Voici le cas d’un étudiant de Château-Gontier, parti faire ses études à Toulouse, et ayant fait une dette, que le messager de Toulouse à Angers porte sur lui pour se faire rembourser par le père.
Contrairement à ce que pensais il ne s’agit pas d’une famille PEJU de Château-Gontier, car il a bel et bien existé une famille PEU (voir ci-dessous le commentaire de Luc).
Ce n’est pas le premier étudiant à Toulouse que je vous mets, et je suis chaque fois admirative devant ces déplacements si longs à l’époque.
Le messager demeure paroisse notre Dame du Taur à Toulouse. Allez voir cette page car l’église est magnifique, et il y a des peintures réalisés par un artiste dont le nom me dit quelque chose.
Le 9 novembre 1609 après midy en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davant nous (Chuppé notaire) personnellement establys Nicolas Estey messager ordinaire de l’université de Thouloze en ceste dite ville d’Angers et pais de Bretaigne et le Mayne demeurant audit Thoulose paroisse de notre dame du Thaur, estant de présent en ceste ville d’une part, et Me Jean Ledevin docteur régent en droit en l’université dudit Angers et y demeurant paroisse de saint Maurille soubzmecttant etc confessent avoir aujourd’huy fait et font la cession et transport tel et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Estey a quitté céddé délaissé et transporté et par ces présentes quitte cèdde délaisse et transporte audit Ledevin qui prend pour luy ses hoirs etc scavoir est la somme de 19 livres tz deue audit Estey par cedule de Me Charles Peu escolier, estsudiant à présent à Thoulose, natif de Chasteaugontier en Anjou, et fils de François Peu sieur de Faverye ?? marchand dudit Chasteaugontier, ladite lettre escripte dudit François Peu père dudit Charles Peu, et est faite ladite cession cy dessus pour et moyennant pareille somme de 19 livres payée auparavant ce jour audit Estey par ledit sieur Ledevin, font il s’est tenu à comptant et en a quitté et quitte ledit Ledevin et tous autres, et luy a baillé ledit Estey à veue de nous ladite cédule escripte dudit Charles Peu en date du 22 septembre dernier, et la lettre dudit François Peu père dudit Charles Peu, dont il s’est tenu à comptant et en a quitté et quitte ledit Estey, et au cas que ledit Ledevin ne se peust faire payer de ladite somme de 19 livres ledit Estey promet et demeure tenu luy payer et bailler ladite somme de 19 livres audit sieur Ledevin avecq tous frais en luy rendant ladite cédule et lettre excriptes, le tout stipulé et accepté par lesdites parties, à laquelle cession et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers au collège de Béné ? demeurant dudit Ledevin en présence de (illisible, je vous mets les signatures)
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Bonjour,
Il y avait à Château-Gontier au début du XVII une famille Peu (et non Péju), dont Marguerite, une ancêtre, épouse de René Bruneau sr de la Ducherie, fils de Jean Bruneau sr de Boismorin. Le pére de Marguerite s’appelait d’ailleurs François, sr de la Belottiére à Azé, mais déjà apothicaire à Château-Gontier en 1600. Il eu aussi pour fils Louis Peu, sr de la Gagnerie à Azé, premier titulaire de la charge de lieutenant criminel au Présidial de Château-Gontier.
Bien cordialement,
Luc
Bonjour Luc
Merci pour cette information, car j’étais loin de me douter de l’existence de ce patronyme PEU
Je vais me permettre de rectifier mon billet en vous citant bien entendu
Bon WE au chaud
Odile
Bonjour
Effectivement, le Dictionnaire étymologique des noms de famille de Marie-Thèrèse Morlet, donne le patronyme PEU qui est une variante régionale dans les Midi et let Rouergue de Puy
Nicole
et Bigenet France entière (enfin les départements qui sont en ligne seulement) donne 1 305 actes, dont 773 en Ille et Vilaine, 255 en Charente-Maritime, 107 en Maine et Loire. Ce qui semble indiquer que le patronyme n’est pas trop du Midi.
Odile