Pierre Auvray, teinturier à Nantes Ste Croix, acquiert une maison à Angers, 1626

Introduction

Cette vente fait suite à l’héritage des Molendin, et de nombreux Molendin sont cités, donc intéressent un certain Jean Claude LECOINTE qui en descend, et faîtes lui signe car l’acte ci-dessous l’intéresse pour compléter son arbre.
Le teinturier Auvray est-il à l’origine de l’immense teinturerie que donne Wikipedia à Rouen. C’est fort probable… En tous cas, le fait qu’il soit allé à Angers acquérir une partie de cette maison, bien située qui plus est, semble montrer un entrepreneur qui entreprend …
J’ai sur mon site plusieurs teinturiers de cette époque, dont l’un à Angers, l’autre à Craon, etc… et même l’inventaire de la boutique.

 

Voici sa retranscription 

acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 
Le lundy 15 juin 1626 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire gardenottes royal à Angers fut présent Mathurin Goubault marchand tant en son privé nom que de Marye Molandin sa femme, fille et héritière en partie de deffunct Henry Molandin et Louise Hardy sa première femme, et de Claude Molandin fille du second lit dudit feu Molandin, promettant luy faire avoir ses présentes agréables, et à lacomplissement d’icelles solidairement obliger et à l’acquéreur cy après en fournir lettres de ratiffication et obligation solidaire dedans le payement du prix du contrat cy après à peyne etc ces présentes néantmoins demeurant en la propre de sieur Pierre de Cheville, lequel esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens estably et deuement soubzmis a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cedde délaisse et transporte a honnorable homme Pierre Auvray marchand tainturier et bourgeoys demeurant en la ville de Nantes paroisse St Nicollas à ce présent tous et chacuns les droits noms raisons (f°2) et actions qui audit Goubault sa femme peuvent compéter et appartenir en la succession desdits deffunts Molandin qui consistent en une maison située sur la rue St Noz de ceste ville, laquelle fut acquise et bastie par ledit feu Molandin durant son second et dernier mariage avecq deffuncte Marye Pinain et en sa part et portion des raports que ledit Auvray comme mary de Marguerite Molendin a comme héritière de ladite Claude Molendin vivante femme de Jean Menard décédée audit Nantes 5 ou 6 ans sont ou environ, est tenu de raporter à ladite Marye et Jean Molendin aux enfants et héritiers de defunte Anne Molendin qui sont les trois enfants dudit premier mariage, pour par ledit Auvray prendre et disposer de ses droits ainsi qu’il verra bon estre et comme eust fait peu faire et faire pourroit ledit vendeur esdits noms … (f°3) … transportant ceste présente vendition delaye transport faite pour et moiennant la somme de 112 livres tz laquelle somme ledit acquéreur aussy estably soubzmis et obligé a promis et demeure tenu la payer audit vendeur dedans d’huy en ung an prochain venant et jusques à payement rente ou intérests stipulés à la raison du denier seize … (f°4) … et encores à la charge dudit acquéreur de payer et acquite pour le vendeur esdits noms tous et chacuns les raports tant en principal que intérests qu’il pourroit estre tenu de raporter tant audit Molandin que aux héritiers Hector Levyre et Anne Molendin sa femme et à ladite defunte Claude Molendin et le rendre quite de ce qu’il en pouroit estre vers ledit acquéreur tenu au désir de son contrat de mariage passé par Guibert notaire de Chemillé le 22 septembre 1620 et outre de payer et acquiter les parts et portions en quoy ledit vendeur esdits noms peult estre tenu des rentes créées par ledit deffunt Molendin aux chappittres St Maurille St Maimbeu et au couvent de St Serge de ceste ville qui reviennent à 55 livres 16 sols 2 deniers par an et en faire les admortissements en la descharge dudit vendeur qu’il aquitera aussi de la rente de 4 livres 10 sols deue par ladite maison à noble homme (blan) Davy (f°5) sieur de la Bournée conseiller du roy et juge magistrat au siège présidial de ceste ville gendre du deffunt sieur Joachin Vollage, et du tout lessdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsy voullu stippullé et accepté tellement que audit contrat de vendition et ce que dit est tenir etc garantir etc payer …
 

Le boulanger Cosnier avait appris à sa fille à signer, Nantes 1641

Introduction

Il est rare de voir des femmes signer en 1641 si ce n’est dans la bourgeoisie et la noblesse, et j’admire ce boulanger Cosnier dont la fille signe aussi bien que le fils. Mais, sa fille a épousé un Angevin Millault et comme il vient de décéder son fils René Cosnier est obligé de se rendre à Angers pour négocier avec son beau-frère et sa soeur une forme de pré-partage en attendant de régler définitivement la succession, car il doit sans doute continuer la boulangerie. Mais la boulangerie est certainement fermée plusieurs jours, car un déplacement du boulanger à Angers ne se fait pas en quelques heures comme de nos jours.

Voici sa retranscription 

acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 
Le mercredi 18 décembre 1641 avant midy par devant nous Nicolas Leconte notaire royal Angers ont esté présents Me Claude Millault praticien en ceste ville et Renée Cosnier sa femme de luy authoirizée par devant nous quand à ce, demeurant en la paroisse Saint Maurille d’une part, et René Cosnier Me boullanger à Nantes y demeurant paroisse St Saturnin d’autre, lesquels respectivement establis et soubzmis mesmes lesdits Millault et Cosnier sa femme solidairement sans division ont accordé ce qui s’ensuit, à scavoir que par forme de partage provisionnaux lesdits Millault et sa femme ont consenty et consentent que ledit Cosnier prenne jouisse et dispoze de la somme de 290 livres due par Pierre Pillon en vertu du contrat du 15 mars 1635 tant en principal que intérests ou rente en ce qui en sera deu depuis la feste de Toussaint dernière juques à présent sans préjudicier de ce qui est deu desdits intérests ou rente, au moyen de ce que lesdits Millault et sa femme prendront pareille somme de 290 livres sur les autres biens apartenant et dépendant de la succession de leurs ayeulx (f°2) préférablement avant aucun partage et division, et du tout ils sont demeurés d’accord et l’ont ainsi voullu stipulé et accepté, mesme que le droit d’usufruit que Anne Dechemeray veuve en dernières nopces de deffunt René Cosnier leur ayeul et sur les choses dudit contrat sont transféré et qu’elle le prend sur les autres biens demeurez du décès dudit deffunt leur ayeul, et à ce tenir garder et entretenir et aux dommages obligent lesdites parties respectivement mesmes lesdits Millault et sa femme aux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc renonczant et spécialement au bénéfice de division discussion et ordre de priorité et postériotité dont etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Louis Lepage et de René Touchaleaume praticiens demeurant audit Angers tesmoins