Henry Pottier, venu d’Angers à Céaucé, prêté de l’argent, 1661

il est vrai qu’il en est natif, et fait manifestement ses études au collège du Bueil à Angers, dont plusieurs actes déjà sur ce blog.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, 4E19/12 Céaucé – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 janvier 1661 après midi au lieu du Bois paroisse de Céaucé par devant les tabellions royaux soubssignés, furent présents en leurs personnes Simeon Masseron sieur des Magrières exant de la maréchaussée de France en la vicomté de Donphront et Jean Ledemé sieur des Prinses paroissients tant de Lonlay (pour « Lonlay l’Abbaye ») que de la ville de Domphront lesquels ont ce jourd’huy volontairement et solidairement un seul et pour le tout sans division ordre de droit et discussion créé et constitué et par ces présentes créent et constituent sur l’universel et tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs et ceux de leurs hoirs à Henry Potier sieur du bois eschanson de monsieur frère unique du roy demeurant à Angers estant de présent en ce lieu et à ce acceptant scavoir est la somme de 10 livres 3 sols tz de rente hypothécaire à prendre et faire et se faire payer annuellement sur ledit Masseron et ledit Jean Ledemé premier terme à payer du jourd’huy en un an et ainsi continuer d’an en an audit terme jusques au parfait payement de ladite somme et est ce fait moyennant le prix et somme de 130 livres tz laquelle somme de 130 livres a esté prise et receue contée payée et nombrée par ledit sieur Potier auxdits Masseron et Ledemé en louis d’or et d’argent et monnaye de présent ayant cours suivant l’édit du roy et ad veu de nous tabellions si bien et tellement que lesdits Masseron et Ledemé s’en sont tenus contents bien payés et satisfaits et en ont tenu ledit sieur Potier quitte par ces présentes et en cas de reméré et remboursement de ladite somme lesdits Masseron et Ledemé reméreront et rembourseront tout de don principal et arrérages au prorata du temps escheu frais couts et mises et émoluments, du contenu desdits termes les dits establis en sont demeurés à un et d’accord en présence de Robert Grandin sieur des Mortiers et Louis Poussier Godier Céaulcé

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Nomination d’un nouveau chapelain à la chapelle de la Vallée au Pouriel, Saint Aubin Fosse Louvain 1673

Bien que ce bénéfice ecclésiastique soit de nos jour situé en Mayenne, il avait été fondé par Michel Lepouriel, dont les héritiers en 1673 sont Normands.
La fondation est manifestement plus ancienne, et on ignore à ce stade la date de la fondation, et souvent les fondations sont assez anciennes et peuvent remonter au 15ème siècle voire plus tôt.
Pour nommer le bénéficiaire, il y avait une règle de succession, à savoir que ce sont comme dans le partage noble, les garçons de la branche aînée, qui sont habilités à présenter un chapelain.
Comme ici, ce sont des Pottier, il faut en conclure que ces Pottier sont les représentants en ligne aînée du fondateur, donc ce Lepouriel avait sans doute une soeur mariée à un Pottier, à moins que l’alliance Pottier soit une génération suivante.
Certes, le notaire en 1673 nomme ces héritiers de la branche aînée des patrons fondateurs, mais uniquement par représentation de ce fondateur ayant le droit de présenter comme expliqué ci-dessus.

Saint-Aubin-Fosselouvain serait de nos jours en la commune de Gorron au nord de la Mayenne.

collection particulière reproduction interdite
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Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, 4E153/5 Epinay-le-Comte – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Du 9 mai 1673, à Domfront, par devant nous François Guesdon (s) et Michel Quentin, tabellions royaux en la vicomté de Domfront, fut présent maistre Henri Pottier (s), clerc tonsuré du diocèse du Mans, de présent estant dans cette ville de Domfront, titulaire et possesseur paisible duement institué de la la chapelle ou capellanie de la Vallée au Pourriel, située en la paroisse de Saint-Aubin Fosse Louvain, province du Maine, sur la nomination et présentation qui lui en avait été faite par Nicolas Pottier et Jean Pottier son neveu et cohéritier, sieurs de la Fougeraye, patrons fondateurs et présentateurs de ladite chapelle ou capellanie de la vallée au Pouriels, du 14 octobre 1669, sur la collation de monsieur Le Meusnier, vicaire général de monseigneur l’illustrissime et révérendissime Phillebert Emmanuel de Beaumanoir de Lavardin, ci-devant évêque du Mans, du 20 octobre 1669, lequel Henri Pottier a de sa pure et franche volonté, par ces présentes remis purement et simplement la dite Chapelle ou Capellanye de la vallée aux Pourriaux, en toutes circonstances et dépendances entre les mains, plaine et libre disposition desdits sieurs de la Fougeraie pour y desnommer dès à présent et y faire pourvoir telle personne qu’ils jugeront bien être, comme patrons fondateurs et présentateurs d’icelle chapelle, lesquels sieurs patrons, ledit sieur Pottier a requis et instamment prié de vouloir agréer et recevoir la présente démission en faveur de Me Robert Pottier (s) son frère, aussi clerc et tonsuré du diocèse du Mans et lui accorder toutes lettres de nomination et présentation nécessaire pour être admis en son lieu et place en la possession de ladite chapelle de la vallée au Pourriais, ce que lesdits sieurs de la Fougerais patrons et présentateurs de la dite chapelle présents et stipulés par Me Charles Pottier (s), sieur du Mesnil, conseiller assesseur au bailliage et vicomté de Domfront, fils unique et présomptif héritier dudit sieur de la Fougerais présent en personne, faveur de la parentèle et amitié qu’ils portent auxdits Henri et Robert Pottier ont consenti et agréé et par ces présentes accepté la démission et remise faite par ledit Henri Pottier de la chapelle de la vallée Pourriais, et en son lieu et place ont de même voix et commun consentement nommé et présenté, nomment et présentent à Monseigneur l’illustrissime et révérendissime évêque du Mans, et pour son absence au premier de Messieurs ses grands vicaires, la personne de Me Robert Pottier, fils du légitime mariage de Me Guillaume Potier, sieur de La Denaye, conseiller assesseur et élu en la vicomté de Domfront et damoiselle Hélène de Marseille, son épouse, clerc tonsuré dudit diocèse du Mans, aspirant au sacerdoce comme personne idoine et capable pour être institué chapelain titulaire de la chapelle, capellanie ou prestimonie de la vallée aux Pourriels, située en la paroisse de Saint-Aubin Fosse Louvain, fondée et dotée par défunt Me Michel Le Pourriel prêtre, de laquelle chapellanie la collation appartient à Mondit seigneur l’évêque du Mans, lesquels sieurs nominateurs et présentateurs supplient humblement et avec révérence vouloir admettre et instituer ledit Me Robert Potier et lui octroyer toutes provisions nécessaires pour tenir et posséder la dite chappelanie, en percevoir les fruits et revenus d’icelle vacante par la remise et démission dudit Henri Pottier, titulaire d’icelle, suivant qu’il est porté par le présent acte, et ne pourra faire aucune résignation de la dite chapelle que par l’avis et consentement de ses sieurs patrons et nominateurs auxquels ledit Henri Potier a restitué tous les titres dont il était saisi concernant la chapelle, si bien qu’il en demeure quitte et déchargé et de toute réparations, respetitions des fruits et autres actions et poursuites quelconques, sans aucune réservation, fait passé et consenti audit Domfront, le jour et an que dessus, présents Me Simon Le Roy prêtre (s) et Pierre Forger (s) de Domfront tesmoins
Le 15 juillet au même an, ont comparu devant nous Nicolas et Jean Pottier, oncle et neveu, sieurs de la Fougerais, lesquels ont agréé la stipulation faite par Me Charles Pottier, sieur du Mesnil et supplient monseigneur le révérendissime évêque du Mans d’avoir agréable la nomination de la personne de Robert Pottier, leur cousin à la chapelle de la Vallée aux Pourriels, située en la paroisse de Saint-Aubin et de lui donner toute collation nécessaire fait en présence de Me Simon Le Roy (s) et Pierre Forget (s) de Domfront

collection particulière, reproduction interdite
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Si vous regardez attentivement cette carte postale, vous voyez que l’auteur, dans les débuts du 20ème siècle, l’a située en Normandie.

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Marguerite Delaroche renonce au douaire de son 3ème mari, Angers 1582

mais, normalement, elle a encore le douaire des 2 premiers !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le (date illisible) 1582 en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement establys damoiselle Marguerite Delaroche veuve de deffunt Pierre Aubert en ses dernières nopces, demourant en la paroisse de la Pommeraye d’une part, et Guillaume Aubert et Jehan Bruneau sieur du Bois curateurs ordonnés par justice aux personnes biens et choses des enfants mineurs d’ans de deffunts Me François Aubert et renée Pineau, et Jacques Aubert aussi fils desdits deffunts majeur demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de St Maurille héritiers dudit deffunt Pierre Aubert leur frère d’auter part, soubzmectant confessent avoir accordé transigé et pacifié comme encores accordent transigent et pacifient en la forme qui s’ensuit, c’est à savoir que ladite veufve a quité et renoncé quité et renonce au droit de douaire qu’elle a et luy pourroit appartenir sur les biens et héritages dudit deffunt Pierre Aubert et a promis et promet acquiter lesdits les Auberts de toutes debtes créées par elle et ses deffunts maris les sieur de la Beguinière et du Marais avant le mariage d’elle et dudit deffunt Pierre Aubert, et de toute la gesetion et remplissement d’inventaire et perception des fruits et fermes des biens de ses enfants prins et perceuz pendant le mariage d’elle et dudit Aubert moyennant la somme de 48 escuz sol et que tous les meubles et debtes actives de la communauté d’elle et dudit deffunt Aubert luy sont demeurés et demeurent pour en disposer et faire tout ainsi que bon luy semblera, à la charge aussi que lesdits les Aubert sont et demeurent tenus et promettent acquiter libérer et descharger ladite Delaroche de toutes desbtes passives que ledit deffunt Aubert et ladite Delaroche peuvent debvoir créées et faites tant auparavant que pendant ledit mariage et escheues en la communauté d’eulx fors celles cy dessus exceptées que ladite Delaroche payera et acquitera pour le tout, ladite somme de 48 escuz payable à ladite Delaroche scavoir par ledit Guillaume Aubert et Robineau esdits noms la somme de 37 escuz sol et par ledit Jacques Aubert la somme de 19 escuz sol le tout payable à ladite Delaroche dedans le jour et feste de st Jehan Baptiste prochaine, sur laquelle somme toutefois en a esté payé content par ledit Guillaume Aubert la somme de 2 escuz à ladite Delaroche (2 lignes, en haut du verso, illisibles), tout ce que dessus est dit tenir etc obligent etc lesdits Guillaume Aubert et Robineau biens et choses de leur curatelle et ladite Delaroche et Jacques Aubert eulx leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé Angers maison de honorable homme Me Christofle Foucquet sieur de la Lande advocat Angers en présence de honorable homme Me Estienne Franchet sieur de la Quavelière advocat Angers tesmoings

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