Histoire du 70 rue St Jacques, Nantes 1790 à nos jours

Je dédis ces lignes à Melle Vincent, la pharmacienne de mon enfance, au début des années 1950.
Le taux de capitation de 1790 montre la présence rue St Jacques de Pierre Albert Sengstack ancien négociant, rentier en 1790. A cette époque la retraite n’existant pas soit au vit de ses rentes, quand on peut, soit on travaille jusqu’à la mort, soit les enfants vous ont à charge.

Je présume que cette famille, d’origine Allemande, installée en Loire-Atlantique sur plusieurs générations, a fait construire cette splendide maison, qui est la plus belle de la rue. Pierre Albert Sengstack est le plus imposé de la rue Saint-Jacques.

L’année suivante c’est Jean Christophe Stiebritz qui possède la maison et publie dans la presse une petite annonce pour louer une partie de la maison. Il est négociant pelletier, métier différent des fourreurs au détail, car en fait il importe des fourrures et les vend en Europe. Il est né en Allemagne en Saxe. Ses entrepôts et son activité sont Rue du Moulin, rue connue des Nantais actuels pour aller de chez Decré à l’hôtel de ville.

Plus tard, l’un des locataires sera l’un de mes ascendants :


Il y a 5 logements dans la maison et mon ascendant demeure au rez-de-chaussée. Vous lisez Guillard car c’est ce qui est écrit, mais je peux vous affirmer que c’est Guillouard. Il est maçon, mais à cette époque on ne distingue pas toujours ceux qui sont maîtres d’oeuvre des ouvriers. Vous lisez bien son prénom Jacques, mais il n’est pas le père de François qui est libellé comme son fils, car il est uniquement son oncle. En fait, le père de François était le frère de Jacques, qui a épousé sa belle-soeur.
Je suis de la génération qui autrefois honorait toutes les tombes chaque Toussaint, et ma maman devant la tombe des 2 frères et leur épouse Morille, montrait la plaque de Jacques en indiquant que c’était lui l’ascendant. Des années plus tard, lorsque j’ai fait toutes les recherches des preuves selon les actes, j’ai découvert cette légère erreur entre les 2 frères, mais ma maman n’a jamais voulu me croire et restait ferme dans ce qu’elle avait appris de ses parents. Ceci dit le petit François n’avait pas connu son père décédé avant sa naissance, et son oncle fut pour lui un père réel et bien vivant.
Quand j’étais petite, allant à la pharmacie Vincent, j’étais bien loin de m’imaginer qu’un de mes ascendants avait loué 3 pièces et y avait vécu 90 ans plus tôt.

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