François Ricou sort de prison, Chazé sur Argos 1659

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 août 1659 après midy par devant nous Pierre Coueffé notaire Angers fut présent estably et duement soubzmis François Ricou sarger demeurant au village de Sauce paroisse de Chazé sur Argots lequel a confessé debvoir à Me René Guibeles concierge et garde des prisons royaux de cette ville demeurant paroissse de st Michel du Tertre, présent et acceptant, la somme de 67 livres 4 sols tz pour sa despense gistes et geollages du temps qu’il aurait esté détenu prisonnier esdites prisons, desquelles il a ce jourd’huy esté eslargy et mis hors, laquelle somme de 67 livres 4 sols tz il promet luy payer et bailler dans 8 jours prochains venant et à ce faire s’oblige luy ses hoirs etc biens etc à prendre etc et son corps à tenir prison comme pour deniers royaux, renoçant etc dont etc fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Me Jean Lemaçon et Sébastien Moreau praticiens demeurants audit lieu tesmoings
ledit establi a déclaré ne savoir signer

Et le lundy 4 septembre l’an 1659 avant midy, par devant nous Pierre Coueffé notaire royal susdit fut présent estably et deument soubzmis ledit Guibeles concierge lequel a receu contant en nostre présence de honneste homme René Garnier marchand demeurant en la paroisse du Loroux Besconnais à ce présent qui luy a payé de ses deniers en l’acquit dudit François Ricou en conséquence du contrat d’acquest fait entre eux passé par devant Lherbette notaire de la baronnie de Bescon le (blanc) avril dernier, la somme de 67 livres 4 sols tz en monnoie bonne et ayant cours suivant l’édit, contenue en l’obligation cy devant escripte et pour les causes d’icelle, de laquelle somme de 67 livres 14 sols tz il se contente et en acquite ledit Garnier

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Bail à moitié de la Landais pris par Jean Ricou, Chazé sur Argos 1525

    Voir ma page sur Chazé-sur-Argos
collection particulière, reproduction interdite
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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 janvier 1524 (Pâques était le 18 avril 1525, donc on est le 3 janvier 1525 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement establiz vénérable et discret maistre Jacques de Mainguy sieur de Chaufournays et chapelain en l’église d’Angers d’une part
et Jehan Ricou demeurant à la Rabelaye en la paroisse de Chazé sur Argos d’autre part,
soubzmectans etc confesse avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions telz et en la manière qui s’ensuit
c’est à savoir que ledit de Mainguy a baillé et baille à mestairaige et moitié de fruictz audit Ricou qui a prins et accepté dudit de Mainguy audit mestairiaige et moitié de fruictz une borderie nommée la Landaye audit bailleur appartenant assise en ladite paroisse de Chazé avecques ses appartenances et dépendances et tout ainsi que la soulloit tenir et exploiter Robert Rousseau et comme le tout est possédé de présent sans aulcune chose y retenir ne réserver du jour et feste de Toussaincts prochainement venant jusques à 3 ans et 3 cueillettes entières et parfaites ensuivans l’une l’autre sans intervalle de temps
pour les terres dudit bordage cultiver labourer et ensemancer bien et duement en temps deu et de saison
et soy y gouverner comme ung homme de bien et père de famille doibt faire
et en prendre ung chacun desdits bailleur et preneur par moitié les fruictz et revenus qu’ils viendront audit bourdaige par chacun an par moitié, desquels fruictz ledit preneur sera tenu amener et conduire à ses coustz et mises en ceste ville d’Angers en la maison dudit bailleur
et fera ledit preneur bien et duement en temps deu et de saison les vignes dudit bordaige des quatre faczons ordinaires et en prendront lesdits bailleur et preneur par moitié les fruictz et revenuz desdites vignes et en amenera ledit preneur le vin et fruictz desdites vignes à ses coustz et mises en ceste dite ville d’Angers en la maison dudit bailleur
et sera tenu ledit preneur à ses despens tenir et entretenir les maisons dudit bordaige en bonne et suffisante réparation et tenir les terres et vignes en bonne clousture ainsi qu’elles seront au temps du commencement de ceste dite ferme et les y rendre à la fin desdites trois années
et se paieront les debvoirs et charges deuz dudit bordaige moitié par moitié entre ledit bailleur et preneur
et sera tenu ledit preneur faire par chacun an audit bailleur le nombre de 12 livres de beure bon franc et net avecques 4 chappons bons et marchands paiables par chacun an au jour et feste de Noel en ceste dite ville d’Angers et à ses coustz et mises
et plantera par chacun an ledit preneur à ses despens 6 sauvaigeaux et iceulx entera en bons fruictiers quand temps sera
auxquels marchés pactions et conventions et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et à garantir etc et aux dommages l’un de l’autre amandes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc et de tout etc foy jugement et condempnation etc
présents ad ce Mathurin Griconneau marchand boulaner et Franczois Samxon barbier demourans à Angers et Gilles Turpin de ladite paroisse de Chazé tesmoings
fait et donné à Angers les jour et an susdits

    Comme à son habitude, Huot le notaire signe seul

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Perrine Perrault épouse de Pierre Drouin vend 3 cordes de jardin au bourg de Chazé-sur-Argos, 1594

qu’elle a hérité de son père, et cette origine de propriété est ici spécifiiée, et c’est pur bonheur pour ceux qui voudraient relier cette Perrine Perrault, car elle est partie vivre à Angers. Donc cet acte n’est pas une vente importante, mais elle confirme plusieurs points :

• il y avait au moins un marchand mercier au bourg de Chazé-sur-Argos, et ce métier signifie marchand ambulant ou colporteur qui vend un peu de tout. Voir ma page sur ce métier de mercier ou colporteur, c’est à dire marchand ambulant. Ce qui signifie qu’à Chazé on trouvait facilement les quelques produits vendus pas ce marchand. Et, si vous descendez de ce Galard, vous avez là un précieux renseignement, sachant que les registres paroissiaux donnent très rarement voire jamais de précision au terme « marchand », qui est pourtant si vaste !

• lorsqu’on s’éloignait pour des raisons professionnelles des biens immeubles de la famille, on vendait généralement, faute de pouvoir les gérer de près, en surveillant le preneur de bail

• il y avait des jardins au bourg de Chazé-sur-Argos, ce qui signifie des légumes, et souvent, ces légumes étaient vendus à Angers

• Nous avons ici le prix de la corde de jardin, car le prix de la terre variait selon sa qualité et destination. Une corde fait en Anjou 25 pieds de côté et 65,95 m2. Le jardin vendu ici fait donc
65,95 x 2 = 197,85 m2
au prix du jardin de 60 livres, on a le prix au m2 :
60/197,85 = 0,303 livres le m2

    Voir ma page sur Chazé-sur-Argos
    Voir ma page sur les Perrault
Chazé-sur-Argos - collection personnelle, reproduction interdite
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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 juillet 1594 après midy, en la cour du roy notre sire Angers, endroit par devant nous François Revers notaire de ladite cour, personnellement establys Pierre Drouyn marchand drappier drappant et Perrine Perrault sa femme duement autorisée par devant nous quant à ce, demeurans Angers paroisse de monsieur saint Aignan,
soubzmettant chacun d’eulx seul et pour le tout sans division confessent avoir ce jourd’huy vendu quité cédé délaissé et transporté et encores etc vendent etc dès maintenant perpétuellement par héritage
à Jehan Gallard marchand mercyer demeurant au bourg de Chazé sur Argos lequel à ce présent stipulant et acceptant a achapté et achapte pour luy et Guillemine Ricoue sa femme et pur leurs hoirs etc
3 cordes et demie de jardin sises en ung jardin appellé la Rue Connin près la Guymardière près ledit bourg dudit Chazé, joignant des coustés le jardin de Jehan Fort aboutant d’un bout vers midy le jardin de Loys Pinard aboutant d’autre bout le chemin de la Rue Connin
comme lesdites trois cordes et demie de jardin se poursuivent et comportent avecques leurs appartenances et dépendances et qu’elles sont échues et advenues en partage à ladite venderesse à cause de la succession de défunt Jacques Perrault vivant père de ladite venderesse sans aucune réservaiton
tenues ou fief et seigneurie de Raguyn aux charges cens rentes et debvoirs anciens et acoustumés que les parties par nous adverties de l’ordonnance royale n’ont pu déclarer et néanmoins promet ledit achapteur payer à l’avenir ce qui sera trouvé en estre deu franches et quites de tout le passé jusques à huy
transportant etc et est faite la présente vendition cession et transport pour le peix et somme de 7 escuz sol valant 21 livres tournois et icelle somme ledit achapteur a solvée payée et baillée manuellement auxdits vendeurs qui ladite somme a eue prinse et receue en notre présence et à vue de nous en francs et quarts d’escu au poids et prix de l’ordonnance royale dont il s’est tenu à contant et bien payé et en a quité et quité ledit achapteur et ses hoirs et ayant cause
à laquelle vendition cession transport et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent lesdits vendeurs au garantage desdites choses vendues chacun d’eulx seul et pour le tour sans division etc renonçant et par especial au bénéfice de division etc en ladite venderesse au droit velleyen à l’espitre divi adriani à l’authentique si qua mulier et aux autres droits faits et introduits en faveur des femmes lesquels droits nous luy avons donnés à entendre estre tels que femmes ne se peuvent obliger mesme pour leurs maris sinon qu’elles ayent expressement renoncé auxdits droits autrement elles en seroient relevées etc foy jugement condemnation etc
fait Angers à notre tabler en présence de Maurice Baudin et Jehan Porcher praticiens demeurant audit Angers tesmoins
les parties ont dit ne savoir signer

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