Aveu de Gilles de l’Esperonnière à la commanderie Besconnais pour une maison à Château-Gontier, 1428

Vous avez sur mon site à la fois l’histoire de Château-Gontier, et même le détail sur la porte d’Olivet, et en 1428, vous allez voir que le seigneur de Château-Gontier n’est pas très sympathique, mais s’en tirait toujours bien, car condamné 2 fois à mort, il ne fut jamais exécuté et vit de longs jours…
Vous avez également sur mon site tout le travail de Mr de l’Esperonnière dans ses archives personnelles, immense travail remarquable qu’il avait publié et que j’avais numérisé.
Ci-dessous, un extrait des assises de février 1428 à la commanderie l’Hôpital Béconnais. Cet extrait atteste que la commanderie possédait des terres en Château-Gontier, et Gilles de l’Esperonnière y possède une maison, et comme cet aveu situe exactement la maison, je pense que ceux qui connaissent bien Châtea-Gontier sauront dire où elle était située.

Cet acte est aux archives de la Vienne, 3 H 1/137 – Ma retranscription fidèle
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Amendes et remenbrances des plez de l’oppital de Besconnaye le 2 février 1428

• Gilles de l’Esperonnière s‘est aujourd’huy advoué notre subjet en nuepce pour raison
• d’une maison sise en la ville de Chasteaugontier … joignant d’un
• cousté au courtil à la dame d’Olivet et à un courtil qui est à maistre Philippe Massa ?
• et d’autre cousté à la rue comme l’on va de la porte d’Olivet aux halles et à une appenti
• ajassente à ladite meson, laquelle app… est à ladite dame d’Olivet abutant d’un bout
• à la rue comme l’on va de ladite porte d’Olivet à la coline de Soursemaine et d’autre
• bout à la maison à la dame d’Olivet la rivière entre eux et pour raison de ladite
• maison nous a congneu debvoir par chacun an au terme de la Saint Jehan quatre
• deniers de debvoir et en est jugé et que autre chose n’y tient

Contrat de mariage de René de Vaugiraut avec Gabrielle de la Beraudière, Angers 1572

Ils sont tous deux nobles et tous deux héritiers principaux et ayant déjà hérité de leur défunt père. Et vous allez voir une curieuse clause de douaire, car normalement, une fille noble principale héritière n’a pas de douaire selon la coutume, et ils vont y déroger pour le douaire coutumier.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 novembre 1572 (Michel Hardy notaire royal Angers) sachent tous présents et advenir que en traitant et accordant le mariage futur d’entre noble homme René de Vaugirault sieur de Bouzillé et de Lorschagne ?? fils aisné et principal héritier de deffunts noble homme Jehan de Vaugirault sieur dudit lieu de Bozillé et de Loyschangne et de damoiselle Jehanne de L’Espronnière d’une part, et damoiselle Gabrielle de la Beraudière fille de deffunts noble homme Thibault de la Berauldière et de damoiselle Catherine de la Crossonière, et unique héritière dudit deffunt de la Bérauldière, d’aultre part, entre ledit de Vaugirault en son nom privé et comme soy faisant de ladite de L’Espronnière sa mère et encores noble homme Anthoine de L’Espronnière sieur du Pineau en non nom privé et comme procureur spécial de ladite de L’Espronnière mère dudit de Vaugirault … par procuration spéciale passée soubz la cour de Chemillé par devant Binet notaire le 17 du présent mois et en chacun desdits noms seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division, et ladite Gabrielle de la Berauldière .. o l’autorité de noble homme Jehan Du Buygnon sieur de Mondenis de présent mary de ladite Catherine de la Crossonière mère de ladite Gabrielle, et au nom et comme procureur de ladite de la Crossonière sa femme par procuration spéciale passée soubz la cour de la Fougeresse par devant Toussaint Arandeau notaire d’icelle le 17 des présents mois et an, personnellement establiz lesdits de Vaugirault et Gabrielle de la Berauldière de L’Espronnière sieur du Pineau esdits noms et encores ledit de Vaugirault esdits noms et en chacun d’iceuls seul et pour le tout sans division etc, deuent soubzmis et establis soubz la cour royale d’Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy, endroit par davant nous Pierre Falloux et Michel Hardy notaires royaux audit Angers … ont esté faits les accords pascions conventions de mariage tels que s’ensuivent, c’est à savoir que ledit de Vaugirault a promis et par ces présentes promet prendre à femme et espouse ladite Gabrielle de la Berauldière o l’autorité et consentement de ladite de L’Espronnière sa mère et en la présence dudit sieur du Pineau sons procureur spécial comme dessus, et icelle dite damoiselle Gabrielle de la Berauldière prendre à mary et espoux ledit de Vaugirault o l’autorité et consentement de ladite damoiselle Catherine de la Crossonière sa mère et dudit sieru de Mondenys son beau père et procureur spécial de ladite de la Crossonière, et encores de damoiselle Renée de la Berauldière son ayeulle demeurante au lieu de la Boussinière paroisse de Chantelier ayeulle de ladite Gabrielle en la personne de honorable homme Me Jehan Dugres licencié es loix advocat au siège présidial d’Angers par procuration spéciale passée soubz l a cour de Vezins par devant Maugeays notaire d’icelle le 15 des présents mois et an et aussi avecques le vouloir et consentement de nobles personnes René de la Berauldière sieur de la Coudre ? son oncle et curateur hoboraire et damoiselle Renée de la Berauldière veufve de feu noble homme Claude de la Crossonière vivant seur dudit lieu tante d’icelle dite Gabrielle et de chacuns de nobles personnes Joachim de la Crossonnière sieur dudit lieu cousin germain de ladite Gabrielle, Jehan de la Gaubretière sieur de la Rocheallard mary de Perrine de la Berauldière tante de ladite Gabrielle, Ambroys de Portebize fils aisné et procureur spécial de noble homme Pierre de Portebize sieur du Bois de Soulaire par procuration spéciale passée soubz la cour de la Toche Joullain par devant Re..day notaire d’icelle le 27 des présents mois et an, le tout en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine et si tost que l’un en sera saisi et requis par l’autre, en faveur duquel mariage et lequel autrement n’eust esté fait consommé ne accompli ledit de L’Espronnière sieur du Pineau au nom et comme procureur spécial a marié et marie ledit René de Vaugirault comme fils aisné principal héritier de ladite damoiselle Jehanne de L’Esperonnière dame de Bouzilé sa mère au nom de laquelle il luy a assigné et constitué assigne et constitue à ladite damoiselle Gabrielle de la Berauldière douaire coustumier cas de douaire eschéant encores et … que par la coustume du pays d’Anjou fille aisnée noble et principale héritière estant parée noblement ne puisse avoir ne prétendre douaire s’il ne est expressément convenu, combien qu’elle soit héritière principale de son père et ayeule paternelle que par la coustume fille noble et unique héritières desdits deffunts de la Berauldière,

comme à semblable a fait ledit de Vaugirault, et davantage en mesme faveur dudit mariage tant ledit de Vaugirault futur espoux que ledit sieur du Pineau en leurs noms privés et eulx faisant fors de ladite de L’Espronnière mère dudit de Vaugirault et en chacun desdits noms seul et pour le tout renonczans au bénéfice de division ont remis et quité la succession pleinière des droits et parts des acquestz et conquests dudit deffunt Jehan de Vaugirault et de ladite de L’Espronnière auxdits futurs conjoints combien que ladite de L’Espronnière dame de Bouzillé soit suivant la coustume fondée en jouir sa vie durant soit par le bénéfice de la coustume ou p ar donation, à laquelle de L’Espronnière dame de Bouzillé ils et chacun d’eulx ont promis sont et demeurent tenus faire ratiffier et avoir agréable le contenu en ces présenes et en bailler lettres de ratiffication et obligation vallables et autentiques à René de la Berauldière curateur honoraire de la dite Gabrielle dedans Noël prochainement venant à peine de tous intérests ces présentes néanmoins etc, et à deffault que icelle de L’Espronnière mère dudit de Vaugirault futur espoux feroit de ratiffier cesdites présentes et s’obliger à l’entretenement d’icelles ils et chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonczant comme dessus, ont promis dont et demeurent tenus bailler … sur leurs biens des héritages d’esgale valeur que lesdits droits esquels ledit de Vaugirault futur espoux est fondé par propriété,
et au regard de ladite damoiselle Gabrielle de la Berauldière elle est mariée et a promis ledit de Vaugirault la prendre avecques ses droits et successions escheues et à eschoir, et de tout ce que dessus sont toutes lesdites parties demeurées à ung et d’accord par davant nous à ung et d’accord par davant nous, auxquels accords et promesses de mariage et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages obligent lesdites parties esdits noms et en chacun d’eulx seul et pour le tout sans division renonçant etc et par especial au bénéfice de division d’ordre et de discussion foy jugement et condemnation etc fait et passé es forsbourgs de Brécigné les Angers par devant nous notaires et des tesmoings soubzsignés

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Contrat de mariage de René Du Bouchet et Anne Chenu, Soudan et La Poitevinière 1600

cet acte comporte une curiosité.
En effet, les minutes des notaires contiennent des testaments, quoique rares il est vrai à Angers. Mais ces minutes spéciales testaments commencent toujours en haut par :

    IN NOMINE DOMINI DEI

Or, ici, cette mention figure bien en haut et je vous ai mis ci-dessous la vue, mais curieusement c’est un contrat de mariage qui suit !!!

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 janvier 1600 après midy, par devant nous François Prevost notaire tabellion et garde notes de la cour du roy notre sire à Angers ont esté présents personnellement establys et deument soubmis chacuns de noble et puissant messire René Du Bouschet chevalier de l’ordre du roy seigneur de la Haye de Torcé, Méral, Pingeney, des Langes, Conquessac, la Tousche etc fils de deffunts noble et puissant messire François Du Bouschet vivant aussi chevalier de l’ordre et dame Renée de Conquessac demeurant ledit sieur estably au lieu seigneurial de la Garanne paroisse de Souzan (sic) evesché de Nantes en Bretagne

    Il s’agit bien de Soudan, dont le notaire a passablement écorné le nom. Vous avez les Du Bouchet à Soudan sur la page de cette commune de Soudan. Cette page donne ce Du Bouschet veuf lors de ce mariage, ce que le notaire n’a pas précisé dans le contrat de mariage, c’est curieux.
    Et vous avez le nom écrit sur la dernière ligne de la vue ci-après.

estant à présent en ceste ville d’une part
et damoiselle Anne Chenu dame douairière de la Perochère et de la Renouardière fille de deffunt noble et puissant messire Claude Chenu vivant aussi chevalier seigneur du Bas Plessis etc et de deffunte dame Marguerite de l’Espronnière, ladite Chenu demeurant au lieu seigneurial de la Renouardière paroisse de la Poitevinière et estant aussy à présent en ceste dite ville d’aultre part
lesquels se sont respectivement promis et par ces présentes promettent mariage et iceluy solemniser en face de sainte église catholique apostolique et romaine quand l’in en sera requis par l’autre, en faveur duquel mariage qui aultrement n’eust esté consenty a esté convenu et accordé que la somme de 6 000 escuz sol que ladite Chenu fournira audit sieur du Bouschet en argent obligations et rentes gracieux, dont sera fait inventaire à part et hors ces présentes, sera et demeurera de nature de propre immeuble de ladite Chenu et en cas de reception d’argent provenant des obligations et rescousse desdits contrat demeure ledit Du Bouschet tenu et obligé mettre et conventir les sommes qu’il en recepvra en acquests d’héritages en ce pays d’Anjou pour et au nom de ladite Chenu censés et réputés son propre sans que ladite somme et acquests qui en seront faits puissent entrer en la communauté desdits futurs conjoints et à faulte de faire lesdits acquests les hoirs et ayant cause dudit Du Bouschet seront tenuz rendre les deniers qu’il aura receuz à ladite Chenu ses hoirs comme sera dit cy après, et à ce faire ledit Du Bouschet a affecté et hypothéqué tous et chacuns ses biens généralement et spécialement ladite terre et seigneurie des Lances sise en la paroisse de Vauchrétien et ès environs sans que la généralité et spécialité préjudicent l’une à l’autre et au cas qu’il y ait enfants de leur futur mariage qui les les survivent ladite Chenu leur a dès à présent et par ces présentes donné et donné par donation entre vifs pure et irrévocable ladite somme de 600 escuz et acquests qui en seront faits comme aussi ledit Du Bouschet a donné et donne par cesdites présentes auxdits futurs enfants de leur dit mariage à perpétuité en pleine propriété la tierce partie de tous et chacuns ses propres
et oultre ont lesdits Du Bouschet et Chenu et par cesdites présentes donnent à leurs dits futurs enfants aussi à perpétuiré en pleine propriété tous et chacuns leurs meubles qu’ils ont et auront lors de leur décès et les acquests qui seront par eux faits prendant et constant leur mariage nous notaire stipulant pour lesdits futurs enfants, desquelles choses données par lesdites parties elles se sont retenues et retiennent la jouissance et usufruit leur vie durant et au survivant d’eux sans que les donnations cy dessus par eux faites à leursdits futurs enfants puissent sortir effet qu’après le décès desdits futurs conjoints soit pour lesdits propres acquests ou meubles dont le survivant desdits futurs conjoints jouira sa vie durant
et en tant que besoin est lesdits futurs conjoints se sont réciproquement fait et font par ces présentes donation mutuelle à viager et par usufruit desdites choses cy dessus données soit qu’y ait enfants ou non de leurdit mariage, et après le décès de l’un et l’autre desdits futurs conjoints sans enfants de leur futur mariage seront lesdits meubles et acquests de leur communauté partagés par moitié entre leurs héritiers et reprendront les héritiers de ladite Chenu ladite somme de 6 000 escuz ou acquests qui en auront esté faits pour le tout et les héritiers dudit Du Bouschet ladite tierce partie de ses propres cy dessus donnés
et a ledit Du Bouschet constitué et assigné sur tous et chacuns ses biens douaire à sadite future espouse suivant la coustume et payera chacun desdits futurs conjoints ses debtes passives créées auparavant ce jour sans que lesdits debtes passivent tombent en leur dite communauté
dont etc stipulé respectivement etc auxquels accords promesses de mariage donations etc tenir etc garantir lesdites choses par lesdits donateurs respectivement etc combien que aux donneurs ne soyent tenus garantir leur don s’il ne leur plaist suivant les droits et coustumes, à quoy ils renoncent respectivement obligent lesdites parties respectivement renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers en la maison ou est logée ladite Chenu en la cité de ceste ville présents Me Pierre Delaunay demeurant en ladite paroisse de Soudan, Loys Gar… sieur de la Grandmaison demeurant à Angrie, Adrien Gacquiez et Job Doussin praticiens demeurant audit Angers tesmoins et aussi en présence et de l’advis et consentement des parents et amis desdits futurs conjoints scavoir de noble et puissant messire Pierre Chenu chevalier seigneur du Plessis, Antoine de l’Espronnière escuyer sieur du Pruneau ledit Chenu frère aîné de ladite future espouse et ledit de l’Espronnière son oncle, messire René d’Andigné chevalier seigneur d’Angrie, Adrien de Champagné escuyer sieur du Rossignol, nobles hommes Jacques Duval sieur de la Dallye René Lefebvre conseiller et avocat du roy Angers, Amaury de l’Advocat

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Henri de l’Esperonnière marie sa fille à Julien Preseau, Saint Georges des Sept Voies 1676

il est fils aîné et donc héritier noble principal.
Henri de l’Esperonnière est apparenté à monsieur er l’Esperonnière, auteur de l’ouvrage sur la baronnie de Candé en 1894, que j’ai numérisé il y a plusieurs années sur mon site.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 novembre 1675 après midy, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers, furent présents establiz et deuement soubzmis messire Gilles Praiseau chevalier seigneur de la Guillotière et messire François Julien Praiseau chevalier seigneur de la Belle Rivière son fils aisné, et de deffunte dame Madelaine de Mauviel sa femme, demourant en leur maison seigneuriale de la Guillotière paroisse de Saint Saulveur de Landemont d’une part, et Messire Henry de l’Esperonnière chevalier seigneur de la Sansonnière, dame Jeanne Morrou son espouse de luy authorisée quant à ce, et demoiselle Marye Henriette de l’Esperonnière leur fille demeurant en leur maison seigneuriale de la Sansonnière paroisse de saint Georges des sept Voyes d’autres part,
lesquels traitant et accordant le futur mariage d’entre ledit seigneur de Belle Rivière et ladite demoiselle Marie Henriette de l’Espronnière avant fiances ne bénédiction nuptiale ont fait les conventions matrimoniales qui s’ensuivent, c’est à savoir que ledit seigneur de Belle Rivière de l’advis et consentement dudit seigneur son père et encores de messire Henry Joseph de la Barre chevalier seigneur de l’Aage et dame Françoise Praiseau sa femme, soeur unique dudit seigneur futur espoux, de messire Cesar Duvau chevalier seigneur de Sablé et ed la Genervraye son oncle, mesme dudit seigneur de l’Aage, comme porteur de l’escript privé de dame Marye de Mauviel tante maternelle dudit seigneur futur espoux et veufve de deffunt messire Françoys Ernaud vivant chevalier seigneur de Sazilly, ledit escript portant pouvoir audit seigneur de l’Aage de consentir le présent mariage poru et au nom de ladite dame de Sazilly, estant en datte du 15 de ce mois signé Marie de Mauviel, cy-attaché pour y avoir recours sy besoing est, après avoir esté contresigné du bas d’iceluy par ledit seigneur de l’Aage, qui a promis de faire ratiffier le présent contrat par ladite dame de Sazilly toutefois et quantes que besoing sera, aux conditions portées par ledit escript, à peine etc ces présentes néantmoings etc et a pour ce présent estably et soubzmis ladite dame de Sazilly demeurant au château du Tremblay paroisse de Gée près Beaufort, et ladite demoiselle de l’Esperonnière aussy de l’advis et consentement desdits seigneur de dame ses père et mère, de messire François de l’Esperonnière chevalier seigneur de la Sansonnaye son frère aisné, et encores de messire Anthoine de l’Esperonnière chevalier seigneur de la Roche Bardoul, le Pin, La Saullaye et autres terres lieutenant de la Vannerye du roy, son cousin, et de dame Charlotte de Godes son espouse, aussy à ce présent, estant en leur maison seigneuriale paroisse de notre dame de l’Esvière, se sont promis et promettent mariage et le solemniser en l’églize catholique apostolique et romaine sy tost que l’un en sera requis par l’autre, tout légitime empeschement cessant,
en faveur duquel mariage ledit seigneur de la Guillotière a donné et par ces présentes donne audit seigneur de Belle Rivière son fils par advancement de droits successifs paternels et maternels et premièrement sur les maternels les choses cy après scavoir la maison fief et seigneurie de Belle Rivière terres vignes prés, cens rentes et debvoirs et autres esmoluments de fief situé en la paroisse de Champtoceaux et es environs, les marais et salines appartnant audit seigneur de la Guillotière avec les terres dépendantes situé en la paroisse de Saint Cire evesché de Retz, les terres de la mestairie du Grand Pineau situé en la paroisse de Gennes près Château-Gontier, et la somme de 40 livres de rente hipothécaire constituée pour la somme de 800 livres de principal faisant partye de plus grande rente et principal deubz audit seigneur de la Guillotière et à ladite dame de Sazilly par la dame veufve et les héritiers de deffunt messire Louys de Charnières vivant seigneur de la Tuffière ainsy que toutes lesdites choses cy dessus données et délaissées se poursuivent et comportent avec leurs appartenances et dépendances sans en rien réserver, et ainsi qu’elles sont et appartiennent audit seigneur de la Guillotière en partye, et dépendantes de la succession de ladite dame de Mauviel sa femme aussy en partye et comme les fermiers collons et rentiers en ont jouy et jouissent à présent dont les futurs espoux auront les fruits et jouissances à conter de la feste de Toussaints prochaine y compris les sepmances ordinaires des lieux, à la charge par ledit seigneur futur espoux de jouir desdites choses données en bon père de famille sans y rien malverser, de les entretenir en bonnz réparation, d’en payer l’advenir les cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés, et entretenir les baux des fermiers et collons pour le temps qui en reste à expirer, sur toutes lesquelles choses il demeurera mobilisée la somme de 1 000 livres tz qui entrera dans la communauté des futurs conjoints qui s’acquérera du jour de leur bénédiction nuptiale et le surplus particulièrement le sort principal de ladite rente hipothéquaire et l’acte d’admortissement, demeurera de nature de propre immeuble patrimoine audit sieur futur espoux et aux siens en son estoc et lignée qu’il pourra récolloquer ou employer en acquest d’héritages, pour luy tenir et aux siens en sesdits estocs et lignées ladite nature de propre,
et donnera ledit seigneur de la Guillotière audit sieur son fils des habits nuptiaux selon sa qualité et l’acquitera de toutes debtes jusqu’au jour de la bénédiction nuptiale néantmoins jusqu’à communauté la somme de 600 livres tz,
comme aussy ledit seingeur et dame de la Saussonnière chacun d’eux solidairement renonçant au bénéfice de division ont donné et par ces présentes donnent à ladite demoiselle leur fille futur espouse aussy par advancement de droits successifs paternels et maternels les choses cy après, scavoir la maison est mestayrie de la Cousture avec le moulin à eau y joignant aussy appellé le moulin de la Cousture, le tout situé ès paroisse dudit saint Georges des Sept Voyes et de Saint Rémy et la Varenne, ainsy qu’il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans en faire aucune réservation, avec promesse et obligation solidaire de les faire valoir à ladite demoiselle future espouse la somme de 1 200 livres y compris les sepmances en cas d’éviction, à la charge aussy desdits sieur et demoiselle futurs espoux de jouit desdites choses en bon père de famille sans y rien malverser, de l’entretenir en bonne et suffisante réparation, d’en payer aussy à l’advenir les cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés, et d’entretenir les baux à ferme et à motié pour ce qui en reste à expirer dont ils prendront aussi les fermes et jouissances à conter dudit jour et feste de Toussaints prochaine
de plus lesdits seigneur et dame de la Sansonnière solidairement donnent à ladite demoiselle leur fille aussy par advancement de droits successifs 8 300 livres payables scavoir la somme de 4 000 livres dans ledit jour de bénédiction nuptiale, 2 000 livres un an après le tout en deniers ou contrats de constitutions et obligations sur personnes solvables deument garanties et les 2 300 livres restant quand il leur plaira en fond d’héritages de la valeur de ladite somme suivant l’estimation qui en sera faite par experts et gens à ce connaissant dont les partyes conviendront entre elles
et cependant à conter dudit jour de bénédiction nuptiale payer et continuer la rente ou intérests desdites somems au denier vingt jusqu’au payement réel d’icelles, ou fournissement desdits contrats et obligations et fonds d’héritages de la manière susdite, lequel intérest diminuera à proportion desdits payements ou fournissements
de plus lesdits sieur et dame de la Sansonnière donneront à leurdite fille des habits nuptiaux avec un trousseau, le tout selon sa qualité, et l’acquiteront aussy de toutes debtes jusqu’auj our de bénédiction nuptialle jusqu’à concurrence de pareille somme de 600 livers
sur laquelle somme de 8 300 livres et sepmances dudit lieu de la Cousture il demeurera mobilisée aussy la somme de 1 000 livres qui entrera en ladite communauté et le surplus demeurera à ladite demoiselle future espouse et aux siens aussy en ses estocs et lignées nature de son propre immeuble patrimoine, et que ledit sieur de la Belle Rivière, l’ayant au préalable receu, promet et s’oblige enployer et convertir en acquest d’héritages en cette province d’Anjou pour tenir à ladite demoiselle future espouse et aux siens en ses dits estocs et lignées ladite nature de son propre immeubles sans que ladite somme immobilisée les acquests en provenant ni l’action ou actions pour les avoir et demander puissent tomber en ladite communauté, ains seront et demeureront à ladite demoiselle future espouse et aux siens en ses estocs et lignées ladite nature de son propre immeuble, et à faultre dudit employ en a ledit sieur en a présentement vendu et constitué sur tous ses biens rente au denier vingt à ladite future espouse qu’il et les siens seront contraignables admortir deux ans après la dissolution dudit mariage ou de ladite communauté, et dudit jour de dissolution payer et continuer ladite rente jusques audit rachapt
pourront ladite demoiselle future espouse et ledit sieur renoncer à ladite communauté toutefoys et quantes, quoy faisant elle et ses enfants dudit mariage reprendront et emporteront franchement et quittement de toutes debtes ses habits et hardes à son usage, ladite somme mobilisée et généralement tout ce qu’elle y aura porté mesme ladite demoiselle future espouse ses bagues perles et joyaix un carosse attela de deux chevaux avec une chambre garnie et tapisserye le tout de la valeur de la somme de 1 200 livres, desquelles debtes ils seront acquités par ledit futur espoux et les siens par hipothèque de ce jour, en cas d’aliénation du propre dudit futur epoux pendant ledit mariage ils en seront respectivement raplacés et récompensés sur les biens de ladite communauté ladite future espouse par préférence en cas de deffault sur les propres dudit futur espoux qui y demeuraent affectés aussy par hipothéque de ce jour, combien qu’elle eust parlé et consenty auxdites aliénations sans stipuler ladite récompense, laquelle action de récompense respective demeurera et tiendra aussy de nature de propre immeuble auxdits futurs conjoints et aux leurs en leurs estocs et lignées chacun à son esgard,
ce qui eschéra cy après auxdits futurs conjoints de successions directes ou collatéralles demeurera de nature de propre immeuble à celuy de l’estoc et lignée dont il tiendra aussy en ses estocs et lignées à la réserve néantmoins des meubles tant vifs que morts qui entreront en ladite communauté
au moyen des dons et advantages ainsy faits par ledit seigneur de la Guillotière audit seigneur son fils il jouira sa vie durant de la part afférante audit seigneur son fils en la succession de ladite dame sa mère et demeurent ses pensions et entretenement compensés avec le revenu de son bien maternel et ledit seigneur de la Guillotière deschargé d’en rendre compte comme aussy au moyen desdits dons et advancements faits par lesdits seigneur et dame de la Sansonnière à ladite demoiselle leur fille, le survivant d’eux deux jouira sa vie durant de sa part afférante en la succession du prédécédé,
et en cas de prédécès desdits futurs conjoints le survivant aura hors part de compte scavoir le dit sieur futur espoux ses habits et hardes à son usage, livres, armes, chevaux et harnoys, et ladite damoiselle aussi ses habits et hardes à son usage perles bagues et joyaux et une haquenée avec son harnoys le tout de la valeur de la somme de 1 000 livres pour chacun d’eux,
et se sont lesdits seigneur de la Guillotière, seigneur et dame de la Sansonnière chacun à son égard résevé les choses par eux données en cas de décès desdits futurs conjoints sans enfants ou de leurs enfants sans enfants sans néantmons que ladite réserve puisse empescher auxdits futurs conjoints la disposition suivant la coustume ny les advantages soit d’usufruit ou autres que leur pouront arriver en cas de décès de leurs enfants aussy suivant la custume
ladite demoiselle future espouse aura douaire sur les biens de sondit futur espoux cas d’iceluy advenant aussy suivant la coustume mesme sur ledit contrat de rente hupothécaire ou deniers en provenant en cas d’admortissement stipulés propres sans que ledit douaire puisse estre diminué par le remploy des deniers dottaux de ladite demoiselle par le remplacement de ses propres aliénés ny par les debtes et affaires dudit futur espoux,
et se sontledit seigneur de la Guillotière, lesdits seigneur et dame de la Sansonnière chacun à son esgard obligés et s’obligent de mettre ou faire mettre dans 6 mois prochains les choses par chacun d’eux données auxdits futurs conjoints en bonne et suffisante réparation tant grosses que menues sauf leur recours contre ceux qui en ont jouy,
et en cas que ledit seigneur de la Guillotière ou le survivant desdits seigneur et dame de la Sansonnière convollent en secondes nopces chacun d’eux en ce cas donne par ces présentes auxdits futurs conjoints chacun à son égard la somme de 300 livres de rente outre et par dessus lesdits advancements, et ce à conter du jour dudit second mariage et à continuer tous les ans à pareil jour pendant la vie desdits donneurs soubz hipothéque de tous leurs biens présents et futurs
touy ce que dessus voulu consenty stipullé et accepté et a ce tenir et aux dommages se sont lesdites partyes obligées et s’obligent aussy respectivement elles et leurs hoirs biens et choses à prendre vendre renonçant etc font etc
fait et passé en la maison où sont à présent demeurant lesdits seigneur et dame de la Roche Bardoul en présence de Messire Charles Duvau chevalier seigneur de la Generaye cousin desdits futurs espoux, messire Louis Augustin de l’Esperonnière seigneur de Vritz et Heuslé, monsieur Me Charles Depescherad conseiller du roy au siège présidial dudit Angers, noble homme Charles Pierre sieur de la Vallinière, René Coustard sieur du Brossay, François Lemaire laisné sieur de la Grange, François Lemayre son fils escolier estudiant en l’université de cette ville tous cousins du costé maternel de ladite demoiselle future espouse, Me Nicolas Perdrix praticien tous demeurant audit Angers et autres leurs parents et amis soubzsignés

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog.

Vente de la seigneurie du Breil, Freigné

car Jean Conseil, père de Marie et Marguerite Conseil, avait vu trop grand, et a laissé beaucoup de dettes sous forme d’obligations de rente d’un montant élevé, et il s’avère à la fin de ce long acte, que la vente de la seigneurie du Breil ne suffira pas à payer toutes les dettes, car une autre rente importante est signalée impayée et réclamée par Chevrier.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 –

Le mercredi avant midy 12 juin 1619, devant nous Julien Deillé et Jehan Duvau notaires royaulx à Angers fut présent estably et deuement soubzmis Jehan Dailleboust escuyer sieur de Vaumor demeurant en la ville de Château-Gontier tant en son nom que comme procureur spécial de damoiselle Marie Conseil son espouse, et de noble homme Gilles de Gennes sieur de Heullet et damoiselle Marguerite Conseil son espouse lesdites femmes authorisées par leurs dits marys comme appert par procuration passée par Me Nicolas Girard notaire royal audit Chasteaugontier le 10 de ce moys la minute de laquelle signée Dailleboust, Marie Conseil, Degennes, Marguerite Conseil, Degennes, Gigon et Girard, portant en substance pouvoir de faire et passer ce que s’ensuit, est demeurée cy attachée pour y avoir recours
et auxquelles les Conseils et Degennes il promet dabondant faire ratiffier ces présentes et obliger avecques luy solidairement à l’entretennement et garantaige en fournir et bailleur audit sieur acquéreur cy après nommé ou entre nos mains lettres de ratiffication et obligation vallable dans quinzaine à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néanmmoings,
lequel lesdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens confesse avoir vendu quicté ceddé et transporté et par ces présentes vend quicte cèdde et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellementpar héritaige et promet esdits noms garantir de tous troubles hypothèques évictions et empeschements quelconques
à messire François de l’Esperonnière chevalier seigneur de la Roche Bardoul et dame Renée Simon son espouse demeurant en leur maison seigneuriale de la Saullaye paroisse de Freigné près Candé, ledit sieur de la Roche Bardoul ce stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy et ladicte dame son espouze, leurs hoirs et ayans cause,
sçavoir est la terre, fief et seigneurie du Breil, parroisse dudict Freigné, hommes, subjects, cens, rentes, debvoirs, droictz honnorificques et profitables, mestairie du Breil, mestairie de la Bernardière, rente foncière de six escus vallant dix-huict livres, et quatre chappons sur le moullin à eau qui antiennement despendoit de ladicte terre, et générallement tout ce qui en despend, mesme les droits rescindans, rescissoires et de recousses, ainsy que ledict vendeur, èsdicts noms, en a droict et y est fondé en conséquence du contrat d’acquest que deffunct noble homme Jehan Conseil, sieur de la Pasquerie, père desdittes les Conseils, en auroit faict de deffunct messire René du Breil, chevallier, sieur de Liré, par nous Duvau, passé le vingt troisiesme septembre mil cinq cens quatre vingt quinze et que ledit vendeur esdits noms et ses fermiers en jouissent sans aucune chose en excepter ne réserver, en ce comprins la rente de 7 livres que doibt la veufce deffunt (blanc) Gaudin telle et de la qualité qu’elle est deue et les choses de l’acquisition faite par ledit Dailleboust de Michel Chevalier et Jehanne Salmon sa femme par contrat passé par devant Menet notaire de la cour de Bourmond le 29 avril 1616 assurant et a ledit vendeur asseuré que depuis ledit contrat d’acquisition dudit feu Conseil n’a esté vendu distrait ne engaigé aucune chose du domaine de ladite terre fief et rentes en despendant fors et seulement la coupe de boys de haulte fustaye dont sera cy après fait mention
à tenir par ledit acquéreur lesdittes choses vendues, de la chastelenie terre fief et seigneurie dudit Bourmond à foy et hommaige telle quelle est deue, et censivement sy aucune chose y en a, aux recognoissances de fief obéissancse cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaulx fonciers antiens et accoustumés qui sont et peuvent estre deubz, tant vers ladite seigneurie que ailleurs par deniers grains que autres naturelles quelles quelles soient mesmes la rente de 10 livres due à la dite seigneurie de Bourmond, et deulx septiers de bled à l’anniversaire de Candé lesquelles charges et ernets les parties adverties de l’ordonnance n’ont autrement peu déclarer ne exprimer que lesdits acquéreurs néanlmoings paieront et acquiteront pour l’advenir quites du passé
transporté etc et est faicte ladicte vendition, cession et transport pour et moyennant la somme de sept mil quatre cens livres tournois de laquelle demeure ès mains de l’acquéreur esdits noms la somme de 200 livres avecques 100 livres qui luy sera desduite sur la prisée de bestiaulx dont sera cy après fait mention pour parfaire la somme de 300 lvires que l’acquéreur rendra sy bon luy semble à Vincent Bertau fermier de ladite terre pour l’advance qu’il auroit faite auxdits vendeurs esdits noms de la derme de ladite terre de la présente année affin d’en entrer par l’acquéreur en jouissance et possession en date des présentes, demeurant néanlmoings en l’obtion de l’acquéreur de poursuivre l’arrestation du bail dudit Bertault pour ce qui en reste sans que toutefois ledit vendeur esdits noms puisse en encourir ne porter aucuns dommages ne intérets après qu’il a asseuré n’avoir pris autre advance que ladite somme de 300 livres pour l’année courante eschéant à la Toussaint prochaine
ledit sieur acquéreur a payé contant à Me Georges Du Breil aussi chevalier sieur de Liré et de la Mauvoisinière aussi à ce présent en l’acquit dudit vendeur esdits noms la somme de 1 400 livres tz que ledit sieur de Liré a en notre présence eue et receue en pièces de 16 solz et autre monnaie ayant cours suivant l’édit pour paiement de pareille somme à luy deue par ledit Dailleboust esdits noms pour les causes de la transaction faite entre eulx le jour d’hier par nous passée, s’en est tenu et tient contant et en a quicté et quicte ledit sieur acquéreur qu’il subroge en ses droits et hypothèques tels qu’ils peuvent procéder sans toutefois aucun garantaige ne restitution de deniers de la part dudit sieur fors de son fait
et le surplus montant la somme de 5 800 livres ledit sieur acquéreur aussi estably et soubzmis soubz ladite cour s’est obligé et a promis la payer en cette ville aux premiers et antiens créanciers dudit feu Conseil que ledit vendeur esdits noms a asseuré estre le sieur de la Faultrière Davy conseiller du roy en son grand conseil qu’il nomme dès à présent audit sieur acquéreur pour luy en faire payement à savoir 4 800 lives pour le rachapt de 400 livres de rente à luy créée par ledit feu Conseil au lieu de pareille renet qu’il avoir céddée avecques garantaige et promesse de la fournir et faire valoir au feu sieur de la Faultrière son père et que ledit sieur et dame Jehanne de Scépeaux dame de Breon suivant le contrat et transport par nous Deillé passé le 30 octobre 1602 et deffunt sieur de la Faultrière n’y ledit sieur son fils n’auroient peu payer par la dite dame de Bron, et 1 000 livres pour reste des intérests de ladite rente escheuz jusques au 1er juillet prochain venant la licquidation desquels ledit vendeur a asseuré avoir faite avecques le procureur dudit sieur de la Faultrière, consentant que ledit sieur acquéreur soit et demeure subrogé aux droits dudit sieur de la Faultrière sans aucun garantaige ne restitution de deniers de la part dudit sieur de la Faultrière fors de son fait seulement et courra sur l’acquéreur la rente dudit sieur de la Faultrière dudit 1er juillet prochain jusques à paiement, à l’effet duquel demeureront obligés généralement tous les biens dudit sieur acquéreur et spécialement lesdites choses vendues
lequel sieur acquéreur permettra à ceulx qui ont achapté la couppe de ce qui a esté vendu des bois de haulte fustaye de ladite terre selon les marchés que ledit vendeur esdits noms sans aucunement les y troubler ne empescher, pourra aussi l’acquéreur prendre suivant lesdits marchés la charpente d’une grange réservée par iceulx pour en disposer comme il verra
et mettra ledit vendeur esdits noms ès mains de l’acquéreur dans 3 mois tous les tiltres et papiers qu’il peult concernant ladite terre du Breil et par ces mesmes présentes ledit vendeur esdits noms a céddé et délaissé audit sieur acquéreur la prisée ou prisées de bestiaulx que ledit Bertault fermier doibnt qu’il asseure estre jusques à la somme de 403 livres et l’a subrogé en son lieu et place pour l’avoir et prendre dudit Bertault mesmes à l’effet du fournissement le y contraindre avecques promesse de la luy garantir jusques à concurrence de ladite somme sur laquelle demeure deduite ladite somme de 100 livres faisant partie desdits 300 livres dont ledit sieur acquéreur est chargé cy dessus faire paiement et remboursement audit Bretault pour l’advance que ledit vendeur avoit prise de luy de la ferme de ladite année courante et le surplus montant la somme de 300 livres l’acquéreur l’a présentement payée audit vendeur esdits noms qui l’a receue en monnaye courante s’en tient contant et en quite ledit acquéreur
et pour l’entière exécution des présentes et ce qui en despens lesdites parties nous ont prorogé et accepté prorogent et acceptent cour et juridiction en la sénéchaussée et siège présidial d’Anjou audit Angers pour y estre respectivement traités et poursuivis comme par devant leurs juges naturels et ordinaires renonczant à tous ercours privilèges et fins déclinatoires, esleu et eslisent leur domicile irrévocable scavoir ledit Dailleboust esdits noms en la maison de Me François Touraille et ledit sieur de la Roche en la maison de Me Adam Eslie sieur de la Regnardière advocats audit siège pour y recepvoir tous actes et exploits de justice qui vaudront comme faits à leurs personnes ou domiciles naturels et ordinaires
ce fait en présence dudit Chevrier lequel a volontairement consenti et consent ces présentes sans préjudice toutefois aux droits qu’il a contre ledit vendeur son espouse et coobligés au contrat de constitution de 500 livres de rente passé par Sallay notaire de cette cour qu’il porte sur eulx qui demeure en sa force et vertu et encores ses autres droits et prétentions et à s’en pourvoir ainsi qu’il verra …
à laquelle vendition cession transport promesse de garantaige conventions obligations et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement mesmes ledit vendeur esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout comme dit est et biens dudit sieur acquéreur à prendre vendre etc renonczant et par especial ledit Dailleboust esdits noms au bénéfice de division discussion et ordre etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers par devant nous notaires royaulx susdits maison de Deillé l’un d’iceulx en présence de Me Pierre Desmazières Jacques Baudin et René Martin praticiens audit lieu tesmoings

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  • PJ :
  • 1-la ratiffication des soeurs Conseil passée à Château-Gontier
    2-la quittance de paiement de Mr de l’Esperonnière

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur. Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Résiliation amiable du bail de la terre de Vaux, Champ-sur-Layon 1604

    Champ était autrefois le nom de la commune, à l’époque de Célestin Port. Elle est située à 6 km à l’Ouest de Thouarcé.

    Vaux, commune de Champ – Ancienne maison noble, relevant de Gilbourg, domaine des familles Mailineau aux XIX-XVIe siècles, et Davy aux XVII-XVIIIe siècles, comprenant grand corps de logis, petite cour enclose avec puits et chapelle à vitraux (selon C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    Nous retrouvons ici Marie Malineau, la dame du Plessis de Varades, veuve Rousseau, retirée sur ses biens propres, dans la région du Layon. Elle a envoyé un domestique traiter cet accord à Angers, mais rassurez-vous, à l’époque le terme « domestique » valait pour tout ce qui travaillait pour un tiers, et lorsque cet employeur avait des biens à gérer, un domestique pouvait être un gérant des biens. Vous allez en effet voir qu’il sait signer et fort bien. Et, bien sûr, il y avait d’autres domestiques pour les tâches purement ménagères et jardinières.

    J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

    Le 5 novembre 1604 après midy, par devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents Me Mathurin Lemerle domestique et procureur de dame Marie Mallineau dame de Vaulx veufve de défunt messire René Rouxeau vivant chevalier de l’ordre du roy seigneur de la Ramée le Plessis de Varades la Houssaye et par procuration spéciale passée près la cour de Saint Laurent du Mothay par devant Me Mathurin Porcher notaire d’icelle le 3 de ce mois, copie de laquelle signé M. Porcher est demeurée attachée à ces présentes pour y avoir recours, demeurant avec ladite dame en la maison seigneuriale de la Houssaye dite paroisse de Saint Laurent du Mothay d’une part
    et Antoine de l’Espronnière écuyer sieur du Pineau et y demeurant paroisse de Thouarcé, caution et se faisant fort de Me Louis Janvier demeurant à Chemillé ayant les droits de René Magny et René Lambert fermiers de ladite terre de Vaulx par bail à eux fait par ladite dame par devant Jouet notaire de Thouarcé et Gonnord le 21 décembre 1598 promettant eux ne chacun d’eux ne contreviendront à ces présentes ainsi les entretiendront à peine etc lesdites présentes néanmoins d’autre part
    lesquels esdits noms duement establis et soumis sous ladite cour et esdits noms leurs hoirs etc confessent etc avoir fait et arrêté entre eux ce qui s’ensuit,
    c’est à savoir que ledit bail dudit 21 décembre 1597 et chacun d’iceulx faits audit Janvier demeurent nuls et résolus pour ce qui en reste à eschoir de la feste de Pasques prochaine, auquel temps demeure ladite terre en la disposition de ladite dame sans que toutefois ledit sieur du Pineau esdits noms puisse dedans ne à l’advenir toucher ne recevoir aucune chose des ventes et rachapts qui peuvent estre deues et non receues et de celles qui pourront estre faites cy après, qui demeurent réservées à ladite dame pour en disposer avec les restes de cens rentes et debvoirs qui sont controversées et desquelles il n’a pu et ne peut estre payé dont il baillera estat signé et attesté et ce dedans ung mois prochain pour s’en faire par ladite dame payer et recouvrir à ses périls et fortunes et à la charge d’en soustenir et déffendre les procès ya encommencés desquels ledit sieur baillera pareillement estat et les pièces qu’il en peult avoir dedans ledit terme, sans espérance d’aucun remboursement des frais qu’il a faits ou passé et ne pourra aussi ledit sieur du Pineau esdits noms prétendre aucune couppe ne seves de bois ne faire démolitions aucunes ne sera aussi tenu en aucuns recherches dommages ne intérests dont il demeure ensemble lesdits fermiers quites et déchargés et des faczons des vignes que ladite dame a acceptées et accepte en l’estat qu’elles sont à présent
    et entretiendra ladite dame le marché fait avecq Mathieu Janneteau closier audit lieu ou en poursuivra les résiliations et cassations à ses despens périls et fortunes sans que pour ce lesdits de l’Espronnière et fermiers en puissent estre poursuivis recherchés ne appelés
    et outre est ce fait au moyen que pour tout remboursement de ladite année faite à ladite dame pour les deux années restantes dudit bail aura jouissance de la rente par ladite dame vendue à René de Guesdon escuyer sieur de la Bizollière qui la devait sur son lieu de la Trottière arrérages et intérests qu’ils pourront rendre à cause de ce les parties ont amiablement convenu composé et accordé à la somme de 1 200 livres pour ladite advance et pour lesdits restes ventes et rachapts qui ce pourront faire cy après jusques à ladite feste de Pasques prochaine que ledit bail demeure résolu et non jouissance desdits septiers de bled à la somme de 300 livres
    le tout revenant à la somme de 1 500 livres tz de laquelle ledit Lermerle audit nom a présentement payé audit sieur du Pineau esdits noms la somme de 600 livres en pièces de 16 sols francs et autre monnaie ayant cours suivant l’édit et dont il l’en quite et le reste montant 900 livres ledit Lemerle audit nom s’est obligé et a promis les payer audit sieur du Pineau scavoir 600 livres dedans 3 mois et 300 livres dedans ung an le tout prochain venant sous inventaire d’hypothèque ne condeux ( ? mot non compris) jusques au paiement
    et au surplus demeurent lesdits sieur du Pineau et fermiers quitent vers ladite dame de toutes clauses et charges dudit bail et de tout ce qui en pourroit leur demander à cause dudit bail après
    ledit sieur du Pineau esdits noms a assuré les rentes deues à cause de ladite terre avoir esté payées pour les 6 années qui ont couru d’iceluy cette présente comprise, ensemblement les 800 escuz estimés par ledit bail estre payés à Me Guy Archamd… en l’acquit de ladite dame et du sieur de Royt sa caution et dont il promet bailler copie de l’acquit audit Lemerle audit nom dedans ledit temps de 3 mois
    et a ledit Lemerle promis faire ratiffier ces présentes à ladite dame de Vaulx et en fournir entre nos mains ratiffication dedans ledit temps d’un mois à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néanmoins etc
    tout ce que dessus stipulé et accepté par les parties et esdits noms respectivement, et à ce tenir etc obligent etc biens et choses de ladite dame à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condamnation etc
    fait et passé à Angers maison et hostellerie ou pend pour enseigne la Croix Verte présents à ce Me Gilles Jarry praticien et Louis Menard sergent royal demeurant à Thouarcé témoins
    constat : d’autant que ledit sieur du Pineau n’est tenu aux façons des vignes et que néanmoins il est fondé à avoir les fruits et jouissances des choses délaissées audit Janneteau et luy a fait advance de paille chaulme et bled suivant le marché fait avec luy est accordé qu’il les pourra représenter à ladite dame ou autres qu’il verra comme non comprins en ces présentes sans considération toutefois des héritages mentionnés par ledit marché

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