Nantes, maisons anciennes

Autres cartes de Nantes. Plan Jouanne 1892 (extrait). Un peu d'histoire pour comprendre les cartes postales

Nantes, maison " du Guiny " où fut arrêtée la Duchesse de Berry en 1932 - Nantes, rue Fénelon, tourelle de la maison par Gabrielle d'Estrées en 1598 (accompagnant Henri IV venu signer l'Edit de Nantes)   

Nantes, vieilles maisons de la rue Sainte Croix

Nantes, rue des Carmes

Nantes au début du 20e siècle, à travers les cartes postales : lieux, en ordre alphabétique :  Bateaux-lavoirs  Bouffay (marché)   la Bourse  Gare de la Bourse  quai Ceineray  Statue du général Cambronne  chapelle des Capucins  Rue des Carmes   Cathédrale  Château   Château au bord de la Loire  place du Commerce  place de la duchesse Anne  Eglises  l'Erdre   Anciens quais de l'Erdre île Feydeau  Quai Flesselles  place du maréchal Foch  Gares  place Graslin  théatre Graslin  Statue d'Ange Guépin   Pont Haudaudine  Petite Hollande (marché)   Hôpitaux  Jardin des Plantes  Statue de Jeanne d'Arc   La  Loire   Anciens quais de la Loire  Statue de la Loire  place Louis XVI  Statue de Louis XVI   Rue du Lycée   église de la Madeleine  Pont de la Madeleine  Mairie  Vieilles maisons  Marchés  Pont Maudit (marché  de la Petite Hollande)  Statue du général Mellinet  Hôtel Montaudouin  monument aux Morts  Musées  Chapelle de l'Oratoire  Places  Pont de Pirmil  la Poissonnerie  Ponts   Port  place du Port Comuneau  quai du Port-Maillard   Préfecture  rue Prémion  théatre de la Renaissance  place Royale  Pont de la Rotonde  Rues  cours St André  église St Clément  Sainte-Anne  église Ste Croix  église St Félix  église St Jacques  église St Nicolas  Cours Saint Pierre  porte St Pierre  église St Similien  boulevard Sébastopol  Statues  rue de Strasbourg  Théâtres  église Toutes Aides   Pont Transbordeur   Nacelle du Pont Transbordeur  Statue de Jules Verne  Statue du colonel Villebois-Mareuil       
Nantes en flanant par Henri Barbot, 1930 (ouvrage numérisé sur ce site)
Autres cartes postales sur ce site     
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Histoire : Ce qui est suit, écrit en vert, est extrait de l'ouvrage d'Edouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, 1906, fidèlement numérisé par O. Halbert
Rue des Carmes Troisième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre. De la place du Change à la rue Saint-Léonard. Cette voie put s'appeler autrefois rue de l'Echellerie, laquelle comprenait toute l'étendue entre le Port Communeau et la place des Changes ; devenue rue des Carmes, rue Fontenelle, elle reprit ensuite le nom, qu'elle devait aux Carmes. Fondés vers 1318 par Thibaut de Rochefort, dans l'hôtel de Rochefort, les Carmes furent transférés vers 1325 dans le bâtiment qui occupait le coin de la rue des Carmes. Leur église, dont le chevet donnait sur la rue du Moulin, fut rebâtie vers 1334, et leur couvent, agrandi après 1420 par les libéralités de Jean V, fut reconstruit en 1622. Les Etats de Bretagne s'y tinrent en 1636 et 1638.
Les Ducs de Bretagne veillaient tout particulièrement aux intérêts de ce couvent, Jean V, François II, la Duchesse Anne et bien d'autres ; plusieurs y avaient leur tombeau, ainsi que de nombreux personnages célèbres. Ces religieux furent dispersés en 1791, et leur mobilier, dont on avait préalablement soustrait les objets précieux, fut mis en vente. En 1792, l'acquéreur de l'église proposait d'en abattre la nef, el demandait qu'on en enlevât les orgues, tombeaux et statues. Plus tard, en 1802, la nef était transformée en théâtre des Variétés sous la direction de veuve Charles et Compagnie, puis de Fer-ville et Potier. Aujourd'hui, il ne reste plus rien du couvent que quelques arcades et des voûtes très bien conservées que l'on peut voir au n° 3 de la rue des Bons-Français et aux n°s 16 et 18 de la rue des Carmes.
C'est dans cette rue, près des Changes, que se trouvait, en 1493, la première imprimerie connue en notre cité, sous la direction d'Etienne Larcher, qui publia à cette époque les Lunettes des Princes. Plusieurs cours habitées se voient dans cette rue ; voir à l'article cour Gaillard ou Jaboeuf. (Edouard PIED, Notices sur les rues de Nantes, 1906)
Rue Fénelon Troisième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre. De la rue Saint-Vincent à la rue de la Commune. On disait autrefois rue des Saintes-Claires, en souvenir de la maison des Clarisses, de la réforme de Sainte-Colette, établies à Nantes, en 1456, par Françoise d'Amboise dans l'hôtel de Rochefort. En 1792, on les dispersa et l'année suivante leur couvent. devenait une prison fermée ; puis l'enclos fut morcelé et les derniers restes disparurent en 1798.
Plusieurs maisons y sont remarquées. Au n° 1 celle occupée par la comtesse de Chateaubriand et par le brave marin Barrin de la Galissonnière, datant de 1699; le n° 3, dont on admire la jolie tourelle, aurait été occupé par la belle Gabrielle d'Estrées en 1598, celle que les Nantais appelaient « la belle aux cheveux blonds ».
Aujourd'hui, la rue porte le même nom depuis la Révolution, en mémoire de François de Salignac, de Lamothe Fénelon, né au château de Fénelon en Quercy, en 1651, nommé Précepteur du Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, et quelques années après archevêque de Cambrai oit il mourut en 1715.
Au n° 4, il y a une cour avec de nombreux locataires.  (Edouard PIED, Notices sur les rues de Nantes, 1906)