Testament de Jacquette Doisseau, épouse en 2ème noces de Guillaume Leconte : Angers 1519

Je la donne dans mon titre « épouse en seondes noces » parce que dans l’acte qui suit Jacquette Doisseau parle à la fois de son mari, auquel elle fait une donation, et de son feu mari.

Les testaments de cette époque sont surtout destinés à définir les cérémonies religieuses, et il y a toujours la demande d’assistance de mendiants, ici elle spécifie 4 mendiants. Je me demande à quelle coutume ces mendiants se rapportent, et ce qu’ils signifient. Et encore je me demande pourquoi le chiffre de 4.

Jacquette Doisseau fait une donation sous forme de pension annuelle à perpétuité au couvent de Basmotte, enfin c’est ce que je lis. Quelqu’un sait-il à quel couvent elle fait allusion, car il est manifestement situé à Angers.

Enfin, en terme de filiation, on a seulement le nom d’un gendre Pierre Lepelletier qu’elle nomme exécuteur testament avec son mari.

Et à la fin de l’acte, passé en sa maison, puisqu’elle est au lit, on voit 4 témoins, alors qu’habituellement il y en a 2 ce qui devait correspondre au droit. Mais pourquoi autant de témoins, et j’ai pensé qu’elle craignait que son testament ne soit pas exécuté.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 mai 1519 (Huot notaire Angers) Jesus maria. Au nom de notre sainte et souveraine trinité le mère le fils et le saint esprit. Sachent tous présents et avenir que je Jacquette Doysseau femme et espouse de Guillaume Leconte marchand demourant à Angers gisant au lit de maladie, par la grâce de Dieu mon créateur saine de pensée bon mémoire et entendement, combien que soy enfoncé de mon corps, considérant et attendant la fragilité de humaine créature que par chacun jour se commence en traite homme et femme chacun afin ce qu’il n’est chose plus certaine que la mort ne est plus incertaine que l’heure d’icelle quelle doit avenir ce que chacune créature est subjecte à payer le tribu de nature ; par quoy moi non voulant décéder intestat mais du tout pourvoir au salut et remède de l’âme de moy, fais et ordonne ce présent testament, et pour ce que l’âme est faite en la manière à préférer au corps avant toutes choses :
je recommande mon âme quand elle départira de mon corps à Dieu mon père créateur, à la glorieuse vierge Marie sa mère, à monsieur st Michel Angers archange, à monsieur st Pierre et st Paul, à monsieur st Jacques et à tous les glorieux saints de paradis, à madame sainte Anne, ste Katherine, la glorieuse Marie Magdeleine, ste Barbe et à toute la glorieuse compagnie, de prendre en leurs priant et requérant humblement quand madite âme sera séparée d’avecques mondit corps, qu’ils la veullent conduire et mener à la gloire de Paradis avecques les bien heureux et la défendre de thomber face de l’enfer ; et après que ma dite âme sera séparée de mondit corps estre conduite à la sépulture de notre mère sainte église, c’est à savoir en l’église paroichial de monsieur st Pierre d’Angers au lieu ou fut ensepulturé feu Guillaume Doisseau mon feu père ou autre lieu en icelle paroisse, et veult mondit corps estre venu processionnellement ainsi qu’il plaira à mon mari ; Item je veul avoir à la conduite de mondit corps les 4 mendiants et avoir du luminaire de cire, scavoir est 6 torches neufves de chacune 2 livres et autre luminaire de cire à la discrétion de mon dit mari ; lesquelles torches seulement demeureront ès églises cy après déclarées scavoir est 2 torches à l’église paroichiale de st Pierre d’Angers, 2 autres torches à la Basmotte, une torche au Cordellier d’Angers et une torche à la chapelle de feu Falleuz après mondit enterrement et service fait et accompli ; Item je veul qu’il soit dit au jour de mon obeit le nombre de 100 messes avecques vigiles à 9 leczons avecques les solemnités dont il y aura 3 grands messes à diacre et soubzdiacre ; et pour mon service veul estre dit en l’église paroichial dudit st Pierre d’Angers le nombre de 30 messes au couvent des Cordeliers d’Angers et de la Basmotte à chacun une pension ;

  • il fallait lire la Basmette et voyez tous les commentaires ci-dessous concernant ce couvent de la Bamette.

 

Item veul qu’il soit dit en ladite église paroichiale de st Pierre d’Angers ung trentain à basse voix, dont je veul que maistre Guillaume Hervé prêtre soit et assiste à dire les messes dudit trentain ; Item je veul que mes debtes soient incontinent et loyaulment payées par les mains de mes exécuteurs cy après nommés ; Item je veul que à jamais perpétuellement soit donné une pension au couvent de la Basmotte lez Angers au jour et feste de la ste Croix en septembre, et que pour icelle continuer soit assise icelle pension sur une pièce de mes héritaiges ainsi que mesdits exécuteurs verront estre à faire, et laquelle chose les en charge faire ; Item je donne et aulmone à mon mary Guillaume Leconte tous et chacuns mes biens meubles et choses héritaulx pour en jouir sa vie durant comme ung bon père de famille, à la charge de nourrir et entretenir les enfants de luy et de moy et paier mes debtes et accomplir ce présent mon testament pour le récompenser de plusieurs frais et mises que mondit mary a fait en l’acquit de mondit feu mary et de moy et si mes dits enfants ne vouloient acquiescer ceste présente donnaison, je donne et aulmone à mondit mary et espoux tout ce que je luy peux donner et aulmoner tant de droit que par la coustume du pays pour les bons et agréables services que mondit mary m’a faict durant et constant notre mariage et que espère qu’il me fera pour l’avenir, et pour ce que très bien me a pleu et plaist. Item je nomme et eslis mes exécuteurs mondit mary Guillaume Leconte, et Pierre Regnier et maistre Pierre Lepelletier mon gendre, auxquels je pry et supply qu’ils veulent prendre la peine de l’exécution de ce présent mon testament et ordonnance faite en ma dernière volonté, ès mains desquels je délaisse tous et chacuns mes biens pour employer au fait de madite exécution, et veulx que ce présent mondit testament valle tienne et sorte son plein et entier effet tant de droit que coustume et que iceluy soit accomply de point en point et d’article en article, et prie à Nicolas Huot notaire des contrats d’Angers que ce présent mondit testament veuille mettre et apposer son seign amnuel et pour plus grande approbation il face mectre et apposer à ce dit présent mondit testament les sceaulx desdits contrats ; fait et passé ce présent testament en la maison de ladite testatrice à Angers en présence de maistre Guillaume Hervé prêtre demourant à Angers, Jehan Turmeau clerc natif du Maine, Franczois Provost demourant à Angers et Guillaume Champion de la paroisse de Morannes tesmoings à ce requis et appelés, le 23 mai 1519

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17 réponses sur “Testament de Jacquette Doisseau, épouse en 2ème noces de Guillaume Leconte : Angers 1519

  1. Bonjour Madame
    Les ordres mendiants auxquels vous renvoyé sont des religieux en monastère, et ils ne sont pas concernés par cette pratique des mendiants assistant aux sépultures. On doit les appeler « ordres mendiants » à cause du voeu de pauvreté.
    Oubliez-les dans le cas qui nous occupe.

    Mon hypothèse est que les mendiants conviés aux sépultures sont des SDF auxquels on paie ce jour-là une aumône.
    Je cherche donc l’explication de cette pratique.
    Odile

  2. Je viens de voir sur Wikipédia:

    Les quatre mendiants font partie de la composition des treize desserts, en Provence. Ces fruits secs représentent les différents ordres religieux ayant fait vœu de pauvreté, noix1 ou noisettes2 pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains.

  3. Bonjour
    et un immense merci
    je pense que j’avais bien tort d’éliminer les ordre mendiants, et je prie Marie de bien vouloir m’en excuser.
    Je me range à votre suggestion, et à celle de Marie
    encore Merci
    Odile

    1. Au moment de répondre, intervention pour le changement de compteur.
      Et panne aussi par ailleurs d’ascendeur.
      Je reprends donc pour tenter de vous mettre la vue du passage

      Odile

  4. -On compte à Angers tant dedans que dehors la ville 27 couvents.

    -26 seulement en comptant bien: Les Jacobins,les Cordeliers,les Minimes,,les Récollets de St-Laud et de La Baumette,les Frères Ignorantins,la Rossignolerie,les Oratoriens,les Missionnaires,les Carmes,les Augustins,les Capucins,le Saint-Esprit,le Temple et Saint Blaise,les Calvairiennes,les Ursulines,,la Fidélité,Sainte Catherine,les Visitandines,le Bon Pasteur,la Providence,les Pénitentes,les Carmélites,les Dames de Saint-Charles,les Dames de La Croix.

    « La multitude,des temples,églises,abbayes,couvents,chapelles et oratoires,dit Bruneau de Tartifume,au XVIIe siècle,y sont et s’y bâtissent de jour en jour en si grand nombre que toute la ville se peut bien et à bon droit appeler une église « (Mss.870,f.87.)De là le dicton: »Les sonneurs d’Angers. »
    (Description de la ville d’Angers.Péan de La Tuillerie).

  5. Marie
    Vous avez trouvé, car je vois qu’il a existé des Récollets de la Baumette, et ceci correspondrait à ce que je cherchais, donc écrit BASMETTE dans l’acte ci-dessus.

    Par ailleurs, entre-temps, j’avais sorti le Dictionnaire de Célestin Port, et je lisais moi aussi les divers couvents, or, parmi eux, je lis une chose qui va intéresser Galissonnière (à moins qu’ils sachent déjà)
    En effet, Célestin port écit page 75 du tom 1 de son édition primitive 1876 :
    « La Fidélité ou N.D. du Bon Conseil… établie de 1632 … la maison fut construite sur l’emplacement de l’hôtellerie de la Côte de Baleine. »
    Odile

  6. Sur le site des Archives Municipales d’Angers,

    http://www.angers.fr/decouvrir-angers/reperes/histoire-d-angers/dictionnaire-des-rues/index.html

    il y a en ligne un dictionnaire des noms de rue, et on trouve :

    BAUMETTE (promenade de la)Voir sur la carte

    Quartier : Centre Ville
    Commençant : Marc-Leclerc (boulevard)
    Terminant : Gillettes (chemin des)
    Histoire du terme choisi : Dénomination remontant au Moyen Âge. Fait référence à une résidence du roi René, située sur le promontoire rocheux de Chanzé. Cette dernière faisait concurrence à une autre de ses propriétés, en Provence, dite « La Baume »: on elle a donc été baptisée la « Baumette ». Elle est mentionnée sur le cadastre de 1810 puis sur les plans de 1877.
    Histoire de la voie : Pas de délibération de dénomination.
    Voie attestée en 1880.
    Terme normalisé : Baumette (promenade de la)

    Odile

  7. Bonsoir Madame,
    Il existe l’ancien couvent des Cordeliers de la Baumette d’Angers. Construit au 15e siècle, les Cordeliers furent remplacés par les Récollets en 1596. Actuellement, monument historique privé.
    Voir : Couvent des Cordeliers Angers Wikipedia.
    Merci pour votre travail.

  8. -LA BAMETTE.
    -Le couvent de la Bamette,à demi-lieue au dessous du Temple,au bord de la rivière de Mayenne,et à l’extrémité d’une belle prairie,sur un rocher fort élevé,est celui qui fut bâti et fondé pour des religieux cordeliers en 1453 ou 1456 par René,roi de Sicile et duc d’Anjou(1)et ce fut lui qui le nomma Baumette,à l’exemple de la Sainte Baume,qui est une montagne de Provence,sur laquelle il y a une grotte qui fut habitée,à ce qu’on prétend,par Sainte Magdeleine,lorsque les Juifs l’eurent bannie de leurs terres et que le vaisseau dans lequel elle fut exposée avec d’autres fidèles,sans voiles ni rames,eut heureusement abordé les côtes de Provence.C’est à cette imitation,que dans l’église de ce couvent on a pratiqué dans le roc une grotte où il y a une figure de Sainte Magdeleine.Comme le rocher sur lequel a été construit(1)ce monastère qu’on nomme à présent,par corruption,Bamette au lieu de Baumette,étoit en pente,on le creusa pour trouver l’espace du cloître,du logement des religieux et de l’église;c’est pour cette raison que le jardin,chose singulière,est plus élevé que le clocher(1),Le roi René y alloit quelques fois prendre un repas frugal avec les religieux,on y voit encore enchassé dans le mur de l’église,par dehors,un plat de fayance,dans lequel on lui servait à manger et,selon quelques uns,où on lui lavoit les mains,après qu’il eut posé la première pierre de l’église,sur laquelle il y a une lame de cuivre(1)où ces mots sont gravés en lettres gothiques;Le roi René m’a mis en l’an 1453.
    Les religieux montrent dans leur bibliothèque son portrait,fait à la main,avec un psautier en lettres gothiques(2),au premier feuillet duquel on a écrit ces paroles:Le 8m jour de novembre 1465,le roi René de Jérusalem et de Sicile,duc d’Anjou,donna aux frères religieux de la religion et observance de l’ordre de Monsieur Saint François,estant en son église et hermitage de la Baumette -lès-Angers,ce présent psautier,pour demeurer et estre à perpétuité audit hermitage,pour le divin service de ladite église.Et pour plus grande approbation dudit don à eux faict par ledit sieur à cy mis et apposé son seing manuel,faict mettre et apposer le mien,de moi Jehan Allardeau,son indigne secrétaire et protonotaire de notre Saint Père le Pape,les jour et an dessus dits,présents Jehan de Beauvau,sieur dudit lieu,sénéchal dudit pays d’Anjou,et Bertrand de la Haie,sieur de Malelièvre,Saladin d’Anglure,sieur de Nogean,chambellan,et maistre Jehan Breslay,juge ordinaire dudit pays d’Anjou,tous conseillers d’icelui sieur et plusieurs autres gentilshommes.Signé René,manu propia,et plus bas,Allardeau.
    Ils y font voir aussi des manuscrits qui sont enchainés et que l’on croit écrits de la main même des docteurs de l’Eglise(1)
    Au pied du rocher,il y a un endroit de la rivière ou l’eau tournoyant engloutit ce qu’elle peut: aussi l’appelle t’on le gouffre de la Baumette.On croit même que c’est de cet endroit d’où l’on a tiré la pierre avec laquelle on a bâti le monastère sur ledit rocher,d’où l’on découvre la ville,les fauxbourgs et une grande étendue de payx,tant du côté de la Mayenne que de celui de la Loire.
    Pour ne rien omettre de ce qui concerne ce monastère (1),on croit devoir ajouter qu’environ cent vingt ans après qu’il eût été fondé,les Cordeliers l’abandonnèrent,et il demeura vacant pendant quelques années après lesquelles un religieux de Saint François,appelé Chapoin,qui étoit entré dans l’ordre des Récollets,vint avec quelques-uns de ses confrères s’y loger du consentement de l’évêque et des habitans;et comme ces religieux,selon leur institut,ne vivent que de quête,les revenus que le roi de Sicile avoit attribués à cette maison,pour l’entretien des Cordeliers,furent donnés à l’Hôtel-Dieu.Quelque temps après Henri IV étant venu à Angers,on lui présenta le père Chapoin,à qui le roi dit avec bonté; Que demandez vous ?-Le père répondit; »je demande réforme et pauvreté »  » Vous l’aurez répliqua le Roi, personne ne me l’a encore demandée « Henri IV donna ensuite son consentement à l’établissement des Récollets dans le couvent de la Baumette et c’est la première maison qu’ils aient eue en France.Leur province,qui s’appelle la province de la Magdeleine,s’étend depuis l’Orléanois jusq’au fond de la grande Bretagne,et est ainsi nommée à cause de la Baumette qui a cette sainte pour patronne.C’est aussi pour marquer la prééminence du couvent de la Baumette sur les autres couvents de Récollets,établis en Françe,qu’au haut du clocher de l’église on a mis non une simple croix,mais une croix patriarchale.
    En revenant ensuite dans la ville,on profite d’une promenade très agréable par les rivages de la Mayenne,qui sont embellis de maisons,d’allées de saules et terminés par des coteaux;à moins qu’on ne veuille passer la rivière sur un petit bateau,pour aller de l’autre côté.Comme cette promenade est souvent couverte d’eau,dans l’hiver,on passe par le chemin de Frémur,quand on veut aller ou revenir de la Baumette,à moins qu’on ne veuille y aller par bateau.
    (Description de la ville d’Angers.Péan de La Tuillerie.)

  9. Bonjour à tous, et un grand merci à Marie qui a trouvé la Bamette
    Donc, il fallait lire BASMETTE dans l’acte que j’ai à tort déchiffré BASMOTTE et je m’empresse d’aller préciser dans le texte ci-dessus, en citant le merveilleurs commentaire de Marie
    Merci encore à vous Madame
    Bon soleil
    Odile

  10. -LA BAMETTE.(compléments.)

    (1) La première pierre en fut posée en 1451,le couvent était achevé le 30 août 1454 et l’église dédiée en 1464.-Les lettres de fondation sont du 30 janvier 1456,confirmées par bulles du pape Paul II,du 6 des ides de décembre 1467 .

    (1).C’est l’ancien roc de Chanzé,Canciacus,Cansiacus,1028(Cartul,du Ronceray,R.1,ch.1-3),qui donnait son nom dès le VIIIe siècle à une porte d’Angers,Canciacencis,Canziatica porta,769(Cartul de Saint Aubin,f.3)Le roi René y avait un domaine avec un logis qui s’y voit encore,faisant face à son autre château de La Rive,sur l’autre bord de la Maine-Il donna à l’église nouvelle,entre autres reliques,du bois de la vraie croix,une épine de la couronne de J-C.,la lance qui lui perça le flanc,des vêtements de Madeleine dans un petit vaisseau de cristal relié de cercles d’or et quelques cheveux de la même sainte dans une fiole de verre.Le grand autel et le clocher furent refaits en 1616,aux frais du maréchal de Brissac;les cloîtres en 1758,par le R.P.Didau des Mazières;l’escalier de l’église en 1637 et en 1755 aux frais de la ville dont on mit les armes avec celles des maires Boylesve et Gourreau .Cet escalier comptait 58 marches.En haut, se trouvait l’ancien cimetière,où se reconnaissait encore au XVIIe siècle,la tombe du peintre Vandelant.Dix autres degrés menaient à l’église,dont le principal vitrail portait les armes du fondateur en trois écussons;au-dessous,l’épitaphe de Jean Rhegius,un des gardiens du couvent;au bas du grand autel,celle de Philbert de Nérestan,tué en 1620,au combat des Ponts- de- Cé.Voir Brun de Tartif,3e part.,fol 78.Derrière l’église un petit oratoire renfermait une représentation du sépulcre de J-C.,de la même façon,longueur et largeur,que celui de Jérusalem.
    (1)Rabelais,qui avait passé quelques bons jours à la Baumette,a rappelé cette singularité(Liv,1,ch 12) »Cet enfant nous abuse;car les estables ne sont jamais au hault de la maison !-C’est,dit le maistre d’hostel,mal entendu à vous,car je scay des lieux à Lyon ,à la Basmette, à Chaisnon et ailleurs,où les estables sont au plus hault du logis »Il s’agit ici de la cave,qui pouvait contenir 100 tonneaux.Elle ne servait en dernier lieu qu’à loger l’âne du couvent et un portrait du roi René.
    (1)Cette lame de cuivre,longue d’un pied et demi,large de 2 pouces,se rencontrait sur le mur à gauche,dans la seconde montée menant à l’église.Il faut rectifier ainsi l’inscription:Le roy René m’a mins cy l’an …(1464).
    (1) C’est un précieux incunable sur vélin,classé aujourd’hui sous le n° 16 du cabinet des mss.de la Bibliothèque d’Angers.L’inscription citée par Péan à été coupée:mais le plat inférieur de la couverture porte cette note : psalterium vetus datum a serenisimo Renato rege,hujus couventus fundatore-Conventus Balmeta.
    (1)Il est parlé de la Bibliothèque et des mss.de la Baumette dans le Mémoire de l’abbé Ollivier(Angers,1779,in-12).Sur l’origine des peuples,p.46 et 102.
    (1) Voir les dessins donnés par Berthe,mss 896-897,Ballain,mss 867,p.861,et Villeneuve-Bargemont,Vie de René d’Anjou,t.II,p 306.
    (Description de la ville d’Angers. Péan de La Tuillerie.)

    A noter que Rabelais parlait de la » Basmette »…

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