Nantes,
maison " du Guiny " où fut arrêtée la Duchesse de Berry en 1932 -
Nantes, rue Fénelon, tourelle de la maison par Gabrielle d'Estrées en 1598 (accompagnant
Henri IV venu signer l'Edit de Nantes)
- Rue
des Carmes Troisième arrondissement.
Paroisse de Saint-Pierre. De la place du Change à la rue Saint-Léonard.
Cette voie put s'appeler autrefois rue de l'Echellerie, laquelle comprenait
toute l'étendue entre le Port Communeau et la place des Changes ; devenue
rue des Carmes, rue Fontenelle, elle reprit ensuite le nom, qu'elle
devait aux Carmes. Fondés vers 1318 par Thibaut de Rochefort, dans l'hôtel
de Rochefort, les Carmes furent transférés vers 1325 dans le bâtiment
qui occupait le coin de la rue des Carmes. Leur église, dont le chevet
donnait sur la rue du Moulin, fut rebâtie vers 1334, et leur couvent,
agrandi après 1420 par les libéralités de Jean V, fut reconstruit en
1622. Les Etats de Bretagne s'y tinrent en 1636 et 1638.
- Les
Ducs de Bretagne veillaient tout particulièrement aux intérêts de ce
couvent, Jean V, François II, la Duchesse Anne et bien d'autres ; plusieurs
y avaient leur tombeau, ainsi que de nombreux personnages célèbres.
Ces religieux furent dispersés en 1791, et leur mobilier, dont on avait
préalablement soustrait les objets précieux, fut mis en vente. En 1792,
l'acquéreur de l'église proposait d'en abattre la nef, el demandait
qu'on en enlevât les orgues, tombeaux et statues. Plus tard, en 1802,
la nef était transformée en théâtre des Variétés sous la direction de
veuve Charles et Compagnie, puis de Fer-ville et Potier. Aujourd'hui,
il ne reste plus rien du couvent que quelques arcades et des voûtes
très bien conservées que l'on peut voir au n° 3 de la rue des Bons-Français
et aux n°s 16 et 18 de la rue des Carmes.
- C'est
dans cette rue, près des Changes, que se trouvait, en 1493, la première
imprimerie connue en notre cité, sous la direction d'Etienne Larcher,
qui publia à cette époque les Lunettes
des Princes. Plusieurs cours habitées
se voient dans cette rue ; voir à l'article cour Gaillard ou Jaboeuf.
(Edouard PIED, Notices sur les rues de Nantes,
1906)
- Rue
Fénelon Troisième arrondissement.
Paroisse de Saint-Pierre. De la rue Saint-Vincent à la rue de la Commune.
On disait autrefois rue des Saintes-Claires, en souvenir de la maison
des Clarisses, de la réforme de Sainte-Colette, établies à Nantes, en
1456, par Françoise d'Amboise dans l'hôtel de Rochefort. En 1792, on
les dispersa et l'année suivante leur couvent. devenait une prison fermée
; puis l'enclos fut morcelé et les derniers restes disparurent en 1798.
- Plusieurs
maisons y sont remarquées. Au n° 1 celle occupée par la comtesse de
Chateaubriand et par le brave marin Barrin de la Galissonnière, datant
de 1699; le n° 3, dont on admire la jolie tourelle, aurait été occupé
par la belle Gabrielle d'Estrées en 1598, celle que les Nantais appelaient
« la belle aux cheveux blonds ».
- Aujourd'hui,
la rue porte le même nom depuis la Révolution, en mémoire de François
de Salignac, de Lamothe Fénelon, né au château de Fénelon en Quercy,
en 1651, nommé Précepteur du Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV,
et quelques années après archevêque de Cambrai oit il mourut en 1715.
- Au
n° 4, il y a une cour avec de nombreux locataires. (Edouard PIED, Notices sur les rues de Nantes,
1906)
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