Les confrères de la confrairie de Sainte Catherine nomment un chapelain, 1696

Les confrères, tous présents, sont nommés, et il s’avère que non seulement il y a la plupart des habitants de la Jaillette mais aussi des personnalités demeurant à Angers, sans doute des membres bienfaiteurs ? Enfin, l’acte précise que ce sont les membres de la confrairie de Sainte Catherine qui nomment et présentent le chapelain à l’évêque.
Rappelons ici que dans la grande majorité des bénéfices ecclésiastiques, ce sont les descendants de la lignée la plus proche du fondateur qui sont éligibles, et manifestement ici c’est totalement différent.

J’ai étudié longuement le prieuré de la Jaillette il y a quelques années. Voir ce que j’ai mis sur mon site.
Et puisque j’ai une famille de mes ancêtres qui y vit, et qui est ici concernée par la confrairie de Sainte Catherine : voir mon étude Lemanceau.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 26 août 1696 sur les 9 h du matin, en présence de nous Henry Paris notaire royal et apostolique du diocèse d’Angers receu au siège présidial dudit Angers, y demeurant, et des témoins cy après nommés les confrères de la confrairie de Sainte Catherine établie dans l’église ou chapelle de la Jaillette paroisse de Louvaines ès personnes de Me François Bedouet prêtre vicaire de l’église de la Jaillette, y demeurant, monsieur Me Jacques Basourdy conseiller du roy et son avocat au siège présidial d’Angers tant pour luy qu’au nom et comme procureur de damoiselle Mathurine Pasqueraye veuve de noble homme Charles Basourdy, Jean Avril écuyer major du château dudit Angers, dame Madeleine Ralier son épouse, monsieur Me Jean Guérin seigneur de la Piverdière conseiller du roy au siège présidial dudit Angers, dame Elisabeth Du Frazier son épouse, noble homme Me Jean Aubin seigneur de Chevaigne conseiller du roy ancien maître des eaux et forests d’Anjou Angers, dame Anne Garsenlan son épouse, monsieur Jean Jacques Chantelou seigneur de Portebize conseiller du roy et son procureur en l’élection dudit Angers, dame Philippes Gilles son épouse, Jean Charles Chantelou, Jean Jacques Chantelou leurs enfants, dame Jeanne Guinoyseau femme de Monsieur Christophle Girault conseiller du roy audit siège présidial d’Angers à ce présente de luy autorisée, dame Jeanne de Chantelou femme de noble homme René Davy seigneur de Vaux de luy autorisée, tous demeurants en la ville d’Angers, savoir ledit Basourdy paroisse de St Martin, ladite Delle Pasqueraye paroisse de St Pierre, ledit Avril et ladite Ralier son épouse paroisse St Aignan, ledit Aubin et ladite Garsenlan son épouse paroisse St Julien, ledit Chantelou et Delle Philippes Gilles son épouse, Jean Charles Chantelou et Jean Jacques Chantelou leurs enfants paroisse de St Maurille, ladite Guinoyseau paroisse de St Martin, ladite Jeanne Chantelou paroisse de St Julien tous confrères de ladite confrairie par procuration par nous receue le jour d’hier demeurée cy attachée et encore en présence de Me René Brillet notaire, Philippe Brillet, Mathurin Lemanceau, Marin Gioullier, Jean Séjourné, Michel Lethiault, Mathurine Couanne sa femme, François Brillet, Mathurin Thibault, Michel Gallet, Louis Pontonnier, René Moreau, René Alneault, Sébastien Biet, Louise Pinard, Louis Rousseau, Jacques Ollivier, Charlotte Piquantin sa femme, Henry Aubry et Radegonde Dhuit sa femme, Radegonde Aubry leur fille, Perrine Séjourné, Renée Brillet fille, Renée Couanne, Anne Gioullier, tous demeurant au bourg de la Jaillette paroisse de Louvaines fors ledit Aubry ladite Duit sa femme et ladite Aubry leur fille demeurant Angers paroisse St Maurice, et ont lesdits Martin Gioullier, Jean Séjourné, Michel Lestiault, Gallet, Pontnnier, Moreau, Alnault, Biet, Pinard, Rousseau, Ollivier, Piquantin, Anne Gioullier, Renée Brillet déclaré ne savoir signer de ce enquis
se sont assemblés à l’issue de la grande messe en conséquence de l’ordonnance de monsieur le lieutenant général du siège présidial d’Angers du 24 de ce mois signée Cebron, publiée au prosne de la grande messe de l’église de la Jaillette demeurée cy attachée, pour au désir de ladite ordonnance nommer et présenter une personne capable à la chapelle de Ste Catherine desservie dans ladite église ou chapelle de la Jaillette qui est à la nomination et présentation desdits confrères de ladite confrérie à présent vacante par le décès de vénérable et discret Me Charles Basourdy prêtre chantre chanoine de l’église royal de St Martin de la ville d’Angers, qui était dernier paisible possesseur
et après avoir tous lesdits confrères délibéré entre eux ont d’une commune voix nommé et présenté à monseigneur l’illustrissime et révérentissime évêque d’Angers ou à messieurs ses grands vicaires la personne de Me Alexandre Guerin de la Piherdière cherc tonsuré de ce diocèse, comme digne et capable de posséder ladite chapelle, les suppliant de luy en accorder toutes les provisions requises et nécessaires dont etc
fait et passé dans ladite église ou chapelle de la Jaillette lesdits jour et an que dessus en présence de noble homme Hilaire Voysin sieur du Sausé avocat en parlement, Me Jacques Levoyer sieur de la Daviaye conseiller du roy ancien maistre des eaux et forests d’Anjou demeurant audit Angers témoins à ce requis et appelés, Me Louis Lemore sieur de Launay avocat en parlement sénéchal de Louvaines

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Fondation de la procession du Sacre à Saint Maurille, Angers 1618

Aujourd’hui, dimanche de la Fête-Dieu pour les catholiques. Nous avons déjà vu sur ce blog, la fête du Sacre à Angers.
Voici l’acte de fondation de la procession de Saint Maurille. Cette procession ressemblait à celles que j’ai connu dans mon enfance, et qui ont disparu avec l’automobile, puisque la rue est désormais réservée à l’automible et aux grévistes.

la Fête-Dieu à Guérande, collections personnelles, reproduction interdite
la Fête-Dieu à Guérande, collections personnelles, reproduction interdite

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription : Le 24 avril 1618 (Julien Deille notaire royal à Angers). Comme ainsi soit que cy devant aulcuns notables bourgeoys et habitants de la paroisse Saint Maurille d’Angers eussent tant en public d’assemblée des habitants que en particulier recherché les moyens soubz le bon plaisir de messieurs les chanoiones et chapitre de l’église dudit lieu d’instituer et fonder une procession générale du saint Sacrement en l’octave du Sacre et à cest effet prié lesdits sieurs du chapitre l’accepter et s’en charger, offrant lesdits paroissiens leur payer la somme de 1 000 livres tz provenue et recueillie en partie de dons et gratiffications d’aulcuns desdits habitants, pour estre par lesdits du chapitre employe en rente constituée au profit d’iceluy
à quoi lesdits sieurs du chapître inclinant se sont accordés ainsi et en la forme cy-après déclarée
pour ce est-il que par devant nous Julien Deillé et Guillaume Guillot notaires royaux à Angers furent présents establis et deumenet soubzmis lesdits les du chapitre deument congregés et assemblés en leur chapitre ordinaire ès personne de vénérables et discrets Me Pierre Jarry, Pierre Faisseu, Jehan Perdrix, Estienne Benault chantre, Nicollas Bellanger, Anthoine Bariller, Pierre Guerin et René Gouezaud tous chanoines de ladite église d’une part
et messieurs maistres Jacques Gourreau sieur de la Blanchardière conseiller du roy doyen de messieurs les conseillers du siège présidial d’Angers, Michel Chotard sieur de Lansonnière aussi conseiller audit siège, députés de ladite paroisse, Me Françoys Piculus sieur du Lattay advocat, Pierre Ragaigne commis au greffe de la Prévosté procureurs de fabrice de ladite église et aussy députés par conclusion du dimanche 25 mars dernier dont l’extrait signé Berruyer est demeuré attaché à ces présentes pour y avoir recours, et encores Jehan Bodin escuyer sieur de Brezé aussi conseiller audit siège et noble homme Claude Menard sieur du Tertre, tous demeurant en ladite paroisse saint Maurille en présence de noble homme maître Pierre Lemarchand sieur de Loué docteur ès droits aussi paroissien de ladite paroisse d’autre part
lesquels pour parvenir à l’institution et fondation de ladite procession ainsi qu’elle sera cy après exprimée a esté par lesquels Gourreau Chotard Piculus et Ragaigne présentement baillé et délivré auxdits sieurs du chapitre la somme de 1 000 livres qu’ils ont en notre présence receue en pièces des 16 sols et autre monnaye ayant cours suivant l’édit et s’en contenent, ladite somme provenue tant de dons et gratiffications d’aulcuns desdits habitants particulièrement 300 livres données par ledit sieur benault chantre et 200 livres par nous Deillé et la somme de 266 livres 10 sols faisant partie du reliquat des comptes rendus par Renée Fauveau veufve feu Me René Vollière et Me Jehan Eslus sieur de Guilleron cy devant procureurs de la dite fabrique
moyennant le payement de laquelle somme de 1 000 livres lesdits sieur du chapitre se sont chargés et obligés et leurs successeurs faire à perpétuité chacun dimanche de l’octave du Sacre ladite procession du saint sacrement autour de ladite paroisse à descenddre par la rue de la Roë et contournant par celle de la Jaille à aller de la rue du Cernet par le Pilory et dudit Pilory par la rue et devant l’huys de fer pour retourner devant et à costé l’église saint Pierre
à laquelle procession assisteront tous lesdits chanoines, curés, chapelains et psalteurs de ladite églises, deulx des couvents des Mandiens et ceste ville au choix desdits du chapitre, avecq leur croix chandeliers d’argent, et seront ceulx qui porteront leurs croix et novices qui porteront lesdits chandeliers revestus d’aulbes et tunicques et aulx costés du saint Sacrement seront portés 4 torches de cire blanche et 4 cierges scavoir 2 devant le sacrement et 2 au devant de la Crois par 4 enfants aussi couverts d’aulbes et tunicques et sera le Sacrement porté par 2 desdits chanoines revestus de chappes et le poisle par 4 des plus notables de ladite paroisse qui seront choisis et priés par lesdits sieurs du chapitre,
faisant laquelle procession sera fait 2 stations aulx lieux les plus commodes qui seront advisés par lesdits sieurs du chapitre et procureurs de la fabrice, lesquels procureurs feront préparer en chacun desdits endroits un reposoir en forme d’autel esquels lieux sera chanté ung motet ou autre suffrage du saint Sacrement en musique ou pleine voilx, et lesquels sieurs du chapitre le jour de devant ladite procession diront en ladite église sollempnellement à 5 chappes doubles premières vespres et avanceront matines dès le soir aussi à 5 chappes pour donner lieu à ladite procession le lendemain qu’ils diront très sollempnellement avant ladite procession et au retour d’icelle la grande messe et après disner vespres le tout sollempnellement et à 5 chappes doubles
à toutes lesquelles heures et procession fors aulx matines et tierces y aura musique
et ad ce que lesdits paroissiens soient advertis de ladite procession y aura au devant d’icelle trompette, tambours et phiffres de la ville et y aura fouilles en l’église le tout aux frais et despends desdits sieurs du chapitre fors la somme de 4 livres qui sera chacun an payée et délivrée le jour devant de ladite procession par les procureurs de fabrice ès mains du recepveur ou fabriqueur dudit chapitre jusques ad ce que les paroissiens ayent admorty ladite rente de 4 livres qu’ils pourront faire en payant auxdits du chapitre la somme de 64 livres tz
et seront lesdites procession et service en la forme dessusdite faits et commencés dès le sabmedy et dimanche de l’octave de ladite fête du Sacre prochain
et pour ce faire a esté aussi présentement payé contant par lesdits procureurs de fabrice des mains de Me Jehan Gazou recepveur d’iceluy ad ce présent la somme de 32 livres 10 sols par une part et 4 livres par autre à l’effet de ladite procession et service de ladite octave du Sacre prochaine et en après lesdits du chapitre en feront les frais sauf ladite somme de 4 livres qui sera aussi payée et continuée par lesdits procureurs de fabrice jusques audit admortissement
et quant audit sieur Bodin meu et affectionné à ladite fondation a donné et donné le poisle pour servir audit saint Sacrement estant de velours violet cramoisi parsepmé de fleurs de lys qui a servy à la réception en ceste ville de la Royne mère du Roy Louis XIII à présent régnant à l’entrée dudit seigneur Roy en l’année 1614, en laquelle année ledit sieur Bodin estoit maire capitaine général de ladite ville, et lequel poisle ledit sieur Bodin auroit rachapté de ses deniers d’aulcuns officiers de sadite Majesté auxquels il appartenait pour droit d’entrée et de réception de sadite Majesté, prometant ledit sieur de Brizé à cest effect mettre ledit poisle tout aruplant et parfait armoyé des écussons tant de ses armes entières que mi parties de luy et de damoiselle Jacqueline Jouet son espuse ès mains desdits du chapitre,
et pour le regard dudit sieur Menard en continuant les affections et bienveillances à ladite église et pour le désir qu’il a aussi à ladite fondation comme le salut qu’il a cy devant fondé en ladite église sur les 6 heures du soir le jour de la procession au désir du tiltre par nous Deillé passé, lequel salut lesdits sieurs du chapitre célèbreront aussi en musique, a fondé et ordonné, fonde et ordonne par ces présentes le sermon et prédication estre dict en ladite église le mesme jour à une heure après midi se réservant pendant son vivant de nommer celuy qui fera ledit sermon, et après son décès, lesdits sieurs du chapitre y pourvoyront, et sera celuy qui fera ledit sermon chacun an adverty de inviter les auditeurs qu’il y aura salut à ladite heure cy dessus destinée et de prier Dieu pour les fondateurs et bienfaiteurs tant desdites procession, sermon, que salut
pour la dotation et entretien duquel sermon, ledit sieur Menard a donné et donne auxdits du chapitre la somme de 64 sols tz de rente foncière annuelle et perpétuelle qu’il a assise et assignée assiet et assigne généralement sur tout et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et à venir promet et s’oblige la payer ès mains du recepveur dudit chapitre chacun an ledit jour de sabmedy devane ledit jour de la procession et sermon, premier paiement commençant le sabmedy de l’octave prochaine et à continuer en après à l’advenir, retenant néanlmoings ledit sieur Menard la faculté pour luy et les siens de pouvoir admortir ladite rente toutefois et quantes en payant audit chapitre la somme de 52 livres tz,
et seront les vicaires perpétuels de ladite église advertis par lesdits procureurs de fabrice d’inciter lesdits paroissiens de donner de leurs biens et moyens pour faire des angelots d’argent doré ad ce qu’on puisse porter commodément et avecq honneur le saint Sacrement sur des branquarts, attendu que lesdits du chapitre ont dit n’en avoir autre, et de porter torches cierges chandelles pour davantage honorer ladite procession, et seront pour une fois seulement baillé auxdits du chapitre par lesdits procureurs de fabrice 8 écussons de fer blanc, 4 grands et 4 petits, esquels seront représentés la figure d’une calice, et d’une hostie pour attacher aulx torches et cierges, et à l’effet de ladite procession seront lesdits paroissiens tenus faire tendre chacun endroit soy et mesmes ciels où faire se pourra, et seont les paroissiens de Saint Pierre et Saint Michel du Tertre en ce qu’il y en a qui ont maisons sur aulcunes desdites rues par lesquelles passera ladite procession priés par l’ung desdits sieurs du chapitre et députés procureurs de ladite paroisse faire tendre à l’endroit de leur maison en la forme cy dessus, et quant à l’entrée de ladite église, sera tendu de tapisserie par la diligence desdits procureurs de fabrice, et feront lesdits sieurs députés et procureurs de fabrice ratiffier ces présentes auxdits paroissiens dans un mois,
car ainsi les parties ont le tout voulu, consenty stipulé et accepté, et à ce l’entretenir et accomplir mesmes aulx dommages intérestz amendes rendre et restituer en cas de défaut se sont respectivement obligés et obligent scavoir lesdits du chapitre eulx et leurs successeurs biens et choses d’iceluy, et lesdits sieurs députés et procureurs de fabrice aussi eulx et leurs successeurs procureurs et paroissiens de ladite paroisse biens et choses prendre et vendre renonçant à toutes choses à cest effet contraires dont à leur requeste et de leur consentement les avons jugés et condemnés par le jugement et condemnation de ladite court
et fut fait et passé audit chapitre par devant notaires

Pièce jointe : acte extrait des registrs des conclusions des paroissiens de saint Maurille d’Angers, portant délégation et procuration pour la fondation ci dessus

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Entrée au couvent des Ursulines de Château-Gontier, 1619

L’entrée au couvent se disait autrefois ingression.
Elle fait l’objet de 3 étapes devant le notaire. La 1ère étape pur fixer le montant des sommes à verser par les parents pendant le noviciat et après la profession de foi. La seconde après la profession de foi, qui suit le noviciat, pour verser tout ou une grande partie de la somme à verser pour l’entrée en religion, et cette étape fixe comme pour une constitution d’obligation, le taux de l’intérêt du solde à payer sous 2 ans. La troisième, 2 ans au plus tard après la profession de foi, pour solder le versement.

Mais, ici, je découvre un point qui m’avait jusqu’à ce jour échappé. En effet, je n’ai jamais rencontré dans les nombreux partages que j’ai déjà vus de religieux réguliers (ceux qui sont dans les couvents), par contre on voit des religieux séculiers tels que curé, vicaire, chapelain ….
En effet, la jeune Renée Bureau, qui entre aux Ursulines, renonce à toutes successions directes ou collatérales, moyennant quoi la somme donnée par les parents à son entrée en religion reste définitivement au couvent, même si la religieuse part du couvent, quelque soit la raison.
Reste qu’il serait intéressant de pouvoir comparer les 700 livres ici versées aux Ursulines avec les dots et parts des autres frères et soeurs, pour savoir si la somme est comparable.

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription : Le lundi 11 novembre 1619 avant midi, par devant nous Julien Deille notaire royal Angers furent présents establis et deument subzmis révérente dame Renée Anne de Gunegrand supérieure au couvent de l’ordre sainte Ursule en ceste ville d’Angers d’une part
et honneste femme Nicolle Richard femme de Jehan Bureau demeurant à Château-Gontier tant en son nom que comme procuratrice et autorisée de sondit mari par procuration passée par Me Nicolas Girard notaire royal audit Château-Gontier le 9 de ce mois la minute de laquelle est demeurée cy attachée pour y avoir recours,
et Renée Bureau leur fille estant de présent audit couvent d’autre part
lesquelles sur l’intention et volonté de ladite Bureau et son désir de se rendre religieuse laye dudit ordre Ste Ursule par elle fait entendre à sesdits père et mère et à ladite dame supérieure, en confirmation de ladite volonté ladite dame supérieure et sa dite mère ont fait et convenu ce qui s’ensuit
c’est à savoir que ladite dame supérieure volontairement et de sa grâce a prins et accepté et par ces présentes prend et accepte ladite Bureau pour estre religieuse laye dudit ordre et couvent St Ursule selon la règle instituée en iceluy et y faire profession en la manière des autres religieuses s’il plaist à Nostre Seigneur luy en faire la grâce et la continuer en ce saint désir
en faveur et considération de quoy ladite Richard esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout sans division de personnes ni de biens s’est obligée et a promis payer et bailler à ladite dame supérieure la somme de 600 livres ta à quoi elles ont convenu pour les pensions et habillement et entretenement et nécéssité de ladite Bureau tant saine que malade, our employer aulx urgentes affaires dudit couvent et ce 8 jours devant la profession de ladite Bureau et jusques à ce ce en payer la rente au denier seize par les demies années et par advance, la première demie année de ladite rente
et pour les habits et entretien de ladite Bureau pendant son noviciat ladite Richard esdits noms payera à ladite dame supérieure la somme de 100 livres tz dont elle a payé par advance à ladite dame la somme de 50 livres tz qui l’a eue et receue en monnaie courante et s’en contente et le surplus montant pareille somme de 50 livres payable ès mains de ladite dame supérieure audit couvent dans ung mois
laquelle Bureau a par ce moyen en cas qu’elle fasse profession en ladite religion renoncé et renonce à toutes successions et ce qui lui en appartient tant directes que collatérales et si elle sortoit dudit couvent sans faire ladite profession ne sera rendu aucune chose de ladite somme de 100 livres ains demeurera audit couvent sans restitution comme dit est pour quelque cause que ce soit
car ainsi les parties l’ont voulu consenti et accepté promettant ne contrevenir ains à l’entretenement s’obligent respectivement mesme ladite Richard esdits noms solidairement ses biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc et par especial ladite richard esdits noms au bénéfice de division discussion et d’ordre
fait au parloir et grigle (sic, pour grille) dudit couvent présent à ce Jacques Denyon marchand paulmier et Pierre Desmazières praticien demeurant Angers et Jehan Bureau frère de ladite Renée demeurant audit Château-Gontier. Ladite Richard et ladite Bureau ont dit ne savoir signer

PS : Et le 27 décembre 1621 après midi par devant nous Julien Deille notaire royal susdit fut présente establie et submise ladite dame de Gunegrand supérieure audit couvent de Ste Ursule en cette ville laquelle a recogneu qu’au moyen de la profession qui a été faite et receue audit couvent par ladit eBureau religieuse Ursule ledit Bureau son père a présentement payé à ladite de Gunegrand la somme de 300 livres tz en déduction de la somme de 600 livres promise et convenue par le contrat fait entre les parties sur l’ingression de ladite Bureau cy devant escript quelle somme de 300 livres ladite dame supérieure a en notre présence receue en pièces de 16 sols et autre monnaie ayant court suivant l’édit et s’en contente et en quite ledit Bureau ensemble ladite Richard sa femme et de cents livres pour l’ameublement et pension aussi promis par ledit contrat et encores des arrérages de la rente desdites 100 livres jusques au 11 novembre dernier,
sans préjudice de pareille somme de 300 livres restant des 600 livres et pour laquelle somme restant ladite dame l’assure jusques d’huy en 2 ans ensuivant moyennant le court de la rente au denier seize revenant à 18 livres 15 sols par an payables par les demies années par advance la première demie année eschéant le 11 mai prochain et dont il demeure quite sans toutefois préjudicier ne denier par ladite dame à la demande dudit principal ledit terme escheu ce que ledit Bureau tnt pur luy que pour ladite Richard sa femme a convenu et accepté
et à ce tenir etc dommages etc obligent renonçant etc
fait audit couvent et parloir d’iceluy présents à ce noble homme Charles Hiard sieur de la Halloure et Jacques Baudin praticien Angers tesmoins

PS : Et le 20 novembre 1623 (paiement des 300 livres restant à payer)

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Saint Nectaire

Ce jour, j’ai rencontré un Nectere Bellanger à Freigné (voir l’autre article de ce jour sur ce blog)
Voici ce que je trouve dans l’Encyclopédie Migne sur les saints porteurs de ce nom :

saint Nectaire, Nectarius, martyr à Néocésarée dans le Pont, souffrit avec saint Sève. Honoré le 22 août

saint Nectaire, confesseur dans la Limagne ou basse Auvergne, florissait sur la fin du 3e siècle. Honoré le 9 décembre

saint Nectaire, évêque de Vienne en Dauphiné, florissait dans le 4e siècle. Honoré le 1er août

saint Nectaire, évêque d’Autun, florissait vers le milieu du 6e siècle. Il était lié d’une étroite amitié avec saint Germain, son diocésain, qu’il établit abbé de Saint-Symphorien d’Autun, et qui fut tiré de son monastère pour monter sur le siège épiscopal de Paris. Honoré le 13 septembre.

Henri de l’Esperonnière tente de récupérer sa fille entrée au couvent des Calvairiennes à Angers, 1677

Voici une bien curieuse sommation d’un père qui tente de récupérer sa fille partie au couvent.

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription : Le 20 novembre 1677, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers et des tesmoins cy après nommés a comparu en notre tabler Henry de l’Esperonnière escuyer seigneur de la Sansonnière demeurant en sa maison seigneuriale de la Sansonnière paroisse de St Georges des Sept Voyes
lequel sur ce que damoiselle Anne de l’Esperronnière sa fille se seroit soustraite de son obéissance et de celle de la dame sa mère, et à leur insue et contre leur gré et volonté se seroit retirée en la maison de l’œuvre des dames religieuses du Calvaire de cette ville jeudy dernier sur les 3 heures après midy,
et au moyen du refus que la dame supérieure dudit couvent abusant de la facillité de sa dite fille luy auroit fait de la luy rendre, et aux personnes de quallité qu’il auroit envoyées pour la demander de sa part, et de la réponse que ladite dame supérieure leur auroit faite qu’elle avoir de bonnes portes et murailles et qu’après la déclaration qu’elle feroit faire à ladite damoiselle de l’Esperonnière en cas de sommation si toute la justice s’y transportait elle ne l’a rendrait pas,
et scachant bien ledit sieur de l’Esperonnière que sa dite fille n’a aucune vocation ny intention pour estre religieuse et craignant que les persuasions et inductions ordinaires des religieuses ne portent sur l’esprit facille de sadite fille, et que dans la suite cela ne produise quelque mauvais effect, joint que sadite fille est malade depuis un an d’une débilité d’estomach qui ne peut rien souffrir, pouquoi il l’auroit envoyée en cette ville pour la mettre dans les remèdes,
nous a requis nous transporter avec luy et les dits tesmoins pour prier et requérir d’habondant et sommer ladite dame supérieure de luy rendre ladite demoiselle sa fille, ce que nous luy aurions accordé, et estant tous audit couvent ledit sieur de l’Esperonnière se seroit adressé à l’une des tourières d’iceluy et l’auroit requise de nous recevoir ladite dame supérieure à son parloir afin de conférer avec elle
ce qu’estant fait et parlant à ladite dame supérieure audit parloir, ledit sieur de l’Esperonnière l’a d’habondant comme il déclare ainsi fait et fait faire priée sommée et requise de luy rendre présentement ladite demoiselle sa fille, désirant l’avoir auprès de luy pour sa consolation et de la dame sa femme et par leur gouvernement estant désormais âgés et valétudinaires et n’ayant de fille que celle la, et aussi pour la faire remeddier de sa maladie et infirmité continuelle, estant constant qu’elle ne luy a jamais manifesté avoir aucune intention ny vocation pour la religion, de plus a sommé et requis ladite dame supérieure de luy rendre aussi présentement demoiselle Anne Monoust sa niepce de laquelle il est curateur à personnes et biens pensionnaire audit couvent et dont la quarte payée par advance finira le dernier de ce mois, protestant que sa pension cessera de ce jour et de faire compensation du prix et valeur de ce qu’il en reste à expirer avec les mesmes mises si aucunes ladite dame supérieure a faites pour sadite niepce protestant à faute que fera ladite dame supérieure de luy rendre présentement sesdites fille et niepce lesquelles il est prest de recevoir et se pourvoir en justice pour les y faire contraindre par les voyes ordinaires de n’estre cependant tenu de leurs pensions, et de toutes pertes despens dommages et intérests
laquelle dame supérieure a faire response ne se souvenir point d’avoir voulu les forcer des portes et murailles du couvent ni d’avoir refusé l’ouverture desdites portes à ladite damoiselle de l’Esperonnière pour en sortir mais bien d’avoir dit qu’elle ne pouvoit pas la forcer et violenter pour ce faire, et que si ladite damoiselle ne le vouloit, elle ne pouvoit faire davantage pour la satisfaction dudit sieur de l’Esperonnière que de faire ouvrir les portes,
qu’elle a requis ladite demoiselle de l’Esperonnière sur tous les motifs de sa vocation et de son dessein, et qu’elle luy avoit fait response qu’elle désiroit estre religieuse du Calvaire et qu’elle n’en sortirait pas, que ladite demoiselle l’avoit fait prier de luy donner l’entretien en la maison auparavant mesme que ladite dame supérieure la cognoisse et eust parlé à elle,
à l’égard de ladite demoiselle Menoust qu’elle ne prétend pas non plus la tenir contre le gré dudit sieur de l’Esperonnière et fera son pouvoir pour la faire venir à la porte afin qu’il en dispose
et a ladite dame supérieure offert de faire venir au parloir lesdites demoiselles de l’Esperonnière et Menoust afin d’estre requises et ouyes sur le subjet de la présente sommation au surplus proteste de nullité d’icelle,
répliquant par ledit sieur de l’Esperonnière, il a dit qu’estoit à propos et du debvoir de ladite dame supérieure de mettre sesdites fille et niepce au dehors de la maison et qu’elle les retient contre son gré de les faire seulement venir au parloir et les luy refuser
c’est pourquoi il a persisté en la protestation cy dessus, dont et du tout il nous a requis le présent acte que luy avons octroyé pour luy servir et ce qu’il appartiendre que de raison
fait et passé audit parloir en présence de Me René Faure et Pierre Pezot demeurant audit Angers

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Fondation d’un salut le jour de Pâques, Angers sainte Croix 1592

On appelle aussi, Salut, Les prieres qu’on chante le soir en de certains jours dans les Eglises, aprés que tout l’Office est fait. Chanter le salut. dire se salut. entendre le salut. aller au salut. il y a salut dans cette Eglise. il a fondé un salut. on a sonné le salut. voilà le salut qui sonne. (Dictionnaire de l’Académie française, 1st Edition, 1694)

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 24 octobre 1592 avant midy, (François Revers notaire royal Angers) Comme ainsy soit que par la sainte dévotion des habitants des cette ville en la plupart des églises d’icelle ait esté fondé le salut au jour de Pasques environ les 6 à 7 h du soit afin de rendre grâce à Dieu du bénéfice de la sainte communion et distribution de son sacré corps distribué ledit jour à tous fidèles chrétiens et désirant honorable homme Estienne Brillet marchand demeurant en la paroisse de Ste Croix de ceste ville que pareil salut et prières soient faites en ladite paroisse Sainte Croix à l’heure de 6 ou 7 h du soir auroit prié le curé de ladite église et autres paroissiens vouloir le recepvoir à fonder ledit salut pour dit chacuns ans à pareil jour et heure et à ceste fin auroit intention de donner 20 soulz de rente à distribuer comme sera cy après déclaré, à quoy du consentement desdits curé et paroissiens il auroit esté receu,
pour ce est il que en la court du roy à Angers (François Revers notaire) personnellement estably ledit Brillet soubzmettant etc confesse son intention et volonté estre telle que dessus et pour cest effect a donné et transporté donne et transporte à perpétuité auxdits curé et paroissiens de ladite église la somme de 20 soubz tz qu’il a assignée et assise assigne et assiet sur sa maison en laquelle il est à présent demeurant sise en ladite paroisse sainte Croix joignant d’ung costé la maison de damoiselle Mymet chapelière et d’aultre costé la maison de défunt Pierre Mynart aboutant d’ung bout par le derrière le palais épiscopal et d’aultre bout le pavé de la rue de la Placze Neufve laquelle somme il veult et ordonne estre payée par les sieurs et habitants de ladite maison dorénavant à perpétuité à l’advenir ledit jour de Pasques en les mains du procureur de fabrice pour en estre à le fin dudit salut payé scavoir au curé de ladite église ou son vicquaire 5 soulz et à chacun des 6 chapelains qui y assisteront à chacun 2 soulz au secretain pour sa peine de sonner 12 deniers et 2 soulz pour le fournissement de 2 cierges qui seront allumés sur l’autel de nostre Dame et au cas qu’aucun desdits chapelains défendroient d’assister audit salut veult et entend que les 2 soulz des défaillants demeurent à la fabrice,
dont et de ce que dessus ledit Brillet avecques vénérable et discet maistre Jullien Bonvoisin docteur en théologie curé de ladite église à ce présent sont venuz à ung et d’accord,
tellement qu’à tout ce que dit est tenir etc ledit Brillet a obligé et oblige ladite maison pour ladite somme de 20 soulz tz par chacun an au terme susdit renonczant etc foy jugement condemnaiton etc
fait audit Angers en présence de nobles hommes Me Christofle Foucquet advocat Sr de la Lande, Jehan Richard Sr du Boistravers, honorables hommes Jacques Gaultier Sr de la Blanchardière, Macé Cerizay Sr de Pontfameau Me Jehan Quetin advocat au siège présidial d’Angers et Pierre Ragot et René Lemelle procureurs de ladite paroisse Ste Croix et tous paroissiens d’icelle

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