Je ne trouve aucune source faisant mention d’un Irlandais, mais voici ce que je trouve :
Saint Maimbeuf – en latin Mannobodus, Magnobodus, – né vers 574 le jour des Rois, – non à Angers, comme le dit Hiret, – mais plutôt dans la Vallée, aux environs de Brain ou d’Andart, reçut jeune encore la tonsure des mains de saint Lezin, qui lui confia la direction du monastère et de la paroisse de Chalonnes sur Loire, et quelque temps après l’envoya à Rome pour obtenir du pape les reliques de Saint Jean Baptiste.
A son lit de mort même, Lezin le désigna au clergé et au peuple comme son successeur (vers 608-610) ; mais à en croire un addition de Marbode, il faudrait admettre que Cardulphe fut élu à sa place.
Maimbeuf siègeait au moins en 610 et assista en 625 au concile de Reims.
Sa vie austère, son énergique activité, son ardeur constante à visiter les pauves lui méritèrent la vénération populaire. Comme St Lézin et tout après de son église de Saint-Jean, il fonda aussi, pour se recueillir à l’aise, un petit monastère avec église, dédiée à Saint Saturnin, qu’après sa mort le peuple consacra à son nom.
Il y fut inhumé le 16 octobre 655-660. Ses reliques, déposées un siècle plus tard dans une châsse précieuse, furent de nouveau en 1524 l’objet d’une translation solennelle.
Sa fête se célèbre le 16 octobre.
Sa vie a été résumée au XIIème siècle par Marbode, évêque de Rennes, d’après une légende antérieure, qu’ont publié les nouveaux Bollandistes. Elle se lisait, racontée en vers français, encore au XVIIème siècle, dans son église où Bruneau de Tartifume l’a transcrite. –
C’est à Saint Maimbeuf lui-même que nous devons la vie de Saint Maurille. Il la rédigeait, comme il nous l’apprend, sans prétendre au beau langage, la 10ème année de son épiscopat, la 36ème du règne de Clotaire et sur des mémoires trouvés chez un vieux prêtre du nom de Justus.
(Voir : Boll. Acta SS., Oct., tome VII, p. 940 – Hist. litt., tome III, p. 573, et tome XV p. 628 – Rev. de l’Anjou, 1854, tome I, p.37 – D. Chamard, Vies des Saints, tome I p. 315 – Hauréau, col. 550 – Roger, p. 60-63 – Claude Ménard, Mss. 675, tome I, p. 38 – Buneau de Tartifume, Mss. 671, p. 307 – Ann. Bened., tome I, p. 389) (in Célesetin Port, Dictionnaire du Maine et Loire, 1876
De Maimboeuf, son disciple (de Lézin, évêque d’Angers) et son successeur, il y a peu à dire. Ce saint personnage a perdu, depuis la Révolution, une bonne part de la popularité qu’il possédait autrefois. Quelques bourg du Segréen lui restent fidèles.
A Noëllet, à La Prévière, on l’invoque pour la réussite des récoltes ou la protection du bétail. L’origine de cette dernière dévotion doit sûrement être recherchée dans une confusion, un jeu de mots sur le nom du saint et celui de l’animal qui aide aux semailles. Car rien dans la vie de cet évêque ne permet de supposer qu’il s’interessa particulièrement à l’agriculture.
Descendant d’une bonne famille praticienne de l’Anjou, il continua après son accession au trône épiscopal d’Angers l’œuvre de son prédecesseur à la vie duquel il avait été d’ailleurs si étroitement mêlé.
Il s’attacha à répandre le culte de Lézin et fonda, lui aussi, à Angers, une église qui reçut plus tard son nom.
Lettré, comme beaucoup d’évêques mérovingiens, il écrivit la vie de saint Maurille. Il fut reçu à la cour de Dagobert où il connut saint Eloi et saint Ouen, Ces trois évêques, lumières de l’Eglise, assistèrent ensemble au concille d’Orléans de 635. Plus tard, saint Ouen vint en Anjou visiter son ami et prêcha dans son église.
Plusieurs chapelles étaient jadis dédiées à Maimboeuf : on en trouvait à Baugé, à Fontevraud (où il possédait également une fontaine). Toutes ont disparu.
A Angers même, rien ne rappelle plus aujourd’hui le grand évêque. Il y a quelques années, on pouvait voir encore, place du Ralliement, une colonne dans la muraille extérieure d’une maison, humble reste de l’église Saint Maimboeuf. Une construction neuve a emporté ce dernier vestige. (Jacques Levron, Les Saints du Pays Angevin, Arthaud)
-EGLISE DE SAINT MAINBOEUF.
-L’église de Saint-Mainboeuf est celle qu’on voit en face du cimetière de la paroisse St Pierre.Elle fut bâtie par S.Mainboeuf,qui la consacra en l’honneur de Saint Saturnin,selon que nous apprend l’auteur de sa Vie,lorsqu’il dit : »il commença à bâtir dans le fauxbourg de sa ville un monastère à l’exemple du bienheureux Lézin,son maître et son prédécesseur…Après avoir bâti une église en l’honneur de S.Saturnin,martyr,il s’appliqua à l’orner en dedans et en dehors.Il commença à fréquenter ce lieu avec plus d’affection,comme étant plus convenable aux oraisons secrettes et plus propres à excercer les oeuvres de miséricorde envers les pauvres;car ç’étoit là qu’il avoit résolu de finir sa vie et de reposer après sa mort,comme il est arrivé. »
Ce saint prélat,né à Angers d’une famille illustre,mourut en 664 (1)( En 664,le 16 octobre),agé de 80 ans,et son corps,comme il l’avoit ordonné pendant sa vie,fut enterré dans cette église qui porte son nom.Il s’y opéra plusieurs miracles.On le mit bientôt dans une chasse(2)(Garnie d’argent en 1549.)précieuse qu’on voit au-dessus de l’autel entre deux autres chasses.(3 )(Celle de Saint Félix,peinte en bleu,avec un semis de fleurs de lis et de crosses d’or,et celle de Saint Apothème.)Sa fête se fait le 15 octobre.
Cette collégiale,qui est actuellement réunie,ainsi que celle de S.Julien,au Séminaire d’Angers(4 )(Depuis le 16 août 1702,par l’influence toute-puissante de l’évêque Lepelletier,fils du ministre d’Etat,et malgré l’opposition des paroisses).est d’une construction distinguée; la porte ou la principale entrée,est de figure ronde et d’un fort bon goût,quoiqu’a l’ancienne mode;l’architecture y est traitée avec art;aussi dit-on qu’elle a du rapport à celle de l’église Saint-Pierre de Rome.Le maître-autel est orné de plusieurs petites figures groupées ou jointes ensemble avec adresse et sculptées sur le rétable de pierre ou de tuf.De chaque côté de cet autel sont représentées les trois crosses (1)(Blason du chapitre,qui portait d’azur à une crosse d’abbé d’or contournée de deux crosses d’évêque de même.)citées dans la cantique angevin,qu’a fait Urbain Renard,qui dit:
-Saint Mainboeuf très ancien.
-Qui portoit les trois crosses.
(Description de la ville d’Angers .Péan de La Tuillerie )
Sur le site « Nominis », on parle effectivement de st Maimboeuf comme venu d’Irlande
Cet irlandais venu en Franche-Comté sera massacré par des voleurs de grand chemin et sa mémoire est honoré à Montbéliard.
Voir Les Amis de Saint-Maimboeuf sur le site internet du diocèse de Montbéliard.
À Dompierre sur le territoire de Besançon, au IXe siècle, saint Mainboeuf. Irlandais d’origine, il se fit pèlerin et ermite et fut, dit-on, tué par des brigands.
Martyrologe romain
Ce site est’il fiable ?
Réponse d’Odile :
Je connais ces sites.
Pour Nominis, c’est moi qui leur avait autrefois signalé l’évêque d’Angers. Depuis ils ont ajouté Montbéliard.
Pour le site des Amis de saint Maimboeuf du diocèse de Montbéliard, je leur laisse la fiabilité leurs sources. Notez cependant que ce saint Maimboeuf Irlandais n’est pas mentionné par l’Encyclopédie Migne, ce qui me semble pour le moins curieux.
Apparemment, en 1105, la comtesse Ermentrude de Montbéliard fit un don pour élever près de sa ville chef un prieuré en mémoire du missionnaire irlandais, dont une relique est exposée dans l’église de S.-Maimboeuf (du XIXe seulement). Ce Maimboeuf comtois semble n’avoir aucun lien avec l’évêque d’Angers.
J’ajoute que le prieuré de Froidefontaine existe toujours.
D’après le dictionnaire hagiographique des Bénédictins de Ramsgate (« Dix Mille Saints », Brepols 1991), il y a bien DEUX saints Mainboeuf : MAINBODUS, missionnaire irlandais qui évangélisa une partie de l’Alsace, martyr vers 880 (fêté le 23 janvier) et MAGNOBODUS, noble franc, évêque d’Angers, mort vers 670 (fêté le 16 octobre). Villebernier (près de Saumur) s’honore d’être son lieu de naissance et son église porte son nom.