Jean Gallichon l’aîné, marchand à Poitiers, 1547

Nous avons vu il y a quelques jours un Jean Gallichon parti à Poitiers.
Sur l’acte qui suit :

    • il est qualifié l’aîné, ce qui signifie qu »l y a un autre Jean Gallichon vivant à cette même date, et plus jeune, sans qu’on puisse dire s’ils sont père et fils

    • il a de la proche famille à La Chapelle-Saint-Laud, située au peu au N.N.E. de Seiches. Ceci est intéressant à souligner dans la mesure où tous les porteurs du patronyme Gallichon que j’ai rencontrés à ce jour semblent avoir des biens dans cette région.

    • il a une signature magnifique, si belle qu’elle est franchement hors du commun. Dans tous les cas on y voit la marque d’un être cultivé. Il est vrai qu’il était dit apothicaire sur l’acte précédent.

Les Archives de la Vienne sont en ligne et les baptêmes et sépultures existent à Poitiers pour cette période, donc il serait possible de retrouver trace à Poitiers de Jean Gallichon. C’est une piste pour ceux qui descendent des Gallichon.

Poitiers, collection particulière, reproduction interdite
Poitiers, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 5 mai 1547 en la court royal d’Angers endroit par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite court, personnellement estably honneste homme Jehan Galliczon lesné marchant demeurant à Poitiers soubzmettant etc confesse avoir aujourd’huy ceddé quitté délaissé et transporté et encores cèdde délaisse et transporte à Jehan Bouet et Perrine Galliczon sa femme demeurant en la paroisse de la Chapelle saint Lau à ce présents et acceptants tant pour eulx que leurs hoirs la somme de 10 livres tournois en laquelle somme Helaine Gette veufve de feu Jehan Lepaige est redevable envers ledit Galliczon ainsi qu’il appert et pour le contenu en une ceddule du 7 avril 1546 avant Pasques (ce qui fait 7 avril 1547 n.s.) signée Lepaige et Gette et Crespin à la requeste de ladite Halaine Gette laquelle cédule est demeurée es mains desdits Joué et sadite femme de la somme de 10 livres tournois que ladite Helaine Gette et s’en faire telle poursuite qu’ils verront estre à faire à laquelle cession délais et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent ledit Galliczon ses hoirs etc renonczant etc foy jugement condemnation etc fait et passé en ceste ville d’Angers ès présence de Pierre Guerin et René Lesourt marchands demeurants en ceste ville

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3 réponses sur “Jean Gallichon l’aîné, marchand à Poitiers, 1547

  1. C’est vrai que ce Jean Gallichon, a une maîtrise de la plume (d’oie ), étonnante … c’est un artiste !
    Note d’Odile : oui, c’est une oeuvre d’art ! et les pleins et les déliés sont splendides, et je me souviens avoir appris à écrire avec le porte-plumes et la plume Sergent Major, à faire des pleins et déliés, mais je serais bien incapable de faire les volutes finales

  2. Ces signatures un peu « sophistiquées » sont plutôt la caractéristique des marchands, avocats, ou autres officiers de la justice ou de la finance n’est-ce-pas? J’ai observé que les gentilhommes, « gentilles Dames » (ou assimilés) avaient souvent des signatures plus simples (prénomnom), sans fioritures ni volutes, mais par contre beaucoup larges. C’est d’ailleurs indice pratique lorsqu’on dépouille des registres de baptème. Je me trompe?
    Réponse d’Odile : J »ai observé la même chose que vous. J’ajoute que les écuyers (les vrais) non seulement ne faisaient pas de volutes, mais signaient avec le prénom écrit en entier assez souvent, ainsi d’ailleurs, assez curieusement que les femmes des faiseurs de volutes, qui ne font jamais de volutes, mais mettent leur prénom en entier devant le nom.
    J’aurais aussi tendance à penser que les écuyers avaient une écriture un peu penchée tandis que les faiseurs de volutes n’avaient jamais de signature penchée.
    Je vais vous mettre prochainement une montre en Anjou, que j’ai retranscrite à partir d’un manuscrit de la BM d’Angers, et je n’oublierai pas de parler des signatures

  3. Peut on en conclure que les femmes signaient plus  » modestement » ? On rencontre ,même dans la classe moyenne, des signatures de caractère, qui peuvent laisser croire, à une forte personnalité , les signatures malhabiles , des non habitués à ce genre d’exercice ou débutants ( les jeunes parrains et marraines ), et en effet , celles plus sophistiquées de ceux qui voulaient « paraître »La signature des princes et seigneurs, prenait parfois la page entière, avec prénom , nom et titres.
    Note d’Odile : j’ignore pourquoi les femmes mettaient leur prénom et ne faisaient pas de volutes.
    Par contre, il se trouve, par hasard, que j’ai relu des livres fondamentaux, (je vais tenter de retrouver lequel) qui expliquait qu’en fait, les nobles pour la plupart n’avaient pas l’habitude d’écrire (comme le font les notaires, les sergents, les officiers divers, etc…) et que souvent, lorsqu’ils devaient signer, ils étaient même hésitants devant l’écriture.
    Par contre je n’ai jamais rencontré de signatures qui prennent beaucoup de place dans la page car aligneraient beaucoup de titres, même dans les familles nobles les plus puissantes comme les Laval etc… enfin, à la dimension de la région que j’étudie…
    J’en conclue que le sujet vous intéresse fortement tous, et comme j’ai un fonds imposant, je vais construire une page (ou plus) dédiée au sujet, patience, cela viendra…

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