Hier je vous mettais la vie d’Henri Barbot, voici ce que j’ai pu trouver de ses oeuvres.
oublié des livres en ligne : Gallica et Google books
Henri Barbot y est inconnu.
Ce qui signifie que certains éditeurs autrefois « oubliaient » de faire le dépôt légal.
Ce serait pourtant le même homme qui a écrit
Paris en feu, 1914
ouvrage que certains ont récemment redécouvert, y compris aux USA.
Il est vrai que NUL N’EST PROPHÈTE EN SON PAYS
Ainsi, le site « sur l’autre face du monde », site des passionnés du merveilleux scientifique, consacre une intéressante page à son ouvrage « Paris en feu », 1914
http://www.merveilleuxscientifique.fr/auteurs/barbot-henri-paris-en-feu-ignis-ardens/
Hervé G. PICHERIT, A War of Sensibilities: Recovering Henri Barbot’s Paris en feu (Ignis ardens) – Journal of Modern Literature Vol. 41, No. 4 (Summer 2018), pp. 143-160
Hervé G. PICHERIT[1], « De l’intertextualité prophétique à la prophétie intertextuelle : Léon Bloy, Henri Barbot et la Grande Guerre » https://www.college-de-france.fr/site/litterature-francaise-moderne-contemporaine/Herve-G-Picherit-De-lintertextualite-prophetique-a-la-prophetie-intertextuelle-Leon-Bloy-Henri-Barbot-et-la-Grande-Guerre.htm
Pierre Glaudes dans son ouvrage « Bloy journaliste : chroniques et pamphlets Léon Bloy »
Flammarion , collection GF, n° 1607 , (mars 2019) :
- Henri Barbot, ami de Bloy rencontré en 1903, éditeur de Celle qui pleure (1908), auteur de deux romans, Paris en feu !… Roman de l’expiation nationale (1914) et Saint-Front (1918)
La vraie lumière sur l’avenir : prophéties de La Salette
Barbot, Henri S. l. , 1915, 173 p. ; 8°
Édition Hors commerce. Texte polycopié à 50 exemplaires – La Salette-Fallavaux (Isère)
Nantes en flânant, 1930
L’ouvrage est rarissime : aucun exemplaire en vente nulle part.
Dans les bibliothèques : La BM Nantes possède 2 exemplaires de « Nantes en flanant » exclus du prêt Réserve Patrimoine
J’avais mis en ligne sur mon site en 2003 son ouvrage « Nantes en flânant », je me trouve réparer ces lacunes.
Lors de sa parution, il fit l’objet d’une annonce dans un journal local « Nantes le soir », qui ne semble pas avoir eu une parution très longue, et qui était probablement un journal d’opposition. Voici le message d’annonce, du 22 mars 1930 :
« Nantes en Flânant »
Nantes est aux mains des ingénieurs, des escamoteurs de pittoresque, des contempteurs de couleur locale – Nantes la fluviale s’enlise dans le sable et va connaître les laideurs du « régime sec ».
Finies les bonnes flâneries au centre de la ville, sur les berges accueillantes ; finies les parties de pêche au long des quais de l’Erdre – Il faudra bientôt un moyen de locomotion pour aller faire des ronds en crachant dans la rivière.
Flâneur ou non, vous regretterez ces temps révolus et c’est dans Nantes en Flânant que vous les y retrouverez, évoqués avec leur saveur et leur fraîcheur.
A son art de la flânerie, Henri Barbot a ajouté le document exact, le trait humoristique et incisif.
Deux cents pages comme celle-là, c’est l’histoire d’une époque récemment vécue, avec un grain de philosophie et, partout, ce goût de terroir adroitement distribué.
L’imprimerie de Lajartre met ses soins à parfaire pour Avril ce livre, préfacé par Paul Ladmirault, éclairé de dessins de Rylem et que tous les Nantais conserveront comme le visage d’une cité qu’ils ont goûtée et qui disparaît.
mes commentaires
Le nom « Henri Barbot » est fréquent et en particulier il est troublant de lire sous la plume ci-dessus de Pierre Glaudes qu’il aurait été l’éditeur d’un ouvrage de Pierre Bloy. En effet, il a longtemps existé une imprimerie Henri Barbot, et à mon sens elle n’a strictement rien à voir avec notre Tourangeau, devenu Parisien, puis Nantais.
Et vous avez bien vu que ce sont les USA qui redécouvrent Henri Barbot !!! J’avoue pour avoir quelques connaissances des USA que je suis surprise mais tout autant ravie.
Je vous mets demain mes pistes pour Rylem.
A demain
[1] Published by: Indiana University Press Hervé G. PICHERIT Est professeur de littérature et de cinéma français à l’université du Texas (Austin). Il a publié divers textes dans Poétique, Poetics Today et French Studies.
On méconnaît les américains. C’est un continent, et c’est un tort de croire qu’ils sont tous incultes et ne pensent qu’à l’argent.leur bibliothèque nationale a probablement numérisé plus de livres en français que notre bnf
Bonjour
Soit vous n’avez pas lu mon blog, soit je m’y suis mal exprimée, car j’ai écrit le contraire, que c’est précisément les Américains qui ont redécouvert Henri Barbot.
Et j’ai parfaitement écrit la raison pour laquelle ni la BNF ni Google ne connaissaient Henri Barbot, à savoir que son éditeur a oublié de faire le dépôt légal.
Merci de relire mon billet car il semble que vous ne l’avez pas lu.
Odile
Qui connaît bien les Américains pour avoir travaillé 25 ans sous leur coupe.