Les coiffes de dentelle d’Anne Bonneau : Le Lion d’Angers 1706

Anne Bonneau vient de mourir jeune, en couches, dans des conditions horribles qui me hantent encore :
L’accouchement d’Anne Bonneau le 8.4.1705 fut une boucherie que le curé raconte :

• « le huictiesme jour d’avril l’an mil sept cens cinq, a esté ensépulturé en l’église de céans par nous prestre curé en cette paroisse le corps de honorable femme Anne Bonneau épouze d’honorable homme Jean Fourmond en prézance dudit Fourmond et autres parents signé Fourmond, et son enfant, qu’un nommé Boucher (sic) chirurgien demeurant à Angers assistant la mère cy-dessus desnommée en ses couches, qui y est morte, luy fist l’opération d’ouverture de son corps, ainsy donna la vie du corps et de l’âme dudit enfant en le baptisant, qui est mort après la mère, ce qui est véritable en foy de quoi j’ay subscrit ces présentes d’autant que j’ay assisté lad. mère en luy administrant les sacrements. ».

Vous avez bien lu, le chirurgien qui a pratiqué cette boucherie porte un nom prédestiné, et on l’avait fait venir d’Angers pour une telle prouesse !
Anne bonneau n’est pas mon ancêtre, mais la première femme de Jean Fourmont, et je descends de lui et de sa seconde épouse Madeleine Delahaye que nous avons vu ici ces jours ci.

Après tant d’inventaires après décès retranscrits par mes soins, c’est la première fois que je rencontre de la dentelle ! et même beaucoup de dentelle, et beaucou de coiffes, tellement de coiffes que je suis dépassée !!! et que je ne suis pas sure de comprendre à quoi servaient toutes ces coiffes ? En faisait elle commerce ?

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 juin 1706 avant midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil sur Mayne inventere fait à la maison seigneurialle du Mas paroisse du Lion d’Angers des meubles titres et enseignements debtes actives et passives restées de la communauté de honorable homme Jean Fourmond marchand et damoiselle Anne Bonneau vivante sa femme, père et tuteur de ses enfants et de ladite defunte, à la requeste prezance et consentement dudit sieur Fourmond et de Me Michel Bonneau procureur fiscal de la chastellenie du Lion d’Angers ayeul et bien veillant de Françoize, Jean et Anne Fourmond enfans mineurs issus du mariage desdits sieur Fourmond et de ladite feu damoizelle Bonneau son espouze, en encor d’honorable homme Michel Bonneau sieur de la Chouannière oncle maternel desdits mineurs, demeurans scavoir lesdits sieur Fourmond et Bonneau le jeune paroisse du Lion d’Angers et ledit sieur Bonneau lesné au chasteau du bois de Montboucher paroisse de Chambellay, pour l’estimation desquels meubles meublans ont respectivement convenu des personnes de honneste homme Gilles Lelièvre marchand demeurant au Lion d’Angers et pour tous les autres effaits de la personne de honneste homme Louis Cheuré marchand boucher et maistre Pierre Hamelot controlleur pour le roy aussi demeurants audit Lion d’Angers ; lesquels en prezance et consentement des desssusdits ont vacqué en leur honneur et consciance devant nous Pierre Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil sur Mayne avecq nous pris et apellé pour ajoint Anthoine Blouin cordonnier demeurant audit Monstreuil comme s’ensuit, et sans préjudice des droits dudit Bonneau lesné.
Dans la salle basse d’entrée 2 lits garniz savoir l’un de serge sur fil couleur brun bordé de rolleau avec une coitte et 2 traverslits ensouillés de coettiz, une mante de serge verte, le charlit de noyer, son font de sapin, l’autre garny de noyer font de sapin une coitte un traverlit et 2 oreillers, une mante de sarge couleur verte et 2 draps de toille de brin 160 livres
(f°2) Une paire de presse fermant à 2 fenestres, un cabinet et une autre paire de presse fermant à 2 fesnestres le tout 85 livres
2 petites tables de noyer l’une carrée l’autre ronde 5 livres
11 chezes 2 livres
2 landiers de fer, une cramaillère, une pelle à feu, un garde casse, des pinsettes 8 livres
3 lampes et 2 chandeliers de cuivre 6 livres 5 sols
3 fuzils et 2 pistolets leurs foureaux un sable en damact ? un mousqueton 58 livres
Un vieil miroir cassé, une plotte ( ?) 1 livre 15 sols
Un flacq, une père de balance en cuivre et une livre de plomb 5 livres
3 peres de pantouffle à uzage de femme et une autre moyenne père de vieilles pantoufles 6 livres
2 roits (sic pour « rouets ») à filer fil avecq leurs fuzeaux et travoil 4 livres
36 ausnes (sic) de toille de brin en réparon à 18 sols l’aune soit 32 livres 8 sols
6 ausnes et demie de serge sur fil couleur gris à 23 sols l’aune soit 7 livres 9 sols
7 ausnes de serge sur etain à 38 sols l’aune soit 13 livres 6 sols
24 ausnes de serge blanche à 40 sols l’aune soit 48 livres
4 ausnes et demie de toille blanche delliée à 26 sols l’ausne soit 6 livres 15 sols
7 aunes et demie de serge grize sur fil à 28 sols l’ausne soit 10 livres 10 sols
2 coiffes et un tablier en toille de brin 3 livres
10 vieux mouchoirs 2 livres 10 sols
(f°3) Une devantière de serge sur etain couleur grize 4 livres
2 juppes blanche 6 livres
Une autre jupe 3 livres
Une autre juppe de taffetas baré 4livres
Un devanteau d’étamine brune 1 livre 5 sols
Une vieille fimace ? d’étamine brunne 7 livres
Une autre juppe avecq un tablier le tout d’étamine baré 4 livres 10 sols
Une coiffe de camelot noir 3 livres 10 sols
Une autre jupe d’étamine noire avecq un pettit tablier de moyenne étoffe 4 livres
Une vieille robe de chambre d’étamine brune 2 livres 5 sols
Un autre manteau d’étamine brunne 8 livres
2 corsets picqués et garnis de balainne 6 livres 10 sols
Une laize et 2 coiffes de taffetas 8 livres
Un manteau d’étamine sur soie couleur dorée 14 livres
Un manteau noir avecq un petit tablier de drap de saint Maur et une laize de moire 30 livres
Un manteau de soie barré avecq 2 jupons de soie, lequel manteau est doublé de taffetas bleue 50 livres
Un autre manteau d’étamine sur soie doublé de ferrandine noire avecq une jupe pareille 18 livres
Une juppe de damas bleu et une ferandine noire et un autre drap de saint maür, un tablier de drap de saint Mor, et un autre d’étamine 40 livres
Un petit tablie de taffetas blanc 2 livres 5 sols
19 chemises à usage de femme 24 livres
(f°4) 6 juppes en toile 11 livres
Une boiste ronde de carte avecq un manchon de peau loire ? et 2 plotons de fil 1 livre 10 sols
2 camizolles l’une broyée et l’autre de futaine usagée de femme 1 livre 10 sols
10 tabliers de toille tant delliée que grosse 12 livres 10 sols
Et l’heure de 8 h du soir estant avenue nous sommes retirés … et le 19 à 8 h du matin :
6 mouchoirs de toille de batiste garnis de dantelle 10 livres
6 mouchoirs de col de toilel delliée 6 livres
9 mouchoirs de col 6 livres 15 sols
10 autres mouchoirs de col 3 livres 5 sols
4 coiffes garnies de dantelle 27 livres
4 autres coiffes garnies de dantelle 7 livres
5 coiffes de toille delliée 5 livres
12 autres coiffes 3 livres
7 bonnets garnis de dantelle 5 livres 10 sols
(f°5) 4 autres bonnets à dantelle 1 livre 4 sols
7 collerettes à dantelle 6 livres
7 peres de manchettes à dantelle 6 livres
2 autres peres de manchette 8 livres
4 bouts de collerettes à dantelle 1 livre 10 sols
22 coiffes de toille delliée à roellet ? 10 livres
17 autres coiffes de grosse toile 4 livres 5 sols
6 peres de manchette de toille delliée à dentelle 4 livres 10 sols
5 bonnets piqués 1 livre 10 sols
9 cornettes de toille delliée 2 livres
Un autre mouchoir de toille delliée 1 livre 10 sols
Un petit paquet de linge 10 sols
Une coiffe noire d’étamine sur soie 2 livres 10 sols
Une frange noire de soie, une ceinture 1 livre 10 sols
4 douzaines de serviettes de toille neufve 16 livres
5 autres douzaines de serviettes de toille de groslin mi usées 25 livres
3 autres douzaines de servietes plus que mi usées de toille de brin et reparon 9 livres
Une autre douzaine de serviettes de toilel de brin fort usées 3 livres
2 douzaines et demie de serviettes de toille d’étoupe et réparon 4 livres 10 sols
4 ausnes de brin 4 livres
22 souilles d’oreiller de toille de brin mi usées 12 livres
4 nappes de toille delliée de 2 ausnes 5 livres
6 autres nappes de toille de brin en réparon mi usées 7 livres
(f°6) 8 autres napes 4 livres 16 sols
21 essuiemains de grosse etoille 4 livres 4 sols
7 petites nappes 1 livre 15 sols
3 bisacqs et une petite nape de toile fort usée 15 sols
4 draps de toille de brin en réparon 5 livres 8 sols
2 draps de toille neufve de brin en réparon 6 livres
2 autres draps de toille de brin en réparon preque neufve 6 livres
4 autres draps de toille de brin et réparon 14 livres
4 autres draps de pareille toile 14 livres
2 draps en toille de brin preque neufs de chascun 4 ausnes et demie 8 livres 2 sols
4 autres draps de toille de lin de neuf ausne le couple 16 livres 4 sols
10 autres draps de 12 ausnes le couple de toille de groslin 55 livres
2 autres draps de toille de brin 6 livres 10 sols
15 coiffes et bonnets à usage d’homme en toille de brin mi usées 3 livres 15 sols
22 mouchoirs de soye 2 livres 4 sols
4 panture (sic) et un fillet 4 sols
7 cravattes neufves de toille delliée 9 livres 10 sols
12 autres cravattes mi usées en toille de lin 1 livre 16 sols
Une autre coiffe de grosse toille 3 sols
18 chemises à usage d’homme 36 livres
14 chemises à usage d’homme 17 livres 10 sols
2 autres chemises de toille commune 3 livres 10 sols
à suivre, car encore beaucoup de pages à retranscrire

Racines angevines de Jean d’Ormesson

Voici quelques noms que vous trouvez parfois sur mon site, et je découvre qu’ils étaient parmi les très nombreux ascendants de Jean d’Ormesson.

d’Acigné, d’Appelvoisin, Bautru, Du Bellay, de Bouillé, de Brie-Serrant, Du Boisgelin, de Champagné, de Chourses, de Cossé-Brissac, de Daillon, Haton, de La Jaille, de La Porte de Vezins, de l’Esperonnière, de Maillé, de Mathefelon, de Montalais, de Montjean, de Montmorency Laval, de La Roë, de La Rongère, des Rotours, de Sévigné, de Tessé, de La Trémoille, de Villiers
Jacques Gault 29636
Philippe Jallot 29668
et même des Couppel normands dont je vous ai mis ces temps ci des actes

Si vous suivez mon site régulièrement, vous savez que j’ai personnellement étudié les HATON dont je descends pas mes PELAULT. J’avais dans mon étude HATON l’alliance de Radegonde des ROTOURS avec Charles Du BELLAY, mais je ne me doutais pas que Jean d’Ormesson en descendait.

Le château de Raguin, ci-dessus, fut habité par le couple DU Bellay x des ROTOURS

Contrat de mariage de François Delaporte et Marguerite Fourmont : Thorigné et Angers 1701

Marguerite Fourmont est la soeur de celui dont je vous mettais ici hier le contrat de mariage.
Elle a encore ses 2 grands mères, ce qui est rare lors du mariage à l’époque !!!
Mieux, sa mère, encore vivante, offre beaucoup, et donne aussi beaucoup de détails au notaire de sorte qu’on a une liste extrêmement précise de tout ce qu’elle aura en dot : une closerie à Thorigné, 1 000 livres en argent, des habits nuptiaux, un trousseau et beaucoup de meubles le tout totalement neuf, et de qualité vu le prix.
Je peux dont estimer sa dot à près de 2 800 voire 3 000 livres.
Maintenant, comme vous le savez depuis quelques jours grâce à mon bloc, je fais ensuite le calcul de la valeur en 1602, qui me permet de comparer tous les contrats de mariage.

Attention, l’orthographe de maître Bodere, le notaire qui suit, est souvent phonétique . Désolée, car je dois retranscrire au plus près de l’original, y compris les fautes. Donc, lisez phonétiquement, comme moi.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 avril 1701 après midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil sur Mayne furent présans establiz et soubzmis honorable homme François Delaporte marchand thanneur demeurant Angers paroisse de la Trinité, fils de deffuns honorables personnes François Delaporte aussi vivant marchand Me thanneur et de damoiselle Renée Lejandre sa femme vivans ses père et mère d’une part, et damoiselle Margueritte Fourmond fille de deffunt honorable personne Jacques Fourmond vivant marchand et h. femme Renée Boreau aussy ses père et mère d’autre, lesquels partyes traittant et accordant le mariage d’antre lesdits Delaporte et ladite damoiselle Fourmond ont fait les pactions et convansions matrimonialles qui suivent scavoir que ledit Delaporte de l’avis de ses parans et amis soubzsignés et ladite Fourmond de l’avis et consentement de ladite Boreau sa mère et autre parans sy apprès soubzsignés sont promis et promettent mariage iceluy solemnizer en face de notre mère saincte églize catholique apostolique et romayne ; auquel mariage antre ledit futur époux avecq tous et chascuns ses droits qui luy appartiennent des successions de ses père et mère portés dans les partages faits d’antre luy et ses cohéritiers soubz leur sings le 28 mars 1699, dans les meubles et choses qu’il a acquises dont il poura faire ettat un mois apprès leur bénédiction nuptialle en prézance de ladite Boreau, et en outre en la somme de 1 000 livres que luy donne par (f°2) ses (sic) prézantes h. femme Margueritte Lemanseau veuve dudit Delaporte en segond mariage, à ce présante, establie deument soubzmise et obligée, et laquelle somme elle s’oblige avec tous et chascuns ses biens présans et futurs sans néanmoins que ladite somme puisse estre exigée qu’après son déssez, et sans intérests jusque audit temps et iceluy passé suivant l’ordonnance, reconessant ladite Lemanceau que le présant mariage n’auroit esté consanty sans iceluy don qu’elle veut et antant (sic) sortir son plain et antier effait mesme en cas qu’elle vint à se remarier et avoir des enfans ; et à l’égard des biens de ladite future épouze ladite Boreau sa mère pour ce deuement establie soubzmise a promie et s’est obligée donner à ladite future épouze en avansement de droit successif sur les droits successifs eschuz de sondit deffunt père et ensuite sur les siens à eschoir scavoir est le lieu et clozerie de la Sauchettere situé dite paroisse de Thorigné avec les bestiaux et semances ainsy qu’il se poursuit et comporte et qu’en jouist à présant le nommé Rouvraie clozier suivant la prisée qui en sera cy apprès fait, commansant la jouissance dudit lieu dans la feste de Toussaint dernière passée, plus deux quartiers de vigne sittués prochele Coudray dite paroisse de Thorigné aussy à commanser dès ledit jour de Toussaint dernière, à la charge des futurs conjoints de jouir desdites choses en bon père de famille sans y malverser et rien faire au préjudice du font et de paier pandant ladite jouissance les charges cens rantes et debvoirs (f°3) seigneuriaux et féodeaux ; outre promet leur donner de pareil avansement la somme de 1 000 livres en argant (sic) paiable savoir moitié dans la feste de Toussaint prochaine l’autre moitié dudit jour de Toussaint en un an avec l’intérest à conter du jour de la bénédiction nuptialle, et abiller sadite fille d’habitz nuptiaux sellon sa condision, et outre les meubles qui suivent : premier un charlit de bois de noyer neuf coitte traverlit mante vergettes rideaux tours et bonne grasse (sic, mais pas compris), une père de presle neufve de bois de noyer fermante à deux parts, une table neufve à collonnes torses, son tapis en belgamme, 2 gueridons de bois de noyer et 8 draps savoir 4 de gros lin et 4 de brin en réparon, 3 douzaines de serviettes neufves en toille de gros lin, 2 douzaines de serviettes de grosse toille aussi neufves, une douzaine d’essuie mains, une douzaine de nappes, scavoir 6 de gros lin et 6 de brin, 28 livres de vesselle d’étain, desquels meubles promis par ladite Boreau sera fait inventere dans le temps qu’ils seront fournis ; et a ladite future espouze déclaré qu’elle a à son péculle et ménagement pour la somme de 60 livres de meubles et argant et une bague d’or montée à 3 perles qui luy apartient ; de tous lesquels droits sy dessus il en antrera respectivement en la future communauté qui s’acquerea entre eux du jour de la bénédiction nuptialle la somme de 400 livres qui demeure mobilisée, et au regard du surplus, ensamble ce qui poura leur eschoir de succession directe ou colatéralle … Fait et passé en la maison du Sauray audit Thorigné demeure de ladite Boreau en prézance de honorable femme Marguerite Bourdais veuve de Me Jean Boreau vivant notaire royal ayeulle maternelle de ladite future epouze, et honorable femme Ellaine Gasnes son ayeulle paternelle d’icelle future, de ladite Lemanseau tante par l’enfant du futur époux, Pe Pierre Gougon advocat au siège présidial d’Angers son cousin germain, Me René Loyon sieur du Plassis advocat au siège présidial de Château-Gontier cousin de ladite future, h. h. Jacques Fourmond marchand son frère, h.h. Jean Boreau sieur de Beauvais et François Boreau sieur du Houx oncles de ladite future, Me René Boreau notaire, Pierre Boreau marchand, Anthoine Theullier et Marguerite Boreau sa femme oncles et cousin de ladite future, Me Charles Rigault praticien, Me Jacques Levoyer sieur de la Davyais et h.h. Michel Bonneau marchand chirurgien demeurant scavoir ledit sieur de la Daviais Angers paroisse de la Trinité, et ledit Bonneau paroisse dudit Thorigné tesmoings

Contrat de mariage de Jean Fourmond et Madeleine Delahaye : Le Lion d’Angers 1706

Attention, l’orthographe de maître Bodere, le notaire qui suit, est souvent phonétique . Désolée, car je dois retranscrire au plus près de l’original, y compris les fautes. Donc, lisez phonétiquement, comme moi.

Jean Fourmond est marchand fermier, et veuf, et je descends personnellement de ce remariage avec Madeleine Delahaye, de la famille de l’hôtelier au Lion d’Angers.
Ils sont aisés, car la dot peut être estimée à 2 000 livres, ce qui donne sur mon tableau des mariages indexés à 100 en 1602 afin de pouvoir les comparer, un montant de 1 080 livres. Donc on est bien dans la bourgeoisie, et je pense que cela devait plus se faire sentir au Lion qu’à Angers même, où les notables étaient plus nombreux.

La future a encore ses 2 parents, ce qui n’est pas souvent le cas, et ils prennent donc la clause de réversion si elle décède avant eux sans enfants.
Ils marient ici leur fille aînée, mais mariront 6 enfants plus un fils prêtre, enfin eu moins, à ce que j’ai trouvé, donc ils ont une solide fortune pour donner tant à leur fille, car cela signifie qu’ils peuvent donner 7 fois plus, donc 14 000 livres, et avec cette somme on doit approcher le montant de leur fortune.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 août 1706 avant midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil sur Mayne furent présans establiz et soubzmis honorable homme François Delahaye et honorable femme Renée Senechau son espouze de luy dumant authorizée devant nous quand à ce, et damoizelle Magdelaine Delahaye leur fille, demeurans ensamble au bourg et paroisse du Lion d’Angers d’une part, et honorable homme Jean Fourmond marchand veuf de deffuncte damoizelle Anne Bonneau, et fils de deffunct h.h. Jacques Fourmond et d’honorable femme Renée Boreau, à présent sa veufve, demeurant ledit Fourmond aussy ditte paroisse du Lion d’Angers d’autre part, lesquels traittans et accordant du mariage proprozé d’entre ledit sieur Fourmond et ladite Magdelaine Delahaye auparavant aucune bénédiction nuptialle ont fait les pactions et conventions matrimonialles qui suivent, c’est à savoir que ledit sieur Fourmond de l’avis et consentement de ladite Boreau sa mère à ce présante, demeurante paroisse de Thorigné, et de honorable homme Michel Bonneau procureur fiscal de la chastelenye du Lion son beau-père, et ladite Delahaye de sesdits père et mère, sont promis mariage l’un l’autre et épouzer en face de sainte églize catholique appostolique et romayne quand l’un en sera par l’autre requis, tout légitime empeschement cessant ; auquel mariage ledit Fourmond entrera avecq tous et chascuns ses droits noms raisons et actions mobillières et imobillières (f°2) eschuz et à eschoir, déclarant qu’il fait invantère (sic pour l’orthographe assez approximatif de cet acte) de ses droits mobilliers devant nous notaire, desquels droits en antrera (sic) en la future communauté d’entre eux la somme de 300 livres, et le surplus sera censé et réputté propre imeuble dudit futur époux ses hoirs en ses estocques et lignes à tous effaits mesme de succession donation et touttes autres dispositions à la rézerve des meubles meublans qui pourront luy eschoir de successions ; et au regard de ladite Delahaye, iceluy sieur Delahaye et Sénéchau ses père et mère pour ce dument establis soubzmis chascun d’eux seul et pour le tout solliderement sans division de personnes et de biens, ont promis et se sont obligés donner et payer en avancement de droit successif à leurdite fille à eschoir en premier lieu sur la part afferante dans la succession du premier mourant d’eux la somme de 1 500 livres en argent contant payable savoir 750 livres dans le jour de la bénédiction nuptialle et le surplus dans un an apprès, et outre promettent habiller leurdite fille dabitz nuptiaux sellon sa condition et luy donneront un trousseau de linge vallant la somme de 150 livres, de touttes lesquelles choses en antrera en la communauté pareille somme de 300 livres et le surplus, ensamble ce qui pourra eschoir à laditte future espouze de successions ou autrement nom compris les meubles meublans sera censé le propre de laditte future spouze et ses hoirs et en ses estocques et lignes à tous effaits, meme de succession donation (f°3) et touttes autre dispozition, et comme tel ledit futur espoux s’oblige l’employer et convertir en acquest d’erittage (sic) au nom et proffit de ladite future espouze ses hoirs, lesquels acquestz et emplois et l’action pour les avoir et demander tiendront nature de propre bien imeuble à ladite future espouze ses hoirs en ses estocqs et lignées, et à tous effaits, et à faute d’employ luy en a ledit futur espoux dès à présant constitué rante au denier vingt sur tous et chascuns ses biens, racheptable un an apprès la dissolution de communauté pour pareille somme que se pouront monter les deniers imobilisés ; entreront les futurs espoux en communauté de biens dès le jour de leur bénédiction nuptialle non obstant la coustume de ce peis (sic pour le pays !) et duché d’Anjou, à laquelle ils ont dérogé en cet égard seullement, à laquelle communauté laditte future espouze et les siens pouront renoncer si bon leur scamble (sic), quoy faisant ils amporteront (je n’ai plus la force de vous mettre des « sic » tant il en faudrait) franchement et quitement de touttes debtes dont ils seront acquités sur les biens dudit futur espoux, tout ce qu’elle aura apporté audit mariage, mesme la somme mobillizée, et ladite future espouze et ses enfans seullement emporteront audit cas de renonciation tous ses habits hardes bagues et joiaux et choses servant à son uzage avecq une chambre garnie de la valleur de la somme de 300 livres ou ladite somme (f°4) en argent au choix de ladite future espouze et de ses enfans ; en cas de vante ou aliénation des propres desdits conjoints ils en seront respectivement ramplacez et récompancez sur les biens de ladite communauté en premier lieu ladite future espouze, et s’ils ne suffizoient ils prandront le surplus dudit remploy sur les propres dudit futur espoux qui en demeurent affectéz et hipotiquez de ce jour sans que l’action pour lesdits remplois et acquitement de debtes puissent entrer en ladite communauté, mais seront toujours considérez comme propres à ladite future espouze ses hoirs en ses estocqs et lignes et à tous effaits, mesme de succession donation et toutte autre dispozition ; les debtes desdits futurs conjoints et de leurs auteurs tant de part que d’autre n’entreront point aussy dans ladite communauté ains seront acquités par celluy dont elles procédront ; et au surplus aura ladite future espouze douère constumier cas d’ycelluy avenant sans qu’il puisse estre diminué par les aliénations remploy que pouroit faire ledit futur espoux de ses propres ; comme aussi avenant dissolution de communauté et en cas d’acceptation d’icelle reprandront les futurs conjoints hors part d’icelle savoir ledit futur époux ses habits son cheval et équipage, et laditte future épouse aussi ses habits bagues joyaux et hardes servant (f°5) à son usage ; et se sont iceux sieur Delahaye et sa femme rézervé par droit de réversion les choses par eux sy dessus données à leurditte fille en avansement et cas de déssez de laditte future épouze sans anfans du présant mariage ou leurs anfans sans tures enfans d’eux sans pourtant que la présante clauze de réversion ne puisse empescher les dons et uzufruits aux termes de la coustume ; et moyennant ledit avancement jouira le survivant desdits sieur Delahaye et sa femme de la part afférante à ladite future épouze dans la succession du prédécédé sans que ledit survivant puisse estre inquiété pour ce ni estre obligé d’en rendre aucin conte, comme aussy ne sera raportbale ladite future épouze des intérests dudit avancement suivant la coutume, et ainsi qu’il est jugé par la jurisprudence des arrests, car les parties ont le tout respectivement ainsi voullu consenti stipullé et accepté, à ce tenir etc dommages etc obligeans etc renonsans etc respectivement leurs hoirs mesme iceux sieur Delahaye et femme esdits noms au bénéffice de division discusion etc dont etc fait et passé en la maison seigneurialle du Carqueron dite paroisse du Lion d’Angers en présence de h. h. Michel Bonneau le jeune sieur de la Chouanière et damoiselle Françoize Godillon son épouze, fermiers de la terre de la Perrière demeurant audit Lion, honorable fille Renée Gambier demeurante au bourg et paroisse de Thorigné, et (f°6) Me Jacques Thoreau notaire, maistre Pierre Hamelot controlleur pour le roy aussi demeurant audit Lion d’Angers tesmoings

Suite de la déclaration de Jean d’Andigné au roi de ses biens tenus à foi et hommage : 1540

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 223 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 mars 1539 avant Pasques (donc le 15 mars 1540 n.s.) Item déclare estre seigneur et possesseur du lieu mestairie et appartenances de la Thomasserye située en la paroisse de Cossay, lequel lieu je tiens à foy et hommaige de noble homme Jacques Clerambault seigneur de la Gourdouère à cause de sondit lieude la Gourdouère, pour raison duquel lieu de la Thomasserye je soy audit seigneur de la Goudouère ung cheval de service quant le cas y advient et selon la coustume du pays, et oultre doy sur ledit lieu de la Thomasserye le nombre de 6 septiers de blé seigle mesure de Chemillé rendu par chacun an au terme de Notre Dame Angevine au chappitre de Saint Léonard dudit lieu de Chemillé, et oultre je doy une autre foy hommage simple audit (f°2) seigneur de la Gourdouère pour raison de la moitié des terres des Sormeryes et de la moitié par indivis des terres des Guyborderies, lesdites terres de Sorneryes et des Guyborderies dépendant dudit lieu de la Thomasserye pour raison desquelles terres je doy chacun an audit seigneur de la Gourdouère 3 sols tz de service et oultre lesdits terres doivent audit sieur de la Gourdoouère de rente ung septier de blé seigle dicte mesure de Chemillé, et lequel lieu de la Thomasserie avecques lesdites terres des Sourinière et des Guyborderyes me valent chacun an de revenu charges desduictes la somme de 25 livres tournois ou environ
Item suys possesuer et détenteur du lieu et closerye de la Girardière située en la paroisse de Melay que je tiens à foy et hommaige simple de messieurs les doyen et chapitre de st Léonard de Chemillé, à cause et par raison de leur fief dudit lieu de Sainct Léonard pour raison duquel lieu de la Girarderye je leur doy chacun an au jour et feste Sainct Clemens la somme de 6 sols tournois de service et oultre doy par chacun an au terme de Notre Dame Angevine auxdits doyen et chappitre de st Léonard le nombe de 2 septiers de blé seigle de rente deue mesure de Chemillé de rente, et lequel lieu me vault chacun an de revenu toutes charges desduictes la somme de 11 livres tournois ou environ
Item déclare que je suis possesseur et détenteur de 2 septercées de terre ès les terres de la Basle sises en la paroisse de Joué lesquelles je tiens à foy et hommaige simple du seigneur de la Hardyère et luy en doy chacun an au terme de Notre Dame Angevine la somme de 15 deniers tournois de service et me vallent lesdictes 2 septérées de terre la somme de 50 sols tournois de revenu ou environ
Item déclare que suis seigneur et possesseur de 5 septiers de blé seigle mesure dudit Chemillé et de 2 chappons le tout de rente à moy deuz chacun an sur le lieu du Pastiz situé en ladite paroisse de Joué (f°3) autreffois baillée par mes prédécesseurs à icelle rente et laquelle rente de blé et chappons je tiens à foy et hommaige simple du seigneur d’Argrene et luy en doy de service chacun an au terme de Notre Dame Angevine la somme de 2 sols tournois
Item déclare que suis seigneur et possesseur d’un petit lieu et appartenance appellé Lymelle sis en la paroisse de Bescon en pays de Landes lequel je tiens à foy et hommaige simple du seigneur de Serrant pour raison duquel lieu je luy doy par chacun an ung denier de service au terme de Toussaint ou Noel et oultre doy à la chappelle de la Galicheraye chacun an 6 livres tournois de rente et la somme de 25 sols tz aussi de rente payable de 3 ans en 3 ans à ladite chappelle de la Galicheraye, lesquels 25 sols tournois sont employés en luminaires, et lequel lieu me vault chacun en de revenu toutes charges desduictes la somme de 20 livres tournois ou environ
Item déclare que je suis seigneur et possesseur du lieu et appartenances de la Haulte Jehannière située en la paroisse de Thorigné sur Mayenne, lequel lieu est situé en pays de landes, lequel lieu je tiens à foy et hommaige simple du seigneur de Hoges ? pour raison duquel lieu je luy doy par chacun an le nombre de 18 boisseaux d’avoyne grosse mesure de Grez sur Mayenne que je doy pour et en l’acquit dudit seigneur de Hoges dudit seigneur de Grez sur Mayenne au terme de l’Angevine, lequel lieu me vault chacun an de revenu toutes charges desduictes la somme de 16 livres tournois ou environ
Item déclare estre seigneur et possesseur du lieu et appartenance de Lenglescherye situé en la paroisse d’Angrie, lequel lieu est composé de maison seigneurial boys marmentaulx et garennes, lequel lieu je tiens à foy et hommaige simple du seigneur de Loupvaines et du seigneur de la Vauguillaume et du seigneur de la Jaille Yvon et partie du seigneur de Teilleul (f°4) à cause de partie duquel lieu en tant que j’en tiens dudit seigneur de Loupvaines je luy en doy par chacun an le nombre de 12 boisseaux d’avoyne grosse à la mesure à laquelle ledit seigneur de Louvaines a acoustumé mesurer ses avenaiges, et oultre luy doy 2 sols tz le tout de service, et audit seigneur de la Vauguillaume en tant que j’en tiens dudit lieu de Lenglescherie à ladite foy et hommaige et pour raison de mon lieu de la Chastaigneraye sis en la paroisse de St Aulbin du Pavoil je luy en doy par chacun an au terme de l’Angevine la somme de 7 sols 6 deniers tz de service et audit seigneur de la Jaille Yvon aussi en tant que je tiens dudit lieu de Lenglescherye à ladite foy et hommaige simple je luy doy chacun an ung denier de service, et audit seigneur du Teilleul en tant que je tiens de luy audit lieu de Langlescherye à cause de sondit fief du Teilleul je luy doy par chacun an au terme de Noel la somme de 9 deniers tz de service, et en oultre doy chacun an au seigneur de Vendosme le nombre de 3 boisseaux de blé seigle mesure de Segré, et m’est deu par chacun an de cens rente ou devoir à cause de mon fief dudit lieu de Langlescherie à plusieurs termes en l’an par plusieurs personnes la somme de 15 sols tz et le nombre de 14 boisseaux de blé seigle mesure de Segré au terme de Langevine, lequel lieu de Langlescherie avecques le fief dudit lieu et mondit lieu de la Chastaigneraye me vallent chacun an de revenu toutes charges desduictes la somme de 50 livres tournois ou environ
Item déclare estre seigneur et possesseur du lieu et closerye de Loaysonnaye sise en la paroisse de Savenières laquelle je tiens à foy et hommaige simple du seigneur de la Tremoille à cause de sa seigneurie de la Possonnière comprins avec ledit lieu de Loaysonnaye la somme de 10 livres tournois que ledit (f°5) seigneur de la Tremoille me doit chacun an de rente sur son chasteau terre et seigneurie de la Possonnière au terme de Toussaints pour raison duquel lieu de Loysonnaye et pour ladite somme de 10 livres tz de rente je doy audit seigneur de la Tremoille le nombre de 5 couterets de vin au temps de vendenges par chacun an et la somme de 65 sols tournois aussi par chacun an de service audit terme de Toussaints, lequel lieu de Loaysonnaye comprins, lasite somme de 10 livres tournois me vallent par chacun an de revenu toutes charges desduictes la somme de 18 livres tournois ou environ.
Sur toutes lesquelles choses contenues en ceste présente déclaration j’ai à tailler et faire partaige à ung de mes frères puisné (sic pour le singulier) et à tois de mes sœurs selonla coustume du pays.
Item aussi je déclare que je doy et suis tenu payer par ypothecque sur tous et chacuns mes biens la somme de 10 livres tournois de rente à ung nommé maistre Michel Lepeletier sans plusieurs autres debtes personnelles montans la somme d e600 livres tournois ou environ, laquelle somme je suis aussi tenu paier à plusieurs personnes ; o protestation touteffois que si plus grandes choses je tenoye à foy et hommaige simpls ou autrment je ne m’en veult pas desadvouer et ay fait toute diligence à moy possible de me mouveoir si autres choses je tenoye à foy et hommaige outre les choses cy dessus déclarées affin qu’il ne soit trouvé dict ne imputé contre moy que je eusse autrement que deuement baillé par déclaration et que j’en feusse reprins mis ne taxé en aulcune amende ne perte d’héritaige en devoir, et en approbacion des choses davant j’ay fait signer ces présentes à ma requeste des seings manuels de Jehan Bonet et Jehan Sonnet notaires en cour laye le 15 mars 1539

Aveu de Jean d’Andigné pour la Goderie : à François d’Orvaulx seigneur de Danne, et aussi au prieuré de la Jaillette : 1540

Si je comprends bien ce qui suit, non content de devoir 10 sols tz à François d’Orvaulx seigneur de Danne, il doit aussi au prieuré de la Jaille, pour la même métairie de la Goderie, 6 boisseaux de froment ancienne mesure du Lion d’Angers.
Il me semble que c’est la première fois que je rencontre 2 impositions féodales à 2 seigneurs pour une métairie. Sans doute faut-il comprendre qu’une partie des terres de la métairie relevait du seigneur de Danne, une autre partie du prieuré de la Jaillette ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 223 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 mars 1539 avant Pasques (donc le 15 mars 1540 n.s.) En obéissance du bon vouloir et plaisir du roy notre sire Je Jehan d’Andigné escuier baille par déclaration les choses que je tiens à foy et hommaige simple tant en fiefs que en dommaines par davant vous monsieur le sénéchal d’Anjou ou monsieur votre lieutenant à Angers, desquelles choses la déclaration s’ensuit. Premièrement je déclare que je suis seigneur et possesseur de la mestairie et appartenances de la Goderie située en la paroisse de Sainct Martin du Boys au-dedans de la seigneurie d’Aunay, lequel lieu je tiens à foy et hommaige simple de noble homme Françoys d’Orvaulx seigneur dudit lieu à cause et par raison de sa terre et seigneurie de Danne et de son fief de la Sourconière et pour raison duquel lieu de la Goderye je doy par chacun an audit seigneur de Danne à cause de son dit fief de la Sourconière la somme de 10 sols tournois de service au terme de Notre Dame Angevine, et oultre est chargé ledit lieu de la Goderye de 6 boisseaux de froment de mesure ancienne du Lyon d’Angers deubz chacun en de rente au prieuré de la Jaillecte audit terme et feste Notre Dame Angevine, et lequel lieu me vault chacun an de revenu charges déduites la somme de 25 livres tournois ou environ

Il se trouve que je possède aussi les aveux 156 ans après le précédent :

Cet acte est aux Archives Départementales de la Sarthe, série H486 – f°211 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9.5.1696 Devant Pierre Bory notaire royal Angers Louis d’Andigné chevalier Sgr de Mayneuf et dame Renée de Fontenelles son épouse, pour la métairie de la Goderie à St Martin du Bois, doivent au prieuré de la Jaillette 6 boisseaux de blé froment mesure ancienne du Lion faisant moitié d’un septier, dont l’autre moitié est due sur la métairie de la Grand Chesnaye dépendant de la terre de Montboucher à Chambellay, et ladite dame de Mayneuf doit à la métairie terre fief et seigneurie pour la Basse Aillée à Chambellay aux mestives 6 septiers de bled seigle ancienne mesure d’Angers, le tout non grelé