René Hiret de la Grand-Hée rembourse un prêt dû par son oncle Coconnier, 1648

Le 9 décembre 1648[1] René Hiret paye aux chanoines de l’église d’Angers 452 livres, pour solder un prêt obligataire datant du 28 avril 1602[2]. René Coconier marchand, qui habite le Drul à StAubin-de-Pouancé, est fils et héritier de défunts Nicolas Coconier et Catherine Hiret, donc cousin germain de René Hiret. Il est venu à Angers demander à René Hiret de rembourser ce prêt, qui a été fait en 1602. Ainsi, plus de 46 ans après, la dette est apurée, par un des héritiers, qui n’était même pas né à l’époque. Cette dette illustre encore une fois le contenu « passif et actif » des patrimoines et des successions. Et aussi, il illustre le manque de moyen de René Coconier incapable de rembourser ce prêt obligataire et obligé de venir à Angers demander à son cousin de l’aider. Et cela montre aussi la solidarité en famille.

[1] Louys Couëffe Nre Angers (AD49-5E6/124)

[2] Bauldry Nre (cité in Louis Coueffe en 1648, non vérifié en AD49-5E7 ou E4183-4185)

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 9 décembre 1648 par devant Louys Couëffe notaire Angers furent présents establis et duement soubzmis noble et discret Charles Oger prêtre penitencier et Jean de La Barre aussi prêtre chanoine en l’église d’Angers, comme députés du chapitre de ladite église, lesquels esdits noms ont reçu contant en notre présence de Me René Hiret sieur de Grand-Hée avovat au siège présidial de ceste ville demeurant paroisse St Michel du Tertre qui luy a payé de ses deniers, le requérant René Coconier marchand demeurant au lieu du Drul paroisse St Aubin-de-Pouancé fils et héritier bénéficiaire de defunt Nicolas Coconier et pur et simple de defunte Catherine Hiret ses père et mère, à ce présent, la somme de 452 livres en monnoye bonne et ayant cours suivant l’édit pour remboursement du sort principal du contrat de 28 livres 5 s de rente que lesdits defunts Coconier et Hiret sa femme et leurs coobligés auroient crée et constitués auxdits chappelains par contrat passé par défunt Bauldry notaire de ceste cour le 28 avril 1610 ; a été aussi à ce présent Me Mathurin Pavaneau receveur des deniers de la bourse anniversaire de ladite église lequel a pareillement receu dudit Coconier la somme de 28 livres 5 sols pour une année de ladite rente échue le 28 avril dernier et dudit Hiret 17 livres 8 sols à cause de ladite rente depis ledit 28 avril dernier jusques à ce jour … lequel Hiret a protesté de son remboursement de ladite rente à l’advenir contre ledit Coconier et tous les autres coobligés audit contrat ainsi qu’il verra estre à faire et à cette fin demeure subrogé aux droits et hypothèques desdits sieurs du chapitre, ce que ledit Coconier a consenti et en conséquence d’icelle promis et s’est obligé payer servir et continuer chacun an à l’advenir audit Hiret en sa maison en cette ville la somme de 28 livres 5 sols tz au terme et conformement audit contrat de constitution, auquel Hiret lesdits sieurs Oger et de la Barre ont promis rendre la grosse dudit contrat, ce qui a esté ainsi stipulé et accepté par lesdites parties… Fait et passé audit Angers maison dudit sieur Oger »

Un testament de protestant : Philippe du Hiret, Angers 1629

Ce testament est celui du fils unique de Marguerite de la Cottinière. Il est insinué en février 1634 et il semble bien que cette insinuation suive immédiatement son assassinat, car je situe son assassinat en 1634. Ce testament est plus bref que celui de sa mère dans les débuts se référant à la religion. Par ailleurs il évoque un dame du Hallay, sans que je puisse identifier qui est cette dame, bien que je descende des DAVY du HALLAY et qu’à cette date de 1629 il y a bien une Suzanne Poisson épouse de Charles Davy du Hallay, or Charles Davy est aussi évoqué dans le testament de Marguerite de la Cottinière. Le lien entre eux est sans doute la religion !

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 1B162 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« (en marge : testament fait par Philippes du Hiret sieur de la Hée, de la religion prétendue réformée) Au nom du père du fils et du st esprit, le 24 juin 1629[1] devant nous Bertrand Lecourt notaire royal à Angers fut présent estably et duement soubzmis Phelippes du Hiret escuyer sieur de la Hée demeurant audit Angers paroisse de la Trinité, lequel estant de présent en santé de corps d’esprit d’entendement et de pensée, considérant qu’il convient à tout humaine créature vivante mourir et finir ses jours, ne sachant l’heure et qu’il n’est rien plus certain que le mort ne plus incertain que l’heure d’icelle ne veut décéder de ce monde en l’autre sans avoir fait testament : Premier a recommandé son âme à Dieau le créateur lequel il luy plaise en toute humilité de luy faire pardon et miséricorde pour l’amour de son fils bien aimé notre seigneur Jesus Christ qui est mort pour nos péchés a ressucité pour notre justification, et de recepvoir son âme en son paradis lors qu’il luy plaira la tirer de ce monde et que don corps soit inhumé au lieu et sépulture ordinaire de la religion prétendue réformée de cette ville. Item ledit testateur a donné et donné par ces présentes à l’église prétendue réformée de Sorges pour la subvention du pasteur d’icelle la somme de 120 livres tz à une fois payée à la commodité de sa femme. Item ledit sieur de la Hée a donné légué cédé et transporté  et par ces présentes donne lègue cède et transporte à damoiselle Henriette de Portebize son espouse tous et chacuns ses biens meubles et choses de noture de meubles censés et réputés de meubles tous ses acquests et conquests présents et avenir et la tierce partie de ses propres en quelques lieux et endroits qu’ils puissent estre situés qu’il a à présent et aura lors et au temps de son décès dont il décédera vestu et saisi pour en jouir par sadite femme incontinent son décès advenu, savoir des meubles et acquests à perpétuité et en pleine propriété pour elle ses hoirs et ayant cause, et dudit tiers de ses propres sa vie durant seulement et néanlmoings ou ladite de Portebize se remarierait et qu’elle eut des enfants de son second mariage de ladite religion prétendue réformée ledit de la Hée veult et ordonne que ledit legs ci-dessus à elle fait dudit tiers de ses propres soit aussi à perpétuité pour elle ses hoirs etc, desquelles choses ci-dessus données s’est ledit testateur dévestu désaisy et en a vestu et saisy sadite femme et luy a baillé et baille par ces présentes la tradition seigneurie jouissance et possession sans quelle soit tenue en demander et requérir aux héritiers dudit testateur nonobstant toute disposition du droit et coustume au contraire ce fait par ledit testateur pour l’affection et amitié qu’il luy a porté et porte à sadite femme bons traitements et gouvernement et aussi que très bien luy plait. Plus ledit testateur veut et entend que sadite espouse ne pourra contraindre la dame du Hallay et ses héritiers de 5 ans à compter du jour du décès dudit testateur pour ce qu’ils pourroient debvoir audit sieur de la Hée. Lequel sieur du Hiret a révoqué et révoque par ces présentes toutes autres donations et testaments et codiciles qu’il auroit ci-devant faits, veut et entend qu’ils demeurent nuls comme non faits, duquel testament en avons présentement fait lecture audit sieur de la Hée, lu et relu iceluy, qu’il a dit bien entendre et pour excuter iceluy a nommé et nomme par ces présentes Me Eveillard sieur de la Croix avocat au siège présidial de cette ville son exécuteur testamentaire qu’il prie et supplie en prendre la charge et pour ce faire lui a baillé et transporté par ces présentes la possesison de tous ses biens jusques à concurrence de l’accomplissment du présent son testament ; à ce tenir oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de Me René Alain sieur du (blanc) demeurant à Paris, et Me Pierre Quantin sieur de Launay demeurant en la paroisse de Gouez et René Letessier praticien demeurant à Angers tesmoins. – Le testament ci-dessus a été insinué au greffe civil d’Anjou et siège présidial d’Angers pour y avoir recours quand besoin le 21 février 1634. »

 

Un testament de protestante : Marguerite de la Cottinière, Angers 1608

Je poursuis la mise en ligne de quelques uns des innombrables documents que j’avais trouvé sur les HIRET, ici Marguerite de la Cottinière qui est épouse de Charles Hiret sieur de la Hée. Le testament de l’église réformée est aussi passé par notaire et vous aurez demain celui de son fils, aussi de l’église réformée. Ces Hiret sont la lignée noble, celle de Tugal, et je ne descends pas de ces Hiret, et j’ajoute  que les Hiret sont très nombreux.

Dans mon ouvrage l’Allée de la Hée des Hiret j’avais étudié successivement 1-cette lignée noble, 2-ma lignée, géographiquement proche mais non reliable à ce jour, 3-la lignée de Jean Hiret l’historien, proche de ma lignée, 4-la lignée des Hiret du Bailleul qui n’a rien à voir avec les précédentes, malgré toutes les âneries qui sévissent sur les bases de données.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 mai 1608, Au nom du père du fils et du St Esprit, sachent tous présents et advenir que en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Pierre Richoust notaire royal à Angers a esté présente et duement establie damoiselle Marguerite de la Cottinière femme et espouse de Charles Hiret escuyer sieur de la Hée, à présent demeurante en la paroisse de la Trinité de cette ville d’Angers, soubzmectant elle ses hoirs etc que estant de présent au lit malade toutefois par la grâce de Dieu saine d’esprit d’entendement et de pensée, considérant qu’il convient à toute personne humaine créature vivante mourir et finir ses jours n’estant l’heure (f°2) connue et qu’il n’est plus certain que la mort ni plus incertain que l’heure d’icelle, ne voulant décéder intestate de ce monde en l’autre sans avoir fait testament, confesse et laquelle a ercognu et confessé avoir fait et ordonné ce présent son testament et ordonnance de dernière volonté par lequel elle ordonne et dispose de ses affaires ainsi et comme s’ensuit. Premier a recommandé son âme à Dieu son créateur et père le suppliant très humblement luy pardonner et remettre gratuitement tous ses péchés et offences et Jésus Christ son sauveur rédempteur et médiateur de lui communiquer son saint esprit qui soit habitant en elle pour luy donner persévérance jusques à la fin en la foy du saint évangile de nostre seigneur Jésus Christ. (f°3) Item ladite testatrice veut et ordonne que quand son âme sera séparée et départie d’avec son corps sondit corps estre inhumé ensépulturé et enterré avec ceux de la religion réformée et conduite modestment et sans pompe au sépulchre par ceulx de ladite religion en mémoire de la résurection générale de la chair que ladite testatrice attend. Item ladite testatrice a donné et donne par ces présentes la somme de 100 livres tz aux ministres et anciens de l’église réformée d’Angers pour estre par leur advis ladite somme employée aux usages et affaires de ladite église et entretien d’icelle, ainsi qu’il sera advisé par la discretion du consistoire d’icelle église, laquelle somme de 100 livres sera baillée par Philippe Hiret escuyer son fils unique et seul héritier quand elle périra à ung ou deux des anciens de ladite église pour cet effet. (f°4) Item elle veut que sondit fils possède le bien de ladite testatrice et que aussi sondit fils ne demande rien au sieur de la Hée son père du vivant dudit père s’il ne plait à sondit père. Item elle dispose veut et entend que ledit sieur de la Hée son mari mettre en réparation telle qu’il appartient les biens et choses héritaulx des douaires et usufruits appartenant à ladite testatrice d’autant qu’il les a possédé et en a joui. Et a ladite testatrice révoqué et révocque tous autres testaments et codiciles et donations si aucuns se trouvaient qu’elle eut ci-devant faits dont elle n’a néanmoins aucune cognaissance et veut qu’ils demeurents nuls et que cestuy son testament sorte son plein et entier effet selon sa forme et teneur (f°5) et pour iceluy exécuter à nommé eslu et choisi pour ses exécuteurs honnorables hommes Me Jean Lelievre sieur de la Saulvagère licencié es droits advocat Angers, Charles Davy sieur du Hallay et ledit Philippe Hiret escuyer son fils chacun d’eux seul et pour le tout … Fait et passé audit Angers en la maison de ladite testatrice après midi en présence de honnorable homme Pierre Dugrat marchand Me apothicaire Robert Salantin marchand pannecotier Jean Anthoine Me menuisier Jean Cotelle et René Delalande demeurant audit Angers tesmoins, ledit Anthoine a dit ne savoir signer. Item ladite testatrice a déclaré que la moitié des bestiaux et sepmances qui sont à présent sur les lieux dont elle jouit pour son douaire et usufruit lui appartiennent et veut que sondit fils les ait et prenne après son décès, ensemble les bestiaux et sepmances qui sont aussi sur les lieux qui lui appartiennent à perpétuité elle a moitié des bestiaux et sepmances et veut que sondit fils les ait et prenne pareillement après sondit décès. »

Catherine Hiret cède un rente héritée de son oncle Olivier Hiret, 1646

J’ai fait depuis 30 ans les archives notariales et les chartrier pour y trouver des filiations. Parfois, certains actes anodins, comme celui qui suit, qui est en fait la revente d’une placement dont elle a hérité, donnent des filiations précises et certaines. Je connais depuis longtemps Catherine Hiret, qui est soeur de mon ascendant René Hiret, mais je suis toujours heureuse de lire un acte de plus donnant la filiation, et je me réjouins toujours d’avoir une preuve de plus. Mais, comme je fonctionne avec beaucoup d’empathie, je songe au bonheur que nous connaissons d’avoir une banque qui s’occupe de tout, car autrefois il fallais soi-même faire ses placements, et cela n’était pas rien, la preuve ici est le nombre important de débiteurs, soit 4 débiteurs, mais surtout leur éloignement du créditeur d’une part, et les uns des autres. Alors, toujours à cause de ma forte empathie, je revis à fonds les difficultés abominables qu’il y avait pour se faire payer de la rente, car les mauvais payeurs ont toujours existé.

Vous allez aussi oberver les signatures et surtout constater que Catherine Hiret savait signer comme sa mère Catherine Fouin, et je suis toujours très heureuse de voir les signatures si anciennes de quelques unes de mes ancêtres, car les femmes qui savaient alors signer étaient plutôt rares, et rassurez-vous je descends comme tous d’une majorité de femmes ne sachant pas signer, et j’ai uniquement quelques branches où la culture des femmes existait.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 7 mai 1646 après midy par devant nous Jacques Caternault notaire royal à Angers furent présents en leur personne establis et deument soubzmis Me René Pétrineau advocat au siège présidial de cette ville et demoiselle Catherine Hiret son épouse, de luy suffisemment autorisée devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de Saint Michel du Tertre, ladite damoiselle Hiret fille et héritière en partie de defunt Me Michel Hiret et dame Catherine Fouin et encore en partie de defunt Me Olivier Hiret sieur du Drul son oncle advocat au siège présidial, lesquels chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ni de biens, renonçant au bénéfice de division discussion d’ordre etc confessent avoir ce jourd’huy quité cédé délaissé et transporté et par ces présents quitent cèdent délaissent et transportent et promettent solidairement garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages à honnorable femme Anne Ganche veuve de honnorable homme Estienne Bazil vivant marchand Me apothicaire demeurant en cette ville dite paroisse St Michel à ce présente et acceptante qui a eu et pris audit titre de cession pour elle ses hoirs et ayant cause, savoir est la somme de 12 livres 10 sols de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle due auxdits sieur et damoiselle cédant par Me Paul Quiquere notaire demeurant en la paroisse (f°2) de Brain sur l’Authion et André Mestereau marchand demeurant à Bouchamps pour Symphorien Lemonier aussi marchand Me boucher demeurant en cette ville paroisse st Pierre et Me Nicolas Ledean demeurant à La Chapelle sur Oudon qui l’avoient créée et constituée audit defunt sieur Hiret par contrat de constitution passé par Me Louis Coueffé notaire royal en cette ville le 13 juin 1633, les arrérages d’icelle rente qui courent jusques au 13 juin prochain, lesdits sieur et damoiselle cédant se sont réservés, pour s’en faire payer par ladite Ganche ses hoirs et ayant cause servir et continuer par chacuns ans à l’advenir par lesdits Quipere, Mestereau, Lemonnyer et Ledean à compter dudit 13 juin prochain et en recevant d’eux l’admortissement lors qu’ils le feront ainsi qu’eussent fait et peussent faire lesdits sieur et damoiselle cédant avant ces présentes … et est faite cette  présente cession délais et transport dudit principal pour et moyennant la somme de 200 livres tz payée comptant par ladite Ganche auxdits sieur et damoiselle cédant… fait et passé audit Angers à notre tablier présents Jean Gastineau Jean Gault et Pierre Boullay clercs audit lieu témoins »

Partages en 2 lots des biens du 1er lit de feu Jeanne Bontemps avec feu René Hiret : Angers 1577

Ceci n’est qu’une partie de la succession, car il ne s’agit que des biens Hiret. En effet, autrefois on distinguait les biens de monsieur et les biens de madame dans la succession, et aussi les biens de la commaunauté. Donc, les partages donnaient lieu à autant d’actes notariés.

Il s’agit d’un partage égalitaire et non d’un partage noble, et je souligne ce point car des erreurs monumentales sévissent sur les bases de données généalogiques concernant les descendants de Jeanne Bontemps.

L’acte qui suit nous apprend que Jeanne Bontemps n’a au que 2 fils de René Hiret et que son mari était René Hiret et non Pierre Hiret. Cela fait plus de 20 ans que je crie ceci, sans être écoutée, et j’avais apportée la preuve ci-dessus et d’autres preuves dans mon ouvrage l’Allée de la Hée des Hiret, ouvrage qui n’a surtout pas été lu…. mais qu’un généaogiste a cru avoir lu et dit n’importe quoi, puis a été copié par une foule de généalogistes, ce qui montre que beaucoup de généalogistes copient n’importe quoi.

Les 2 frères sont en procès : les successions ont de tous temps fait l’objet de fréquentes disputes… surtout quand il y a des biens ce qui est le cas.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E4010 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 avril 1577 lots et partages des choses héritaulx tenues censivement et en retard, et des acquestz o grâce et constitution de rente délaissés par transaction faite avec missire Philippe Thessard, montans 7 000 livres tz en principal, lesdites choses demeurées du décès et par la succession de deffuncte honorable femme Jehanne Bontemps à Me François et René Hiret enfants de ladite Bontemps et de deffunct Me René Hiret vivant licencié es droits leur père, que ledit Me François Hiret fournist et présente audit Me Hiret pour estre procédé à la choisie d’iceux selon coustume d’Anjou où les parties sont demeurantes et les choses situées, lesdits lotz fournis par ledit messire François Hiret en exécution de certain jugement donné entre les parties en la prévosté et continuation des privilèges roiaulx de l’université d’Angers le 15 avril 1577, sans aultrement par ledit Me François Hiret approuver ledit jugement et protestation d’en appeler en temps et lieu.
1er lot : Une petite maison estable et jardin sis en la rue des Esses de ceste ville d’Angers joignant d’ung costé aulx jardrins des héritiers Goupillau d’aultre coté à la rue des Esses aboutant d’ung bout au jardin des Maudets d’aultre bout au jardin de Me François Raoul sieur de la Guibourgère – Item le lieu et closerie appartenances et dépendances de la Pasquerière sis en la paroisse de Pelouailles comme il se poursuit et comporte tant en maisons pressouer estables celiers ayreaulx jardins terres prés vignes bois que aultres choses qui en dépendent sans rien (f°2) en excepter et tout ainsi que ladite Bontemps soit à tiltre successif de ses prédécesseurs ou à tiltre d’acquest par elle et ledit deffunct Thessard son mary faits en la proximité dudit lieu en jouissoit peu auparavant son décès et comme Guillaume Poullain son closier audit lieu en jouissoit de par elle – Item 2 contrats d’achapt o grâce montans 2 000 livres tz faits par ledit deffunct Thessard dudit René Hiret de certaines choses héritaulx de Malpère passés le 1er par Fourré notaire royal Angers le 9 août 1564 et le second passé par Callier notaire royal audit Angers le 15 août 1565 le contenu desquels contrats demeurera pour le tout à celuy qui aura ce présent lot avec la moitié des intérests fermes ou arrérages d’iceulx contrats depuis la transaction faire avec ledit Thessard ledit 24 février 1573 jusques au jour de la choisie des présents lots, et l’aultre moitié desdits intérests appartiendra à celuy qui aura le second lot sans toutefois approuver que les choses prétendues esdits 2 contrats soient ne appartiennent audit René Hiret – Item ung contrat à grâce et le contenu en iceluy montant la somme de 1 000 livres tz en principal par ledit deffunt Thessard fait du lieu du Lutin par Me Charles (tache) et Gabriel Charlet passé par Callier notaire royal Angers le 29 avril 1569, avec la moitié des intérests ou fermes dudit contrat escheuz depuis ladite transaction passé par Fourré audit an 1573 et ledit 24 février jusques au jour de la choisie des présentes lots et l’aultre moitié desdits intérests appartiendra à celuy qui aura le second lot –
2ème lot : (f°3) Ung contrat o grâce et le contenu en iceluy fait par le deffunt Thessard et par luy délaissé auxdits les Hirets du lieu et métairie de la Fellière audit Thessard vendu pour 2 000 livres par noble homme René Bualdry sieur de la Esterie et Me François Bislesve sieur de la Boizardière passé par Me René (illisible) notaire royal Angers le 26 mai 1569 avec la moitié des fermes intérests ou arrérages dudit contrat deubz depuis ladite transaction jusques au jour de ladite choisie l’aultre moitié desdits arrérages appartiendra à celui qui aura le 1er lot – Item la maison et appartenances sise sur la rue de la Poislerie de ceste ville d’Angers en laquelle est de présent demeurant ledit René Hiret, joignant d’ung costé à la grande rue de la Poislerie d’autre costé à la rue par laquelle on va du carroy de la porte Girard au cornet, aboutant des 2 bouts aulx maisons de la veufve Aveline et ses enfans sauf audit Me François Hiret à demander la moitié des louages de ladite maison ensemble de la maison estable et jardin des Esses echeuz et qui escheroit pendant le procès et qui ne sont encores adjugés par ladite sentence. – 60 soulz tz de rente foncière que les hoirs feu Lebonnier doibvent sur une maison sise à la barrière de Brécigné lez ceste dite ville (f°4) – Une petite portion de chambre de maison avec ung petit lopin de jardin et ung aultre petit jardin avec la commodité es rues yssues et ayreaulx joignant la maison des Pinczons et Poiets avec la moitié d’une petit test à bestes qui en déppend, le tout sis en proximité fudit lieu de la Rubeschallière et comme lesdits Jehanne Bontemps et Thessard les ont acquis de Me Guillaume Fourré et au désir du contrat sur ce fait – Ung quartier et demy de vigne ou envison sis au cloux de Lespennière joignant d’ung costé et d’ung bout aux vignes des Goupillaulx – Ung petit cloteau de terre planté en vigne appellé la plante sis près ledit lieu de la Rubeschallière contenant 2 quartiers et demy de vigne ou environ, avec ung cloteau de terre labourable sis au dessus de la terre des Pinsczons, ensemble ung aultre journau sis au dessus des terres desdits Pinczons, les Poiets et les Calliers, lequel journau de terre on appelle le champ des Perriers – 3 petits lopins de taillis sis près ledit lieu de la Ruteschallière et au dessus de l’appartenances desdits Pinczons et Poyets scavoir ung quartier de taillys sis au dessus de la maison des Pinczons joignant des 2 costés aux terres de Phorien Tardif d’ung bout aux terres de la Piharière, d’aultre bout au boys de Phorien Pinczon, une planche et demye de taillis qui joinst d’ung costé au boys de Phorien Pinczon d’aultre costé au boys feu Berault d’ung bout à la terre desdits partageans, d’aultre bout à la terre dudit Tardif, une autre planche de bois joignant d’ung costé à la terre Michel Poyet d’aultre costé au boys dudit Berault d’ung bout à la terre desdits partageans, d’aultre bout à la terre dudit Tardif. (f°5) – 12 livres 10 sols tz de rente foncière que doibt chacuns ans René Gohier apoticaire sur sa maison sise en la rue de la Poislerie en laquelle il est demeurant – Ung journau et demy de terre ou environ planté en bois et bruières joignant d’ung costé au chemin tendant de Naimes ? à Sainct Silvin d’aultre costé aulx terres de la Millardière ung petit chemin ou sentier entre deulx, aboutant des deux bouts aulx terres desdits partageans – Ung contrat et le contenu en iceluy de 80 livres tz de rente par ledit René Hiret créé et constitué audit deffunt Thessard pour la somme de 1 000 livres tz passé par Jacques Callier notaire royal Angers le 17 avril 1567, lequel contrat tant en principal que continuation de rente demeurera pour le tout à celuy qui aura ce présent lot, avec la moitié des intérsts arrérages de ladite rente escheuz depuis ledit 17 février 1573 jusques au jour de la choisie des présents lots, et l’aultre moistié desdits arrérages appartiendra à celuy qui aura le premier lot, o reservation à celuy qui aura ce présent lot de pouvoir poursuivre et demander assiette de ladite rente contre ledit René Hiret au désir du contrat de constitution de rente – Ung contrat de vendition o grâce et le contenu en iceluy montant 1 000 livres tz fait par ledit deffunct Thessard de Me Jehan de la Coussaye passée par Fourré notaire royal Angers le 4 octobre 1570 avec la moitié des intérests ou arrérages dudit contrat à compter du jour de ladite transaction jusques au jour de ladite choisie des présents lots (f°6) l’aultre moistié desdits arrérages appartiendra à celuy qui aura le premier lot – Item 2 journaulx de terre ou environ appellées les Prébendes sis près le pré d’Allemagne lez ceste dite ville le premier d’iceulx joignant des 2 costés ) 2 journaux de terre labourable dépendant des Prébendes de Sainct Martin d’Angers, aboutant d’ung bout au chemin tendant de la Cassematte à Pierre Lize, d’aultre bout à la terre qui fut aulx Fleuriots et feu Poullain, l’aultre journau joignant d’ung costé à la terre de (blanc) d’aultre costé à ung clos de vigne ung fossé entre deux, aboutant d’ung bout au chemin par lequel on va du portal Sainct Aulbin à rue Chevre d’aultre bout au chemin par lequel on va dudit portal au pré d’Allemagne.
Et sont fournis lesdis présents lots sans préjudice d’aultres instances et procès pendant entre les parties et sans y déroger aussi sans préjudice des criées et bannies des biens de deffunt Me Pierre Bontemps, de la succession duquel lesdits partageans se sont avec Me Pierre Becquet curateur de Daniel Tessard portés héritiers par bénéfice d’inventaire, lesquelles criées et bannies vuidées ou à procès composition faite avec les créanciers dudit Bontemps ledit Me François Hiret se charge fournir lots et partages de ladite succession de ce qui se trouvera liquidé et leur appartenir après que de ladite succession leur aura esté baillés lots par ledit Tessard et que sur iceulx y aura eu choisie. – Et pour le regard des droits rescindans et rescidoires qui auxdits partageans pourroient compéter et appartenir contre le partage en forme de transaction faite avec ledit Thessard ledit 24 février 1573 chacune des parties se pourvoira en ce regard ou en composera comme bon luy semblera. – Payeront lesdits partageans chacun pour son regard les cens rentes et (f°7) debvoirs féodaulx et seigneuriaux tant pour le passé que pour l’advenir sans répétition pour les choses de chacun son lot – Seront lesdits lots subjects au garantage l’ung de l’aultre – En ce que dessus n’est comprise la somme de 3 000 livres portée par ladite transaction de laquelle ledit René Hiret a esté acquité vers la veufve et héritiers Me Jehan Paillard, la moitié de laquelle somme montant 1 500 livres et les intérests d’icelle ledit René Hiret a esté condamné payer audit Me François Hiret par jugement donné entre lesdits partageans le 15 avril dernier pour raison de quoi demeurent audit Me François Hiret les actions saulvées et réservées et non comprinses es présents lots, desquels lesdits partageans jouyront chacun de son lot dès le jour de la choisie d’iceulx. – Signiffyés audit René Hyret parlant à sa personne et d’iceulx baillé copie signée dudit Me François Hyret pour estre par luy procédé à la choisie desdits lots et partages si bon luy semble par Me SébastienGarnier sergent royal en Anjou soubsigné le 30 mai 1577 – Auxquels lots cy dessus escripts et fournis dès le 30 mai 1577 en exécution de la sentence donnée entre les parties le 15 avril audit an, et obéissant à icelle, ledit Me François Hiret y a fait arrest et révocqué tous aultres lors par luy fournis auparavant ladite sentence et y renonce, Fait à Paris le 14 juin 1578 » … (en marge) : Pour justifier que René Hiret trisayeul dud. Sr de Landeronde avait épousé Jeanne Bontemps fille de Macé Bontemps & Mathurine Boucher & que dud. Hiret & lad. Bontemps sont issus René Hiret ayeul du Sr de Landeronde

 

Tugal Hiret sieur de la Hée prête à gages 650 livres à Angers : Villepotz 1555

Le vin d’Anjou est très gouté, même si il y a alors des vignes à Armaillé, qui produisent un vin plutôt clairet. La famille de Louise Eveillard, déjà implantée à Angers, consomme le vin d’Anjou. Thugal Hiret et son épouse Louise Eveillard prêtent à gages 650 livres le 25 avril 1555 pour 12 quartiers de vigne aux Fouassières à Angers. La famille Eveillard assurera la surveillance sur place. Les Fouassières [1] « désignent un canton qui s’étend du faubourg StNicolas, au sortir de la porte StNicolas, le long des côteaux de la rive droite de la Maine, jusqu’aux alentours de Pruniers. Ce territoire avait été mis en valeur et était complètement planté en vignes ». Mais le réméré de ces vignes est fait le 27 octobre suivant.

[1] in C. Port, t2 p183

Vous allez voir aussi un impôt typiquement angevin, le GUIBOUR, qui est un impôt seigneurial sur les vendanges.

Je vous invite à voir  avec attention les signatures car elles sont l’image exacte du patronyme HYREL, HYRET, HIRET, DU HYREL etc… et je vous ferai bientôt une synthèse de toutes ces signatures.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

«  Le 25 avril 1555 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous Adrian Leconte notaire de ladite cour personnellement establiz honnestes hommes René Travers marchand de draps de soie et Katherine Thibault  sa femme, de luy suffisamment autorisée par devant nous quant à tout ce qui s’ensuit, demeurant paroisse Saint Michel de la Palluz de cette ville d’Angers, et Me Jullien Thibault demeurant paroisse de la Trinité, soubmetans eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division, avecques tous et chacuns leurs biens etc confessent avoir vendu et vendent et par ces présentes quitent cèdent délaissent et transportent à honnorable personne syre Thugal Hyret marchand sieur de la Hée et Louyse Eveillard sa femme absente leurs hoirs etc le lieu et closerie appartenant auxdits establyz sise ès Fouassières au clos du Buron autrement dit le clos de Mollières sur le chemin de la Tranchandière entre les 2 closeries de Thomas Leger apothicaire et de Jacques Mingon sieur de Puysansault, composée icelle closerie vendue de maisons jardins et 7 à 8 quartiers de vignes joignant ladite maison jardins et 6 quartiers de vigne d’un côté la rue de la Tranchandière d’autre côté les vignes dudit Mingon aboutant (f°2) d’un bout les rues issues et jardins dudit Mingon d’autre bout les vignes et jardins dudit Thomas Leger et l’autre quartier de vigne joignant d’un côté les vignes de Jehan Dohin d’autre côté les gatz des caillaux aboutant d’un bout les vignes dudit Mingon, icelles choses du fief de St Aulbin en la seigneurie de Mollieres à 4 livres tz de cens ou devoir dus aux festes de Notre Dame angevyne et de St Aulbin premier jour de mars par moitié et de 3,5 guybours[1] de vendange au cours des vendanges de dixme, et de 6 sols 8 d de rente due audit Mingon pour certaine petite portion de jardin baillée à icelle rente pour toutes charges et devoirs franches et quites de tout le temps passé jusques à huy, oultre ont lesdits Travers et Thebault vendu comme dessus audot Me Hyret 4 quartiers de vigne en ung tenant en 4 planches sises au clos de la Pantierre près la Maison Blanche joignant d’ung côté les vignes de la chapelle St Silmeon d’autre côté les vignes de la closerie de la Maison Blanche aboutant d’un bout le chemin tendant de la Croix Pelet à ladite Maison blanche d’autre bout les vignes des seigneurs de la Paroussaye, tenus du fief et seigneurie de la Panterre Leon à 16 sols de cens rente ou devoirs audit terme d’Angevine, chargées oultre de 80 pintes de vin au cours des vendanges de dixme pour toutes charges et devoirs franches et (f°3) quites de tout le temps passé jusques à huy ; et est faite ladite vente pour le prix et somme de 650 livres tz que ledit Hiret a promys payer et demeure tenu rendre et payer auxdits Travers et Thebault ou à l’un d’eux savoir est dedans dimanche prochain 350 livres et le reste montant 300 livres dedans la Toussaint prochaine ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et lesdites choses vendues garantir par chacun desdits Travers et Thibault et ladite somme de 650 livres rendre et payer par ledit Hyret à iceulx Travers et Thibault ou à l’un d’eux etc et ses biens à prendre vendre etc obligent lesdites parties etc avec tous et chacuns leurs biens etc renonçant lesdits establis au bénéfice de division discussion d’ordre et de priorité, et ladite Thibault au droit velleyen et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes etc foy etc jugement et condemnation etc et en vin de marché pour les despends cousts et prozenetes 12 escuz du consentement desdits vendeurs dont ledit Hiret demeure quite et l’en ont quité lesdits vendeurs ; fait et passé à Angers en présece de honneste personne Me Pierre Eveillard licencié ès loix et advocat ; o condition de grâce retenue par lesdits (f°4) vendeurs donnée par ledit acquéreur de pouvoir recourcer et rémérer lesdites choses vendues d’huy en ung an prochainement venant en payant et refondant le sort principal cousts et mises » – en marge « la recousse a été faite le 27 octobre 1555 »

[1] guibour : en Anjou, grande mesure pour la vendange qui était une unité de prélèvement seigneurial (LACHIVER M., Dictionnaire du monde rural, 1997)