Les prénoms Marquis et Marquise

Je reçois par voie postale la question, car d’aucuns croient à un titre de noblesse.

Le prénom était aussi bien masculin MARQUIS que féminin MARQUISE

Ainsi, chez les garçons dans notre Haut-Anjou, on le trouve à Senonnes dans la famille du seigneur du lieu, avec Jean-Marquis de la Motte-Baracé, que certains historiens du 19ème siècle, ont affublé du titre de marquis de la Motte, alors que c’était son prénom. Et naturellement, ceux qui recopient n’importe quoi, surtout du 19ème siècle si riche en erreurs, ont recopié l’erreur.
J’ai déjà retranscrit des actes concernant ce personnage, qui ne laissent aucun doute sur le prénom et non le titre.

Chez les filles il est certes rare, mais on le trouve néanmoins en Anjou chez plusieurs filles.

En fait, le prénom n’a rien à voir avec un saint, alors qu’autrefois au baptême il était obligatoire de donner un prénom de saint ou tout au moins dérivé d’un saint. Je suis moi même catholique pratiquante, et je n’ai aucune explication à vous fournir sur ce point du doit canon de l’époque.

Le prénom est cependant connu car porté par une célèbre actrice Marquise-Thérèse de Gorla, dite Mademoiselle du Parc.

Outre la page de Wikipédia que je viens de vous signaler ci-dessus par mon lien, il existe un livre de Nadine Audoubert publié en 2001 par Publibook, qui a l’immense mérite de s’être penché sur ce prénom, et en voici l’extrait de la page 11 :

Chapitre 1 : Marquise-Thérèse de Gorle
Jusqu’à présent, personne n’a pu préciser la date exacte de sa naissance, son acte de baptême n’ayant pas été retrouvé.
Peut-être qu’elle même l’ignorait : 1630 ? 1633 ?
Une chose certaine : la petite fille reçut les prénoms de Marquise-Thérèse.
Marquise, n’étant nullement un titre, mais un prénom fréquemment usité à l’époque de Louis XIII

Revenons au postal que je viens de recevoir, car il concerne Saint-Aubin-du-Pavoil, paroisse que j’ai personnellement étudiée et qui est sur mon site et en voici l’occurence du prénom (entre crochets la retranscription exacte de l’original) :

x 1591.07.29 BUSCHER Aubin « furent epoussés Aulbin Buscher et Marquise Pasquer »

° 1593.04.28 BUSCHER Christine « Christinne Buscher fille de Aulbin Buscher et Marquise Pasquer métaiers à la Tremblaie, et sont les parains Michel Melloys métaiez à la Perdrillère, Magdellaine Pasquier jeune fille, fille de Pierre Pasquiez Dt à Challain, et Christinne Bonvallet jeune fille et fille de René Bonvalet fermier d’Orvau »

Par contre la demande postale reçue était curieuse, car elle évoquait une prétendue (je cite) « fiche individuelle »
Une fiche individuelle n’est pas une source en généalogie, mais du n’importe quoi fait par n’importe qui, je suis formelle sur ce point, et hélas la généalogie actuelle avec les bases numériques et autres généalogies non toutes vérifiées, a accentué la manie de lire et recopier n’importe quoi.

En outre, la prétendue fiche individuelle annoncé un mariage avant 1550 alors que les registres que j’ai dépouillés ne commencent qu’en

B du début 9.9.1583 au 7.3.1594
M du début 1.7.1584 au 2.11.1593
S du début 3.7.1574 au 31.12.1592

au délà, j’ignore totalement s’il existe des sources ou si on est dans le domaine des hypothèses voire de l’invention.

Odile HALBERT

sur ce blog, voyez aussi :

Anceau, Anseaulme, Anselme
Avoie
Barbe
Blaise
Bomer aliàs Bommer, Baumez
Brice
Brivaud ou Britwald, ou Brisegault
Chrysostome
Drouet
Émerence
Eustesse
Fiacre
Fort et les communes Saint-Fort
Gatien
Hénoch, aliàs Enoch
Innocent
Jouin
Lézin
Loup
Maimboeuf
Mamers, Pancrace, Servais, les saints de glace
Marquis et Marquise
Maurille
Merry
Mesme aliàs saint Maxime
Nectaire
Paquier, Paquière
Paterne
Patience
Radegonde
Sapience
Sérène
Sotère
Symphorien
Tiphaine
Toussaint, Sainton
Vigor

Le secrétain de Cherré n’a pas entretenu les cloches comme il faut : il doit payer les réparations 1564

à cette occation, je découvre les mille et une manières de sonner et respecter les cloches sur le site dédié aux sonneries des cloches

Le secrétain est un prêtre qui assure un service divin, et manifestement il ne trouvait personne pour sonner les cloches de la bonne manière.

Cet acte est une archive privée, de la fabrique de Cherré – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(en marge) acte comme le sacriste est tenu de faire refaire les cloches rompues par sa faute
Le 5 juin 1564, sachent tous présens et advenir que comme il soict ainsy que procès fust esperré mouvoir entre les paroissiens manans et habitans de la paroisse de Cherré demandeurs d’une part et Missire Michel Cochet prestre soy disant secrétain de ladicte parroisse de Cherré d’aultre part, et de la part du procureur de fabrice dudict Cherré nommé René Trifouel et vénérable et discret Maître Jacques Rousseau curé dudict lieu, Missire Jacques Buscher, honnestes hommes Simon Defaye, Guyon Belot, Jacques Cormeray, Jacques Lefebvre, Liger Rahier, Jean Bucher, René Lefebvre tous parroyssiens dudict Cherré faisant la plus saine partye desdicts parroyssiens, lesquelz dessus nommez ont dict et remonstré audict Cochet que par son deffault a esté rompu deux cloches, et que par ce moyen il estoict tenu les faire refaire à ses propres coustz et despens et qu’il debvoit estre deboutté dudict office de secrétain parce qu’il avoict malversé audict office et que par son deffault lesdictes cloches avoient esté rompues. Et de la part dudict Cochet a esté respondu que ce n’estoict pour son deffault et qu’il ne seu enpescher ne luy ne ses serviteurs aucuns quidams qui se trouvèrent pour sonner lesdictes cloches, et plusieurs aultres choses alleguées tant d’une part que d’aultre, prestz à entrer en évolution de procès, touttesfoys avec le conseil de gens de bien lesdictes partyes ont bien voullu accorder et pacifier dudict différend comme sera cy après déclaré en la forme et manière quy s’ensuict. Pour ce est il que en la cour de Chambelle endroict pardavant nous Jean Chauvin notaire de la dicte cour, establys lesdictes partyes, soubzmectans scavoir ledict Trifouel procureur susdict et les aultres parroyssiens dessus nommez, lesquelz ont dujourd’huy baillé et continué et par ces présentes baillent et continuent ledict Missire Michel Cochet en l’estat et office de sacriste et secretanierye dudict Cherré. A la charge dudict Cochet de bien et dueument faire l’exercice dudict office et ministère ce que est tenu faire ung secretain et qu’il a accoustumé faire, gouverner les dictes cloches quelles ne soict rompues par son deffault à les sonner par à hault, par ainsy que ledict Cochet a fait, prendra et aura les gleines et aumosnes

GLANE, subst. fém.
A. – « Poignée d’épis ramassés dans les champs après la moisson »
B. – « Redevance à acquitter pour obtenir le droit de glaner dans un champ »
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/

Glaine : la glane de céréales (Michel Lachiver, Dictionnaire du monde rural, 1997)

que les parroissiens manans et habitans dudict Cherré sont tenuz bailler et ont accoustumé payer par chacuns ans audict Cochet secretain et les aultres aumosnes appartenantes audict office de secretain, par ainsy et moyennant que ledict Cochet a dujourd’huy baillé quitté ceddé et délaissé et par ces présentes baille quitte cedde et délaisse à la fabrice dudict Cherré, ledict Trifouel et parroissiens présens et acceptans à tousjoursmais au temps advenir unne maison couverte d’ardoise avec unne longère et jardin contigu, ladicte maison sise audict bourg de Cherré joignant d’ung costé et abouttant d’ung bout au jardin Pierre Mouette, d’aultre costé au chemin tendant de l’Église de Cherré au puiz de Saincte Catherine, d’aultre bout à la maison et estables de Jean Doussin, et tout ainsy que ung nommé Jean Soulibelle et Michel Leprovost ont par cy d’avant tenu et exploicté et de présent ex conte ledict Provost lesdictes choses avec chemin et yssues appartenant à icelle maison, lesdictes choses nommées la Pheloterye, ou fief et seigneurye dont lesdictes choses sont tenues, parce que lesdictes partyes n »ont seu déclarer en quel fief n’y a quel debvoir lesdictes choses sont tenues, touttesfoys baillées à la charge des procureurs de ladicte fabrice de payer à l’advenir les cens rentes et debvoirs qu’il sera trouvé estre deub aux seigneurs des fiefs à l’advenir. Item unne pièce de jardin sise es jardins appellez les clotteaux des Cothevers près ledict bourg de Cherré contenant quatre hommées de jardin ou environ, joignant d’ung costé au jardin de Pierre et Anthoine les Cormerays, et d’autre costé au jardin des héritiers feu Guyon Leprevost abouttant d’ung bout à la terre des héritiers feu Marguis Davy de Cheffes, et d’aultre bout au jardin des héritiers feu Jean Théard, tenu du fief de la Gaullerye chargé de neuf deniers chacun an au terme d’Angevine soubz le debvoir de dix sols dix deniers en la fraresche de François Trifouel et aultres cohéritiers, et oultre ledict Cochet a promis bailler oultre ce que dessus la somme de dix livres tournois pour ayder à faire refaire lesdictes deux cloches, et moyennant ce que dessus ledict Cochet ne sera plus tenu payer à l’advenir à la dicte fabrice la somme de soixante et deux solz six deniers tournois qu’il estoit tenu payer par chacuns ans à la dicte fabrice ne pareillement la somme de cinquante sols tournois qu’il estoict tenu payer pour les terres et pré du Marais, desquelles terres et pré ledict Cochet jouira durant sa vie durant, à la charge dudict Cochet de dire ou faire dire le divin service pour raison desdictes choses ainsy qu’il acoustumé faire et que lesdictes choses sont chargées, et en user comme ung bon père de famille, dont lesdictes partyes en sont venues à ung et d’accord d’une part et d’aultre, et davantage sera tenu ledict Cochet sonner midy chacun jour, ainsy qu’il a accoustumé faire depuis certain temps encza pour le temps qu’il sera secretain sans qu’il en ayt aucun sallaire des parroissyens, ausquelz accord pactions et conventions, quittance cession et delais tenir sans jamais aller ne venir encontre ces présentes en aucune manière soict par applegement contrapplegement apposition opposition ne aultrement, et garentir par ledict Cochet lesdictes choses dessus baillées et delaissées à ladicte fabrice comme dict est de tous troubles et empeschements, et pareillement garantir par lesdicts procureurs et parroissiens ledict office audict Cochet sa dicte vie durant comme dict est, et sur ce s’entregarder de tous dommages, obligent lesdictes partyes respectivement elles leurs hoirs et ayans cause avec tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles presens et advenir quelz qu’ilz soient renonczans par d’avant nous à touttes et chacunes les choses quy pourroient estre à cest faict contraire, et de tout ce que dessus est dict, lesdictes partyes en sont tenues par les foy et serment de leurs corps donné en nos mains, dont à leurs erquestes les avons jugé et condamnés par le jugement et condemnation de ladite cour à leurs tenir, faict et passé au bourg de Cherré ou lesdictes partyes ont prorogé et accepté jurisdiction de leur consentement, et a esté accordé entre les dictes partyes que ce présent accord sera insignué au greffe des insignuations Angers à despens communs moityé par moityé tant pour ladicte fabrice que pour ledict Cochet de ce qu’il coustera, faict comme dessus es présences de René Jollys parroyssien de Champigné et Matthieu Leclerc parroissien de Myré depuis présents Jullien Leprovost, Estienne Trioche, Gervaise Chesneau, Laurent Cocquereau, Missire Roberd Trifouel et Pierre Buchereau appellez et requis le cinquiesme jour de juin l’an mil cinq centz soixante et quatre, et sont signez en la minutte avec nous notaire M Cochet, J Rousseau, Defaye, Buchet, R Trifouel, J Lefebvre, R Lefebvre, E Trioche, J Leprovost, J Buscher et J Chauvin notaire, faict comme dessus, signé J Chauvin et Scellé, et au dos est escript
Le sixiesme Juin mil six centz vingt et huict, à la requeste de Maître Toussainctz Lefebvre signiffié à François Priet au domicile de maître Claude Foussier son advocat et procureur par moy huissier à Angers parlant au clerc dudit Foussier, signé M Richard – Gloze ladicte pour raison

Collation de la prezante coppye a esté faicte à son original estant en parchemin reprezanté par Me Toussainct Lefebvre prestre pour la partye à la requeste dudict Lefebvre comparant en personne assisté de Me Adam Richer son dict procureur à l’encontre de François Prier comparant par Me Claude Foussier qui a protesté de contredire et encore à l’encontre absance et deffault de Jacques Lemotheux à ce voir faire deuement inthymé, auquel collation fait l’original a esté rendu audit Lefebvre, faict au tablier du greffe civil de la sénéchaussée d’Anjou et siège presidial d’Angers ar moy greffier soubsigné le vingt ung jour de juillet 1628
Renou

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Sainte Odile, honorée le 13 décembre

« ODILE ou ODILLE (Sainte), Othilia, vierge, abbesse de Hottenbourg, au huitième siècle, patronne de l’Alsace, honorée le 13 décembre.-
Odile était fille d’Aldaric, troisième duc d’Alsace ; elle naquit aveugle.
Le duc, par un préjugé barbare de cette époque, croyait voir dans cette infirmité un déshonneur pour sa famille ; d’ailleurs il était trompé dans ses espérances, parce qu’il avait ardemment désiré un fils. Il conçut une haine cruelle contre sa fille, et ordonna qu’elle fût emmenée hors du château.
L’enfant fut confiée par sa mère désolée à une fidèle nourrice et conduite au monastère de Palme, dont l’abbesse était parente de sa famille. Le premier soin de l’abbesse fut de faire baptiser l’innocente victime, et on lit dans les actes de la vie de sainte Odile, qu’au moment où le prêtre prononça sur elle les saintes paroles qui effacent le péché originel, elle fut délivrée de son infirmité et recouvra la vue.
Cette guérison miraculeuse inspira à Odile, quand elle eut l’âge de raison, la pensée de se consacrer à Dieu ; elle y persista, et devenue religieuse dans la maison où elle avait trouvé un asile, elle voulut se charger des plus humbles fonctions, et fut pur toutes ses soeurs un modèle accompli des vertus chrétiennes.
Dieu récompensa la sainte résignation d’Odile en lui rendant la tendresse de son père qui, pour réparer ses torts, voulut que le château seigneurial de Hohenbourg, qu’il avait habité jusqu’alors, fût transformé en monastère, et il en fit don à sa fille avec toutes les terres qui en dépendaient ; c’est dans ce monastère que sainte Odile passa le reste de sa vie, au milieu des compagnes que sa piété savait attirées et qu’elle gouverna avec une admirable sagesse pendant plus de trente ans.
Tous les revenus, qui étaient considérables, furent consacrés à des oeuvres de charité : elle fit batir un hôpital qui était toujours ouvert aux pauvres, aux malades, à tous les malheureux. Sa mort tut aussi sainte que sa vie. » G. Beleze, Dictionnaire des noms de baptême, Hachette, 1863
Un site incontournable

Merci à tous ceux qui m’ont souhaité ma fête, de nos jours reportée du 13 au 14.
Une pensée ici à Ghislaine Le Dizès, poétesse, qui connut aussi la vue recouvrée.

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Jean de La Fuye vend ses biens dans les Cévennes, Angers 1657

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 mars 1657 après midy, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers, furent présents establis et duement soubzmis Me Jean de La Fuye ministre de la religion prétendue réformée et damoiselle Marie conseil son espouse de luy authorisée quant à ce demeurant en cette ville paroisse de la Trinité lesquels chacun d’eux seul et pour le tout, renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre confessent avoir vendu quité cedé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quitent cèdent délaissent et transportent dès maintenant et à tousjamais perpétuellement par héritage sans néanmoins aucune garantie éviction ny restitution de deniers cy après, à Me Charles Grouguet ministre de ladite religion prétendue réformée demeurant à Saint Etienne de Valfrancisque diocèse de Mande pays de Cevennes province de Languedoc absent, en la personne et stipulant de Me Pierre Gamoint bourgeois de cette ville y demeurant paroisse de st Maurice à ce présent stipulant et acceptant, qui a achapté pour ledit sieur Grouguet ses hoirs et ayans cause comme son procureur ainsi qu’il sera cy après fait mention les choses qui s’ensuivent, premier une pention annuelle de 30 livres en argent et 2 poulets deubz auxdits vendeurs chacuns ans par Bertrand Apezat du Mazairbal par contrat passé par Seriestre notaire du Mizaoust le 11 janvier 1615 ; Item une pièce de terre en chasteigneraye sise en la paroisse de Saint Germain au Terroir en Foussat aquise par feu Me André de la Fuye minister dudit Saint Germain père dudit sieur de la Fuye vendeur, de François Duplaz sieur du Foussat : Item la quatrième partie d’une mestairie et ses appartenances sise au Terrois du Cremat ; Item les sommes de 50 livres par une part deue par Viala du lieu de Sarraziela, 80 livres par autre due par Pierre Trissonière du Mair de Malacabout, et 69 par autre due par Jean Mozanelle de Chanaes, 64 livres d’autre due par Houvet, 18 livres d’autre due par Jean Florit, 40 livres deubz par Jacques Astier, plus tous arrérages de rente qui en peuvent estre deubz à cause desdites choses, et généralement tous et chacuns les biens tant meubles que immeubles qui sont et appartiennent audit sieur de la Fuye audit pays de Cévennes à luy escheuz de la succession dudit feu sieur de la Fuye son père et de deffunte damoiselle Gabrielle de Riguière sa mère ainsi que lesdites choses vendues se poursuivent et comportent avec leurs appartenances et dépendances sans du tout faire aulcune réservation ainsi qu’elles sont plus amplement mentionnées et spécifiées par les partages faits desdites successions entre ledit sieur de la Fuye vendeur et ses cohéritiers devant Me Jacques Trilat notaire dudit Saint Germain les 26 août 1637, et 9 mars 1644, pour par ledit sieur Grouguet ses hoirs etc jouir et disposer desdits hérirages et s’en faire payer desdites debtes et arrérages de rentes par les débiteurs d’icelles à ses risques et périls et fortunes, tous lesdits hérirages des seigneuries où ils sont tenus et en payer les debvoirs, tout ainsi et comme lesdits vendeurs eussent peu faire avant ces présentes et pour cet effet y faire telles poursuites qu’il advisera aux fins de quoi ils l’ont mis et subrogé en leurs droits actions et hypothèques sans comme dit est aulcun garantage éviction ne restitution de deniers de leur part, fors de leurs faits et promesses qui sont qu’ils assurent n’avoir disposé desdites choses que par …

    me manque un mot

quelle cession délais et transport faite scavoir pour lesdits héritages pention et debtes moyennant la somme de 750 livres tz et pour les arrérages moyennant la somme de 50 livres le tout revenant à la somme de 800 livres, laquelle somme ledit sieur Ramonest audit nom dudit sieur Grouguet comme apert par sa procuration passée par Valmalete notaire royal audit St Germain le 29 décembre dernier dont la minute signé Grouguet, arache, Curviers et Valemalet notaires et paraffée en sa marge par Gamaniet cy attachée pour y avoir recours si besoing est, promet payer et bailler auxdits vendeurs en cette ville maison de nous notaire dans 2 mois prochains sans intérests, au temps passé payera les intérests au denier 18 suivant l’ordonnance …, au payement de laquelle somme de 800 livres tz demeurent lesdites choses vendues spécialement et par privilège affectées obligées et hypothéquées auxdits vendeurs outre le général des autres biens présents et futurs dudit sieur Grouguet, par ce qu’ainsi ils ont le tout voulu consenty stipulé et accepté, et à ce tenir etc dommages etc se sont les parties respectivement savoir lesdits vendeurs chacun d’eux solidairement comme dit est à la garantie desdites choses quant à leurs faits seulement ainsi que dit est, et ledit sieur Gamonet audit nom dudit Grouguet au payement desdits 800 livres dans ledit temps de 2 mois prochains, et à faute les biens et choses dudit sieur Grouguet en vertu de sadite procure à prendre vendre renonçant etc dont etc fait et passé audit Angers maison et demeure dudit sieur Gamoniet en la rue Baudrièer, en présence de Me René Touschaleaume et Jean Pillastre praticiens demeurant audit Angers tesmoings

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Extrait du Journal de Louvet : liste des accusés de protestantisme en juillet 1562

Le jeudy deulxième jour de juillet audict an 1562, en les six heures après-midy, ledict sieur de Puy-Gaillard, les capitaines la Varenne, Beauregard et aultres capitaines allèrent à l’assault par la bresche qui avait été faicte, qui fust fort bien soustenu, et ladicte bresche deffendue par ledict des Marais et ceulx. qui estoient avec luy et y fust ledict Beauregard tué et beaucoup de soldats n’y purent entrer.
Et le lendemain en les sept heures du matin la batterye de cinq gros canons fust recommencée à faire au mesme endroit dudict chasteau.
Le vendredy ensuivant il fust encore donné ung aultre assault par laditte bresche où il fust tué et blessé beaucoup de capitaines et soldats et fust ledict chasteau prins de force et ledict des Marais, ung nommé Jehan Pauvert, ung nommé Laguette, lesquelz furent amenez prisonniers et autres qui estoient avec ledict des Marais audict chasteau, furent tuez par la commune jusques au nombre de cinq et une chambrière qu’ils avoient avec eulx, et dans lequel chasteau de Rochefort fust mis par M. de Puy-Gaillard, M. de Vauboisseau, MM. de la Bruère et de la Haye, gentilshommes angevins, avec des soldats, pour le garder.
Lequel sieur des Marais estant Angers, fust rompu sur un eschaffault au Pillory d’Angers et mis sur une roue où il fust plus de douze heures à languir pour ses forfaits avant que de mourir et fust porté au davant de la porte dudict chasteau et mis sur une roue.
Le huitième jour dudict mois, il fust pendu au Pillory un espyon des huguenots.
Le quatrième jour dudict mois et an (juillet 1562), ce requérant, M. le procureur du roy, luy a esté donné deffault des accusez et deffaillants cy-après nommés pour le proffit duquel il a esté ordonné que les témoigns ouïs seroient reputtez et que ledict recollement général et examen qui en sera faict vauldera confrontation. Ensuivent les noms desdicts accusez qui ont esté ajournés à trois briefs jours :
Bonaventure le Royer.
René le Bas.
M. Pierre Haurais.
Noël Amyrault.
Jehan Belhomme, naguères recepveur d’Anjou.
M. François de Rennes, sieur de Bellazé, gendre dudict Belhomme.
Les serviteurs et lacquais dudict Belhomme.
Charles Binel, sieur de Tessé, et son serviteur.
M. Gilles Garnier et son clerc, nommé Gaillard.
Le sieur de Peruze.
Jehan Lescot, mercyer.
Robin du Fay, mercyer.
Guillaume-Michel, son frère, aussy mercyer.
Macé Boutevyn, aussi mercyer.
Martin Chudeau, serrurier, et trois de ses serviteurs.
Mathurin Boutault, fourbisseur.
Jehan le Royer, pintier, et son serviteur.
Jacques le Blanc, dit Carboisseau.
Le seigneur de la Tibaudière, nommé le Blanc.
Pierre Renou, pâtissier.
Jehan Reverdy, cordonnier, et son serviteur.
Claude Varye, sergent-royal.
Symon Repussard, poislier.
Mathurin Maulevault, cordonnier.
Jherosme Boullard.
André Lemanceau, verrier.
Nicollas Dupont, faiseur de lymes.
Hardouin Chudeau.
Macé Millet, quincallieur.
René Sourciller, cordonnier.
Collin Chevreul.
Grant Jehan Papillon, cordonnier.
M* Jehan Jousselin.
Marin Jousselin.
M. Pierre Riverain.
Pierre Girard, de Villevêque.
Mathurin Gilbert, dudict Villevêque.
Charles Huget, dit le sieur de Saint-Cire.
François Fouquet, drappier.
M. Jehan Chaillant, dit le Tail.
François Planchenault.
Rolland Vandelant, peintre.
Laurent La Gouz, dict le Piccard.
Nicollas Delestre, patissier.
Guillaume Dubois, drappier.
René Davy, dit Hallay.
Jacques les Brestais, dit Chasteryes.
Louys Furet, dit les Mothes.
Amar le Devyn, esleu d’Angers.
Sanson le Gauffre.
Chevereul, dict d’Ardanne.
N. H. de Mergot, dict Montargon, autrement Mallabry.
M. Guillaume de Chavincourt, avocat.
Thomas de Lailler.
Denis Guillotteau, clerc au greffe du siège présidial.
Jehan Regnart, dict Minguetière.
Anceau de Soucelles, sieur dudict lieu, et son frère dict Douère.
Le sieur de la Barbée et son fils.
Ung nommé d’Andigné de l’Isle-Briant, escuyer.
René Tillon, sieur de Varennes, aisné, et son frère nommé Chavaigne.
Le capitaine Chambert.
Ung nommé Guyot, sieur de la Fourerye.
Jacques Pierres, autrement Mesbretin.
Ung nommé Saint-Blaize, dict d’Audouet, et ses deulx serviteurs.
Gabriel Aubour, dict Serclère.
L’hoste du Plat d’estain au Pillory d’Angers.
Hardouin Chastelain.
François Huguet.
Jullien Ragaigne, cousturier.
René Dezé.
Jullien Sigoigne, cordonnier.
Ung nommé Anthoine, charpentier.
Pierre Rivière, charpentier.
François Scarin.
M. Marin du Hardaz.
Guillaume Hahot, serrurier.
Pierre Guyte.
Nicollas Fouqueré, apoliquaire.
Jehan Proust, mary de la dame des Champs-Regnards.
Jehan Corbin, et son frère naguères moyne.
Ung nommé Maugears, dict Jousselin.
Ung nommé Le Genvre, dict la Fontayne, nepveu de Cormier Noyreulx.
Jehan Lecomte, sergent-royal.
Nicollas Breston, dict la Grange.
Robert Sinault.
Jacques Richer.
Ung nommé Martin, vitrier.
Pierre Villers.
Sebastien Mahé.
Allain Commeau.
M. Jacques Regnier.
Toussaintz Roger, serrurier.
Guillemin Richard.
Pierre Grimauldet.
Claude Martin, de Suet.
M. Vincent Saulve, dict Bardinière.
M. Pierre de Lestang, maître des eaux et forretz.
Guyon Goussault
Louys Patras.
Le frère de la femme de Roberd Avelynne. pintier.
Thomas Belucier, mercyer.
Jehan Thomasseau, teinturier.
M. Jacques Chaillant, notaire royal.
M. Jehan d’Aigremont, dict Chastaignier.
Jehan Gamelin, dict le greffier Gamelin.
Le sieur de Jambon.
M. Michel Théard, notaire.
M. René le Bec.
M. Maurice Gohier, sirier.
Pierre du Grat, apoticquaire.
René Marchand, drappier.
Pierre Marchand, son frère.
Guillaume Doublard, drappier.
René Roberteau.
Jehan Sarcher, boullanger.
Jehan Gasteau, barbier.
Jehan Lebreton, dict la Maignanne, libraire.
M. Charles Bourgoignon.
Jehan Gaiget, colletier.
M. Pierre Oger, dict Beauvoir-Cuon.
Claude de la Cressonnière, escuyer.
Ung nommé Delhommeau, dict Parerye, et Jehan Delhommeau son frère.
Claude Quetier, prévost des mareschaulx.
Ung nommé André, serviteur du sieur de Soucelles.
M. de Portebize, sieur du boys de Soullere.
M. Estienne Nyvard.
Guy Hermon, des Ponts-de-Cée.
Ung nommé Laguette, marchand de vin, demeurant sur le port Lignier.
Ung nommé le bourgeois Hellouin.
Ung nommé Merveil.
Guillaume Roinsard, rouettier.
Anthoyne Martin, peintre.
Martin Bureau.
Thomas Langayn.
Jehan et Gilles les Doissaulx, apotiquaires.
Ung nommé de Chivré, appelé la Fontaine d’Estriché.
Estienne Couldray, barbier.
Pierre le Royer, chaussetier, dict Mannivet.
M. Mainde Mauriceau, voyeur des eaux et foretz d’Angers.
Pierre Pauvert.
Ung nommé Pichot, chapelain de l’église d’Angers.
Jehan Gaultier, dict Beguignier.
M. René Arnault, prieur de Gouiz.
Jehan Gastau, coutelier.
René Jodon, le jeune, chaussetier.
Ung nommé Arnoul, sieur de la Rainyère.
René Tulleau.
Le fils de Jehan Gasteau, coustelier.
Estienne Cupif, drappier,
Jacques de Chartres, dict l’homme au butin.
Ung nommé la Lande Crochard.
Christofle Lailler, dict Maisonneufve.
Hardouin Guyer, dict Chapeau-Vert, orphèvre.
Ollivier Froger, drappier et chaussetier.
Le fils de Laurent Champaing.
Pierre Bourreau.
Guillaume Robeveille, chaussetier.
Le fils du Lorain, maczon.
M. Claude du Pineau, dict la Musse, chanoine d’Angers.
François Foussier, dict Grohan.
Ung jeune gantier, demeurant près la place Neufve.
Ung nommé Dallebert, frère de feu Guillaumyn, tabourineux.
Hiérosme Quetier, fils de la recepveuse Queter.
Jehan Belot, pâtissier.
Ung nommé la Motte d’Orvaulx, puisné.
Pierre du Fay, frère puisné du sieur de Granville.
Jehan le Maistre.
Bonaventure Jahier.
Ung grand menuisier, appelé Nez de fer, de la rue Baudrière.
M. Jehan Beguyer et Clément Beguyer, appelé la Givrays, frères.
Mathurin Godebille, apotiquaire.
Le fils du contrôleur Richer.
Jehan le Roy, archer du prévost.
Ung borgne, tapissier de la rue Saint-Aulbin.
Jehan Gault, dict le Reistre, cordonnier.
Pingault, coustelier.
Ung nommé Mathurin, frère puisné du sieur de la Grandière.
Ung nommé Pigeon.
M. François Quetier, recepveur du taillon.
François Choppin, le jeune.
Le fils de la dame de Bruslon.
M. Jehan Mesnier.
Ung nommé Cuppif, dict Saint-Hervé.
Le moyne Genault, dict Lorchère.
Jehan Marchant, drappier, et son fils.
René Marchant.
Nicollas Gervays, beau-frère de Charles Bourgoignon.
Le fils aisné de Gervays le Pelletier, dict Saint-Crespm.
Vincent Blouin, colletier, demeurant en la rue Baudrière.
Lucas Bellanger.
Ung nommé d’Huisseau, apotiquaire.
Vallentin Benoist, serrurier.
Ung nommé Jacquault, pâtissier.
Ung nommé Grenier, prêtre de Sapvennières.
Jehan Gillet, apoliquaire.
René Champion, bossetier.
La Roche-Avorton, l’aîné.
Ung appelé l’Espronnière de Cré.
Le fils du sénéchal de Beaufort.
M. Pierre Brossard, avocat à Baugé.
L’eslu Belot, dudict Baugé.
Deux jeunes hommes, appelés les Jamerons, frères du juge de la prévosté de Baugé.
François Lefebvre, hoste du Cheval-Blanc de Baugé.
Le frère du sieur du Pressouer, avocat à Baugé, à présent hoste des Trois-Rois.
Ung nommé Chaloppin, enquesteur à Baugé.
Joachim-Thomas, dit Beauregard.
Pierre Fleuriot, marchand de draps de soye.
François Aulbry, drappier.
Jullien de Vasseul.
François Moresne, chaussetier.
Deulx quincailleurs, demeurant près la fontaine Pied-de-Boullet.
Anthoyne le Fourbysseur.
Guichard-Garnier, de Brécigné.
Ung Gascon, tenant taverne en Brécigné, homme trappe.
René Girard, de Villevesque.
René Lemercier, compagnon chaussetier.
M. Pierre Belet.
Ung nommé Pierre, chaussetier, demeurant près le quaroy des Petits Pastez.
René Jarry, controlleur.
Georges fesmailleux.
Jullien Gabet.
Le Bourguignon, fourbysseur.
Ung nommé Cupif, demeurant à la place Neufve.
Ung nommé Gilles, apotiquaire.
Estienne Gohier, mercyer.
Et Macé Rabut, messaiger d’Angers à Paris.
Tous les dessus dicts, tant habitants d’Angers, Baugé, Villevesque et autres endroits, près la ville d’Angers, accuséz d’être participants d’avoir donné confort et aide comme estant huguenots, de la prinse de ladicte ville, église et volleryes par eulx faictes, tant de l’église de M. saint Maurice de ladicte ville que aultres églises, s’en allèrent et fuyrent comme larrons hors la ville d’Angers, lorsque M. de Montpensier fist prendre le recepveur Bouju et plusieurs aultres huguenots, tant avocats que marchands, à raison de laquelle fuyte et absence furent ajournez à la requête de M. le procureur du roy, à ban et cry publics par les quarfours d’Angers, par Pregend Benard, sergent royal, en vertu du décret de prinse de corps, du pénultième jour de may 1562, par exploit dudict Benard. du douzième juing audict an ; ledict exploit faict à ban et cry publycs contre les dessus dicts, à raison qu’ils s’estoient absentez et cachez, ledict décret donné en conséquence des procès-verbaulx faicts par M. Clément Louet, lieutenant-général de M. le sénéchal d’Anjou, Angers, les 12 et 15 apvril dernier, tant des ruptures de ladicte église faictes par lesdicts huguenots au clocher de dessus ladicte église appelé le Harannier, que des ymaiges et châsses des corps saints qui reposent ès-dictes châsses, qui sont sur le grand autel et autel de M. saint René de ladicte église Saint-Maurice, que des autels de ladicte église, que de la reddition des clefs, reliques, bagues et joyaulx que lesdicts huguenots avoient voilés et prins en ladicte église, faictc par N. H. Jehan Tillon, sieur de Chavaigne, et MM. du chapitre de ladicte église, en présence de N. H. Jehan Gohin, maire de ladicte ville d’Angers, M. François Grimauldet, avocat du roy, René Fourré, greffier, M. Thomas Richer, notaire dudict chapitre, ladicte reddition des reliques faicte à personnes de vénérables et discrets M. René Haurays, grand archidiacre, Jehan Bohic, chantre, Christofle de la Barre, Estienne Bertrandi, Jacques Lemaczon, Charles Frontault, Pierre du Cleray, Jehan Chandouault, Ollivier Daudouet, Guillaume Demandon et Grégoire Bodineau, chanoynes de ladicte église Saint-Maurice, lesquelz ont reçu dudict Tillon sept marcqs et demy deulx gros d’argent, que lesdicts huguenots avoient arrachés de dessus les châsses M. saint René, saint Serené, deux doigts d’argent l’ymaige de M. saint Maurice, qui est tout d’argent, estant sur ledict grand autel, plus quelques pierres, tant de la custode que de la châsse M. saint Maurille, qui est sur ledict grand autel, qui ont esté pezées et revenir à quinze mares deux onces d’argent; plus a rendu plusieurs clefs des portes de ladicte église, comme appert par ledict procès-verbal dudict seizième apvril, signé Fourré ; desquelles ruptures cy-dessus y a esté trouvé beaucoup d’ymaiges d’argent et aultres pierres et enrichissements qui ont esté voilées de dessus lesdittes châsses et emportées par lesdicts huguenots, et qui n’ont esté rendues ni représentées, oultre les ruptures tant des autels que ymaiges et aultres enrichissemens de ladicte église.

Les Mouettes fondent une chapellenie, Cherré 1539

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, G1947 (parchemin qui est une grosse signée du notaire) – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 juin 1539, sur la requeste ce jourd’huy en jugement faire par chacun de Pierre et René les Mouettes à monsieur de la cour de céans de les recevoir à leurs indempnes 7 planches de vigne sises au cloux de Cherretourteau en deux endroits, contenant deux quartiers de vigne ou environ, tenans quatre desdites planches ensemble, et joignant d’un costé à la vigne Jehan Sellarier et d’autre costé à la vigne des héritiers des Touchalleaulmes aboutans d’un bout à la trenchée dudit clou et d’autre bout au chemin allant de la Piogère à Balle Menot, et les autres trois planches aussi tenant l’une l’autre joignant d’un costé à la vigne Jehan Lyssiart d’autre cousté à la vigne des hoirs feu maistre Jehan Theart aboutans d’un bout à la trenchée dudit cloux, d’autre bout au chemin tendant de la Piogère à Ballé Menot lesdites vignes estantes ou fief et seigneurie de céens, pour et affin de les donner et bailler pour la fondation ou augmentation d’une chapelle ou chapellenie qu’ils ont voulloir et espèrent fondés en l’église parrochial de Cherré, offrans en paier le indempnité à mondit seigneur desdites choses et les charges et devoirs, à quoy mondit seigneur les a receuz, tellement que avecques luy ont composé et suré pour l’indempnité desdites choses à la somme de 3 escuz soleil

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
SURER, verbe
Empl. trans. « Assurer » : Charlez estoit en son treit, ou Carahus l’enortoit de assailhier Romme et sure qu’ilz reussent Ogier. (JEAN D’OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 54).
Rem. Doc. 1432 (il payra salage s’il ne sure qu’il y eust moins de cinq muys ds GD VII, 407c.

INDEMNITÉ, subst. fém.
A. – « État de celui qui n’a subi aucun dommage »
B. – « Droit à payer, en partic. droit payé au seigneur féodal lorsqu’un de ses fiefs tombe en mainmorte »
C. – « Dédommagement »

d’or soleil ou la valleur qu’ils ont payée et baillée à mondit seigneur qui l’a receu et s’en est tenu pour contant, et (pli) se sont chargés et ont advoué devoir à mondit seigneur pour raison desdites choses la somme de 12 deniers tournois de cens ou debvoir à sa recepte et seigneurie de Charnacé par chacuns an au jour et feste de Notre Dame Angevine, ce faisant mondit seigneur a permis auxdits Mouettes donner et bailler lesdites choses dessus déclarées en fondation de chapelle chapellenie ou prestimonie, à la charge dudit debvoir et continuation d’iceluy et autres touttes charges qu’il plaira auxdits Mouettes, donner et bailler lesdites choses, donné aux pletz de Charnacé tenuz par nous Abel de Glatigné licencié ès loix seneschal le 19 juin 1539 ainsi signés en la mynute M. de Charnacé et Doublard, h. Desprez notaire

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