Salaire des domestiques du tanneur : Noëllet (49) 1724

Il est rare de trouver le salaire des domestiques. En voici selon l’inventaire après décès en 1724 de Julien Jallot mari de Françoise Lemonnier, mes ancêtres. L’inventaire est extrêmement long car il fait 39 pages et a duré près d’un mois, et avec des journées de 8 h du matin à 19 h du soir, y compris le samedi.
Donc, à la fin de ce long inventaire (AD49-5E20) on a les dettes qui sont actives et passives, et dans les dettes passives on a aussi ce qui est dû aux salariés, au nombre de 4 :

  • Au sieur Pierre dit Langouin compagnon tanneur 85 L pour une année 7 mois de son temps – A Claude Gohier serviteur domestique 18 L 10 sols pour environ 6 mois de son service – A Julien Dupont aussi serviteur domestique 9 L 10 sols pour environ 6 mois de son service – A Jacquine Lemesle servante domestique 9 L pour environ 6 mois de son service

Ainsi, j’apprends qu’il n’y avait qu’un ouvrier tanneur, et qu’il ne gagnait pas 5 L par mois, mais 4,47 L, et les autres domestiques gagnaient encore moins puisque la servante est même payée seulement 1,5 L par mois, et ils n’étaient pas payés chaque mois, le plus souvent quand ils partaient. Tout cela est extrêment peu pour des heures plus que longues…

Fulmination de la dispense d’affinité entre François Jallot et Jeanne Françoise Lemonnier, Saint Michel et Chanvaux 1759

Je vous ai déjà mis des dispenses d’affinité. Elles sont classées dans la sous catégorie DISPENSES de la catégorie MARIAGE et vous avez un menu déroulant de toutes les catégories dans la fenêtre CATEGORIE au pied de mes articles.
La dispense d’affinité entre mes 2 ancêtres François Jallot et Jeanne Françoise Lemonnier vient du fait qu’elle est cousine de la première épouse de François Jallot, et ce au 3ème degré. Mais, il y avait 2 sortes de dispense d’affinité : celles des moins riches, qui était décidée au niveau de l’évêque, et celle des plus riches qui était payante et décidée à Rome par une bulle payante. Ceci dit en passant, il ne fallait pas être pressé !!! Donc, mes ancêtres ont obtenu la bulle payante, mais elle arrive de Rome en latin, et maintenant elle doit être fulminée au niveau de l’évêché. Non seulement ils doivent à nouveau se rendre à Angers, mais ils doivent aussi produire des témoins, et ceci ne se fait pas en une journée, mais au moins 2. Pire, je vous ai déjà expliqué que Saint Michel et Chanvaux (alors Saint Michel du Bois) est à plus de 40 km d’Angers, donc il faut changer de cheval en cours de route. Je suppose qu’ils sont partis en charette à cheval car ils emmênent aussi 2 témoins, et les 2 autres témoins demeurent à Angers, et les ont probablement hébergés, car ils sont aussi des proches parents de la future, qu’on appelle alors l’impétrante au niveau de l’évêché.
Afin que vous puissiez vous rendre plus amplement compte de l’importance de cette démarche, je vous mets en ligne les 13 pages de la fulmination de la bulle du pape concernant la dispense d’affinité de mes ancêtres Jallot x Lemonnier en 1759. Ainsi vous serez édifiés !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E2907 – Voici sa retranscription :

« Le 9 juin 1759 par devant nous Joseph Houdbine prêtre docteur en théologie chanoine de l’église d’Angers vicaire général au spirituel et temporel de monseigneur le révérend évêque d’Angers ayant avec nous Me Germain Leroy notre greffier ordinaire ont comparu François Jallot et Jeanne Françoise Monnier, lesquels nous ont représenté une bulle apostolique en forme de dispense de mariage par eux obtenue de notre st père le pape Clément XIII à présent siègeant au st siège, et nous ont très humblement supplié et requis de vouloir bien accepter par la commission à nous donnée par notre st père le pape, faire procéder dans les formes ordinaires à la fulmination de ladite bulle et faisant les … la grâce à eux accordée par ladite bulle, sur quoy lecture faire de la bulle de dispense de mariage dont est question et nous avons accepté avec respect la commission à nous donnée par notre st père le pape, donné acte aux parties de la présentation qu’ils nous font de ladite bulle de leurs dires et réquisition à nous de faire droit ordonner que ladite bulle dont est question sera transrite mot à autre à la suite de notre présente ordonnance pour y avoir recours en temps et lieu, que les parties impétrantes seront tenu de leur paraître devant nous à l’effet de prêter serment de déposer vérité, faire les … de ladite bulle, pareillement que les témoins, pour aussi prêter serment de déposer vérité sur la connaissance qu’ils pourraient avoir des circonstances et dépendances pour le tout communiquer au vénérable pronotaire être par lui pris telles conclusions qu’il avisera et qu’il appartiendra – donné à Angers le 7 juin 1759 (f°2) bulle en latin (f°3) latin et traduciton – Par devant nous Joseph Houdbine prêtre docteur en théologie chanoine de l’église d’Angers, vicaire général au spirituel et temporel de monseigneur l’évêque d’Angers official d’Anjou, juge ordinaire et commissaire en cette partie de notre st père le pape Clément XIII à présent siégeant au st siège ont comparu François Jalot et Jeanne Françoise Monnier lesquels nous ont très humblement supplié et requis qu’en exécution de notre ordonnance du jour d’hier il nous plut faire procéder en les formes ordinaires à la fulmination de la bulle dont est question qu’ils nous ont représentée à quoi ayant égard nous y avons vacqué en présence et assisté de Germain Leroy notre greffier orinaire comme suit – Le 8 juin 1759 serment pris de l’impétrant comparant de dire vérité sur les faits résultant de la bulle de dispense de mariage qu’il nous a réprésenté et laquelle (f°4) lui a été fait lecture et donné à entendre enquis de ses nom prénom âge qualité et demeure a dit se nommer François Jallot âgé de 35 ans, marchand tanneur, demeurant à St Michel du Bois, veuf de Françoise Dupré, auquel degré il est allié de Jeanne Françoise Monnier impétrante : a dit qu’ils sont alliés au 3ème degré, que Françoise Lemonnier âgée de 24 ans et plus n’a point trouvé d’homme de condition égale à la sienne avec qui elle put se marier – a dit avoir connaissance que ladite Lemonnier qui est âgée de plus de 24 ans n’a point trouvé jusqu’à présent d’homme de condition égale à la sienne avec qui est put de marier – s’il n’a été fait aucune violence à l’impétrante pour la forcer à se marier avec lui impénétrant – a dit que non – s’ils font profession de la religion catholique apostolique et romaine – a dit que oui – (pareil pour l’impétrante) (f°5) … – serment pris des témoins comparants … a dit se nommer Léonard Chevalier âgé de 50 ans notaire royal en cette ville y demeurant paroisse st Maurille – s’il connaît les parties impétrantes et à quel degré ils sont alliés – a dit qu’ils sont alliés au 3ème degré – s’il a connaissance que l’empêchement « étant âgée de 24 ans et plus n’a point trouvé d’homme de condition égale à la sienne avec lequelle elle put se marier » – (f°6) a dit n’avoir aucune connaissance des faits portés dans le présent interrogatoire – s’il n’a été fait aucune violence à l’impétrante pour la faire consentir à se marier avec l’impétrant – a dit que non – s’il fait profession de la religion catholique apostolique et romaine – a dit que oui – (pareil pour Renée Belot veuve de Claude Planté notaire et avocat à Pouancé, âgée de 60 ans, demeurant paroisse de St Aubin de Pouancé) (f°7) (pareil pour François Dupré âgé de 27 ans demeurant paroisse st Pierre d’Angers) (f°8) (pareil pour Françoise Lemonnier fille âgée de 35 ans demeurant paroisse de Carbay) (f°9) … etc…












Charles Pousset rachète la rente de blé seigle vendue par son défunt père Eustache, Angers 1524

L’acte notarié a 5 siècles et donne une filiation POUSSET qui remonte plus haut que les recherches actuelles, mais je mets l’acte pour le fun, et qui sait un jour peut-être ce patronyme remontera à Charles Pousset. Le fait de posséder une telle rente atteste la possession de biens hors Angers car si on créait une rente entre habitants d’Angers sans biens fonciers hors Angers, on passait cette rente en monnaie et non en nature. Je vous mets ci-dessous les filiations que donne cet acte :

Etienne GENDRON †/1524 x Jeanne BEUSCHER †/1524
1-Jean GENDRON
2-Jeanne GENDRON x Jean GLUAIS (s)
3-Andrée GENDRON x Louis ROBIN

Eustache POUSSET †/1524 x Gillette †/1524
1-Charles POUSSET

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E5-513 – Voici sa retranscription  :

Le 10 janvier 1523 (1524 n.s.) sachent tous présents et à venir que comme autrefois defunts maître Eustache Pousset et Gillette sa femme eussent vendu 4 boisseaux de blé seigle de rente à Estienne Gendron et Jehanne Beuscher sa femme pour la somme de 10 livres que ledit Estienne et sadite femme sont depuis allés de vie à trespas relaissé en vie Jehan Gendron, Jehanne femme de Jehan Gluais et Andrée femme de Louis Robin enfants et héritiers desdits Estienne et Jehanne, et par leur partage faisant fut demeuré audit Robin à cause de sadite femme lesdits 4 boisseaux de seigle et depuis par appointement et transaction faite entre ledit Gluays à cause de sadite femme et ledit Robin … audit Gluays et eust baillé ledit Robin à iceluy Gluays lesdits 4 boisseaux de seigle de rente ; pour ce aujourd’huy en notre cour royale Angers personnellement estably ledit Gluays et Me Charles Pousset fils et héritier en partie desdits feux Me Eustache et Gilette sa femme confessent c’est à savoir que ledit Me Charles a retiré dudit Gluays lesdits 4 boisseaux de seigle de rente et rendu et baillé audit Gluays ladite somme de 10 livres pour iceux 4 boisseaux de seigle de rente et ce moyennant ledit Gluays a vendu et transporté audit maître Charles Pousset lesdits 4 boisseaux de seigle de rente pour ladite somme de 10 livres tz à lui bailllée et nombrée par iceluy Me Charles en (f°2) notre présence et à veue de nous et à promis en acquiter et garantir ledit Me Charles envers tous et contre tous ; et a promis faire avoir agréable ces présentes à ladite Jehanne sa femme dedans la mi-caresme prochainement venant à la peine de 100 sols de peine commise ces présentes demeurant en leur force et vertu ; auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir etc obligent etc garantir etc foy et jugement et condemnation etc fait audit Angers en présence de Me Yves Ernault et Jehan Castosche demeurans audit Angers et a rendu ledit Gluays audit Me Charles Pousset la lettre d’acquêt dudit blé seigle de rente

Seul Jean Gluays signe, mais en 1523 les notaires n’avaient pas encore l’habitude (ou les consignes) de faire signer tout le monde, donc je peux pas dire si Charles Pousset savait ou non signer.

Relevé et reconstitution des Cady de Rochefort-sur-Loire (49) et environs

Je descends de :
Guillaume CADY †avant août 1607 [pas à Bouchemaine qui existe de 1600-1607] x1 avant 1583 Guillemine TAMBONNEAU † entre mai 1585 et février 1590 x2 avant février 1590 Philippe (f) TRIQUENEAU †Bouchemaine 7 juin 1609
1-Renée CADY (du x1 Guillemine Tambonneau) x Angers st Pierre 7 février 1602 Pierre LEPAIGE praticien en cour laye fils de feu Estienne Lepaige et Marguerite Denyau
2-Christophe CADY Cité au contrat de mariage de sa soeur Marie Cady en août 1607
3-Marie CADY (du x2 Philippe Trigueneau) °Angers saint Maurice 1er septembre 1590 †La Pouëze 27 mars 1653 x Angers la Trinité 13 août 1607 Jacques BOUET †La Pouëze 18.4.1650 Dont je descends

J’ai fait cette étude il y a de nombreuses années, et je viens de passer plus de 15 jours à reconstituer tous ceux qui sont à Rochefort sur Loire et environs
Je vous signale que sur les bases de données, il y a beaucoup d’erreurs, car manifestement beaucoup de prétendus généalogistes font du n’importe quoi en reliant des individus dès lors qu’ils ont le même nom etc… sans se douter qu’ils oublient les homonymes etc… et font tout sans aucune preuve. Ils ne notent même pas les parrainages, pourtant souvent parlants.

Il existe une association des descendants Jean CADY 1570-1644 notaire à Rochefort-sur-Loire, basée sur le travail de Mr Sarazin. Aucun Guillaume Cady dans leur généalogie.
Mon ancêtre Guillaume Cady, fils de Jean, vivait une génération avant ce Jean Cady de Béhuard, sans lien avec lui. Ma branche Cady, si elle est issue d’un tronc commun à ceux de Rochefort et Béhuard, en est issu bien avant 1500. Il serait possible de poursuivre les recherches dans les actes notariés de Rochefort, qui commencent en 1511. Il faudrait d’abord chercher les contrats de mariage des années 1605 & environ. J’ignore si l’Association d’Histoire de Rochefort les a fait, en tout cas elle n’a rien publié de tel.
En 2017 j’ai étudié, plusieurs jours par paroisse en reconstituant tout, Guérande et Chantenay. En 2023 pendant 15 jours j’ai reconstitué tout sur les paroisses de Rochefort, Béhuard, Denée, St Lambert du Lattay où les Cady sont nombreux, donc leur implantation ancienne, sans doute 13ème ou 14ème siècle, et manifestement un ou plusieurs Anglais s’y sont installés, mais aucun lien avec ceux de Guérande et manifestement plusieurs Anglais ont fait souche en France, car le patronyme CADY est Anglais. Si les descendants des Cady des Lombardières à Rochefort-sur-Loire croient avoir vu des armoiries, ce ne sont pas celles des Cady de Guérande, car beaucoup d’armoiries portent les lions affrontés, à commencer par Richard Cœur de Lion.

Les possessions anglaises en France de Charles 3 le simple à Charles 7 le victorieux, de 1066 à 1558 prés de 500 ans d’hostilités

Droit de passage défendu par les Dalayne, sur Jean Langevin qui l’avait empêché, Saint Florent le Vieil

la transaction qui suit montre que les Dalayne ont obtenu gain de cause en justice, et qu’ils conserveront le droit de passage avec leurs bêtes pour exploiter leur pré, qui manifestement n’avais pas d’autre issue.
Vous allez voir qu’on est très précis dans le droite de passage des bêtes.
Je descends bien des DALAINE, sans toutefois pouvoir remonter si haut. Voir mon étude DALAINE que je viens encore de mettre à jour car je mets souvents à jour mes familles.

Voir toutes les familles que j’ai étudiées

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 août 1542, (Théard notaire Angers) comme procès soit meu et prendant en la cour de St Florent le Vieil entre Jehan Langevyn demandeur touchant la réfection d’ung foussé d’une part,
et missire Michel Dalayne prêtre deffendeur, prétendant droit de voye ou chemin au lieu où le foussé auroit esté abbattu d’autre part
et encores aussi soit meu procès par devant le séneschal d’Anjou son lieutement Angers entre Louys Dalayne demandeur et accusateur touchant certain prétendu excès fait à sa personne, et restitution de certain foin d’une part et ledit Jehan Langevyn deffendeur d’autre part
les parties estant en grande involution de procès ont voulu transigé et appoincté o le conseil de leurs amys en la forme et manière qui s’ensuit
pour ce est il que en notre cour royale d’Angers personnellement establys ledit Louys Dalayne tant en son nom que comme soy faisant fort dudit missire Michel Dalaine prêtre son frère, et ledit Jehan Langevyn
soubzmectant etc confessent avoir transigé et appoincté de et sur lesdits différenfs en la forme et manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Jehan Langevyn a quitté et délaissé, et par ces présentes quitte et délaisse audit missire Michel Dalayne prêtre le droit de chemin et voye ainsi que auparavant luy et ses prédécesseurs avoient coustume d’avoir et en l’endroit où il estoit auparavant l’edification dudit foussé et en la forme et manière qu’il est confronté par la lettre d’acquest qu’en a fait ledit Dallayne dudit chemin du seigneur de la Bascones pour aller et venir par ledit missire Michel Dallayne par ledit chemin et y faire passer à cheval autres bestes pour aller en la Saullaye et piecze de pré que ledit Dallayne avoit acquis dudit sieur de la Basconnes et autres acquests que ledit missire Michel Dallaine auroit fait, d’aultant que parties des choses affermées en ladite Noe et piecze de pré pour en recueillir passer et repasser les fruits de ladite piecze de pré et saullaye sans toutefois faire aulcun dommage à la vigne et jardin dudit Langevyn
sans que ledit Langevyn puisse aultrement l’empescher audit Dallaine luy ses hoirs
et sera tenu ledit Dallaine toutefois et quantes qu’il vouldra aller et venir passer et repasser par ledit chemin en ouvrant la porte de la refermer
et moyennant ces présentes demeurent les parties quittes l’une vers l’autre de tous despens dommages et intérests prétendus les ungs contre les aultres et tous procès nulz et assoupiz du consentment desdits parties
auxquelles choses susdites tenir et accomplir etc obligent lesdites parties eulx leurs hoirs etc foy jugement condemnation
fait et passé en la maison de nous notaire soubsigné en présence de honneste homme maistre Jacques Collasseau licencié ès loix François Collasseau praticien en cour laye et Pierre Mabille marchand tous demeurent audit Angers tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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