Les Carmélites d’Angers acquièrent en février 1628 une maison rue du Tabourin

faisant partie du temporel de la chapelle de Notre Dame de la Pitié, dont Jean Tirouflet est chapelain et Charles de Gencian, seigneur d’Erigné, présentateur.

Je descends de Gilles BOUVET †Freigné 9.2.1696 Fils de Gilles BOUVET et de Jeanne TIROUFLET. x Freigné 27.11.1670 Etiennette GUERIN °Freigné 20.10.1652 †/1715 Fille de François et de Perrine Morice. Aucun Bouvet ni Tirouflet auparavant à Freigné et environs, donc ils viennent d’ailleurs, sans doute de la région d’Erigné, Saint Jean des Mauvrets.
Depuis des années, je tente, de voir où se trouvent ces patronymes. Outre la présence du prénom Gilles chez des Bouvet de Saint Jean des Mauvrets, il existe des Tirouflet du côté d’Erigné (outre ceux de Mayenne, que je salue ici très amicalement !). En particulier, je trouve un chapelain, qui fit une vente qui mérite le détour, car il est historique :

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 25 février 1628, Dvt Guillaume Guillot Nre Angers, comme ainsy soit que du domaine et temporel de la chapelle de Notre Dame de Pitié desservie en l’église de la Trinité d’Angers, dépend entre autres choses ung jardin situé rue du Tabourin à la Trinité, joignant d’un côté la rue qui va en la tour du papegault d’autre côté les jardins de l’abbaye de Melleray d’un bout les remparts et murs de la ville et d’autre bout les maisons et jardins dépendants du prieuré de Pruniers,
    et que les révérentes dames Carmélites ayant désir et volonté de construire et bastir ung monastère et couvent pour leur demeure et habitation en cette ville, et pour cest effect acquis et pris à rente plusieurs maisons jardins et appartenances près celles de ladite chapelle Notre Dame de Pitié, cy dessus spécifiée,
    eussent fait prier et réquerir vénérable et discret Me Jehan Tirouflet prêtre à présent chapelain d’icelle chapelle et Charles de Gencian escuyer Sr de Macquaire, d’Erigné, et patron et présentateur de ladite Chapelle
    leur vouloir bailler et transporter soit par contrat d’échange ou vendition lesdites maisons et jardin pour faire leursdits bastiments et monastère, offrant leur en bailler la juste valeur au dire de gens à ce cognaissant, attendu mesme l’intervention et authorité de la Reyne mère du Roy laquelle à désir et vollonté que ledit bastiement soit faict audit lieu suivant la déclaration qu’en a faicte monseigneur l’archevesque de Lyon estant naguères en ceste ville, ce que lesdits de Gencian et Tirouflet chapelain de ladite chapelle, considèrant le desseing desdites dames religieuses et le voulloir et commandement de ladite dame Reyne mère et intérests dudit seigneur révérend archevesque auroient bien voullu et accordé estre rapplacez et récompensez de la juste valleur desdites choses pour leur tenir mesme nature et place que lesdites maison et jardin pour ce est que devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers, furent présents en personne soubzmis et établis lesdits Sr de St Macquaire patron et présentateur de ladite chapelle notre dame de Pitié et ledit Me Jan Tirouflet prêtre chapelain d’icelle demeurant en cette ville d’une part, et révérente dame sœur Renée de Jésus Marie, prieure, et sœur Magdelaine de l’Incarnation soubz prieure, et sœur Marie de Saint François dépositaire dudit ordre des Carmelittes au couvent de cette ville, congréguées et assemblées pour cest effect à la grille et parlouer dudit couvent et encore noble et discret messire Charles Treton Sr des Rues prêtre de la maison de l’Oratoire audit Angers, pour et au nom dudit seigneur archevesque de Lyon, et de Mr le comte de Cavanal, représentant du St Siège apostolique d’autre part, lesquels ont sur ce que dessus et chose cy après sont le contrat de vention et eschange qui ensuit, c’est à savoir que ledit Tirouflet audit nom de chapelain avec l’authorité advis et consentement dudit de Gencian Sr de St Macquaire patron et présentateur de ladite chapelle nostre dame de Pitié a baillé quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes baille quitte cèdde délaisse et transporte des maintenant et à présent à toujours mais perpétuellement pour luy et ses successeurs chapelains de ladite chapelle auxdi-tes dames prieure religieuses du couvent des Carmelites de cette ville, qui ont pris et accepté à titre d’échange pour elles et leurs successeuresses ladite maison jardin et appartenantes cy-dessus spécifiée dépendant du temporel et domaine de ladite chapelle Nostre Dame de Pitié, ainsy que lesdites choses se poursuivent et comportent sans rien ne réserver par ledit chapelain et ledit Sr patron pour eulx ni leurs successeurs, pour par lesdites dames religieuses et leurs successeresses en jouir et disposer à l’advenir en pleine propriété à perpétuité soict pour y construire et bastir leur monastère en les dortouers ou autres logements pour leur habitations ou autrement en disposer ainsi que bon leur en semblera leur en ceddant à cest effet ledit chapelain avec l’authorité dudit Sr patron présentateur tous droictz de fondz propriété … et en contréchange et loyale récompense desdites maison et jardin lesdites dames religieuses et ledit Sr du Ruau audit nom de procureur desdits seigneur archevesque de Lyon et seigneur comte de Caraval ont baillé et baillent audit chapelain ce stipulant et acceptant pour luy et ses successeurs la somme de 1 200 livres tournois qui est la valeur desdites choses suivant l’appréciation et estimation qui en a esté cy davant faicte

    Acte attaché : Le 26 juin 1628, accord entre Me Jan Tirouflet chapelain de la chapelle Notre Dame de Pitié desservie en l’église de la Trinité d’Angers, et Charles de Gentian écuyer Sgr d’Erigné et patron présentateur de ladite chapelle. Lors de la cession aux dames Carmelites de la maison et jardin, rue du Tabourin, qui faisait partie du temporel de la chapelle, les dames religieuses ont payé 1 200 L qui ont été reçues par Charles de Gentian et Gabrielle de Pincé son épouse. Jean Tirouflet réclame donc une compensation pour le temporel de la chapelle, et obtient d’eux une rente au denier seize, soit 75 L par an. (AD49 5E5)

    A ce jour, je n’ai toujours pas trouvé la trace du couple Gilles Bouvet et Jeanne Tirouflet, et merci d’avance à toute personne qui les aurait rencontrés de me faire signe. Demain, je mets en ligne une dispense qui donne un haut le coeur. Personnes sensibles, prière de s’abstenir de lire mon billet demain.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    l’Hôtellerie de la Tête Noire, faubourg Bressigny à Angers passe marché pour faire faire les terrasses de l’appentis, en 1634

    Eh oui, gens de Laval, Angers avait aussi son hostellerie de la Tête Noire ! Enfin, je viens de le découvrir, en interligne ci-après. Il me plaît ce faubourg Bressigny : il y avait l’hostellerie de la Cote de baleine, celle de la Tete Noire… Quel exotisme !

    Hier nous avions un bail, et le preneur était tenu d’entrenir en bon état de réparation de terrasse, vitre, carreau et couverture. La maison avait vitre et carreau, ce n’était pas le cas de toutes les maisons.
    Ne rêvez pas de terrasses modernes, bien dallées devant la maison, ou de culture du riz en Asie. Le terme terrasse qui nous occupe concerne une sorte de torchis, lié aux maisons à pans de bois, comme la plupart des maisons en 1634. Rares étaient les manoirs de pierre, et souvent rare la pierre tout court.
    Sur ce sujet, Internet, parfois si décevant, est trés étoffé, car la France fourmille de gens passionnés de ces maisons. Il suffit de tapper maison à pans de bois dans le moteur de recherches. Eh oui, avec ces moteurs, peu intelligents, il faut être soi-même intelligent c’est à dire utiliser le terme exact.

    Celui qui fait les terrasses est un terrasseur, ici c’est même un blanchisseur et terrasseur. En effet, vous allez voir qu’il fait aussi un enduit à la chaux. Le chaux étant blanche, il est donc blanchisseur. C’est limpide !

    Le 26 avril 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis Jean Guibert blanchisseur et terrasseur demeurant en cette ville d’Angers paroisse St Maurille, lequel a volontairement promis et promet à honorable femme Guillemine Bertin veuve feu Pierre Couillaud, demeurant en son hostellerye de la Tete Noire, fauxbourg de Bressigné, à ce présente de bien et dument faire tous et chacune les terrasses de l’appentis construit et basty au derrière de ladite apartenance de la Teste Noire, et levée par Fleury Boyer Me charpentier audit Angers, et chaussumera (en Anjou et dans le Maine, chauler) par dehors lesdites terrasses et rendra ladite besongne faicte et parfaicte dedans le jour et feste de St Jean Baptiste prochain et pour faire toutte ladite besongne fournira ledit Guibert de terre seulement et le surplus desquelles matières sera fourny par ladite Bertin et est ce faict pour en payer et bailler par ladite Bertin aussy dument soubzmise et obligée soubz ladite cour la somme de 50 livres savoir la moitié en travaillant payant et l’autre moictié ung mous après ladite besongne faicte et a ce tenir et obliger lesdites parties respectivement …(AD49).

    Vous voyez sur l’image les termes blanchisseur et terrasseur (4° ligne à gauche) et la Teste Noire (en interligne entre 7° et 8e lignes), puis, une seconde fois (dernière ligne à droite).

  • Voici un second marché de terrasse.
  • Le 26 mai 1634, devant nous Laurent Chuppé notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soumis François Fraudet terrasseur et blanchisseur demeurant en la paroisse de St Germain en St Lo les Angers, lequel a volontairement promis et promet à Louys Guillon marchand demeurant audit Angers parroisse St Martin à ce présent de bareller (de bardeau) et terrasser la harche de l’escallier depuis le hault jusque au bas du logis cy-après déclaré et tout ce qui dépend dudit eschallier, le plancher de dessus la chambre haulte ensemble les deux pants de bois de ladite chambre et lesquille du pignon dudit logis et hérissonnera les murailles faictes à neuf par dedans ladite chambre, ensemble le pand de boys par-dessous et par dedans et ledit eschallier aussy par-dessous et par dedans, et oultre barellera et terrassera un petite chambre qui est audit logis et fera la couette dudit grenier de terre et depotellera tout à l’entour dudit grenier les chevrons de deux pieds de hault seulement et ledit establi fournira de toutes matières pour ce faire fors qu’il se servira du bareau qui est au jardin dudit logis… ledit logis situé au faubourg de Bressigné… (AD49)

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    Contrat d’apprentissage d’un orfèvre, Angers, 1573, chez François Hayeneufve, pour 5 ans

    Hier, nous avons vu l’apothicaire, formé sur 3 ans. Mais un métier d’art, c’est bien autre chose, et c’est bien plus long. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que désormais la France a du mal a conserver certains de ces métiers, faute d’enseignement et repreneurs.
    A l’époque, il s’agit surtout de faire des reliquaires, ostensoirs, croix, calices, faits d’or ou d’argent, avec pierres précieuses, et de quelques objets domestiques tels écuelles, réchauds, ciselés.
    Je ne peux hélas vous illustrer cette page, car il s’agit d’un domaine sensible, où le pillage de la France sévit actuellement. J’ai moi-même donné (gentil terme pour exprimer qu’on est passé par là), pour une timbale et une fourchette de 1720, et des bijoux. Et merveille, quelques heures plus tard l’assureur m’a traitée de voleuse : un grand merci au passage aux voleurs d’assureur, pour les gentils souvenirs qu’ils m’ont ainsi laissés. Je reste traumatisée 11 ans plus tard, car bien sûr je n’ai pas vu d’indemnisation totale du tout, malgré photos d’objets anciens.

    Si vous voulez approfondir les orfèvres d’antant, voyez :
    Revue 303, (Pays de Loire), n°55, par Monique Jacob, Les orfèvres d’Anjou et du Bas-Maine du Moyen-âge au XIXe siècle.
    et du même auteur, plus développé : Les Orfèvres d’Anjou et du Bas-Maine, dictionnaire des poinçons de l’orfèvrerie française / Monique Jacob ; réd. Philippe Bardelot, Christian Davy, Dominique Eraud … – Paris : Ed. du patrimoine, 1998. – 522 p. – (Cahiers, ISSN 0762-1671 ; n°050).

    Ces ouvrages sont consultables dans les bibliothèques des DRAC, ou Municipales des grandes villes concernées.

    Revenons au contrat d’apprentissage, signé à Angers, devant notaire, le 9 juin 1573, par François Hayeneuve, orfèvre à Angers, qui prend comme apprenti pour 5 ans Christophe Marteau fils de †Alexandre et de Guyonne Jourdan, demeurant à Laval, présenté par sa mère.
    Tient, tient : au passage un joli clein d’oeil à l’orfèvrerie du Maine liée à celle d’Angers !

    Vous savez maintenant qu’il est logé, blanchi, et nourri chez le maître.
    S’agissant d’un domaine sensible (métaux et pierres précieuses), l’apprentis promet de ne rien faire de répréhensible.
    Au fait, ce n’est pas un apprentis mais un apprentif, forme ancienne du terme. Cela fait donc plusieurs fois que nous rencontrons cette forme, car je navigue dans l’ancien…
    Le montant à payer par la mère du jeune homme s’élève à 210 L, enfin, on voit encore la clause de présence obligatoire du garçon, sous peine de prison.
    Ouille ! à l’heure où l’autorité parentale tend à disparaître, du moins c’est ce que j’ai cru comprendre d’une récente enquête publié dans un grand quotidien, on a du mal à se représenter le degré d’autorité autrefois, et surtout le degré de la peine encourue. Nous reviendrons sur la prison autrefois…
    Mais il y aura aussi d’autres contrats d’orfèvre, apothicaire, et d’autres métiers, et je tente d’en dresser un tableau comparatif… qui me prend beaucoup de temps…

    Demain, un autre contrat d’apprentissage. Attention, encore plus long : 6 ans.

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    Apprentissage d’apothicaire à Angers en 1609

    Aujourd’hui journée nationale de la santé

    mais aussi finale de l’open de tennis qui nous menait au jeu de paume, et le Grand Prix d’Amérique, qui nous menait au cheval. Ce sera pour une autre fois, car j’ai misé sur la santé, avec les études d’apothicaire en 1609.
    Si vous avez lu mon billet sur les confiseries de Noël, souvenez-vous que c’était à Angers en 1633, la première trève des confiseurs. Avant 1632, les apothicaires ont le monopole du sucre et des confiseries.

    Un apothicaire à Angers en 1609 doit connaître la pharmacopée, donc savoir lire et écrire, et, avoir une famille aisée, capable de lui payer 3 années d’apprentissage chez un maître apothicaire, pour la coquette somme de 200 livres, à laquelle il faut ajouter du taffetas pour faire une cape.
    La Pharmacopée existe, et même en langue française depuis quelques décennies. Sur la page de garde de la Pharmacopée, publiée en 1580, il est écrit faite françoise par André Caille docteur médecin. Auparavant, c’était en latin… langue omniprésente dans les bibliothèques fin 16e siècle encore (nous voyons bientôt l’une d’elle). Cet ouvrage fourmille aussi d’épices, produits récemment importés des pays découverts, via le port de Nantes, dont le sucre.
    J’oublie toujours en grande surface, devant le rayon des épices, à quel point leur histoire est extraordinaire à cette époque ! Et à quel point le goût de nos mets a changer, avec le sucre et les épices partout ! Jai même du mal à imaginer la vie sans, pas vous ?

    Prudent, le maître prévoit dans le contrat d’apprentissage que toute absence de son apprentif (c’est le terme d’époque, avec un f final), est due, sans qu’il soit tenu de le faire rechercher. Et il n’oublie pas de rappeler qu’il est boutiquier en incluant une clause concernant la pratique, c’est à dire les clients. L’apprentis doit s’il en connaît potentiellement les donner à son maître.
    Il est vrai que le mot apothicaire vient du grec boutique.
    Visitez Angers, quartier de la Doutre, ex paroisse de la Trinité, et allez voir la maison de Simon Poisson, apothicaire fin 16e siècle.

    Revenons au taffetas, payé par la famille, sous forme d’étoffe. Il est prévu pour une cape sans doute exécutée par la femme du maître apothicaire.
    Enfin, la boutique de l’apothicaire est importante, puisqu’ils sont deux apothicaires, le maître et son gendre, et prennent un apprentis.

    Je cours regarder la finale de tennis, à plus.
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    Contrat d’apprentissage de couturière, Angers, 1598

    à Angers, avec exercice de paléographie et explications

    Après le couturier, voici en 1598 la trace de la féminisation du métier.
    Cette page est avec exercives de paléographie, comme beaucoup d’autres de mon site.

    J’ai beaucoup forgé pour devenir forgeron (en paléographie) : le proverbe avait bien raison. Mais ce que j’ai fait, vous pouvez le faire, aussi je vous le transmet en formes d’exercices…, profitez-en. Exercez-vous.

    Le métier de la jeune apprentie est écrit cousturière, avec un S devant le T, qui atteste qu’on est plus devant un dérivé du latin cultura, car on aurait eu alors un L devant le T. Ce qui confirme les explications difficiles tentées hier sur l’étymologie du terme couturier, qui fut d’abord un dérivé de cultura avant d’être un dérivé du latin populaire consuture.

    Le contrat d’apprentissage est payant, ce qui est le cas le plus général. La somme de 12 écus pour une durée totale d’un an, représente 36 livres, ce qui est une jolie somme pour cette fin de 16e siècle. Il ne s’agit donc pas d’un métier totalement pauvre, pourtant le maître, tailleur d’habits, ne sait pas signer. Jolie illustration que pour prendre des mesures et confectionner à la demande sur mesure, et compter pour s’en faire payer, il n’est pas nécessaire de savoir écrire.
    L’épouse du maître semble travailler avec lui dans l’échope atelier, car elle aura aussi la possibilité de donner des ordres, or, jamais le contrat ne permet d’employer l’apprenti aux taches plus ménagères… et j’en conclue qu’il ne s’agit pas de ce type d’ordre….
    Et comme j’aime vagabonder par l’esprit, j’en conclue que c’est un métier dans lequel la femme a rapidement compris qu’elle pouvait aider son mari (ou il a compris que sa femme pouvait l’aider), et on est alors passé à la féminisation du métier. A moins qu’auparavant le métier de l’épouse n’étant jamais donné, sauf pour la sage-femme, elle était déjà au travail de couture avec son époux, mais jamais mentionnée comme tel. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps (quelques décennies au plus) le travail des épouses comptait pour rien… et elles devaient même remplir les papiers administratifs en remplissant la case PROFESSION par NEANT. Horreur administative qui comptait le travail des épouses pour du beurre… et leur retraite aussi…

    Mon esprit vagabondant encore, j’imagine aisément que si le maître prend une fille en apprentissage, c’est qu’il a probablement un fils à caser… voir un proche parent, car on travaille le plus souvent en familles et réseaux de proches parents.
    On peut aussi imaginer que la mère de la fille introduit celle-ci en vue de la marier à un tailleur d’habits… sinon, les contrats d’apprentissage de filles sont rares (à l’époque), on ne leur apprend pas de métier autre que ménager.

    Comme je suppose que vous avez bien retranscrit, corrigé et lu l’acte, je sais qu’à la fin vous voyez même du latin intempestif… Rassurez vous, il s’agit des droits des femmes, et nous reviendrons dessus, car elles en avaient… Eh oui… pas beaucoup, mais tout de même un peu….

    Alors à bientôt si vous le voulez bien. En attendant je vais tenter de dresser un récapitulatif des contrats d’apprentissage (j’en ai d’autres à venir).
    Si vous en avez, soyez sympa, manifestez vous, je vous cite… et la base de données sera plus parlante. Merci d’avance.

    A votre avis, combien d’années durait l’apprentissage d’un apothicaire ? Merci de répondre… même si vous n’avez pas la réponse, pour le jeu….

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