Création de rente obligataire par Jacques Pouriatz, Angers, 1641

Je poursuis la trace des Pouriatz.
En voici un qui est manifestement fermier du Gaufouilloux à Challain, au sens d’intendant de cette terre, car il demeure en 1641 dans la maison seigneuriale, or, à cette époque le Gaufouilloux appartient à René de la Marche qui vit à la Ramée à Vritz.

Ce Jacques Pouriatz doit être assez jeune, car sa femme est encore mineure, c’est à dire âgée de moins de 25 ans.
Il est dit à la fin de l’acte qu’il a déjà d’autres obligations en cours sur feu Jean Pouriatz Sr de la Hanochaie, et comme ici il emprunte encore à la fille de ce dernier, je suppose que ce Jacques Pouriatz est de la famille des Pouriatz de Bouillé-Ménard, qui sont des marchands fermiers, et qui ont emprunté à Jean Pouriatz sieur de la Hanochaie.
Cela montre au passage que le lien de ces familles se poursuit à travers les générations, bel exemple de solidarité familiale !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 5 août 1641 avant midy, par devant nous Louis Coueffé notaire royal Angers fut présent estably et deuement soubzmis Jacques Pouriaz marchand demeurant au lieu et maison seigneuriale du Gaufouilloux paroisse de Challain, tant en son privé nom que au nom et soy faisant fort de Louise Biet sa femme, à laquelle il promet faire ratiffier ces présentes et obliger avecq luy à l’effet et entretennement d’icelles et fournir et bailler à l’achapteresse cy-après nommée ratiffication et obligation vallable si tost qu’elle aura atteint son âgé de majorité à peine de restitution et de toutes pertes despens dommages et intérests, lequel esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs renonçant au bénéfice de division discussion et ordre etc a confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vend créé et constitue par hypothèque général et universel promis promet garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages
à damoiselle Françoise Pouriaz veufve de Me René Bascher vivant Sr du Soreau advocat au siège présidial de ceste ville et y de meurant, à ce présente et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs la somme de 11 livres 2 sols 3 deniers de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franche et quitte par ledit vendeur esdits noms ses hoirs à ladite achapteresse ses hoirs chacun an en sa maison en cestedite ville, à pareil jour et date des présentes à commencer le premier payement d’huy en un an prochain venant et à continuer, et laquelle somme de 11 livres 2 sols 3 deniers tz de rente ledit vendeur esdits nom solidairement etc par ces présentes assize et assignée assied et assigne généralement sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles rentes et revenuz quelconques présents et futurs quelque part qu’ils soeint situés et assis avecq pouvoir audit achapteur ses hoirs d’en demander et se déclarer toutefois et quantes plusparticulière assiette qu’il sera ladite baillée et fournie deschargée de toutes autres hypothèques sans que ledi général et spécial hypothèque se puissent préjudicier ains confirmant et approuvant l’un l’autre,
et audit vendeur esdits noms ses hoirs de l’admortir quand bon lui semblera,
et est faite ladite vendition création et constitution de rente pour la somme de 200 livres payée contant en nostre présence par ladite achapteresse audit vendeur qui l’a receue en or et monnaye le tout bon et ayant cour suivant l’édit, s’en tient contant et l’en quitte, ce qui a esté stipullé et accepté par lesdites parties etc… et ce fait sans desroger ni préjudicier par ladite achapteresse à autres rentes que ledit vendeur lui doibt comme héritière de défunt Me Jehan Pouriatz vivant Sr de la Hanochaye son père
fait et passé audit Angers au tablier dudit Coueffé présents Me René Denyon et Michel Housset clercs

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Jean Pouriatz sieur de la Hanochais, caution solidaire, 1621

Nous poursuivons les Pouriatz, et ce jour je vous propose encore le lien certain, bien que non connu avec précision, entre François Pouriatz vivant à Bouillé-Ménard, et Jean Pouriatz Sr de la Hanochais.
En effet, 2 mois après le prêt obligataire fait par Jean à François, qui était dit fermier de la terre de Bouillé Ménard, les voici tous deux empruntant toujours par obligation, 600 livres à François Eveillard. Manifestement c’est François qui a besoin des 600 livres et Jean qui est caution solidaire.
Puisque cet acte suit de 2 mois le prêt de 512 livres fait par Jean à François, j’en conclue que c’est la somme que Jean avait ce jour-là de côté disponible en liquide. Mais cette somme s’est révélée insuffisante à François, et cette fois Jean est son caution pour emprunter 600 livres.

Cette seconde obligation est précieuse encore, car outre le lien fort entre les deux hommes, il précise cette fois que François demeure au château de Bouillé-Ménard, dit alors Bouillé-Aménard. Ce château et cette terre étaient en 1540 à la famille de Bueil, en 1655 à Jean d’Acigné, et j’ignore à qui entre temps. Dans tous les cas, le château est habité par le marchand fermier qui gère la terre.

le château de Bouillé-Ménard
le château de Bouillé-Ménard

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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 14 août 1621, devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers fut présent personnellement establi Me Jehan Pouriaz Sr de la Hanochaie advocat au siège présidial de cette ville et y demeurant paroisse de St Michel du Tertre, et François Pourriaz marchand demeurant au chastel de Bouillé Amenard, tant pour luy et en privé nom que pour et au nom et se faisant fort de Renée Chevallier sa femme à laquelle il a promis et demeure tenu faire ratiffier ces présentes et obliger avec lui solidairement à l’entretien d’icelles et en fournir à l’acquéreur cy-après ratiffication vallable dedans 15 jours prochain venant à peine de tous intérests
chacun d’eux seul et pour le tout sans division ont recognu et confessé avoir vendu et constitué et par ces présentes vendent et constituent et demeurent tenuz payer fournir et faire valoir par hypothèque général sur tous et chacuns leurs biens rentes et revenuz présents et futurs à noble homme François Eveillard conseiller du roy en l’élection de ceste ville qui a achapté pour luy ses hoirs, 37 livres tz de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable franchement et quittement par lesdits vendeurs esdits noms solidairement audit acheteur en sa maison en cette ville par chacune année à l’advenir premier payement commençant en un an à pareil jour et an et à continuer, et demeure tous et chacuns les biens rentes et revenus desdits vendeurs esdits noms généralement et spécialement affectés hypothéqués et obliés et chacun d’eux seul et pour le tout, assigné et assis, assignent et assient, au pouvoir par ledit acquéreur ses hoirs de s’en faire faire payer…
et est faite la présente vendition cession de rente pour et moyennant le prix et somme de 600 livres payées et baillées contant au veu de nous par ledit acheteur auxdits vendeurs qui l’ont prinse et receue en monnoie courante …
fait et passé audit Angers en nostre tabler présents Bonvoisin et Pierre Hardy

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Obligation à 6,25 % pour un capital de 512 livres, Bouillé-Ménard, 1621

Je descends des Pouriatz (voir mon étude des familles Pouriatz), et j’ai tout refait à zéro, à partir de mes relevés d’abord (sur Combrée, Noëllet, Challain) et en continuant les registres, y compris sur Angers.
Je tente ensuite avec quelques actes notariés de voir qui est proche de qui, ou ne l’est sans doute pas…

Voici en 1621, François Pouriatz, mari de Renée Chevalier, marchand fermier de la terre de Bouillé-Ménard, qui crée une rente obligataire de 32 livres pour un capital de 512 livres. Il rembourse 10 ans plus tard ce capital. Il ne m’est rien, mais il est là pour tenter de dénouier l’écheveau des Pouriatz.

  • Attention, lisez attentivement, car je mets ensuite mon analyse, mais il ne vous ait pas interdit de la faire vous-même.
  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voicila retranscription de l’acte : Le 18 juin 1621 avant midy, devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers fut présent personnellement establi honneste homme François Pourriaz marchand fermier de la terre et seigneurie de Bouillé Amenard et y demeurant, tant pour luy et en privé nom que pour et au nom et se faisant fort de Renée Chevallier sa femme à laquelle il a promis et est tenu faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et l’obliger avec lui solidairement à les renonciations requises à l’effet et entretien d’icelles, et en fournir ratiffication vallable dans quinzaine à peyne lequel Pourriaz soubzmis et obligé esdits noms que dessus et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division ne discussion de personne ne de biens
    a constitué et encores constitue par ces présentes vend crée et constitue des maintenant et à présent promis et promet et demeure tenu payer fournir et faire valoir par hypothèque général et universel sur tous et chacuns leurs biens tant meubles qu’immeubles rentes et revenus présents et futurs de proche en proche,
    à honneste homme Me Jehan Pourriaz Sr de la Hanochais advocat au siège présidial d’Angers et y demeurant paroisse St Michel du Tertre présent et consentant qui a achapté et achapte pour luy ses hoirs
    la somme de 32 livres de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franchement et quittement par lesdits vendeurs esdits noms solidairement et leurs hoirs audit achapteur ses hoirs en sa maison en cette ville par chacun an à l’advenir à pareil jour et date que ces présentes, le premier payement commençant d’huy en un an prochain et à continuer
    au payement et continuation de laquelle rente sont et demeurent tous et chacuns les biens rentes et revenus desdits vendeurs esdits nom présents et futurs généralement et spéciallement affectés hypothéqués et obligés et sur chacune pièce seule et pour le tout assign et assigné assis et assied avec pouvoir audit achapteur ses hoirs de les faire avoir en assiette …
    et est faite ladite vendition création de rente pour et moyennant le prix et somme de 512 livres tz payée et baillée manuellement contant en présence et au vue de nous audit acquéreur esdits noms qui les a receues en monnoie courante bonne et de poids dont il l’acquitte, ce qu’ils ont stipulé etc
    fait audit Angers en nostre tabler …

    PS : Le 14 mars 1631 après midy fut présent en personne Me René Bascher [gendre de Jean Pouriatz Sr de la Hanochais] advocat Angers y demeurant ayant les droits de Me Jean Pouriaz Sr de la Hanochais créancier nommé au contrat de constitution de rente de l’autre part, lequel en la présence et du consentement en tant que fondé de sondit pouvoir a reçu contant au veu de nous dudit François Pouriaz débiteur et obligé audit contrat la somme de 512 livres tz en monnoie courante pour l’extinction et admortissement des 32 livres constituées par ledit contrat, et 23 livres 15 sols pour ce qui a couru de ladite rente depuis le 18 juin dernier

  • Analyse de l’acte ci-dessus :
  • Le fait marquant est l’abscence de cautions, avec un s pluriel, car dans les créations de rentes obligataires, le prêteur s’entoure toujours de précautions en prenant 2 cautions solidaires de l’emprunteur. J’ajoute que la somme de 512 livres est coquette sans être excessive, mais sans caution, elle est importante !

      Puisqu’il n’y a pas l’ombre d’une caution, c’est que le prêteur a un lien proche avec l’emprunteur. Certes, nous ignorons ce lien, mais il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’ils sont issus des mêmes Pouriatz. Je mets donc, dans mon étude Pouriatz, que François Pouriatz, non lié à ce jour, est manifestement proche parent de Jean Pouriatz Sr de la Hanochaie.

    François Pouriatz est marchand fermier de la terre de Bouillé-Ménard, ou plutôt, Bouillé-Aménard comme on écrivait autrefois. C’est une ferme imporante, probablement suffisante pour le faire vivre à l’aise, mais il a pu avoir un autre métier, comme la plupart de nos ancêtres dans ce cas. Je le situe socialement comme mes Gousdé, dont la plus ultime grand’mère est Perrine Pouriatz inhumée en 1612 à Combrée.

      Ce type de familles est susceptible de donner un avocat à Angers. Donc, il n’y a là encore matière à penser à un lien.

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    Contre-lettre de Nicolas et Jean Vallin de Château-Gontier, 1577

    Je poursuis les VALLIN, et aujourd’hui ils sont venus de Château-Gontier à Angers pour emprunter une somme très importante.
    On constate encore une fois que l’argent n’était pas toujours disponible sur place, et pourtant en 1577 Château-Gontier était une ville importante, qui aura d’ailleurs bientôt un présidial grâcé à Henri IV
    Les deux VALLIN ne sont pas venus seuls de Château-Gontier et ont amené avec eux Jehan Héliant, leur caution solidaire. Ce qui suit est la contre-lettre.
    Je dois dire que la somme est très importante, soit environ 2 métairies ou une grosse métairie, soit aussi la dot d’une fille très notable. Probablement que l’un des VALLIN en cause marie une fille ? ou acquiert un office ?
    Bref, je dois dire que j’admire la confiance entre tous ces personnages, car Jehan Heliant, même avec une contre-lettre le dédouanant, a tout de même été caution pour une somme très coquette !

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 21 juillet 1577 en la cour du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou (Grudé Nre Angers) personnellemnt establi honnorable homme Nicolas Vallin recepveur des tailles à Château-Gontier et Jehan Vallin demeurant audit Château-Gontier, tant en son nom que pour et au nom et comme soy faisant fort de Suzanne du Moulinet sa mère à laquelle ledit Jehan Vallin a promis et demeure tenu faire ratiffier et avoir agréable le contenu des présentes à ses despens à Me Jehan Helyant Sr de la Barre cy-après nommé lettres de ratiffication et obligations en forme d’huy en quinze jours prochainement venant à peine de tous intérestz,
    lesquels establiz chacun d’eulx seul et pour le tout, esdits noms et qualités, sans division de personne ni de biens etc confessent qu’à leur prière et requeste et pour leur faire seulement honnorable homme Me Jehan Helyant Sr de la Barre demeurant audit Château-Gontier a ce présent stipulant et acceptant s’est obligé en la compagnie desdits establiz vers honneste personne Jehan Boysyneust pour la somme de 3 300 livres tz à cause de prest par obligation passée par devant nous, lesquels lesdits Vallin acquitent et deschargent ledit Heliant, et que ladite somme de 3 300 livres a esté receue et retenue pour le tout par lesdits les Vallins pareillement qu’elle a esté fournie par ledit Boysyneust, laquelle somme est du tout tournée au profit desdits les Vallins etc…
    fait et passé audit Angers en présence de René Gohier marchand demeurant Angers et Yves Planchenault praticien

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
    Comme on peut le constater, les deux VALLIN ont une signature totalement différente, et l’un des deux est même difficilement lisible.

    La mère de Jehan Vallin est Suzanne du Moulinet, et je suis aussi à la recherche de cette famille dont je descends sans avoir plus de renseignements que :

      Pierre DAVY Sr de la Souvetterie & du Grand Souchay † après le 5 juin 1569 car présent au Ct de mariage de Louise sa fille – Que l’on suppose fils de Jean DAVY Sr du Grand Souchais Fils de Jean Davy Sr du Grand Souchay, vivant à Chambellay an 1430, originaire du Maine x /1480 Catherine CHALUS [de Chalus selon Mayaud] 2x /1515 Marguerite DU MOULINET † après le 5 juin 1569 car présente au Ct de mariage de Louise sa fille

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    Emprunt de Pierre de Sigoigner et Mathurine d’Armaillé, 1625

    Je poursuis tous les actes que les Haut-Angevins ont dû passer autrefois à Angers, après un long chemin à cheval. Ici encore une caution solidaire, et encore une fois, les 3 acteurs sont issus de la même paroisse ou paroisse voisine de Saint-Michel-du-Bois : Jacques Demariant, Pierre de Sigognier, et Guillaume Potier.

    L’argent liquide était rarement disponible sur place, voire les cautions solidaires. Il est vrai que maintenant on ne sait pas trop où est notre argent liquide… probablement à l’autre bout de la planète en train d’enrichir des spéculateurs pour lesquels tous les coups sont bons, même les plus bas… Autrefois, l’argent liquide circulait de la main en la main, en pièces sonnantes et trébuchantes « au vue de nous notaire et des témoins ». Maintenant, c’est devenu tellement virtuel, que certains font manifestement n’importe quoi de notre argent.

    L’emprunteur, Pierre de Sigoigner, me rappelle un de mes correspondants qui avait un nom de ce genre à déchiffrer, puisse-t-il lire cet article !

  • noble homme :
  • Vous voyez dans l’acte qui suit une belle illustration du qualificatif trompeur de noble homme.

    noble homme Pierre Demariant
    Pierre de Sigognier écuyer

    le premier se pare d’un qualificatif trompeur, le second est un vrai noble. Au passage, ajoutons que l’épouse de Pierre de Sigognier, Mathurine d’Armaillé est issue de l’ancienne famille noble d’Armaillé, éteinte, qui n’a rien à voir avec la famille actuelle portant ce nom, qui est en fait la famille de La Forest seigneur d’Armaillé, ayant repris au 18e siècle le nom de la terre d’Armaillé, qu’elle avait acquise vers 1570.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 20 novembre 1625 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers personnellement establiz noble homme Jacques Demariant advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant en la paroisse saint Michel du Tertre et Pierre de Sigognier escuyer sieur du Chemin tant en leurs privés noms que au nom et faisant le fait vallable de damoiselle Mathurine d’Armaillé femme dudit de Sigognier, mesmes iceluy son procureur par procuration passée par Mathurin Poylièvre notaire de la cour de St Michel du Boys le 26 septembre dernier, signée de Sigognier, d’Armaillé, Poylièvre et Bellanger, demeurée attachée à ces présenes pour y avoir recours quand besoing sera, et à laquelle d’Armaillé ils promettent faire ratiffier ces présentes et la faire solidairement obliger à l’effet d’icelles dedans d’huy en 15 jours prochainement venant, et en fournir à l’acquéreur cy-après lettres vallables de ratiffication et obligation soliraire à peine etc, mesmes du rachapt et amortissement de la rente cy-après à quoy faire ils seront contraints en veru des présentes sans forme ne figure de procès ces présentes néanmoins, demeurant ledit Sigonnier au bourg d’Armaillé,

    lesquels esdits noms ont volontairement confessé avoir vendu créé et constitué par hypothèque universel promis et promettent garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages à vénérable et discret Me Guillaume Potier prêtre demeurant en ceste ville paroisse saint Maurille à ce présent etc lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc (Guillaume Potier semble être issu de Saint-Michel-de-Bois, paroisse dans laquelle je recherche moi-même, en vain, un fil à mes POTIER. Si vous denouez mon écheveau, merci de me faire signe…)
    la somme de 12 livres 10 sols tz de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle rendable et payable franche et quite chacuns ans par les années à la fin de chacune le payement de la première année eschéant d’huy en un an prochain venant et à continuer etc faisant assiette de ladite rente laquelle lesdits vendeurs ont du jourd’huy et par ces présentes assise et assignée assiéent et assignent généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs bien tant meubles immeubles rentes et revenus présents et futurs quelconques sans que le général et spécial hypothèque se puisse faire aucun préjudice etc…
    ceste présente vendition création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 200 livres tournois payée et fournie présentement contant au veu de nous notaire et des tesmoings par ledit acquéreur auxdits vendeurs esdits noms qui ont receu ladite somme en pièces de 16 sols et autre bonne monnoye courante suivant l’édit du roy, dont ils se contentent et en quittent etc tellement que audit contrat de vendition création et consitution de rente et ce que dict est tenir etc dommages etc obligent lesdits vendeurs esdits noms en chacun d’iceux eux et chacun d’eux l’un pour l’autre seul etc sans division etc renonczant etc spécialement au bénéfice de division discussion et ordre priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
    fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de Me Jean Lebescheux et Jacques Bouvet praticiens demeurant audit Angers tesmoins

    Piece jointe : Le 26 septembre 1627 après midy en la court de Sainct Michel du Boys o prorogation de juridiction par devant nous Mathurin Poillièvre notaire d’icelle furent présents personnellement establiz et deuement soubzmis Pierre de Sigoigner escuyer Sr du Chemin et damoiselle Mathurine d’Armaillé son espouze demeurant au bourg d’Armaillé, ladite d’Armaillé deuement authorisée dudit Sr du Chemin son mary pour l’effet de ces présentes soubzmettans etc confessent avoyr nommé constitué estably et ordonné et par ces présentes nomment constituent et ordonnent (blanc) leur procureur général o puissance ce pouvoir d’emprunter pour lesdits constituans jusques à la somme de 200 livres ou au dessoubz de telles personnes qu’il voira bon estre pour employer à leurs affaires et de bailler contrelettre et promesse d’indeminiser à Me Jacques Demariant ou aultre personne qui s’obligera avecques eulx au poyement de ladite somme par laquelle lesdits constituants seront solidairement et chacun d’eux seul et pour le tout sans division avecques les renonciations à ce requises tenuz les acquitter et mettre hors de ladite obligation dedans un an prochain ensuyvant à peine de touttes pertes dommaiges et interestz à laquelle constitution et procuration promesse et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent etc renonczans etc mesmes au droict de bénéfice de division etc foy serment jugement
    fait et passé au lieu de la Moronière (devenue la Maronière actuellement) paroisse de Saint Michel du Boys maison où est demeurant Anthoine Guybourd prêtre, présents ledit Guibourd et François Belou demeurant en ladite paroisse de Saint Michel, ledit Belou a dit ne scavoir signer

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.

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    Remboursement d’emprunt par Jean Allain, Angers, 1594

    Cet acte fait suite à la vente de Chancheron par Jean Allain, car il nous donne la destination de la somme, qui est pour rembourser un prêt fait par son beau-père 18 ans plus tôt, qui lui-même avait dû emprunter pour prêter à son gendre.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Notariales de Maine-et-Loire, série 5E7 Vous remarquerez, au passage, que le notaire de cet acte n’est pas le même que celui de la vente ci-dessus. Et cette fois le lieu de Chancheron est écrit Chanseron. Si on veut bien ajouter à cela qu’à la lecture des actes anciens, il est plus que difficile, voir souvent impossible, de distinguer un U d’un N, vous comprendrez combien le nom de ce lieu était difficile à trouver…
  • Voici la retranscription de l’acte : – Le lundy 2 mai 1594 avant midy, en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement establis honorable homme Maurice Dumesnil advocat Angers et Françoise de la Chaussée sa femme demeurant en cette ville paroisse de St Michel du Tertre ayant les droits et actions de Me Nicolas de la Chaussée aussi advocat audit Angers soumettant lesdits establis chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc
    confessent avoir ce jourd’huy eu et reçu de noble Jehan Allain lieutenant de Château-Gontier par les mains de honorable homme Me René Verdier Sr de Belleville à ce présent et des deniers dudit Allain provenant de la vendition du lieu de Chanseron comme il a dit a soldé et payé compté et nombré comptant en présence et au vue de nous auxdits establis la somme de 333 escus ung tiers pour le principal et 44 livres 7 sols 3 deniers pour le terme eschu en l’acquit de dame Roberde Bonvoisin veuve de defunt noble homme Me François Lefebvre Sr de Laubrière et en laquelle somme de 333 escus ung tiers ledit défunt de Laubrière estait obligé vers ledit de la Chaussée par obligation passée par devant nous le 3 septembre 1573, de laquelle somme depuis ladite obligation ledit Allain a pareil charge acquitter ledit déffunt Sr de Laubrière vers ledit de la Chaussée comme appert par contre lettre dudit Allain en dabte du 11 octobre 1577 et au moyen de quoy ledit Allain aurait fait payement de ladite somme audit Dumesnil auquel ladite somme aurait esté cédée par ledit de la Chaussée en faveur de mariage de luy et de ladite Françoise son espouse, de laquelle somme de 333 escus ung tiers et intérests d’icelle ledit Allain … dudit feu de Laubrière ses hoirs etc demeurent quicte, à laquelle quittance etc obligent lesdits establis eulx leurs hoirs renonçant au bénéfice de division d’ordre et discussion même ladite de la Chaussée au droit velléin à l’epitre divi adriani à l’authentique si qua mulier et autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre tel que femme mariée ne peult interceder pour aultruy ni s’obliger avec aultruy même pour son mary si non qu’elle y ait expressément renoncé dont les avons … fait et passé au palais royal d’Angers en présence de Me Macé Germont et René Serezin praticiens demeurant Angers tesmoins

    Pièce jointe à l’acte ci-dessus, qui est reconnaissance de dette de la part de Jean Allain vis-à-vis de François Lefebvre son beau père : Je Jehan Allain soussigné confesse debvoir à monsieur de Laubrière mon beau-père la somme de 1 000 livres tournois qu’il a empruntée de Me Nicolas de la Chaussée laquelle somme je confesse avoir eu et reçue et promet icelle rendre audit de la Chaussée en l’acquit dudit Sr de Laubrière et payer et acquiter les intérêts de ladite somme tant de passé que pour l’advenir. Fait à Angers le 11 octobre 1577
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