René Delamarche vend 2 quartiers de vigne à Savennières pour aider au paiement de la terre du Gaufouilloux,

Cela doit être une vigne exceptionnelle et qui existe surement de nos jours, car son prix est très élevé, et même horriblement élevé ! Il fallait que René Delamarche tienne à la terre du Gaufouilloux pour se séparer d’un tel vin !
Ce serait intéressant de savoir à quel prix elle est de nos jours !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudi 17 février 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably René de la Marche sieur de la Riveraye demeurant à Candé, lequel a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques envers et contre tous
à noble homme Me René Hamelin sieur de la Ricoulaye advocat à Angers y demeurant, absent, demoiselle Renée Eveillard sa femme présente et acceptante pour eulx leurs hoirs et ayant cause,
savoir est une pièce de vigne sise au cloux Seneschal à la Possonnière paroisse de Savennières, appellé la vigne dépendant de la closerie de la Picoullaye contenant deux quartiers ou environ joignant d’un costé la vigne de (blanc) de Saint Offange escuyer sieur de la Poueze d’autre costé la muraille et vignes du prieur de la (pli du papier) abutant d’un bout aux vignes dudit prieur d’autre bout la terre et jardin de Mathurin Barbot, ainsi que ladite pièce de vigne se poursuit et comporte ses appartenances et dépendances que ladite achapteresse a dit bien cognoistre sans rien en retenir ne réserver,
ou fief et seigneurie de la Possonnière aulx cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés que les parties (en fait, il a fait un lapsus ici et écrit « adverty » au lieu de « parties ») adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir déclarer que ladite achapteresse paiera et acquitera pour l’advenir quite des arrérages du passé
transporté etc la présente vendition faite pour le prix et somme de 965 livres tz payée et baillée manuellement comptant par ladite Eveillard audit vendeur qui icelle somme a eue prise et receue en présence et au vue de nous en espèce de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance, dont il s’est tenu contant et en a quité et quite ladite achapterresse, et assuré ladite somme être pour employer au prix de l’adjudication à luy faite ce jourd’huy par devant monsieur le lieutenant général de ceste ville de la terre du Gaulfouilloux paroisse de Challain, consent pour plus grande seureté et garantie des présentes qu’icelle terre y demeure particulièrement affectée et obligée
et à ceste fin promet faisant ladite acquisition (suivent 3 mots indéchiffrables) et l’employer en l’acquet d’icelle
et à ce tenir, ledit vendeur s’est obigé etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait à Angers maison de Jehan en présence de Auger ? en présence de noble homme Me Jehan Chevrye sieur de Richard Pierre Champain sieur du Close demeurant à Bourmont
adverti les parties de faire sceller ces présentes dedans un mois selon l’édit

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Les enfants des 2 lits de Catherine Samson avec Abel Moreau puis René de La Marche, Candé 1622

Cet acte est un pur moment de généalogie pour les familles Moreau, Samson, Cerizay, Denyau, Jamet et de La Marche.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 8 juin 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présents et personnellement establys Me René Delamarche sieur de la Riveraye demeurant à Candé père et tuteur naturel de René et Marie ses enfants et de défunte Catherine Samson
et honorable femme Charlotte Moreau veufve de défunt Me Jehan Jamet vivant sénéchal dudit Candé, y demeurante, tante et bien veillante de Pierre, Catherine, Perrine et Charlotte les Moreaulx enfants de défunt Abel Moreau et de ladite Sanczon de son premier lit,
ladite Samson fille unique de défunt Me Gilles Samson et Catherine Serizay et d’iceulx héritière bénéficiaire
lesdits enfants de ladite Samson héritiers pour chacun ung sixième en une cinquième partie par représentation de défunte damoiselle Anne Denyau fille de défunt noble Christofle Denyau vivant sieur de la Rivière et de dame Antoinette Serizay, ainsi que lesdits Delamarche et Moreau ont dit et assuré
lesquels esdits noms ont recognu et confessé avoir eu et receu contant en présence et au vue de nous de en espèces et monnaie au poids et prix de l’ordonnance de noble homme Germain Nyvard sieur de la Gilberderye demeurant audit Angers paroisse Saint Denis à ce présent la somme de 562 livres qui luy auroit esté baillée et mise en mains par les héritiers dudit défunt de la Rivière Denyau par transaction passée par devant Rouveau notaire à La Flèche le 23 mai 1620, pour la bailler et délivrer aux enfants et héritiers de Catherine Cerizay vivante famme de Gilles Samson
dont lesdits establis esdits noms font représentation en ladite succession de ladite Anne Denyau, comme il est dit cy dessus pour les causes portées et contenues par ladite transaction de laquelle ils ont dit avoir bonne et parfaite cognoissance et promis de n’y contrevenir fors en l’augmentation des pensions de soeurs Catherine et Marie Deniau,
et outre ont reçu dudit Nivard la somme de 61 livres faisant partie de la somme de 70 livres à laquelle ils ont composé et accordé pour les intérests de ladite somme de 562 livres depuis le 23 mai 1620 jusques à ce jour,
le reste de laquelle somme de 70 livres montant 9 livres ests demeuré aux mains dudit Nivard pour remboursement des deux dernières années de leur part et portion de la pension viagère de 75 livres desdites religieuses suivant ladite transaction dont ledit Nyvard payera sy tant 6 livres,
outre leurs parts et portions de la ferme du lieu du Houssay desdites deux dernières années escheues à la Toussaints dernière que ledit Nyvard a dit avoir touchées
desquelles sommes de 562 lives par une part, et 61 livres par autre lesdits Delamarche et Moreau esdits noms se sont tenus contant et en ont quité et quitent ledit Nyvard prometant et s’obligeant en leurs propres et privés noms chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens o renonciation aux bénéfices de division discussion et d’ordre les en acquiter vers lesdits enfants et tous autres qu’il appartiendra dont etc
fait et passé audit Angers à notre tablier présents Me Nicolas Jacob et Jehan Granger praticiens demeurant Angers tesmoins
ladite Moreau a dit ne savoir signer

PS : Et à l’instant par devant nous notaire susdit furent présents lesdits Delamarche esdits noms lesquels ont recogneu et confessé avoir partagé et divisé entre eulx lesdites sommes de l’autre part et d’icelle en est demeuré savoir audit Delamarche pour les deux sixièmes parties revenant à sesdits enfants la somme de 207 livres 13 sols 4 deniers, et le surplus montant 415 livres 6 sols 8 deniers pour les quatre autes sixièmes parties à ladite Moreau pour lesdits les Moreaulx
desquelles sommes et chacun pour ce qu’il a touché se sont lesdites parties promis acquiter et porter garangage
dont les avons jugés
fait Angers présents lesdits Jacob et Granger tesmoins
ladite Moreau a dit ne savoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

René Delamarche vend une maison à Guillaume Jeanneau, La Possonnière 1622

J’ai choisi d’écrire Delamarche en un seul mot, faute de savoir s’il convient vraiement de le classer parmi les nobles, et je sens que je vais m’attirer des réactions. En fait, il ne signe pas comme un noble, mais ceci n’est pas un critère d’exclusion à proprement parler et c’est le type de succession qui ferait la distinction, à savoir si les successions sont inégalitaires il s’agit d’un noble et si elles sont égalitaires il s’agit d’un roturier.
Ceci dit, dans les TAGS (mots-clefs) ci-dessous, j’ai laissé « de La Marche », et si vous cliquez dessus vous avez d’autres actes sur cette famille.

J’ai classé cette vente dans les ventes de maisons, mais il est vrai que le plus souvent les maisons avaient jardins, et vignes, mais à mon sens elles ne constituent pas une closerie, quoique dans le cas ci-dessous on pourrait le croire. Bref, il est difficile de distinguer les terres agricoles des ventes non agricoles. Mais par contre, ce type de bien convient parfaitement pour un artisan ou autre petit marchand de je ne sais quoi, qui vit en autarcie en jardinant un peu, et vend sans doute un peu de sa récolte, mais n’en vit pas exclusivement, travaillant au moins la moitié de son temps à une activité artisanale ou commerciale.

château de Serrant - collection particulière, reproduction interdite
château de Serrant - collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le vendredi 13 mai 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Me René Delamarche sieur de la Riveraye demeurant à Candé,
lequel soubmis a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles hypothèques empeschements quelconques envers et contre tous
à Me Guillaume Jehannault sieur d’Orfeuille

Orfeuille, commune de Grésillé – Ancienne forêt dont partie couvre encore les communes de Grésillé et Louerre etoù le comte Geoffroy Martel accorda aux moines de Cunaud une importante concession en 1050. Le seigneur de Trèves y abandonna tout droit d’usage et de domaine en 1220, celui de Maulévrier son segréage et tout autre droit en 1281. Les moines y avaient établi un prieuré au XIIIe siècle, qui ne paraît pas avoir eu de durée. – La terre même en fut de bonne heure aliénée. – En est sieur en 1775 messire Jacques-Victor Letellier, écuyer – Il n’y existe plus d’habitation. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

demeurant au château de Serant paroisse de St Georges sur Loire à ce présent stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc une maison couverte d’ardoise sise au bourg de la Possonnière avecq le jardin y joignant et yssues qui en dépend, joignant d’un costé la maison de (blanc) Lambert sieur des Moullins d’autre costé le chemin ou yssue des maisons qui appartiennent à feu Gervaise Lambert aboutté d’un bout la grand rue dudit bourg de la Possonnière et d’autre bout à une grange appartenant audit Lambert et autres chemin par son endroit
Item un lopin de terre qui auteffois fut en vigne et au hault duquel y a encores quelques seps (ceps) relaissés de taille depuis deux ans, iceluy lopin appellé les Gallicheryes au cloux de dessous le Vauhuon aliès les Espingles joignant d’un costé ainsi que ledit acquéreur a dit les vignes de La Chapelle ou legs des Bourgneufs d’autre costé la terre de Jehanne Chevalier d’un bout les appartenances de Vauhuon d’autre bout le chemin tendant de Savenières à la Possonnière
et ung petit lopin de gast qui autrefois fut en vigne et à présent en hayes et buissons sis au cloux Negrier joignant des deux costés la vigne dudit acquéreur ainsi qu’il a dit
ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent leurs appartenances et dépendances que ledit acquéreur a dit bien cognoistre, le tout en la paroisse de Savonnière
et au fief et seigneurie de la Possonnière aux cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir au vray déclarer,
transporte etc la présente vendition faite pour demeurer ledit vendeur quite vers ledit acquéreur tant des ventes du contrat et transaction fait entre luy et le sieur de la Regnaudière passé par devant Deillé notaire soubz ceste cour le 22 mars 1622 que des arréraiges des cens rentes et debvoirs qu’il luy doibt en tant et pourtant que des choses portées par ladite transaction y en a tenues du fief de la Possonnière dont ledit acquéreur estoit et est fermier depuis sept ans
non compris les arréraiges desdits cens et rentes qui peuvent estre deubz par les fermiers d’icelles choses autres que par Pierre Guillotin et Jehan Deluen durant leurs baulx qui sont six années précédant ladite transaction cy dessus, pour raison de quoy ledit acquéreur se pourra faire payer des autres précédent fermiers sans qu’il s’en puisse adresser directement ou indirectement à contre ledit vendeur et autres héritages portés par ladite transaction ni contre lesdits Guillotin et Deluen,
sur laquelle transaction et au moyen des présentes ledit acquéreur a présentement fait quittances desdites ventes
et outre est ce fait moyennant la somme de 150 livres que ledit acquéreur a promis et s’est obigé payer et bailler audit vendeur dedans l’Angevyne prochainement venant
et à ce faire y demeure les choses vendues spécialement affectées hypothéquées et obligées et généralement tous et chacuns les autres biens dudit acquérer présents et advenir sans novation d’hypothèque pour lesdites ventes cens rentes charges et debvoirs compris au présent contrat
auquel et à tout ce que dessus tenir etc et à payer etc et aux dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé Angers à notre tablier présents Me Nicolas Jacob et Jehan Granger praticiens demeurant à Angers tesmoisn
advertis de faire sceller ces présentes dans ung mois suivant l’édit
et en vin de marché a esté payé contant par ledit acquéreur du consentment dudit vendeur la somme de 15 livres tz

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

PS (quittance) : Le vendredi 16 septembre 1622 après midy par devant nous notaire susdit fut présent personnellement estably ledit de la Marche desnommé au contrat cy dessus lequel a reconnu et confessé avoir eu et reçu tant ce jourd’huy que auparavant ce jour dudit Jehanneaulx acquéreur y nommé la somme de 450 livres tz prix du contrat cy dessus, de laquelle somme de 450 livres tz ledit de la marche s’est tenu content et bien payé et a quité et quite ledit Jehannalt
et au moyen du présent acquit demeurent les autres acquits cy devant baillés par ledit de la Marche nuls et de nul effet comme compris au présent acquit cy dessus,
à laquelle quittance et tout ce que dessus tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers à notre tabler en présence de Me Jean Granger et Olivier Daumouche praticiens demeurant Angers tesmoins ledit jour et an

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Acquêt de la Riveraie par René de La Marche, La Cornuaille 1619

En fait, il s’agit du paiement, qui est encore un paiement différéré, comme nous avons maintenant l’habitude d’en voir sur ces ventes, pourtant importantes par le montant. Je suis toujours cependant aussi étonnée, car si le vendeur vend un tel bien foncier, je suppose que c’est parce qu’il a besoin d’argent, alors pourquoi accepter des paiements différés si on a besoin ?

La Riveraie, commune de La Cornuaille : Le feu la détruisit le 10 février 1632. – en est sieur Jean Bonvoisin 1567 (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    Voir ma page sur La Cornuaille
La Cornuaille - Collection particulière - reproduction interdite
La Cornuaille - Collection particulière - reproduction interdite

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription : Le samedi 27 juillet 1619 avant midi, par devant nous Julien Deille notaire royal Angers furent présents establis et deument subzmis René Rouxeau écuyer sieur de la Ramée, la Houssaye et le Plessis y demeurant paroisse de Varades, lequel confesse que sur la somme de 4 500 livres tz que Me René de La Marche sieur de la Riveraye luy debvoit de restes de la somme de 5 000 livres prix du contrat de cession qu’il luy auroit faite de ladite terre de la somme de 7 500 livres tz deniers dotaulx de déffunte damoiselle Catherine Rouxeau à quoy il auroit accordé par le décès de défunte damoiselle Anne d’Andigné fille de ladite Rouseau décédée sans hoirs et qu’il estoit fondé prendre comme exigible sur la terre et seigneurie de la Picoullaye qui estoit à défunt Anthoine d’Andigné escuyer père de ladite Anne, suivant et en conséquence de leur contrat de mariage du 14 novembre 1573, et suivant ledit contrat de cession rapporté par Boullay notaire de la cour de la Roche Joullain le 16 janvier 1616, ledit de La Marche luy auroit payé la somme de 1 000 livres tz pour les causes de sa quittance passée par Baudriller notaire de cette court le 25 février dernier par une part, 60 livres 12 sols par autre part selon quittance des 6 et 30 mai aussi dernier, 72 livres par autre part et 14 livres 9 sols par autre à luy envoyées suivant ses missives présentement par luy recoigneues lesdites sommes revenant à la somme de 1 170 livres, tellement qu’il ne reste dudit principal que la somme de 3 330 livres tz, que ledit de La Marche a présentement payée audit Rouxeau qui l’a receue enpièces de 16 sols et autre monnoye ayant court suivant l’édit s’en tient contant et en quite ledit de La Marche ce acceptant, ensemble des arréraiges en ce qui en restait du passé jusques à huy suivant ladite cession et au moyen de ce toutes quittances demeurent nulles comme compensées en la présente quittance, consentant ledit sieur de la Ramée la minute dudit contrat de cession estre déchargée et endossée en vertu des présentes conformément à icelles sans que autres assurances y soit requises, promettant outre ledit sieur de la Ramée conformément iceluy faire ratiffier avecques ces présentes à damoiselle Marguerite de la Pouèze son espouse et obliger avecques luy solidairement à l’effet et entretenement dedant 3 jours à peine de toutes pertes despens et dommages et intérests, ces présentes néanmoins,
et a ledit de La Marche présentement rendu audit sieur de la Ramée la minute de ladite quittance passée par ledit Baudriller avecques les autres quittances et lettres missives cy dessus mentionnées dont il s’est contenté, le tout sans préjudice audit sieur de La Marche de ses droits et recours afin de son remboursement suivant ledit contrat de cession conformément auquel ledit Rouxeau d’abondant luy promet garantaige et de fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arréraiges et ladite somme principale exigible
et à ce tenir etc dommages etc oblige etc renonczant etc dont etc
fait et passé audit Angers à notre tablier présents Me André Desmazières Jacques Baudin et René Martin praticiens audit lieu tesmoins requis

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Transaction entre les Denis et les de La Marche, Le Louroux-Béconnais 1651

Je suis en panne pour ma famille DENIS, malgré tous mes relevés.
Et, j’ai vu très peu de minutes dans les notaires d’Angers relevant de ce patronyme, je dirais même extrêmement peu, car manifestement certaines familles allaient à Angers chez le notaire, d’autres pas ou peu.

    Voir mon étude des familles DENIS
    Voir ma page sur La Cornuaille et les relevés de P. Grelier
    Voir ma page sur Le Louroux-Béconnais et mes relevés

Ici la transaction est passée à Angers, puisqu’elle fait suite à un procès, et que les avocats sont alors devenus arbitres, et bien sûr ces avocats au présidial d’Angers demeurent à Angers.
Cette transaction me plaît beaucoup, car si d’ordinaire les transactions sont entre gens d’un milieu comparable, ici, les plaignants, qui auront gain de cause, sont de condition bien plus modeste, et on peu d’autant se réjouir qu’ils aient obtenu gain de cause. Il faut dire qu’en fait, les deux parties ne sont que les héritiers respectivement du plaignant et de la partie adverse, et qu’ils sont en train de régler entre eux un litige hérité de leurs parents respectifs.
Vous voyez, autrefois, on héritait même des problèmes…

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de P. Grelier et moi-même : Le 4 juin 1651 avant midy devant nous Louis Coueffé notaire royal à Angers Yves et François les Denis, frères, marchands, demeurant scavoir ledit Yves en la paroisse du Louroux-Besconnais et ledit François en la paroisse de La Cornuaille, tant en leurs privés noms que en se faisant fort d’Ambroise Aunillon leur mère veuve de Jean Denis et de leurs cohéritiers, héritiers dudit défunt Jean Denis, promettant qu’ils ne conviendront à ces présentes, à peine etc d’une part,
et nobles homme Charles de La Marche sieur de la Picoullais demeurant en ceste ville paroisse Saint Pierre, Louis Aubron sieur de la Roustière mari de damoiselle Renée de La Marche demeurant en la ville de Nantes paroisse Ste Croix, René Doudart écuyer sieur du Prat, conseiller secrétaire du roy maison couronne de France, demeurant en la ville de Rennes, mari de damoiselle Louise de La Marche, et Marc de Brie aussi écuyer demeurant à la Picoullaie dicte paroisse du Louroux-Besconnais mari de damoiselle Geneviève de La Marche, tant pour eux que pour Louis de Villiers écuyer mary de damoiselle Charlotte de La Marche, tous lesdits de La Marche enfants et héritiers de défunt noble homme René de La Marche, vivant sieur du Gofouilloux et demoiselle Renée Lemelle d’autre part
lesquels et chacun desdits sieurs de la Picoullaye, Aubron, Doudart et de Brye chacun d’eux esdits noms et qualités et en chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ni de biens leurs hoirs etc renonçant au bénéfice de division discusion et ordre, en exécution des sentences obtenues par le défunt Jean Denys contre ladite défunte Lemelle au siège présidial en l’élection de cette ville les 29 mars et 2 avril, 17 et 18 juin 1650, et sur l’instance d’opposition formée par lesdits Doudart à leur encontre, et vente de bestiaux faite sur icelle défunte à la requeste dudit défunt Denis,
ont transigé et accordé comme s’ensuit c’est à scavoir que lesdits Denis esdits noms ont quitté et quittent par ces présentes lesdits héritiers des principaux et intérêts adjugés par lesdites sentences et exécutoires et de tous les frais et despens faits en exécution tant adjugés que non adjugés mesme ceux de ladite instance d’opposition à quelque somme qu’elle soit et puisse monter moyennant la somme de 300 livres tournois à quoi lesdites parties ont accordé et composé sur laquelle somme lesdits sieurs de la Picoullaye, Aubron et Doudart de leurs deniers, tiers à tiers, ont présentement payée auxdits les Denys 90 livres qu’ils ont receue présentement en monnaie bonne et ayant court suivant l’édit et s’en tiennent contant et les quitent
et au regard des 210 livres en restant, iceux sieurs de la Picoullaye, Aubron, Doudart et de Brye chacun d’eux esdits noms et solidairement comme dit est promettent et s’obligent les leur payer et bailler ou à l’un d’eux en leur maison dans deux mois prochains venant
et au moyen de ce, les parties demeurent hors de cour et procès sans autres despens dommages et intérests de part et d’autre,
et ont lesdits Denis consenti délivrance des héritages et bestiaux qu’ils avaient fait saisir sur ladite défunte damoiselle Lemelle en la décharge d’iceux les payant valablement des frais et salaires si aucuns et à la charge des commissaires et gardiataires et iceux les payant préalablement des frais seulement si aucuns ils prétendent et à la charge de faire …
sans préjudice des arrérages des rentes féodales que pourront les Denis prétendre avoir contre ladite défunte Lemelle avecque ceux mentionnés en ladite sentence,
ce qui a été stipulé et accepté par lesdites parties sans desroger les Denis à leurs droits d’hypothèque et privilège acquis par lesdites sentences et exécutoires, promettant et obligeant etc mesme lesdits sieurs héritiers chacun d’eux esdits noms etc solidairement comme dit est leurs hoirs etc biens et choses à prendre etc renonçant etc dont etc
fait et passé audit Angers à notre tablier présents Me Antoine Charlet et Jean Lemaçon clercs Angers tesmoins, et ledit François Denis a déclaré ne scavoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir car on possède la signature d’Yves Denis

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Olivier Hiret et René Rousseau cautions de René de La Marche pour 600 livres, Angers 1619

René de La Marche emprunte 600 livres par prêt à Guillaume Charpentier huissier à Angers, avec pour cautions René Rouxeau sieur de la Ramée et du Plessis de Varades et Olivier Hiret sieur du Drul. Il l’amortie en septembre 1624.
Je suis toujours étonnée de rencontrer des prêts, autres que par obligation, car ici, il n’est spécifié aucun taux de rente annuel. Mieux, il est spécifié que le prêt sera remboursé 6 mois plus tard, mais nous allons découvrir qu’il ne le sera que 5 ans plus tard, et avec des intérêts, même si ceux ci n’était pas spécifiés lors du prêt. Serait-ce qu’il y avait un taux légal officiel pour ce type d’actes ?
Olivier Hiret est certes dans une région proche, car il est de la région de Pouancé, non loin de Candé. Mais je vois rarement les liens d’affaires entre ceux de Pouancé et ceux de Candé, et pour connaître bien Olivier Hiret, qui est dans mon ouvrage l’Allée de la Hée des Hiret, je suis surprise de le voir caution jusqu’à Candé. Preuve que les réseaux de solidarité d’antant étaient plus étendus que la spère géographique proche.

  • le prêt de 600 livres
  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte par P. Grelier et O. Halbert: Le 4 septembre 1619 après midy par devant nous Jullien Deille notaire royal à Angers furent présents establis et duement soubzmis René Rouxeau écuyer sieur de la Ramée et du Plessis de Varades et y demeurant paroisse dudit Varades, pays de Bretagne évesché de Nantes, Me René de La Marche sieur de la Riveraye demeurant à Candé et Me Olivier Hiret sieur du Drul avocat au siège présidial d’Angers chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens confessent debvoir et par ces présentes promettent rendre et payer dans le premier jour d’apvril prochainement venant en cette ville à Me Guillaume Charpentier huissier audiencier au siège présidial dudit Angers y demeurant dite paroisse de Saint Maurille ce acceptant la somme de 600 livres à cause de prest fait comptant en notre présence par ledit Charpentier auxdits establys qui l’ont retenue en pièces de seize sols et autes monnaies ayant cours suivant l’édit et dont ils quittent etc et pour l’exécution des présentes et ce qui en dépend ledit sieur de la Ramée a prorogé et accepté proroge et accepte cour et juridiction en la sénéchaussée et siège présidial d’Anjou audit Angers pour y estre avecque lesdits de La Marche et Hiret conjointement ou séparément traité et poursuivy comme par ses juges naturels et ordinaires renonçant et a renoncé à tous renvois et eslit domicile en la maison de Me Jacques Belourdeau sieur de la Grée avocat audit siège pour y recevoir tous actes et exploits de justice qui vaudront comme faits à personne et domicile naturel et ordinaire à laquelle somme de 600 livres tz rendre et payer etc dommages etc obligent lesdits establis eulx et chacun d’eux seul et pour le tout sans division comme dit est leurs biens à prendre vendre etc renonçant etc par especial au bénéfice de division discussion et ordre etc dont etc fait à Angers à notre tablier présents Me Pierre Desmazières Julien Verdier et Jacques Baudin praticiens audit lieu tesmoins requis. Avons averty les parties de faire sceller ces présentes dans un mois suivant l’ordonnance. Scellé le 11 septembre 1619 20 sols.

  • contre-lettre mettant Rousseau hors de cause
  • Le 4 septembre 1619 apès midy devant nous Julien Deille notaire royal à Angers fut présent estably et dudement soumis Me René De La Marche sieur de la Riveraie demeurant à Candé lequel a reconnu et confessé combien que ce jourd’huy et présentement René Rouxeau écuyer sieur de la Ramée et du Plessis de Varades y demeurant paroisse dudit Varades pays de Bretagne se soit en sa compagnie et de Me Olivier Hiret sieur du Drueil solidairement obligé vers Me Guillaume Charpentier huissier audiencier au siège présidial dudit Angers de la somme de 600 livres tz payable dans premier d’avril prochain et encore obligé et acquitter ledit Hiret dans ledit temps comme appert par l’obligation et contre-lettre de ce faite et passée toutefois la vérité est que ledit Rouxeau aurait et a ce dait à la prière et requeste dudit estably et pour luy faire plaisir seulement et à l’instant de ladite obligation avoir pour le tout reçu et emporté ladite somme de 600 livres sans qu’il en soit demeuré ne aucune chose tourné au profit dudit sieur de la Ramée au moyen de quoy promet et s’oblige ledit estably rendre et payer de sesdits deniers ladite somme de 600 livres audit Charpentier dans ledit 1er avril prochainement venant auquel terme il en fournira acquit et décharge valable audit sieur de la Ramée à peine de toutes pertes despens dommanges et intérests dès à présent par luy stipullé et accepté en cas de défaut ces présentes néanmoins etc à laquelle contre-lettre promesse obligation et ce que dit est tenir etc dommage etc oblige ledit estably soy ses hoirs biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc dont etc fait audit Angers à notre tablier présents Me Pierre Desmazières et Jacques Baudin praticiens audit lieu témoins requis. Avons averty les parties de faire sceller ces présentes dans un mois suivant l’édit du roy.

  • amortissement, 5 ans plus tard
  • Et le samedi après midy 21 septembre 1624 par devant nous Julien Deille notaire royal susdit fut présent establi et soumis ledit Charpentier créantier nommé en l’obligation de l’autre part escript a eu et reçu comptant en notre présence dudit de La Marche l’un des obligés aussy y nommé et de ses deniers comme il dit et ce en l’absence desdits Rousseau et Hiret ses cautions et coobligés la somme de 600 livres en or et monnais ayant cours suivant l’édit en payement de pareille somme contenue en ladite obligation par une part et 16 livres 18 sols pour les intérests depuis le 2 avril dernier et qui reste des intérests du passé jusqu’à huy suivant la somme registrée au siège présidial de ceste ville au registre de Camus clerc au greffe civil le 9 avril 1620 en conséquence de l’exploit de sentence intimée le 2 dudit mois, de laquelle somme ledit Charpentier se contente et en quitte ledit Delamarche et ses coobligés lesquels du consentement dudit Delamarche en demeurent déchargés s’ils estaient intervenus audit contrat pour luy faire plaisir et soubz la (2 mots non déchiffrés) sans préjudice toutefois à ses autres droits contre ledit Rousseau et à s’en pourvoir ainsi qu’il verra et ledit Charpentier a rendu ledit exploit audit de La Marche … laquelle demeure à l’advenir sans effet … obligent etc dont etc fait à Angers maison dudit Charpentier présents Me Jacques Baudin Loys Lroy et Gabriel Sollibelle demeurant audit Angers

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen