneurie de Preciandière paroisse de Villevesque ses appartenances et dépendances sans rien en réserver et de la somme de 3 000 livres en deniers qu’elle luy a baillés et donnés comme il a requis ladite somme de 3 000 livres tz et contrats de ladite somme qu’il pourroit en avoir faits demeurent propre immeuble sans qu’ils puissent ne l’action pour les avoir et demander tomber en ladite communauté, assurant ledit Courau n’estre en debte d’aucune chose et promet s’en acquiter s’il en debvoir sans que ladite future espouse en puisse estre tenue nu sa part de ladite communaulté, à laquelle communauté icelle future espouse pourra renoncer et reprendra franchement et quitement ses habits bagues et joyaulx outre ladite somme immobilisée deschargée de toutes debtes dont elle sera acquitée par sondit futur espoux encore qu’elle y fust obligée mesme en cas d’aliénation de ses propres sur les biens de ladite communauté s’ils sont suffisants sinon sur les propres dudit futur époux à concurrence nonobstant qu’elle parle auxdites aliénations et qu’elle n’en eust par les contrats d’icelles ou autrement stipulé ladite remplace, et outre en faveur dudit mariage affection et amitié que ledit Courau porte à ladite Verdier future espouze que par ce que tel est son bon plaisir il luy a donné et donne la somme de 800 livres tz à prendre sur tous et chacuns ses biens et hors part de la communauté pour en jouir par ladite future espouse et les siens en ppropriété et à perpétuité, ledit don deschargé de toutes debtes et actions passives et dès à présent s’en est ledit Courau devestu et desaisy et par la tradition des présentes en a vestu et saisy ladite Verdier future espouze à communauté, à laquelle en outre il a constitué et assigné douaire cas d’iceluy advenant suivant la coustume, car ainsy les parties ont le tout voulu consenty stipulé et accepté tellement que auxdites conventions matrimoniales promesses obligations don et ce que dit est tenir etc obligent etc mesmes lesdits Courau et Herard sa mère à l’effet de ladite obligation… en la forme … chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonçant par especial au bénefice de division discussion et ordre etc dont etc
fait audit Angers maison dudit sieur de Belleville en présence de Guillaume Lefebvre escuier sieur de la Jaulnaye, François Rousseau sieur de la Brunestière, frère François Verdier (tache) à st Aubin, Nicolas Bruneau Me apothicaire beau-frère dudit futur espoux, messire Estienne Dumesnil docteur en droit ancien advocat au siège, Thomas Suhard demeurant au logis du sieur Godier, et Claude Ragin demeurant audit Angers tesmoins

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François Courau, Guyonne Gautier et Jacques Guillemin vendent des terres à Jean Gautier, Azé 1520

et j’ai le sentiment que l’acquéreur est proche parent des vendeurs, ne serait-ce que par le bornage où il apparaît comme voisin.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 février 1519 (avant Pâques, donc le 8 février 1520) en notre cour à Angers (Huot notaire Angers) personnellement establiz honorables hommes et saiges maistres François Courau licencié ès loix et Guyonne Gaultier son espouse de luy suffisamment auctorisée par davant nous quant à ce demeurant paroisse de St Maurille de ceste ville d’Angers et Jacques Guillemin bachelier ès loix demourant à La Flèche
soubzmactant etc confessent avoir aujourd’huy vendu et octroyé et encores vendent et octroient dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritage
à Jehan Gaultier marchand demourant à Azé près Château-Gontier qui a achacté pour luy et Laurence Guineheu sa femme absente et leurs hoirs etc les choses héritaulx qui s’ensuivent c’est à savoir deux pièces de terre labourables contenant 4 journaux ou environ avecques les hayes et clouaisons et tout ainsi qu’ils se poursuivent et comportent assis près les faulxbourgs d’Azé dudit Château-Gontier, l’une d’icelles pièces joignant d’un cousté aux prés de longs et d’autre cousté aux terres de Jehan Lasnier Guyon Garnier et Jacques de Charnires abouté d’un bout à la terre dudit achacteur et d’autre bout à une ruette par laquelle l’on tire les fanges desdis prés de long, l’autre pièce joignant d’un cousté aux prés de longs, et d’autre cousté à la prée de Nurouault aboutant d’un bout à ung cloux de vigne appartenant à Collas Couon et d’autre bout aux terres dudit achacteur
Item 5 quartiers de vigne ou environ assis en ladite paroisse d’Azé dont il en y a ung quartier au cloux des Petites Aillières joignant d’un cousté à la vigne dudit achacteur et d’autre cousté à une ruette tendant du grand chemin de Fromentières à la mestairei des Allièrs aboutant d’un bout à la vigne des héritiers feu Guillaume Ligier et d’autre bout (blanc) et les 4 quartiers assis au cloux de la Noe en ladite paroisse d’Azé joignant d’un cousté à la terre Robin Charetier et d’autre cousté (blanc)
ès fiez des seigneurs dont lesdites choses dépendent et aux debvoirs anciens et accoustumés pour toutes charges quelconques,
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de six vingt cinq livres tournois paiez baillez et nombés contant en notre présence et a vue de nous par ledit achacteur auxdits vendeurs qui les ont euz et receuz en 27 escuz au merc du soulleil, 5 ducatz, ung noble à la Royne, et ung noble de Henry, ung angelot, ung franc à cheval, et vingt philipins, le tout d’or bons et de poids et le surplus en monnaie de douzains jusques au parfait paiement desdits six vingt cinq livres tz dont lesdits vendeurs se sont tenuz et tiennent par davant nous à bien payé et contens et en ont quicté et quictent ledit achacteur
à laquelle vendition et tout ce que dessus esdit dit tenir et accomplir etc et à garantir etc aux dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx leurs hoirs etc renonçant etc par especial ladite Guyonne Guillemin au droit velleyen à l’espitre de divi adriani et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes elle sur ce de nous suffisamment acertene etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce Jehan Foussier marchand demourant à Château-Gontier Meline Buon demourant à Angers tesmoings
fait à Angers en la maison dudit maistre François Courau les jour et an susdits

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Vente de la métairie du Houx, Montreuil-sur-Maine 1624

héritée pour une moitié par René Levenier et pour l’autre moitié divisée en 3 par Antoine Coiscault, Antoine Courau et Jean Thomas. Donc, ils ont manifestement un lien entre eux, et par leurs épouses.
On constate au passage sur René Levenier se dit « sieur du Houx », alors qu’au mieux il en a hérité d’une moitié, et la vend en 1624.
Par contre, on apprend en fin de cet acte que le métayer est René Ménard, que j’ai mis dans les non rattachés dans mon étude :

    Voir mon étude de la famille Menard
    Voir ma page sur Montreuil-sur-Maine

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le vendredi 8 mars 1624 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establis honorable homme René Levenyer sieur du Houx marchand demeurant en la paroisse de Chazé-sur-Argos, Anthoine Coiscault aussi marchand demeurant en la dite paroisse, Anthoine Courau demeurant en la dite paroisse et Jehan Thomas marchand tanneur demeurant en la paroisse de Combrée,
lesquels soubzmis ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité céddé délaissé et transporte et par ces présentes vendent quitent cèddent délaissent et transportent perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques envers et contre tous
à vénérable et discret Me Pierre Mesnil prêtre prieur de Ménil et curé de Chanteussé y demeurant à ce présent et stipulant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs
le lieu et mestairie du Houx situé en la paroisse de Montreuil-sur-Maine, composé de maison grange tets estables jardins vergers terres labourable et non labourables prés et pastures et toutes autres choses que ce soit et dépendent sans aucune chose en excepter retenir ne réserver
ou fief et seigneurie du prieuré de Montreuil-sur-Maine et autres fiefs, mesme du fief de Lastière audit acquéreur appartenant ainsi qu’il a dit, aux cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance ont vérifié ne pouvoir au vray déclarer, que ledit acquéreur payera et acquitera pour l’advenir quite des arrérages du passé
transportent etc la présente vendition faite pour le prix et somme de 2 900 livres tz payée et baillée manuellement comptant par ledit acquéreur auxdits vendeurs savoir
audit Levenyer 1 450 livres comme fondé en une moitié dudit lieu,
et audit Coiscault et Courau et Thomas pareille somme de 1 450 livres comme fondés en l’autre moitié chacun pour un tiers, qui icelle somme ont eue prise et receue en présence et vue de nous en espèces de pièces de 16 sols et autre monnaye au poids et prix de l’ordonnance dont ils se sont respectivement tenus contant et en ont quité et quitent ledit acquéreur
à la charge dudit acquéreur de garder le marché de mestayage par eulx fait à René Menard mestayer dudit lieu pour le temps qui en reste si mieulx n’aime le dédommager,
car ainsi a esté accordé stipulé et accepté par les parties, à laquelle vendition tenir et entretenir faire et accomplir sans y contrevenir despens dommages et intérests en cas de défaut obligent lesdites parties respectivement et mesme ledit Levenyer pour le regard de sa moitié et lesdits Coiscault Courau et Thomas pour leur moitié etc reconçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en notre tablier présents Me Pierre Germon et Nicolas Jacob et Jehan Granger demeurant Angers tesmoins
et en vin de marché proxenettes et médiateurs de la présente vendition ledit acquéreur a payé auxdits vendeurs la somme de 30 livres tz
compris en la présente vendition les bestiaulx qui appartienne auxdits vendeurs sur ledit lieu qu’ils ont assuré estre pour une moitié

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