L’ascencion sociale des Bessonneau par les femmes

Lorque Pierre BESSONNEAU °Saint-Clément-de-la-Place 1er avril 1736 †StClément 31 juin 1771 Fils de René BESSONNEAU et Jacquine POIROUX épouse à Saint Clément-de-la-Place le 26 juin 1764 Perrine CRUBLEAU, il ne sait pas signer, pas plus que son père, pas plus que son fils ne le saura en épousant à  Saint-Clément-de-la-Place le 7 ventôse an II (25 février 1794) Marie CARMET.

Les Bessonneau sont en effet sabotiers.

Mais, Marie Carmet signe, et sa soeur, présente, signe aussi sur le mariage du 25 février 1794. Surprenant n’est-ce pas ! Car, généralement, dans nos recherches filiatives et sociologiques, nous constatons que les hommes savent plus souvent signer que les femmes.

Eh bien Marie Carmet est une exception tout à fait remarquable, et si j’ai passé plusieurs semaines à refaire toute mon étude POIROUX, c’est que je souhaitais contrôler tout de l’ascencion sociale des BESSONNEAU, et j’ai donc relu tous les actes et tout noté. Et je suis certaine de ce que j’écris ici.

Marie Carmet apprend à signer à son fils qui apprend certes le métier de son père, sabotier, mais va se lancer dans le commerce du bois. Car, savoir écrire, cela aide dans le grand commerce…. En outre Marie Carmet a eu le bon goût de ne faire qu’un héritier, ce qui aide quand on hérite !!!

Et ce fils unique, bien éduqué, et surement bien fait de sa personne, pourra épouser une BESNARD/RICHOU, qui elle, est issue d’une famille bourgeoise.  Cela me rappelle mes visites autrefois après mon travail à une vieille demoiselle de mon quartier, à laquelle je venais demander si elle avait besoin d’une course. Je m’asseyais, et elle aimait se raconter, étant née sur l’ancienne place Pirmil. Et elle aimait se souvenir… et me dit un jour :

Ah ! Françis Guillouard ! quel bel homme !

Et j’ajoute qu’elle y mettait le ton admiratif. J’en suis toujours profondément marquée, tant elle y mettait le ton.

Or, Françis Guillouard est mon arrière grand père, qui épousa une femme un peu plus aisée que lui, qui portait la culotte, et ce couple est à l’origine de l’ascencion sociale. Donc, selon moi, un homme bien fait pouvait toujours épouser une fille bien dotée, même si je reconnais que l’inverse était plus fréquent.

Revenons aux BESSONNEAU;

Ainsi, Marie Carmet est la femme éduquée, qui est à l’origine de l’ascencion sociale de son fils.

Et c’est ainsi que Pierre POIROUX, mon ancêtre closier, est aussi l’ancêtre des BESSONNEAU. J’ai passé plusieurs semaines à tout revérifier, car j’avais lu sur Internet que Bessoneau était issu de la bourgeoisie angevine. Il semble que certaines sources soient curieuses !!! aussi je vous la mets ci-dessous, en vous indiquant que le 21 février 2020 sur le journal LE FIGARO vous avez une analyse d’une curieuse page de cette prétendue encyclopédie. Donc je ne suis pas la seule à me méfier de cette source où il semble que n’importe qui peut dire ce qu’il veut !

 

 

 

Etude socio-professionnelle des Poiroux de Saint-Clément-de-la-Place depuis 1630

Depuis quelque temps déjà, je tente de compléter mes études par patronyme pour analyser l’aspect socio-professionnel, et je présente mes observations et/ou conclusions. En fait, il s’avère que certains individus se démarquent socialement au fil des siècles, et je tente de comprendre.

Pour les Poiroux en effet, il s’avérait très intriguant le fait qu’ils soient parmi les ascendants d’un industriel comme Bessonneau, et je vous explique en détail demain cette ascencion.

Mes Poiroux sont restés modestes. Les Poiroux sont closiers, puis métayers, maçons, sabotiers. Je vous mets en ligne le fruit des 3 semaines que je viens de passer pour tenter de compléter mon étude, ou tout au moins de l’améliorer.

Pour mémoire, la closerie était une exploitation moitié moins importante que la métairie, et ne nécessitait qu’un couple. La métairie avait une superficie de 30 ha comparable aux exploitations modernes, mais demandait plus de bras (les machines n’existaient pas).

Le métier est rarement indiqué, voire totalement absent des registres paroissiaux, comme c’est le cas au début des registres de Saint Clément de la Place. Mais, j’ai eu la chance de trouver aux Archives Départementales à Angers, dans les documents des notaires, une prorogation de bail à moitié, qui concerne directement Pierre Poiroux, premier connu du nom à Saint-Clément. En effet, contrairement à ce que certains pourraient penser, les minutes des notaires ne concernent pas que les gens riches, puisque dans un bail on a certes le propriétaire ou le fermier bailleur, mais on a toujours le preneur du bail or closiers et métayers ne possédaient pas la terre, au moins avant la révolution, en Anjou au nord d’Angers. Donc, on a grâce à tous les baux, qui sont toujours passés devant notaire, une source sociale importante pour les exploitants directs.

Mon blog vous a mis en ligne plusieurs centaines de baux concernant le Haut-Anjou, vous les trouvez dans la case CATEGORIE à droite en faisant dérouler le menu de cette case.

Une fille Poiroux aura une postérité exceptionnelle : les Bessonneau industriels à Angers (1840-1966) Je vous mets demain le mécanisme de cette ascencion sociale.

Ma branche part du closier en 1630, devient métayer vers 1770, puis alliance avec un maréchal.

Pourquoi le mariage de Pierre Poiroux est son premier mariage : méthode de lecture d’un acte de mariage

Je vous ai mis sur le billet précédent les autres actes concernant Pierre Poiroux (le décès de Jeanne Huau, et le remariage en 1708 avec Mathurine Grignon.

Ici, je vous explique comment on lit un acte. Car les prêtres étaient le plus souvent très rigoureux sur l’état civil d’un célibataire ou veuf.  (Souvenez vous qu’ils vérifiaient même et y compris les liens de consanguinité et/ou affinité etc….) Lorsqu’il s’agit d’un veuf il le précise, mais le plus souvent il n’indique par les parents, seulement le nom de la veuve. Mais lorsqu’il donne les parents et pas de nom de veuf (ve) c’est qu’il s’agit d’un(e) célibataire.

En conclusion, le mariage qui suit est le premier mariage de Pierre Poiroux, et ce de manière certaine et prouvée.

Saint-Clément-de-la-Place « Mariage de Pierre Poyroux fils de Pierre Poyroux et de defunte Marguerite Berthais, et Jeanne Huau fille de Jean Huau et Louise Leroyer, présents Pierre Poyroux et René Poyroux cousins germains, Maurille Albert beau-frère, Louyse Poyroux soeur du marié »

 

Je vous mets ces jours-ci à jour mon immense étude POIROUX, car j’ai encore une PERLE à dénoncer dans un futur billet.

A+

 

 

 

Pierre POIROUX était décédé bien avant sa seconde épouse Mathurine Grignon

Il est à noter que Mathurine GRIGNON épouse de Pierre POIROUX met au monde en 1720 à Saint-Clément-de-la-Place :

Mieux, elle survit même à son époux car elle est présente au mariage de Louis Bessonneau et Perrine Poiroux en 1731 :

ce mariage fait les BESSONNEAU à partir des POIROUX

Conclusion :

Mathurine Grignon a vécu plus longtemps que son époux Pierre Poiroux, et celui-ci ne peut en aucun cas avoir épousé Julienne Grandière.

 

Saint-Clement-de-la-Place le 8 mars 1708 inhumé Jeanne Huau, 32 ans, femme de Pierre Poirou. (Elle avait mis au monde déjà au moins 2 enfants en 1704 et 1705)

Saint-Clément-de-la-Place, le 5 juin 1708 mariage de Pierre Poirou veuf de Jeanne Huau, et Mathurine Grignon fille de defunt Mathurin Grignon et defunte Jacquine Cherbonnier, présents Pierre Poirou, Jean Huau, Mathurin Grignon, Marie et Jacquine Grignon