La maison de la Harpe était elle une hôtellerie ou un cabaret : Laval 1646

Car le fermier qui la tient est dit « cabaretier », et je ne crois donc pas que c’est une hôtellerie, car il aurait été dénommé « hôtellier ».
Manifestement le canal qui évacue les eaux de pluie est ancien, usé, et trop étroit, et il faut faire faire des travaux de rénonvation et agrandissement. Le constat est dressé par un notaire, mais il est vrai qu’à l’époque les notaires dressaient beaucoup de constats.

Acte des Archives Départementales de Mayenne 3E35 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Aujourd’huy 4 mai 1646 sur les 6 h du soit nous Pierre Houdé notaire de la cour de Laval et y demeurant ce requérant René Maillard marchand cabaretier fermier de la maison où pend pour enseigne la Harpe forsbourg du Pont de Mayenne sommes transporté en ladite maison où estant avons vu avecq Jean Bardoul Me masson, René Loriot sieur de la Gauldaiche, Germain Jardin Me écrivain, Jean Dutertre, Julien Ferrant et Pierre Bretonnière, que les eaux pluviales tombées en la cour derrière de ladite maison et esgouts qui tombent en icelle sont arrestés pour la plus gande partie en la cour de derrière, en telle sorte qu’elles ont passé par sur la marche de la porte qui est pour sortir en ladite cour et entré en la salle de ladite maison en abondance, jusques à passer par l’autre porte d’icelle salle à sortir en la cour de devant, comme il a esté aussi vu pour tascher de donner le cours auxquelles eaux afin qu’elles ne puissent entrer en ladite salle, ledit Bardoul a présentement levé la couverture du canal par lequel lesdites eaulx doibvent avoir leur cours tant au bas de la montée, au charbonnier soubz ladite monté, et en ladite salle, auquel canal lesdites réparations faites a esté vu qu’il n’y a aucun cours d’eaulx avec qu’elles passoient en partie par sur la couverture dudit canal, lequel iceluy Bardoul a dit être besoing de relever et refaire à neuf pour ce qu’il est crevé en divers endroits et est nécessaire d’élargir iceluy canal qui n’a en quelques endroits qu’un dour

dour : au XVIème siècle, mesure valant 4 pouces : « le tiers ou tierce partie du pied est appelé dour » (Michel Lachiver, Dictionnaire du Monde rural, 1997)
Sachant que le pied vaut entre 27 et 34 cm selon les provinces, mais je n’ai pas trouvé pour l’Anjou et le Maine, comptez donc environ 10 cm pour le dour, ce qui donne un canal très étroit en effet.
A ce sujet, vous trouvez colonne de droite mes PAGES dont l’une en cours de création vous donne déjà quelques mesures anciennes

dont et de quoi avons décerné le présent acte audit Maillard qui a protesté de faire refaire ledit canal aulx frais et despends de ses bailleurs, et de ses dommaiges et intérests ; fait en présence desdits Loriot, Jardin, Dutertre, Bretonnière et Ferrand, lesquels Maillard, Jardin, Loriot ont signé et au regard des autres ils ont dit ne savoir signer

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