Dominique Jallet était valet de chambre d’Henri du Plessis de Richelieu décédé, Angers 1619

Je ne parviens pas à comprendre comment on partait valet de chambre, car il semble que c’était une charge donc on achetait la charge ??? En tout cas, Dominique Jallet a perdu son maître mais à manifestement droit à une part de la vente de la vaisselle d’argent de son maître, alors, est-ce au titre d’un salaire dû ?? Je me demande tout cela car j’ai par ailleurs un valet de chambre de monsieur frère du roi, et je me demande toujours comment il avait été à ce poste. Enfin, je vous avais déjà mis sur ce blog quelques actes concernant la vaisselle d’argent d’Henri du Plessis de Richelieu,  qui était décédé sans hoirs en 1619 et était l’un des frères de Richelieu.

Deniers procédant de la vente de la vaisselle d’argent d’Henri Du Plessis de Richelieu, Angers 1619

Procuration de Nicole Du Plessis de Richelieu pour la succession de Henry Du Plessis de Richelieu, Angers 1620

L‘acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte  Le mardi 22 octobre 1619 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent Dominique Jallet cy devant valet de chambre de messire Henry Du Plessis de Richelieu, lequel a recogneu et confessé avoir eu et receu contant de Me François Lebeuf tuteur de Armand de Maillé écuyer héritier par bénéfice d’inventaire de defunt messire Henry du Plessis de Richelieu par les mains de Me Vincent Langlois à ce présent la somme de 90 livres tz à luy ce jourd’huy distribuée par jugement d’ordre fait par devant monsieur le lieutenant général de cette ville des deniers procédés de la vaisselle d’argent dudit défunt sieur de Richelieu dont et de laquelle somme de 90 livres ledit Jalet s’est tenu contant et en a quicté ledit Lebeuf, Langlois set tous autres, fait et passé Angers à notre tablier présents Me Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant Angers tesmoings

René Gault sieur du Tertre était fermier de la seigneurie d’Armaillé,

J’avais remonté il y a plus de 25 ans maintenant mes Gault jusqu’à René Gault sieur du Tertre, grâce aux actes notariés trouvés à Angers et au chartrier d’Armaillé. Je viens de trouver la mention précise d’une de ses activités, dans le chartrier d’Armaillé, et je suis récompensée ainsi de mes années d’effort. Comme je m’en doutais il était fermier des seigneuries d’Armaillé et du Bois-Geslin, et je vous laisse découvrir la preuve que je viens de trouver. L’acte est bref, et montre que René Gault devait probablement un peu abuser de sa position dominante de fermier, puisqu’il a menacé de retrait féodal un détenteur de biens sur la seigneurie d’Armaillé, et je pense qu’il agissait sans doute au nom du seigneur mais avouez que la confusion était sans doute possible entre le pouvoir du fermier et celui du seigneur. Et si je vous étudie encore et encore autant les Gault c’est que je vais vous publier ce que j’ai trouvé d’un Gault pas comme les autres… donc, à suivre…

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1134 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(AD49-E1134-f°169v) Le 5 juin 1543 ajournement en demande que René Gault sieur du Tertre fermier des terres et seigneuries de céans auroit fait baillé à huy à Guyon Rollant mari de Jehanne Guyerchais pour avoir par retrait féodal 2 boisselées de terre sises en une pièce de terre nommée les chaintres acquises de Jean Guyerchais et Jehan Moreau pour la somme de 6 livres tz le 23 avril après Pâques 1537 par contrat passé par (pli) (f°170) présents aujourd’huy en jugement lesdits Gault et Rolland, lequel Rolland a composé avec ledit Gault de ladite demande de retrait féodal des ventes et issues pour raison dudit contrat et des amendes pour le défaut que ladite Guyerchais auroit fait d’iceluy exhiber en temps deu à la somme de 4 movres 3 sols que ledit Rollant a payés content en jugement audit Gault qui s’est désisté et délaissé, ensemble le procureur de la cour de ladite demande de retrait, et partant en la demande desdits Gault et procueur de la cour dudit retrait féodal ventes issues en avons ledit Rolland audit nom envoyé    

René Gault du Tertre acquiert 20 hommées de vignes : Armaillé 1551

Les Gault du Tertre étaient marchands fermiers à Armaillé, même si les actes que j’ai pu trouver dans les archives notariales et les chartriers ne donnent que le terme « marchand », car le contenu des actes montre qu’ils géraient pour d’autres. En Anjou, un marchand fermier ne s’appauvrissait pas, et c’est ainsi qu’il peut investir, ici encore des vignes, car je sais par le chartrier d’Armaillé que ces Gault ont déjà des vignes, donc cela n’est plus pour leur consommation personnelle, mais ils peuvent aussi vendre du vin.
Au passage, je vous rappelle qu’une hommée c’est la surface qu’un homme peut faire par jour, c’était l’époque des mesures très parlantes car très imagées.
Et gageons qu’avec le changerment climatique, les vignes seront bientôt encore nombreuses à Armaillé !!!

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 mai 1551, en la cour royale d’Angers (Legauffre Notaire Angers) endroit personnellement estably noble homme Jehan d’Andigné seigneur de Chanjust soubzmetant luy ses hoirs etc confesse avoir vendu quicté cédé et transporté et encores vend perpétuellement par héritage à René Gault marchand demeurant au Tertre paroisse d’Armaillé qui achapte pour luy et Perrine Galliczon sa femme leurs hoirs etc savoir est toutes et chacunes les vignes et gasts de vignes que ledit vendeur a et peult avoir et qui luy sont succédées et advenues à cause de ses feuz père et mère seigneurs en leur vivant dudit Chanjust, sises ès cloux de vignes de la Gauldaye et la Roberderye du grand cloux et du cloux au Liepvre en plusieurs pièces et lopins esdits cloux, contenant lesdites vignes et gasts de vignes 20 hommées ou environ et généralement ce que ledit vendeur pouroit avoir esdits cloux sans que nomination et confrontation n’en soit faicte par ces présentes, et mesme que ledit achapteur les a tenues à ferme dudit vendeur, transportant etc lesdites vignes sises en la paroisse et fief dudit lieu d’Armaillé, et est faite ceste présente vendition et transport pour le prix et somme de 80 livres tz payées contant en notre présence dudit achapteur audit vendeur en escus soleil pistoles ducats et angelots au prix et taux du roy notre sire à présent ayant cours dont de toute ladite somme de 80 livres tournois ledit vendeur s’en est tenu à bien payé et content et en a quicté et par ces présentes quicte ledit Gault achapteur ses hoirs etc, à laquelle vendition transport et tout ce que dessus est dit tenir et lesdites choses ainsi vendues garantir etc oblige etc foy jugement condemnation etc, et est tenu ledit vendeur faire ratiffier ces présentes à damoiselle Nycolle de Court Bonner son épouse et icelle y faire consentir dedans ung an prochainement venant à la peine de tous intérests ces présentes néanmoins demeurant etc, tait et passé en ceste ville d’Angers en la maison de Gabriel Lemoyne barbier en présence de noble homme Foucques de Tiercé sieur de la Torsche archer de la garde du roy, et Nicolas Bedouet marchand cirier »

Cession de créance à René Gault sieur du Tertre, Armaillé 1569

sans doute parce qu’il demeure plus près du débiteur que le vendeur de la créance.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 septembre 1569 en la cour du roy notre sire à angers et de monseigneur le duc d’Anjou fils et frère de roy endraoit par davant nous (Mathurin Le Pelletier notaire Angers) personnellement establiz chacuns de honorable homme Ollivier Mathieu sieur de Fysse demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de la Trinité d’une part, et honneste homme René Gault marchand sieur du Tertre demeurant en la paroisse d’Armaillé en Anjou d’autre part, soubzmetans etc confessent avoir fait et font entre eulx les accords cessions et transports tels que s’ensuivent c’est à scavoir que ledit Mathieu a ceddé quité délaissé et transporté et encores par davant cèdde quite délaisse et transporte audit Gault stipulant et acceptant pour luy ses hoirs etc la somme de 210 livres tz restant de la somme de 260 livres tz en laquelle deffunt Michel Halland vivant marchand demeurant au bourg de Chanveaulx estoit obligé vers ledit Mathieu par obligation passée sous la cour de Briollay le 27 septembre 1553 pour les causes d’icelle que ledit deffunt Alland avoyt esté condempné , au regard de laquelle led. Hellaud avoir été condemné par sentence donnée au siège présidial d’Angers le 12 février 1563 ; aussy a ledit Mathieu cédé audit Gault les arréraiges et intérêts qui en peuvent compéter et apartenyr pour ladite somme et deffaut de paiement d’icelle, avecques tous les dépens des procès deffaults et contumasses qu’il a contre ledit Hellaud, ensemble les droits actions hipotheques et autres quelconques qui audit Mathieu peuvent compéter et appartenir contre les trois acquéreurs des biens dudit Hellaud et autres quelconques, avecques tous dommages et intérets, droits noms raisons et actions qu’il peut avoir contre Pierre Bodier pour l’opposition par luy donnée contre le bail des biens dudit deffunt Hellaud et contre tous autres et saisie des biens dudit Hellaud et bail à ferme d’iceux, sans aucun garantage éviction ne restitution de prix fors que ledit Mathieu a assuré ladite somme de 210 livres tz lui être due et n’avoyr rien reçu sur icelle et qu’il peut rester d’icelle somme de 260 livres tz ; fait la présente cession et transport pour pareille somme de 210 livres tz laquelle somme ledit Gault a présentement solvée payée et baillée audit Mathieu qui l’a reçue en présence et au veue de nous en espèces d’or et autres à présent ayant cours au prix et poids de l’ordonnance royale et dont il l’en acquite et a ledit Mathieu consenty que ledit Gault se face subroger en ses droits et actions et a ledit Mathieu promis audit Gault lui bailler les actes qu’il a par devers lui dedans 2 mois prochainement venant, et dès à présent icelui Mathiau a présentement baillé audit Gault ladite sentence de contumasse dudit 14 février 1563 et a promis ledit Gault acquiter ledit Mathieu de tout procès et despens dommages et intérest envers les héritiers dudit Hellaud et autres opposans et des frais des commissaires et tous autres, aussy promet ledit Gault rendre compte aux dit commissaires à ses depens périls et fortunes et procédant tel reliqua qu’eust peu faire ledit Mathieu, à laquelle cession et transport et tout le contenu cy dessus tenir etc sans aucun garantage comme dessus s’obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc, fait et passé à Angers présents honorable homme Françoys Lefebvre licencié ès droits advocat audit Angers et Jehan Lelandrays demeurant audit Angers tesmoins,

 

Bilan de 15 ans de blog et 25 ans de site

Ce blog a 15 ans !

  1. Il est sur mon site, âgé de 25 ans
  2. Ils vivent grâce à vos visites, grâce à votre participation aux commentaires, et grâce à Google qui l’indexe rapidement depuis toujours. Il vous suffit de lui demander « XXX sur le site d’Odile Halbert » et il répond vite et bien. Ce travail sera archivé en ligne après ma mort, tout est prévu dans mon testament culturel.
    Alors un immense merci à tous !

Tableau de bord du blog au 4 mai 2022 :

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Catherine Fouin et Michel Hiret sont décédés avant d’avoir résolue la succession du père de madame, Pouancé 1632

Cet acte donne beaucoup de filiations, dont celle de Catherine Gault la femme de Maurice Barré, et même si j’avais déjà publié cet acte en septembre 2014 je vous le remets compte tenu de la proximité de Maurice Barré par sa femme à Clément Gault de la Grange qui a vécu à Valpuiseaux (91). Et bien entendu je tente de structurer mon immense ficher GAULT pour que les preuves de filiations soient en évidence.

Manifestement les héritiers Fouin ne se sont pas entendus, puisqu’ils sont en procès, dont voici la transaction.
J’avais trouvé ce document il y a 18 ans, et je l’ai déjà résumé, mais j’ai décidé de reprendre tout ce que j’avais résumé pour vérifier que je n’ai rien oublié et surtout pour tout laisser après ma mort dans un parfait état de retranscription.

Voir mes GAULT
Voir mes FOUIN

Je descends de Michel Hiret et Catherine Fouin.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 3E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 juillet 1632 par devant nous Louis Couëffe notaire royal à Angers furent présents establis et deuement soubzmis Me Julien Pecot prêtre habitué en l’église saint Pierre de ceste ville procédant au nom et comme procureur de Me Pierre Aubron aussy prêtre habitué en l’église paroissiale saint Sulpice de Paris, en son nom et comme héritier en partye de deffunt René Aubron son père et se faisant fort de (blanc) Aubron son nepveu fils de deffunt Olivier Aubron frère dudit Me Pierre Aubron, aussy héritier en partye dudit deffunt René Aubron son ayeul, comme il a fait aparoir par procuration passée par Marreau et Muret notaires au chastelet de Paris le 25 juin dernier, la mynutte de laquelle est demeurée atachée pour y avoir recours d’une part,
et Me Olivier Hiret sieur du Drul advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant paroisse saint Michel du Tertre, curateur aux personnes et biens des enfans mineurs de deffunts Me Michel Hiret et Catherine Fouin, tant pour lesdits mineurs que pour Me Maurice Barré mary de Catherine Gault, et René Gault sieur de la Grange, héritiers de deffunts Jean Gault et Perrine Fouin vivants leur père et leur mère, et pour demoiselle Renée Fouin femme de Charles Honoré Damarval escuyer authorisé par justice à la poursuilte de ses droits, tous héritiers de deffunt Jacques Fouin sieur de la Thomassaye d’autre part,
lesquels esdits noms et qualités, sur les procès et différends pendant entre ledit Me Pierre Aubron et ledit deffunt Hiret mary de ladite deffunte Catherine Fouin au chastelet de Paris congoissent avoir transigé et accordé comme suit, c’est à savoir que ledit Pecot pour ledit Aubron esdits noms a quitté et quitte par ces présentes lesdits héritiers de Jacques Fouin de jouissances prétendues faites par ledit deffunt Jacques Fouin de certains héritages au lieu de la Canuraye paroisse saint Aubin de Pouancé, a cause de quoy il auroit fait appeller ledit deffunt Hiret audit Chastelet, en dommages intérets et despens faitz à la poursuite, moyennant la somme de 60 livres tz à quoy ils en ont accordé et composé, que ledit Me Olivier Hiret a présentement payé audit Pecot audit nom, qui l’a reçu en notre présence en monnoye bonne et courante suivant l’édit, dont il s’en est contenté et contente et l’en quitte, et promet faire quite vers lesdits les Aubrons et tous autres
et au moyen de ce en ladite instance lesdites partyes demeurent hors de cours et de procès sans autres despends dommages et intérêts depart et d’autre, sans préjudice du recours et remboursement dudit Hiret audit nom contre lesdits cohéritiers ainsy qu’il vera estre à faire, et à ceste fin ledit Pecot audit nom luy cède ses droitz et actions et l’a subrogé sans néanmoins aucun garantaige éviction ne restitution d’aucune chose ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties respectivement etc obligent etc renonçant etc fait à notre tablier présents Me Jacques Alaneau et Charles Coueffe demeurant audit Angers tesmoins

/wordpress/imagerie/Gault-Damarval-Fouin-Hiret-1632
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  • Piece-joiinte

 

Le 25 juin 1632 par devant Marreau et Muret gardnottes du roy en son châtelet de Paris, Me Pierre Aubron prêtre habitué en l’église St Sulpice tant en son nom que comme héritier en partie de defunt René Aubron son père que comme se faisant fort de Aubron son neveu fils de defunt Ollivier Aubron frère dudit Pierre, aussy héritier en partie dudit deffunt René Aubron son ayeul, par lequel il promet faire ratiffier sy besoin est, lequel a constitué son procureur général Me Jullien Pecot prêtre habitué en l’église de St Pierre d’Angers, auquel il a donné et donne pouvoir esd. noms accorder avec les héritiers de †Jacques Fouin pour raison des jouissances que led. constituant esd. noms prétend led. Fouin avoit fait de certains héritages au lieu de la [Cameraye] à de St Aubin-de-Pouancé pais d’Anjou à cause de quoy icelluy constituant esd. noms auroit fait appeller au chastelet de Paris deffunt Me Michel Hiret mary de Catherine Fouin héritière en partye dudit Fouin, pendant laquelle instance lesd. Hiret et Fouin seroient décédés, comme aussy accorder des frays de ladite instance, et le tout remettre et quitter moyennant la somme de 60 livres tournois

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

René Botier aussi a des vignes à Armaillé, et il a une magnifique signature, 1543

Je poursuis l’étude des Cherruau, des Gault etc… à travers le chartrier d’Armaillé, et j’oberve beaucoup de vignes,  et pourtant ils ne sont pas nombreux avec 794 habitants à la Révolution seulement, et maintenant bien sûr 3 fois moins. Mais surtout, il ne sont pas très nombreux en fait à posséder ces vignes, car chacun de ceux qui en ont possèdent en fait beaucoup de parcelles dans divers clos de vigne. Et René Botier en possède, et a une magnifique signatue, c’est manifestement un petit bourgeois plus qu’un exploitant agricole. Voyez aussi la page Armaillé de mon site, avec tous les relevés que j’y ai fait autrefois de BMS anciens retranscrits exhaustivement 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1134 – Voici sa retranscription  :

(AD49-E1134-f°168) Le 5 juin 1543 René Botier sieur de la Chournière (non identifiée) auparavant en la possession de Pierre Cheruau son procureur spécial quant à ce qui a promis fournir de procuration vallable ou faire signer ces présentes audit Botier dedans 15 jours prochainement venant à peine de 20 sols tz de peins commise appliquable à monseigneur en cas de défaut, s’est aujourd’hui avoué sujet en nuesse de la cour de céans à cause des vignes que ledit Botier tient au grand clos d’Armaillé ci après déclarées et premier une planche sur la grand raise contenant 3 cordes ou environ joignant d’un costé la vigne Pierre Cherruau et d’autre costé la vigne (f°168v) François d’Armaillé écuyer abutant d’un bout la vigne Jacques Duchesne – Item une vigne en gast sur la Sablonnière contenant 3 hommées ou environ joignant d’un costé la vigne Jehan Boullay et d’autre costé la vigne de Pierre Cochin à cause de sa femme abutant d’un bout à la vigne Jehan (pli papier) – Itel audit clos vers le pastis une planche contenant 7 cordes joignant d’un costé à la terre du seigneur de Dangé et d’autre à la terre Marie Audeffray veuf de feu Jehan Chaussé abuté d’un bout la terre du prieuré de la Primaudière – Item autre planche contenant 8 cordes ou environ joignant d’un costé à la vigne de ladite Audeffray d’autre costé à la vigne Jehan Duchesne abutant d’un bout à la vigne Jehan Guisneau – Item une planche environ le milieu dudit clos contenant une hommée joignant d’un costé à la vigne aux hoirs feu François Provost d’autre costé à la vigne Guillaume Lemelle abuté d’un bout à la vigne Pierre Denyau (f°169) – Item audit clos une planche contenant une corede tiers de corde joignant d’un costé et abuté d’un bout à la vigne dudit Cochin à cause de sa femme d’autre costé à la vigne Jehan Crosson – Item une petite pièce en bas sur les jardins contenant 2 cordes ou envion joignant d’un costé à la figne Jehan Gerard et bautant d’un bout à la vigne Jehan d’Armaillé écuyer – Item audit bas de clos 2 cordes et demie ou environ joignant d’un costé et abuté d’un bout à la vigne Jehan Guisneau et d’autre costé à la vigne dudit Jehan d’Armaillé – Item une autre petite pièce dudit bas dudit clos contenant 2 cordes ou environ joignant d’un costé à la vigne dudit Jehan Boullay abutant d’un bout à la vigne Guillemine Galiczon – Pour raison desquelles choses ledit procureur dudit Botier a cognu ledit Botier devoir obéissance de fyé seulement et au regard des cens et devoir missire Julien et Jehan les Crossons Guillaume Lemelle à cause de Perrine Gault sa femme et les prieur et couvent de la Primaudière les paient et acquitent et en déchargent ledit Botier – A laquelle déclaration ledit procureur audit non a fait arrest dont (f°169v) nous l’avons jugé

 

Pierre Cherruau doit en fraresche une demie trousse de foin : chartrier d’Armaillé (49) 1543

Je poursuis l’étude des Cherruau, des Gault etc… à travers le chartrier d’Armaillé, et j’y découvre plusieurs mesures anciennes que je ne connaissais pas encore. Donc ces jours-ci je vous avais mais la reze, puis l’andain, et voici maintenant la trousse de foin. Comme vous vous en doutez bien, le Dictionnaire du Monde rural, de Marcel Lachiver, donne beaucoup de définitions très variées du mot TROUSSE, en particulier : « Dans tous le Massif central, ancienne unité de mesure pour le foin, de valeur variable … ; dans la Loire, trousse deux faix de foin soit 84,4 kg ». Donc la trouse de foin existait aussi en Anjou, et même si elle est dite variable, mon ancien métier de chimiste dans diverses entreprises, m’oblige à vous dire que le taux d’humidité du foin n’est pas toujours le même et que la mesure qui était en fait un poids, est déjà variable du fait de l’humidité. Bref, comme ces mesures sont rarement citées, je vous mets aussi la vue, et vous verrez qu’il doit aussi demie géline, mais cet impôt féodal nous est bien connu, même si cela fait toujours un drôle d’effet de voir qu’on doit la partie d’une bête.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1132 – Voici sa retranscription  :

(AD49-E1134-f°170) Le 5 juin 1543 Pierre Cherruau marchand demeurant au bourg d’Armaillé a ce jourd’huy fait arrêt à la déclaration par luy baillée aux plets de céans tenus le 30 octobre 1538 après que lui a esté fait lecture par notre greffier (f°170v) d’icelle déclaration ainsi qu’il l’a ce jourd’hui augmentée et a reconnu autres choses ne tenir de la cour de céans, nous l’avons jugé, et en tant que tuteur naturel de Jehanne Cherruau mineure d’ans fille de lui et de feue (pli du papier) Duchesne sa première femme déclare ladite mineure tenir en nuesse de céans une planche de vigne sise au grand clos d’Armaillé contenant une hommée ou environ joignant d’un costé à … Crosson et d’autre costé à la vient J… Guisneau abuté d’un bout à la terre de la Courtellerye de la Primaudière sise audit Armaillé – Item une planche de vigne audit clos contenant une hommée ou environ joignant des 2 costés et abuté d’un bout la vigne Pierre Cochin à cause de sa femme – Item un petit lopin de vigne sis audit clos contenant 2 cordes et demie joignant d’un costé et abuté des 2 bouts à la vigne Jehan Guisneau – Item un cloteau de pré sis près le (f°171) Poyrier contenant une boisselée ou environ joignant d’un costé et abuté d’un bout au chemin tendant d’Armaillé à la Gaudaye d’autre costé au pré Michel Guisneau – outre tient en nuesse en la fraresche des Gendrons une petite chambre de maison et rue qui en dépend sis au lieu de  la Chauvière et tenant d’un costé à la maison Jehan Lebonnier et d’autre à la maison de la chaumière Rissier – Pour raison desquelles choses dessus déclarées et autres choses que tiennent Jehan Duchesne, Jacques Duchesne, Jehan Jehannault, Guillaume Blanchet mari de Guillemine Fauveau, Jehan Restier, Jacques Duchesne et autres détempteurs du lieu du Vignereau confesse qu’ils doibvent

ensemblement chacun an au terme d’Angevine à la recepte de céans 2 sols 6 deniers de debvoir ung boisseau tiers de boisseau d’avoine grosse à l’usage du fyé demie géline et demie trousse de foign à laquelle déclaration ledit Cherruau audit nom a fait arrest dont nous l’avons jugé et partant envoyé