De Laval et Château-Gontier à Nantes, en passant par Héric, ils ne commercent pas tous, mais se tiennent.

Voici des Nantais pas tout à fait nés à Nantes, mais bien à Laval, ou en Anjou. Ils ne sont pas tous dans le commerce avec les Colonies d’Amérique : Saint-Domingue mais ils forment un groupe qui s’entre parrainent entre autres.  Mais comment René-Nicolas Lemesle, natif de Bouère près Château-Gontier les a-t-il suivis ? car ils lui servent bien de clan à défaut de l’éloignement de sa famille. Il aurait même été à Saint Domingue du temps de sa première épouse, Marie Batard. Un rôle d’embarquement le donnerait natif de Bouère, et merci de me communiquer ce rôle car je travaille toujours avec les preuves à l’apui, car ce qui suit est mon travail entièrement vérifié. Voici ce que j’ai trouvé sur lui, sachant que les Lemesle sont nombreux en Haut-Anjou, mais je n’ai trouvé aucun lien avec les miens :

Pierre Lemesle x /1670 Charlotte Martin

Je n’ai pas trouvé le mariage au Buret et je n’ai trouvé que 2 baptêmes. Pas d’autres Lemesle non plus.
Le Buret est situé à 15 km au Nord Est de Château-Gontier.
Industries anciennes ; des forges à bras alimentées par les bois de la forêt de Bouère ont laissé, à fleur de terre, d’abondantes scories de fer à la Rochette. On trouve encore, comme localités, la Forge et les Grandes-Forges. Le tissage des toiles occupait un grand nombre de bras aux XVII et XVIII s.

Pierre LEMESLE †1708/ x Charlotte MARTIN
1-Pierre LEMESLE °Le Buret (53) 4 juillet 1669 « baptisé Pierre fils de Pierre Lemesle et Charlotte Martin parrain Michel Chabot marraine Catherine Garot » x Château-Gontier St Jean 10 juin 1697 Louise BOUVET Dont postérité suivra
2-Etienne LEMESLE °Le Buret 7 juillet 1672 « baptisé Etienne fils de Pierre Lemesle et Charlotte Martin, parrain Etienne Verite marraine Saincte Desnois » x Château-Gontier St Jean 7 janvier 1705 Marguerite GODUNEAU « mariage Estienne Lemesle marchand fils de Pierre Lemesle et defunte Charlotte Martin, et Marguerite Goduneau fille de defunt Mathurin et Marguerite Garbé présents Pierre Lemesle père, Pierre Lemesle frère, Jean Beaumont beau frère François Lefaivre/Lefauvre oncle du marié »
3-probablement Sainte marraine avec Etienne du fils de Pierre en 1704

Pierre Lemesle x1697 Louise Bouvet

Mariage à Château-Gontier St Jean par les curés de St Jean et de Grez « 10 juin 1697 Pierre Lemesle fils de Pierre Lemesle marchand et Charlotte Martin, et Louise Bouvet fille de René Bouvet concierge des prisons de cette ville et de Martine Barbé » – Remariage à Bouère « le 9 juillet 1708 Pierre Lemesle marchand boisselier veuf de Louise Bouvet, et Jacquine Cossé veuve de Jean Chollet, présents Pierre Lemesle père du marié, Me René Bouvet beau-frère du marié, Pierre Cossé frère de la mariée, François Delhommeau beau-frère de la mariée, Jacques et Jean Cossé ses cousins germains »
Le boisselier fabriquait boisseaux pour mesurer le grain, écuelles, seaux pour l’eau et pour le lait, et m même des gobelets.

Pierre LEMESLE °Le Buret (53) 4 juillet 1669 x1 Château-Gontier St Jean 10 juin 1697 Louise BOUVET [je n’ai pas trouvé son décès] x2 Bouère 9 juillet 1708 Jacquine COSSÉ
1-Louise LEMESLE °Bouère 23 février 1698 « baptisé Louise baptisée à la maison, fille de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Pierre Lemesle marraine Mathurine Barbé » †Bouère 9 février 1699
2-Pierre-François LEMESLE °Bouère 30 janvier 1699 « baptisé Pierre François fils de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Jean Fourmont huissier royal marraine Françoise Pinault épouse de maistre Jacques Heulier procureur fiscal »
3-Jacques LEMESLE °Bouère 1er septembre 1700 « baptisé Jacques fils de Pierre Lemesle (ns) et Louise Bouvet parrain vénérable et discret Me Jacques Lesourd prêtre curé de cette paroisse, marraine Jeanne Bruneau épouse de Me Philippe Coüet notaire royal »
4-Marie LEMESLE °Bouère 7 août 1701 « baptisé Marie née hier fille de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain René Coisnon marraine Marie Bouvet (s) »
5-René-Nicolas LEMESLE °Bouère (53) 21 août 1703 « baptisé René-Nicolas né hier fils de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Nicolas Moquereau marraine Jeanne Sesboué » x1 Marie BATARD x2 Nantes St Nicolas 16 mars 1745 Jeanne BELLANGER Dont postérité suivra
6-Louis LEMESLE °Bouère 25 août 1704 « baptisé Louis fils de Pierre Lemesle et Louise Bouvet parrain Estienne Lemesle marraine Sainte Lemesle »
7-Jacques LEMESLE (du x2 Jacquine Cossé) °ca 1709 x Pontigné (49) 3 février 1739 Jeanne JOUSSEAUME

René-Nicolas Lemesle x2 Jeanne Bellanger

Remariage à Nantes St Nicolas en la chapelle de la Bourse « le sieur René Nicolas Lemesle veuf de demoiselle Marie Batard, demeurant à St Similien, et demoiselle Jeanne Bellanger, mineure, fille de feu sieur Jacques Bellanger et demoiselle Marthe Angélique Formentin (aliàs Fromentin) de St Nicolas, présents Me Louis Tournoux cousin par alliance de l’époux[1], Edme Montreuil ami de l’époux, François Cohadon négociant demeurant à la Fosse, cousin germain de l’épouse, demoiselle Marthe Angélique Formantin mère de l’épouse »

René-Nicolas LEMESLE °Bouère (53) 21 août 1703 Fils de Pierre LEMESLE et Louise BOUVET x1 Marie BATARD x2 Nantes St Nicolas 16 mars 1745 Jeanne BELLANGER
1-René Abraham Luc Polycarpe LEMESLE °Nantes Ste Croix 30 juin 1746 « baptisé fils de n. h. Nicolas Lemesle et dame Jeanne Bellanger, parrain René Beguyer[2] docteur professeur en la faculté de médecine de Nantes, ancien recteur de l’Université, marraine dame Marthe Angélique Fromantin femme de n. h. Pierre Duchemin[3] sieur de la Favardière (Bonchamp-lès-Laval, 53) »
2-Jeanne Rose LEMESLE †Nantes Ste Croix 19 janvier 1766
3-René Michel LEMESLE °Nantes Doulon 26 août 1749 « baptisé fils de n.h. René Lemesle et dame Jeanne Bellanger, parrain Michel Bellanger oncle, marraine dame Marie Mazeau femme de Me Miraillet »
4-Perrine LEMESLE °Nantes Doulon 22 mai 1753 « parrain n.h. Jean Pierre Hamart directeur général des Postes et receveur de son altesse le prince de Condé en la ville de Nantes, marraine demoiselle Marguerite Tarel »
5-Jean Fidèle Amant LEMESLE †Nantes Ste Croix 15 avril 1759 « mort hier à 4 an et demi »
6-Joseph Jacques LEMESLE °Nantes Ste Croix 14 mars 1756 « parrain Jacques Joseph Bazillays, parent au 4° degré, marraine demoiselle Jeanne Rose Lemesle sœur » †Nantes Ste Croix 27 avril 1759
7-Marthe Angélique LEMESLE °Nantes Doulon 28 juillet 1757 « parrain n. h. Jean Hamard[4] directeur des postes, oncle maternel par alliance, marraine dame Marthe Angélique Fromentin femme de n.h. Pierre Duchemin Favardière négociant à la Fosse ayeule maternelle »
8-Marie-Victoire LEMESLE °Nantes Ste Croix 15 mars 1759 « parrain n. h. Jean Verrier marraine dame Marie Dubois »
9-Henriette Félicité LEMESLE °Nantes Ste Croix 17 avril 1761 « parrain Henry Auguste Chorel sieur de Clais, marraine demoiselle Jeanne Rose Lemesle sœur »

[1] Louis Tournoux °Héric 12 août 1702 †Nantes Ste Croix 28 mai 1776, avocat au parlement de Bretagne, petit-fils de Jeanne Lebastard, époux de Jeanne de la Grange.
[2] René Beguyer °Angers 14 décembre 1706 †Saint-Géron (44) 13 juillet 1775, professeur en médecine à l’Université de Nantes x Bouzillé (49) 5 août 1737 Marguerite Haultebert – SP
[3] Duchemin, famille type de la société lavalloise au XVII et au XVIII s., qui en posséda au plus haut degré les qualités : l’activité et l’intelligence des affaires, la vitalité féconde ; peu soucieuse d’ailleurs des titres que presque tous enviaient quand ils étaient arrivés à la fortune ; moins ambitieuse des charges de magistrature que des fonctions électives ; attentive surtout à pourvoir tous ses membres, malgré l’égalité des partages, des biens et des avantages de la fortune. Les titres des terres que les diverses branches substituaient volontiers à leur nom patronymique sont comme innombrables, et attestent à quel point les affaires prospéraient entre leurs mains. Les Duchemin de la Vauzelle, de la Brochardière, de Barbain, des Barberies, du Boismorin, du Tertre, de la Gimbertière, des Loges, du Noisement, de la Jarossais, de la Babinière, de la Hennerie, du Boisjousse, du Bois-du-Pin, de la Baboisière, du Valbleray, du Clos, de la Favardière, de Beaucoudray, de la Lande, des Jouannières, de Mottejean, de la Maisonneuve, de la Morinière, du Pré-Boudier, de Vaubernier,sont loin de représenter toutes les ramifications et toute la fortune territoriale de la famille. On leur trouve des armoiries variées : François D., sénéchal de Thévalle, a sur son écu une palme à trois branches avec une fasce brochante,1555 ; Thomas Duchemin se sert d’un cachet ayant dans le champ une couleuvre et, en exergue, Dumspiro sperabo ; Duchemin du Boisjousse porte un chevron accompagné de 3 étoiles rangées en chef et d’un croissant montant en pointe ; Duchemin-Maisonneuve, un arbre enraciné,1765 ; Duchemin du Châtelier, de Vaiges, une porte de ville,1778 ; d’autres branches ont dans leurs armes un chameau, et varient les émaux et couleurs. Les notices isolées ou groupées qui suivent donneront une idée de cette famille si vivace, active et ramifiée.
Tome IV : Cette famille lavalloise, si active et vivace, devait être représentée dansles colonies. Nous y trouvons : Joseph Duchemin des Roches, mort le 11 décembre 1763, à Saint-Domingue, où était aussi son frère François, et dont la sœur avait épousé Et.-Elis. d’Aubert ; — Louis-Corentin D. de la Baboisière, mort à la Guadeloupe, en avril 1762 ; — Jacques D. de la Baboisière, mort à Saint-Domingue en 1775
[4] Jean Hamard °Laval St Vénérand 30 avril 1722 Directeur des Postes à Nantes x Saint-Julien-de-Concelles 4 novembre 1755 Jeanne Rose Duchemin fils du sieur de la Favardière

Martin Gousse vend une terre, Villevêque 1589

Autrefois, on écrivait sans mettre d’accents, or il existait des patronymes comportant un accent et ils sont donc difficiles à distinguer. Ce fut mon cas avec ma famille GOUSSÉ et il m’avait fallait beaucoup d’années de travail acharné avant de pouvoir trouver que ma branche portait bien l’accent final, et je dois aussi préciser que mes nombreux travaux sur les actes notariés ont fait la distinction grâce en particulier aux signatures etc…
De nos jours, il existe toujours un problème d’accents, j’en veux pour preuve, l’horrible fichier en ligne de nos biens immobiliers sur le site des impôts, car dans mon cas il a écrit n’importe quoi à la place des accents, ainsi je suis « Propriétaire » d’une terrasse que les impôts appellent « Elément de pur agrément« . Pauvre France, encore incapable d’écrire Français en 2023 !!! et si j’étais silencieuse ces derniers jours c’est que j’avais un énorme problème avec cette déclaration des biens immobiliers, car ils voulaient m’obliger à remplir 3 déclarations de parking, alors que je n’en ai que 2 un couvert, un non couvert, et il m’a fallu beaucoup d’énergie, alors que je suppose que l’aimable copropriétaire qui n’en a déclaré qu’un au lieu de deux, était trop heureux !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 :




Le 9 septembre 1589 après midy, en la court du roy notre sire à Angers (Jean Poulain notaire) etc estably Martin Gousse marchand demeurant au lieu de la Gilberdière paroisse de Villevesque souhzmettant etc confessent (sic pour le pluriel, mais il est seul) etc avoir ce jourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté dès maintenant et perpétuellement par héritaige à Marye Lemesle veuve de deffunct Estienne Roguyer et Jehan Roguier son fils demeurans en ladite paroisse de Villevesque en la personne dudit Jehan Roguyer à ce présent et acceptant qui a achapté et achapte tant pour luy que pour ladite Lemesle et par moictyé pour eulx leurs hoirs et ayans cause ung cloteau de terre labourable contenant de 5 à 6 bouessellées de terre sis en ladite paroisse dudit Villevesque joignant d’ung cousté le chemin tendant de Villevesque au Plessis au Gramoire d’aultre cousté à la ruette Morier, abouctant d’un bout au grand chemin tendant Angers et d’aultre bout à la terre de Anthoine et Roulline les Gallaux ainsi que ledit cloteau de terre se poursuyt et comporte avecques toutes et chacunes ses appartenances et déppendances et comme ledit vendeur en a ci davant jouy et usé sans diens y retenir ny réserver, tenu ou fief et seigneurye de Presier ? (f°2) en la fraresche et soubz le debvoir de 8 sols avecq lesdits Gallaux et à leur cotité du debvoir d’icelle fresche pour toutes charges francs et quictes du passé jusques huy, transportant etc et est faicte la présente vendition pour le prix et somme de 33 escuz ung tiers vallant cent livres tz sur laquelle somme ledit Roguyer a ce jourd’huy en présence et veue de nous poyé et baillé audict vendeur qui a eu et receu de luy la somme de 25 escuz sol en quart d’escu francs d’arvenet de 20 sols pièce testons et réalles dont etc laquelle somme icelluy Roguyer a dict estre des deniers de luy et de ladite Lemesle et à eux appartenant par moictyé et le reste de ladite somme de 33 escuz ung tiers montant 8 escuz ung tiers ledit Roguyer tant en son nom que soy faisant fort de ladite Lemesle deument soubzmis a notredite court soy ses hoirs etc l’a promis poyer audit vendeur scavoir ung escu deux tiers dedans 8 jours prochains venant et le reste dedans le jour et feste de Nouel aussi prochainement venant : o frâce donnée par ledit achapteur audit nom audit vendeur ce requérant et par luy retenue de pouvoir recourcer et rémérer lesdites choses vendeues (f°3) du jourd’huy … prochainement venant et au-dedans … en rendant poyant et refondant … vendeur ses hoirs etc audit achapteur ses hoirs etc ladite somme de 33 escuz ung tiers sy toute a esté receue avec les mises raisonnables, et est ladite vendition faicte oultre aux charges cy après c’est à savoir que ledit vendeur prendra pour et à son profils les fruicts qui à présent sont audit coteau de terre et le boys qui est es hayes d’icelluy et en couppe le tout dedans le Toussaintz prochaine et aussi ou lors de la recousse sy aulcune est faicte en vertu de la grasse cy dessys par ledit vendeur ou aultres et qu’ils y auront des fruictz ensepmancés audit cloteau de terre et des fruics des arbres y estans et aussi du boys en couppe ils y demeureront aussi auxdits achapteurs et les pouront recueillir prendre et appliquer à leur profilt jusques au jour de la Toussaintz ensuivant ladite recousse et nonobstant icelles et sans diminution du prix de la présente vendition frais mises car aultrement icelle vendition n’eust esté faicte entre les partyes comme elles nous ont présentement confessé ; à ce tenir etc garentir etc dommages etc obligent etc à prendre etc renonçant (f°4) etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers es présence de Magdelon Lecamus sergent royal et René Faucheux demeurant audit Angers ; et en vin de marché don proxénettes modérateurs de la présente vendition a esté poyé et distribué par lesdits achapteurs du consentement dudit vendeur la somme de 30 sols tz ledit achapteur et Viguer ont dit ne savoir signer

Guy Lailler sieur de la Roche de Noyant n’a pas payé les draps de laine, 1606

Je poursuis l’analyse des signatures LAILLER. Guy LAILLER sieur de la Roche de Noyant est le fils aîné d’Antoine, et son principal héritier. Il épouse avant 1597 Anne de PIERRES.  Ils acquièrent en janvier 1619 la seigneurie de la Gravoyère. Il décède sans postérité en 1620, entre le 5 mars, date à laquelle Anne de Pierres est dite son épouse dans le registre paroissial, et le 26 octobre date à laquelle elle est dite sa veuve. Il laisse les terres de la Roche et de la Gravoyère à son frère puiné Jacques.
L’acte qui suit est une contre-lettre à son caution car il est condamné à payer ses dettes de draps de laine et manifestement n’a pas encore l’argent pour payer. La signature de Guy Lailler, sur tous les actes, dont celui ci-dessous, est clairement LAILLER. Et j’ajoute ici que le drap de laine n’est que le tissu de laine pour faire les vêtements, et comme je suis une fervente de la laine et des tissus anciens, je peux affirmer qu’ils étaient chauds.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 :

Le vendredi 29 décembre 1606 après midy, par devant nous René Serezin royal à Angers feut présent personnellement estably Guy Lailler escuyer sieur de la Roche de Noyant la Gravoière demeurant au lieu seigneurial paroisse de Noyant lequel soubzmis soubz ladite cour luy ses hoirs etc a recogneu et confessé que combien que aujourd’huy noble homme Jehan Jary sieur de la Tousche à ce présent et acceptant ayt baillé à sire René Lemesle marchand de draps de laine Angers cédulle et promesse de la somme de 137 livres tz à cause de prest et icelle rendre et payer dedans Pasques prochainement venant néantmoins la vérité est que ce que ledit sieur de la Tousche en a faict a esté à la prière et requeste et pour faire plaisir audit sieur de la Roche, auquel au moyen de ladite promesse et cédulle ledit Lemesle auroit baillé acquit de pareille somme de 137 livres tz qui luy est deue par ledit sieur de la Roche pour vendition et livraison de marchandise de draps il auroit obtenu jugement au siège présidial d’Angers le 19 mars 1605 que pour frais et despends adjugés par ledit jugement et autres frais en conséquece d’icelui jusque à ce jour, lequel jugement ci-devant mentionne et procès et procédures que ledit Lemesle (f°2) avoit iceluy Lesmesle auroit rendue et baillée et encore solvée et acquitée audit sieur de la Roche par le moyen de ladite cedulle et pour raison aussi que ledit sieur de la Roche a confessé ; partant ledit sieur de la Roche a promis et promet audit sieur de la Tousche de payer audit Lemesle ladite somme de 137 livres tz dedans ledit jour et feste de Pasques prochainement venant et lui rendre sa cédulle et promesse dedant ledit temps comme nulle solvée et acquitée, à peine de touttes pertes despens dommages et intérests, stipullez et acceptez par ledit sieur de la Touche en cas de deffault, à laquelle contrelettre promesse et tout ce que dessus tenir etc oblige ledit sieur de la Roche luy ses hoirs renonczant etc foy jugement et condemnation, fait et passé audit Angers maison de nous notaire présents Pierre Leveau sieur du Préneuf et François Bernier demeurant audit Angers tesmoins

Inventaire après le décès de Perrine Menard épouse de Jacques Lemesle, La Haute Folie 1721

Je descends de ce couple, donc aussi bien des LEMESLE que des MENARD et j’avais déjà beaucoup sur eux, mais j’ai encore quelques actes non retranscrits les concernant, et je compte bien tout compléter. Ils sont fermiers de la Haute Folie donc ils y demeurent pour la gérer comme le font la majorité des marchands fermiers gérant une terre. J’aime beaucoup faire les inventaires après décès car on entre pleinement dans la vie de nos ancêtres, et j’aime comprendre leur évolution sociale, ainsi par exemple ils ont des napes, des serviettes, des bagues en or, donc ils sont de véritables petits bourgeois, et pour mémoire Jacques Lemesle sait signer, ce qui est aussi un signe de petite bourgeoisie de province. En outre, l’acte donne aussi les titres, et je constate quelques acquêts de pièces de terre. Vous avez un peu de vocabulaire des inventaires sur mon site ainsi que quelques inventaires que j’ai retranscrits.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 1er février 1721,  Inventaire fait à la Haute Folie des meubles et effets restés après décès de Perrine Menard femme de h.h. Jacques Lemesle, appartenant pour 1/2 audit Lemesle et pour l’autre 1/2 à Jacques Lemesle mineur âgé de 15 ans, et à Pierre Lemesle aussi âgé de 12 ans, ledit Lemesle père héritier usufruitier de Perrine Lemesle décédée depuis le décès de ladite Perrine Menard, ce fait à la requête de h.h. François Menard ayeul maternel desdits mineurs, h.h. François Menard marchand demeurant à la Gogandière paroisse de Marans, oncle maternel des mineurs, et Jacques Menard aussi demeurant à Marans oncle maternel desdits mineurs du costé maternel, pour laquelle estimation faire ont respectivement convenu, savoir ledit Lemesle de Jean Allard métayer à la Sablonnière paroisse du Lion d’Angers et lesdits Menard pour lesdits mineurs de Jean Rochepault métayer à Souvenil ? paroisse du Lion d’Angers, et y ont vacqué en leur honneur et conscience, comme cy après s’ensuit, en présence de nous Jacques Bodere notaire royal d’Anjou résidant à Montreuil sur maine. Item un charlit de noyer garni d’une paillasse une couette un traverslit 2 oreillers de plume d’oie ensouillés de couety, un lodier de toile garni de réparon, une (f°2) couverture de melinge, le tout aussi de pareille étoffe estimés ensemble 40 livres – Item un autre bois de lit, aussi garni d’une paillasse, une couette, un traverslit de plume d’oie, un lodier, une mante de mélinge blanc, un demi tour de lit de petit mélinge brun, estimés le tout ensemble 36 livres – Item un bois de couchette garni d’une couette de plume mitlie ? ensouillé de toile, un traverslit de pareille qualité, une couverte de toile estimés ensemble 20 livres – Item une cramaillère, un gril, une broche à rostir, une pelle de feu, une marmite de potin, une cuiller de pot de fer estimés ensemble 3 livres 10 sols – Item une table de noyer, une hayette[1], 2 bancelles estimés 10 livres – Item une paire d’armoires de noyer fermant à 2 battants, avec sa serrure 40 livres – Item 2 coffres de noyer fermant de clef 20 livres – Une huge de chêne et poirier 8 livres – Item une chaise de bois gauchée 1 livres – Item 20 livres de vaisselle d’étain tant creuse que platte estimées 20 sols la livre soit 25 livres – Item 3 poilles chaudières 4 chaudrons moyens, 3 poillons, un écumoire, un rond à dreller, une lampe, un chandelier, le tout d’airain 90 livres – Item un saloir et ce qu’il y a de salé dedans y compris ce qu’il y a de saing 30 livres – Item 2 sas à sasser farine, un rouet à filer, un travoueil et fuseaux de main et de rouet, une baratte, une gide de bois estimés ensemble 10 livres – Item 24 draps de toile de brin et réparon, et étoupe et réparon, estimés 48 livres – Item 8 napes de toile de brin, et brin et réparon, estimés 10 livres – Item 18 serviettes de toile de brin 9 livres – Item 6 essuie mains de toile de loupe 1 livre 10 sols – Item 2 bagues d’or 10 livres – (f°4) Item ce qu’il y a d’habits et linge à usage de ladite défunte Menard 40 livres – Item ce qu’il y a de thil ? de noyer 12 livres – Item un cheval poil brun âge inconnu avec sa selle et bride 55 livres – Item une vache poil rouge 25 livres – Item 2 autres vaches et une thore dont moitié appartient au sieur Jacques Lemelle l’aîné, l’autre moitié audit Lemesle et ses mineurs 35 livres – Item 17 milliers d’angues ? de bled seigle et fourmond 100 livres – Item 5 journaulx de terre ensemancée à présent 50 livres – Une pille (sic, surement pour pipe) de cidre et une busse de vin moitié pleine 30 livres – Item 2 crochets à pécher 4 livres – Item 60 livres de fils fin 120 livres (f°5) Item 40 livres de fils de brin et réparaon blanchi et écru 30 livres – Item 46 livres de poupée que ledit Lemesle a déclaré avoir donné à des fileuses 40 livres – Item un cent de lin en bisaque 30 livres – Item une pelle à bécher, 2 tanches une fourchée l’autre plate, une fourche un crocq une vouge un brocs un hachereau une hache une serpe 7 livres – Item 2 seilles un godet 1 livre – Qui sont tous les meubles et effets trouvés en ladite maison de Haute Folie dépendant de la succession desdits Lemelle et de ladite Menard – Suivent les effets trouvés en la maison du Pillory située au bourg de Chanteussé dépendant de la ferme que tient ledit (f°6) Lemelle appartenant à monsieur Gillot de Boutigné, une fourniture de bled seigle mesure d’Angers 200 livres – Item 4 septiers de bled noir 30 livres – Item 3 busses de vin blanc et la busse 36 livres – Item 60 livres de chanvre et torchon 12 livres – Item estimation des bestiaux des lieus de Chanteussé le Frogery et dudit Pillory dépendants de ladite ferme 1 200 livres dont ledit Lemelle a charge de 1 150 livres et le colon fondé de moitié de 50 livres soit 25 livres – Suivent les dettes actives de ladite communauté – Est dû audit sieur Lemesle par différents marchands de Laval et environs 200 livres – (f°7) Item lui est dû sur son rôle comme collecteur de la taille de la paroisse de Montreuil de l’année 1719 la somme de 200 livres – Item lui est dû par Pierre Lemesle son frère 200 livres – Item ledit Lemesle a déclaré avoir d’argent monnais 129 livres – Suivent les dettes passives de ladite communauté : est dû audit sieur de Boutigné 400 livres pour restes de ferme échue à la Toussaint dernière 400 livres – Item la somme de 100 livres à différents particuliers – Qui sont tous les meubles et effets mobiliers trouvés dépendant de ladite communauté lesquels se sont trouvés monter à 1 500 livres (f°8) moitié de laquelle somme appartient auxdits mineurs … (f°9) … Suivent les titres et papiers trouvés en ladite maison de la Haute Folie dépendant de ladite communauté : Copie du contrat de mariage d’entre ledit sieur Lemesle et ladite Menard de 1704 par lequel ledit François Menard a donné en avancement de droit successif à sadite fille 100 livres, passé devant Bodere notaire royal audit Montreuil – Contrat d’acquêt fait par lesdits Lemesle et Menard d’un pré appelé la Milletière en la paroisse du Lion de Jacques Marion et Anne Pifeteau sa femme pour 320 livres le 7 mars 1714 – Contrat d’acquêt fait par ledit sieur de la Milletière d’une portion de terre contenant environ 3 boisselées aux Ripelières paroisse du Lion pour 200 livres passé devant nous notaire le 7 août 1714 – (f°10) Contrat de constitution au profit dudit Lemesle sur Pierre Lemelle son frère de la somme de 200 livres passé devant Durant et Maugrain notaires royaux Lion d’Angers le 13 novembre 1715 – Contrat d’acquêt fait par ledit Lemesle des sieurs François et Vincent Vienne du Lion d’une portion de terre contenant 2 boisselées située en la grande pièce proche la Haute Folie pour 40 livres passé devant René Durant notaire royal au Lion d’Angers le 14 août 1717 – Item acte fait entre ledit sieur Lemesle établi, Jacques Lemesle son père, Pierre Lemesle et Mathurin Verdon, par lequel apert que ledit Verdon a vendu son droit d’usufruit comme héritier de ses enfants et de Jeanne Lemesle vivant sa femme pour la somme de 450 livres passé par devant nous notaire le 22 mars 1718 – Item contrat d’acquêt fait par ledit Lemesle de Claude Fourmond, Michelle (f°11) Vieron sa femme, de Julien, Michel Burgevin et Marie Ollivier sa femme héritiers en partie de Jacques Ollivier et Charlotte Piquantin d’un cloteau de terre appelé Chauvon paroisse du Lion d’Angers pour 100 livres passé par René Durant notaire le 14 octobre 1718 – Qui sont tous les meubles titres et enseignements trouvés en ladite maison …Fait et passé audit lieu de la Haute Folie en présence desdites parties et encore de h. h. Pierre Ollivier marchand, Jean Aubert menuisier demeurants audit Montreuil tesmoins, le 1er février 1721 »

[1] Petite bêche qui sert à biner l’intérieur des haies pour les nettoyer (M. Lachiver, Dictionnaire du monde rural, 1997)

Contrat de mariage de Louis Lemesle et Nicole Fleury : Bourg l’Evêque 1574

Anne Fleury est un soeur mon ancêtre Rose dont j’avais déjà les parents.

Ce contrat de mariage, que je dois à Stéphane, que je remercie pour tout (y compris sa trancription), me situe encore mieux le milieu social, car il convient toujours d’avoir en mémoire l’égalité entre frères et soeurs pour la dot, certes parfois lors du mariage un peu différente, mais pas énormément, et si c’était le cas, de toutes façons les dots sont remises lors de la succession, pour être égalisées.

Donc, les Fleury ont marié plusieurs enfants, et sont d’un milieu marchand assez aisé.

Vous avez déjà sur ce blog plusieurs contrats de mariage FLEURY, il vous suffit de cliquer sur le terme FLEURY en mot-clef au bas de l’article. Mais ce contrat de mariage est le premier et le seul qui nous indique que Mathurin Fleury avait un frère Jean Fleury, présent donc à ce mariage de 1574.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5-620 Gouyn notaire Angers – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

le quinzième jour de Janvier de l’an mille
cinq cent soixante trèze [avant Pâques, donc le 15 janvier 1574]
comme ainsi soi que en traitant parlant
et accordant le mariage futur être fait
consommé et accompli entre honnête personne
Louis Lemesle marchand demeurant au bourg
Levesque pays d’Anjou fils de défunt
Pasquer Lemesle et de Jehanne Planté
vivans ses père et mère d’une part
et honneste fille Nicolle Fleurye
fille de déffunct Mathurin Fleurye
et de Jehanne Simon ses père et
mère demeurante en cette ville d’Angers d’autre part
tout avant aucune bénédiction nuptiale
faite entre eulx, ont été faits les
accords et traicté de mariage telz et
en la forme et manière que s’ensuit ; pour ce
est il que en la court de Roi notre sire
à Angers de monseigneur Duc d’Anjou
fils et frère du Roi endroit
personnellement établis ledit Lemesle
d’une part et ladite Simon et Nicole
Fleurye sa fille d’autre part soubmectant
lesdits parties l’une vers l’autre confessent
c’est à savoir que ledit Lemesle en
(f°2) présence vouloir et consentement de René
Lemesle son frère et autres ses parents
et amis a promis par ces présentes
promet prendre à femme et espouse
ladite Nicole Fleurye et à semblable
a promis ladite Nicole Fleurye en
présence vouloir et consentement de sa mère,
Jean Fleury son oncle, Guillaume Guyonet, Nicolas
Blanche ses beaufrères et Anceau Fleury
son frère et autres ses parents et
amis prendre à mari et a espoulx
le dit Louis Lemesle pourveu que Dieu
et notre mère Sainte église soi y
accorde et qu’il n’y ait empeschement
légitime et ce toutefois que l’un en
sera requis par l’autre ; et en
faveur dudit mariage qui aultrement
n’eust esté fait la dite Simon a
promis est et demeure tenue payer et bailler
auxdits futurs espoulx la somme de
six cent livres tz dedans la my Caresme
prochainement venant et oultre sera tenue
ladite Simon habiller ladite
Fleurye sa fille d’habillemens
(f°3) nuptiaulx suivant son estat et
trousseau honneste comme elle a faict
à ses aultres filles qu’elle a cy
davant mariées ; aussi a promis
ledit Lemesle en faveur dudit mariage
qui aultrement n’eust esté faict
que au cas qu’il deceda auparavant
ladite Fleurye sans hoir de leur
mariage en ce cas iceluy futur
espoulx a donné et donne à ladite Nicolle
Fleurye sa future espouse à prendre
sur tous et chacuns ses biens meubles
et immeubles présens et advenir au lieu
de douaire la somme de six cent
livres tournois pour en jouir la vie
durant de ladite Fleurye seulement
sy mieulx ne ayme icelle Fleurye
prendre le douaire coustumier sur les
immeubles dudit Lemesle quoy faisant
n’aura ladite Fleurye ladite somme de
six cent livres tz et parce que
la plus grande partie des biens
dudit Lemesle futur époux consistent
en (f°4) meubles, dict et accordé entre lesdites
parties que la mort advenant
de ladite Nicolle Fleurye sans hoirs de leur mariage, ledit Lemesle
aura et prendra sur les biens
meubles les premiers privés la
somme de mille livres tz qu’elle somme
sera censée et réputée le propre
patrymoine dudit Lemesle ;
auxquels accords et traité de
mariage et tout ce que dessus
est dict tenir etc à payer etc
dont etc obligent lesdites
parties respectivement
eulx etc à prendre vendre
renonçant etc et par especial
ladite femme au droit Velleyen etc
foy jugement et condemnation etc faict
et passé audit Angers es
présence de honnestes
personnes René Baudriller
(f°5) et Alexandre Bonamy Me
patissiers »

Contrat d’apprentissage de lingère, Angers, 1627

Voici un métier réservé aux dames. La lingerie est un terme qui n’a pas changé, c’est à dire tous les dessous, surtout bien sûr ceux des dames, seule la mode de ces dessous a particulièrement changé.

François Lemesle, le bienveillant de l’apprentie, est un commerçant aisé. En outre, le mari de la lingère est sergent royal à Angers. Ceci pour situer le rang social de la lingère, c’est à dire au rang des commençants fabriquants mais dans la petite bourgeoisie.
Enfin, je suppose que toutes les épouses d’un sergent royal ne travaillaient pas, et que nous sommes ici devant le cas d’une épouse qui a choisi d’exercer sa profession, et je pene qu’il s’agit d’un libre choix, voire, pourquoi pas un certain amour de cette profession, qui devait être toute pleine de contacts intéressants.

LINGERES, s. f. (Commerce) femmes qui font le commerce du linge & de la dentelle ; elles s’appellent maîtresses lingeres, toilieres, canevassieres. Pour être reçues à tenir boutique, il faut avoir été apprentisse deux ans : les femmes mariées ne sont point admises à l’apprentissage, & chaque maîtresse ne peut avoir qu’une apprentisse à la fois. Elles vendent toutes sortes de marchandises en fil & coton ; elles contractent sans le consentement de leurs maris ; elles ont quatre jurées, dont deux changent tous les ans, l’une femme & l’autre fille. (Encyclopédie de Diderot et d’Alembert)

Je viens de relire de René Bazin « De toute son âme », car il se déroule entre Chantenay, la rue Crébillon et la prairie de Mauves. L’héroïne est modiste rue Crébillon dans un atelier de modistes qui fabrique des chapeaux très originaux pour dames aisées. Je pense que le terme de « modiste » ne s’est pas appliqué qu’aux chapeaux.

J’ai déjà rencontré le terne « bienveillant » à plusieurs reprises, toujours dans des cas où on pourrait le croire synonyme de tuteur, mais les Dictionnaires d’autrefois en ligne, ne permettent pas de le comprendre ainsi. Il était sans doute admis en droit angevin ?

Enfin, j’ai aussi des LEMESLE dans mes ascendants, voyez mon étdude.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de Pierre Grelier : Le 30 janvier 1627 après midy par devant nous Jan Cahy notaire royal Angers fut présent en sa personne Perrine Busson espouse de Me Jan Guibert sergent royal qui pour l’effet des présentes l’a autorisée et autorise, lingère en cette ville, demeurant en la paroisse St Maurille d’une part,
et honorable homme François Lemelle bienveillant des enfants de defunts Macé Raguideau et Janne Nail sa femme demeurant à Candé d’autre part
et encore Renée Raguideau fille desdits defunts Raguideau Nail, demeurant en cette ville paroisse St Pierre de cette ville d’autre
lesquels ont fait le marché d’apprentissage qui s’ensuit c’est à scavoir sur ladite Busson a promis instruire et enseigner à sa possibilité sondit mestier de lingère et choses qui en dépendent, la nourrir, coucher et laver pendant seulement le temps de deux ans à commencer de ce jour et finir à pareil jour
penfant lequel temps ladite Renée Raguideau a promis obéir et servir au suplus à ladite Busson et en toutes autres choses licites et honnestes qui lui seront par elle commandées
et est faict le présent marché moyennant la somme de 64 livres tournois sur laquelle somme ledit Lemesle en a présentement soldé et payé comptant en présence et au vu de nous la somme de 7 livres 8 sols et le surplus montant la somme de 57 livres 12 sols retant payable scavoir la somme de 20 livres dedans un mois prochain et le surplus dedans reste dedans d’huy en un an prochain, desquelles sommes ledit Lemelle a fait son propre fait et sort et a iceluy promis payer le surplus à peine etc
ce qui a esté stipullé et accepté etc à ce tenir etc obligent etc ledit Lemelle au paiement de ladite somme dedant ledit terme comme dit est et à défaut ses biens à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condamnation etc
fait à notre tablier présents Me François Avril sergent royal et Gabriel Simon marchand demeurant audit Angers témoins advertys de scellé dans le mois suivant l’édit du roy
et a ledit Lemelle cautionné ladite Raguideau de fidélité
Signé : J. Poulard, F. Lemelle, F. Avril, Simon