Vente des meubles de feux Marie Vernault et François Loiezau : Rablay 1723

Je descends de cette famille VERGNAULT mais ce couple figure dans mes collatéraux.

Le couple, tailleur d’habits, laisse 3 enfants mineurs, et je vous prie de lire en fin de cette vente un long paragraphe étonnant qui est le premier que je rencontre de ce type, car dans les autres actes on ne sait jamais qui va réellement nourrir et entretenir les enfants, même si on a un curateur, qui lui gérera les biens. Or, vous allez, comme moi, découvrir qu’en fait les 3 enfants ne seront pas élevés ensemble, et vous allez aussi découvrir que des cousins vont participer à la pension annuelle. Enfin, la date ultime de leur nourriture est 15 ans, et ils sont donc censés travailler à 15 ans sans être pour autant majeurs de droit.

Et au moment où je vous tappais ces 15 ans, date ultime de leur nourriture, j’avais aux oreilles (comme vous) les nouvelles fixant (enfin souhaitant fixer) la majorité pour accord sexuel à 15 ans.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E30 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 juin 1723, devant Billault notaire à Rablay, vente des meubles restés du décès de deffunts François Loizeau et Maries Vernault fait à la requeste de Jean Vernault marchand tailleur d’habits demeurant au bourg de Rablay curateur à personne et biens de François, Jean et François les Loizeaux enfants mineurs desdits deffunts suivant la provision de curatelle expédiée à la juridiction de Thouarcé le 25 mai dernier, insinuée à Brissac… et publication par le curé de Rablay, à laquelle vente a esté vacqué par devant nous Charles Billault notaire royal Angers résidant à Rablay en la maison où sont décédés lesdits deffunts audit Rablay le 9 juin 1723 sur les 8 h du matin en présence dudit Jean Vernault curateur, de Julien et (f°2) François les Vernault, Jean Nouteau, Louis Cotelle oncles desdits mineurs, de Louis Beugnon sergent et de Nicolas Rochard vigneron
Un justocors d’étophe caffée dudit deffunt adjugé à René Bougere masson demeurant à Rablay 11 livres
Un charlit de bois de noyer garni d’une couette, un traverslit, un oriller, 2 draps, un matelas et rideaux de thoille blanche : à Jean Vernault curateur 60 livres
Une culotte d’étophe (sic) caffée : audit Bougere 3 livres 10 sols
Un cofre de noyer fermant à clef : resté à vendre faute d’encherissement
Une culotte de droguet à Laurans Nouteau boitilier demeurant à Faye 2 livres 10 sols
Un corset d’étophe brune audi Jean Nouteau 3 livres
Un couple de froc blanc à la femme d’Alexandre Lemonnier meusnier demeurant au Planche paroisse de Saint Lambert du Lattay 3 livres 16 sols
(f°3) 2 picques et une pioche à la femme dudit Lemonnier des Planches 2 livres
Un corset : à Jean Dessandeau vigneron à Rablay 2 livres
Un charlit de poirier garny d’une couette, 2 traverslit, 2 orillers, un mathelatz, une couverte, rideaux : à François Baufillou thonelier à Montbenault paroisse de Faye 75 livres 10 sols
2 paires de portoires et une autre vieille paire : à Denis Coquin 6 livres 5 sols
Un cofre de noyer fermant à clef : à mademoiselle Arnault demeurant à Rablay 20 livres 15 sols
Un justocors de sarge grise : à Louis Ragneau de meurant à la Barangerie à Rablay 10 livres
Une couefe de tafetas : à la femme de Julien Vernault de St Lambert 4 livres
(f°4) Une pelle de foyer et une grille à Jean Vernaut 1 livre 6 sols
Une coublée (sic) de couefes : à Marie Baufillou fille demeurante à Montbenault paroisse de Faye 2 livres 10 sols

selon Michel Lachiver, Dictionnaire du monde rural, 1997, en Anjou autrefois on disait « couble » pour « couple »

Un cotillon toille lavée : à la femme de René Mesnard vigneron à la Caseneufve à Rablay 3 livres 15 sols
Un devanteau de toille à la femme de Guillaume Chasteau vigneron à la Hinière paroisse de Thouarcé 2 livres 1 sol
2 coubles de menu linge : à Pierre Chupin sarger demeurant à Rablay 4 livres
Un devanteau de thoille : à la femme dudit Alexandre Lemonnier des Planches paroisse de St Lambert 30 sols
Un autre devanteau de thoille : à Laurans Nouteau boisiller demeurant à Faye 2 livres 16 sols
Un fusil : à Denis Coquin du Pré en Rablay 4 livres 10 sols
2 chapeaux : audit Jean Nouteau oncle desdits mineurs 2 livres
(f°5) Un rond à dresser linge : audit François Bautillou thonellier demeurant à Montbenault 8 livres 1 sol
Un petit panier et du menu linge dans iceluy : à la femme de Jean Cochard demeurant au bourg de Rablay 11 livres
Un autre petit panier avec du menu linge dans iceluy : à la femme de François Fardeau thonelier demeurante audit Rablay 2 livres 5 sols
Un vieux justocors : audit Nicolas Rochard 1 livre 17 sols
Un rechaux d’erain : audit François Vernault cordonnier 2 livres 15 sols
Une paire de souliers : audit Louis Cotelle meusnie demeurant à Faye 2 livres 10 sols
(f°6) 4 chemises de thoille mellée : à Louise Chevallier femme de Julien Samoiyeau thonelier demeurante à Gastine paroisse de Faye 10 livres 12 sols
12 serviettes de toille mellisse : audit Jean Vernault 7 livres 8 sols
4 chemises de thoille mesliee : à Marie Lemonnier fille domestique de Mr le curé 4 livres 15 sols
4 chemises dudit deffunt : à René Jolly domestique de Mr Panetier 12 livres
Une nappe marqué de fil : audit Julien Vernault 3 livres 19 sols
Un drap de toille melliée : à la femme de René Martineau 3 livres
6 vieilles chemises : audit Jean Bouteau 5 livres
2 vieux draps de toille meslée : audit René Jolly 3 livres
(f°7) 2 peres (sic) de bas brochée de leine (sic) : à Laurans Nouteau demeurant à Faye 4 livres
Un petit chaudron d’erain : audit Jean Vernault curateur 3 livres 10 sols
2 poillons d’erain : audit Laurent Nouteau boisiller à Faye 1 livre 16 sols
4 chemises : à Mathieu Jacquet demeurant à Rablay 7 livres 2 sols
Un picque et une tranche : audit Mathieu Jacquet 1 livre 16 sols
La nuit étant venue nous nous sommes retiré…
(f°8) Et le jeudi 10 juin 1723 sur les 8 h du matin ….
(f°9) Un coupere de ratine couleur de maron : à Anne Lemonnier fille demeurante audit Rablay 3 livres 6 sols
6 chemises plus que mi usées, avec un essuiemain et un failly coupère à la femme de René Guerin demeurant à Rablay 1 livre 1 sol
9 chemises de peu de valeur et un tersoir ? : à Nicolas Rochard vigneron 1 livre 2 sols
2 draps de toille melliée : à la femme de Jean Chasteau vigneron demeurant à la Barangerie à Rablay 3 livres 13 sols
Une broche à rotir : à Jean Vernault 18 sols
(f°10) 8 vieilles chemises et une souille d’oriller plus que my usée : à la femme de Jean Chasteau vigneron à Rablay 2 livres 10 sols
Une nappe et un encheroir : audit François Vernault cordonnier à Rablay 3 livres 4 sols
2 landiers de fer : audit Julien Vernault demeurant à Saint Lambert 4 livres 10 sols
5 vieilles coueffes de bonnet, un petit devanteau d’enfant et un petit pacquet de menu linge : à Pierre Chupin sarger demeurant à Rablay 1 livre 15 sols
7 souilles d’oriller, 3 serviettes et 2 essuie mains : audit Jean Nouteau métayer à Fate 4 livres 7 sols
6 petits bonnets et un petit pacquet de linge : à la femme de François Fardeau thonelier à Rablay 2 livres
Une nappe, 2 vieilles chemises et 2 essuie mains plus que mi usés : à Pierre Burgevin domestique de Mr le curé de Rablay 4 livre 6 sols
(f°11) 4 souilles d’oriller et un essuimain : à Marguerite Bourgeaux fille de René Bourgeaux demeurant à Rablay 3 livres 6 sols
Un bonnet : à Jeanne Loiseau femme dudit Jean Nouteau 8 sols
2 draps de brin : à Anthoine Leblanc vigneron demeurant audit Rablay 7 livres 5 sols
5 petits devanteaux d’enfant : à la femme dudit François Fardeau thonelier à Ravlay 1 livre 8 sols
15 livres de lin brehié étesté : à la femme de Jean Billault demeurant à Rablay 6 livres 18 sols 9 deniers
Une guée à gueyler lin : audit Jean Vernault 1 livre
(f°12) 1,5 livre de leine en poil : audit Jacques Fardeau thonelier 1 livre 10 sols
Une peau d’aigneau et une petite peau de chien : audit Jean Vernault 16 sols
Une charte d’enfant : à Pierre Gaultier thonelier à la Mulonnière paroisse de Saint Lambert 1 livre 5 sols
Un devanteau d’étamine noire : à Anne Lemonnier fille d’Anthoine menuisier à Rablay 1 livre 4 sols
Un devanteau d’étamine brune : à la veufve Pasquer demeurant au bourg de Rablay 1 livre 7 sols
Un cotillon noir : à ladite veufve Pasquer de Rablay 2 livres 15 sols
Un cotillon noir : à la femme dudit Jean Billault de Rablay 2 livres 10 sols
Une veste noire : à Pierre Gaultier thonelier demeurant à la Mulonière à St Lambert 4 livres
(f°13) Une ratlette de fer : à Jacques Fardeau thonelier à Rablay 15 sols
Un bonet d’enfant couvert de soie : à la femme de François Fardeau de Rablay 15 sols
Une bisachée de guenille dans un bissac : à Michel Voisin marchand demeurant à la Fouchardrye paroisse de Mozé 1 livre 15 sols
Une betrye [pas compris] à 3 fenestres : audit Jean Vernault 2 livres
Un cotillon de lampe : à la femme de François Fardeau thonelier demeurant audit Rablay 3 livres 12 sols
Un tablier de froc baré : à la femme dudit François Fardeau thonelier 4 livres 10 sols
Un panier avecq des guenilles dans iceluy : à la femme dudit Jean Nouteau 6 sols
(f°14) Une huge metz de chêne : audit Jean Vernault curateur 9 livres
12 serviettes de thoile meslée : audit François Vernault 7 livres 8 sols
Un cotillon de froc blanc et un vieux justacor d’étamine noire : à Jeanne Cotelle fille de Louis meusnier demeurant à Faye 5 livres
7 livres de vieille ferraille : audit Louis Beugnon sergent 1 livre 5 sols
Et le nuit étant intervenue …
(f°15)… (f°16) et le lundi 14 juin sur les 8 h du matin …
10 livres de fil de brun et 5 de réparon : à Asseray marchand au village du Champs paroisse de Thouarcé 18 livres
(f°17) Une chere fondée de jon : à Martin de la Hinière en Thouarcé 5 sols
Une simare [pas compris], un cotillon et un devanteau d’étamine brune : à madame Marquin demeurante à Rablay 17 livres
Un capot de droguet : audit François Vernault 2 livres 5 sols
Une culotte de thoille : à Chabosseau domesteique de François Rochard boucher à Rablay 10 sols
Une panne à faire la lessive, et sa selle et son tuau : à Jean Lembert métayer demeurant à Faye 5 livres 19 sols
11 douzaines de lin d’hiver cueilli de la récolte présente : audit Jean Vernault curateur 2 livres 10 sols
Une lenterne : audit Jean Vernault 18 sols
(f°18) Un cabinet de chêne audit Jean Nouteau 19 livres
Une paire de souliers de ladite defunte : à Jeanne Cotelle fille de Louis demeurante à Faye 2 livres
Un fust de busse vieux, 2 vieux fusts de quart et un demi quart : à Mathurin Lembert demeurant à Faye 5 livres 10 sols
Une vrille à baré : audit Mathurin Lembert 15 sols
15 livres de vesselle d’étain : audit Jean Vernault curateur 18 livres 15 sols
Un boisseau fesré : audit Jean Vernault 2 livres 5 sols
2 rasoirs et un guinelet : audit François Vernault 17 sols
(f°19) 4 paillons, un travoil, et des fuzeaux, un sau et des pots de terre : audit Jean Vernault curateur 3 livres 3 sols
Une claie à faire cuire prune : audit François VernaUlt 6 sols 6 deniers
Un petit broc et 3 vieilles fausilles : audit François Vernault 10 sols
Une vieille cuve, 2 portoirs aussi vieux : audit Jean Vernault curateur 1 livre 2 sols
3 vieilles chemises, un drap, 2 souilles d’oriller 5 livres 8 sols
Qui sont tous les meubles restés du décès desdits deffunts Loizeau et Marie Vernault à la réserve d’un grand coffre de noyer avec les 2 bancs fermant à clef qui ont resté à faulte d’enchérisseur. Le prix desquels meubles cy dessus vendus se monte à 551livres 16 sols 6 deniers
(f°20) (f°21) convenu entre les parties que ledit Jean Vernault nourrira et entretiendra ledit François Loiseau mineau pour le revenu de son bien et pour les intérests duquel ce qui pourra luy appartenir ; que lesdits Julien et François Vernault nourriront et entretiendront ledit Jean Loiseau mineur aussi pour les revenus de ses biens et intérests, et ledit Jean Nosteau mari de ladite Jeanne Loiseau nourrira et entretiendra François Loiseau mineur âgé de 7 ans jusqu’à ce que chacun d’eux ait atteint l’âge de 15 ans moyennant que Jean Lambert métayer mary de Barbe Robin cousine germaine desdits mineurs du costé paternel, et Mathurin Lambert marchand, comme père et tuteur de Mathurin Lambert son fils de deffunte Marie Robin sa femme demeurant paroisse de Faye, à ce présent, promettent et s’obligent payer et bailler par chacun an pour leur contribution de la nourriture et entretien dudit François Loiseau scavoir ledit Jean Lambert 5 livres, ledit Mathurin Lambert 3 livres, le premier payement desquelles sommes commencera à la feste de st Jean Bapstite prochaine en un an et à continuer chacun an audit terme jusqu’à l’âge de 15 ans chacun, et les revenus des biens desdits mineurs avec les intérests de leurs effets mobiliaires pour l’année présente seront partagée tiers par tiers par ceux qui auront les dits mineurs, et pourra ledit curateur affermer les biens desdits mineurs à commencer à la Toussaint prochaine sauf audit Jean Nosteau à faire contribuer Louis Cotelle pour sa part de la nourriture et entretien desdits mineurs comme bon luy semblera
Fait et arresté la présente vente audit bourg de Rablay maison où sont décédés lesdits deffunts »

Voir ma page sur RABLAY

François Marchand termine 2 ans d’apprentissage de menuisier, Rablay 1760

et con contrat était probablement en engagement oral, car il n’a pas encore payé et sa mère est convoquée chez le notaire pour promettre de payer.
Je constate comme vous que l’on passe de 5 années d’apprentissage en 1530 à 2 années en 1760. Je suis sans explications.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E30 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 mai 1760 avant midy, par devant nous Charles Billault notaire royal à Angers résidant à Rablay furent présents establis et soumis Jean Richou bricquier mari de Renée Catrou auparavant veuve de Jacques Marchand et François Marchand son beau fils mineur de 20 ans ou environ demeurant au bourg de Beaulieu paroisse de Saint Lambert du Lattay d’une part, Jean Huet menuisier demeurant audit Beaulieu même paroisse de St Lambert du Lattay d’autre part, entre lesquels dits Jean Huet et François Marchand sous l’autorité et consentement dudit Richou et femme a esté fait le brevet d’aprentis pour les clauses et conditions suivantes, c’est à savoir que ledit Huet a promis et s’est obligé de montrer sondit métier de menuisier audit Marchand et tout ce qui le concerne, de le nourrir, coucher et reblanchir et luy donner bon traitement pendant le temps et espace de 2 années qui ont commencé le 11 septembre 1758 et qui finiront le 11 septembre prochain, en faveur de quoi lesdits Richou et femme se sont obligés et ont promis donner sous l’hypothèque de tous leurs biens audit Huet la somme de 90 livres scavoir 46 livres lors de l’entrée dudit March and chez ledit Huet, et les 44 livres un an après à peine etc car le tout a eté ainsi voulu consenty stipulé et accepté à ce tenir obligent etc renonçant etc dont etc fait et passé à Rablay en notre étude en présence de François Liger maréchal et de Pierre Jeus tailleur d’habits demeurants audit Rablay tesmoins à ce requis et appellés, lesdites parties establies ont déclaré ne savoir signer de ce enquis
et au moyen de ce que les termes cy dessus sont expirés lesdits Richou et femme promettent paier les susdites sommes à la première réquisition qu’en fera ledit Huet, auquel ils fourniront copie des présentes à leurs frais

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog

Claude du Boispéan échange 10 quartiers de vigne, Rablay 1565

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 juillet 1565 (Hardy notaire Angers) comme ainsi sout que dès le 2 mai 1551 ait esté fait contrat d’échange et contreschange entre noble homme Claude du Boispéan vivant sieur de Myrebeau d’une part, et damoiselle renée de Blavou par devant Me Guillaume Fouré notaire royal Angers scavoir de 25 livres de rente avecques 10 quartiers de vigne appellées les Haultes vignes Myrbeau paroisse de Rablay lesquelles vignes ledit du Boispéan avoit baillées en conteschange à ladite Renée de Blavou pour ladite rente de 25 livres tz o grâce et faculté d’icelle rente pouvoir admortir et que pour icelle admortir se soyent trouvés par devant nous ladite damoiselle de Blavou et noble homme René Duvau sieur de Myrebeau mary de Florence du Boispéan fille et héritière principal dudit deffunt Claude de Boispéan, laquelle de Blavou désirant admortir ladite rente rembourse audit Duvau la somme de 300 livres pour laquelle elle avoit prié et requis ledit Duvau qu’il luy pleust rependre lesdits 10 quartiers baillées en contreschange et qu’elle en constreschange recousse dudit contrat d’eschange la saisine pareillement quite de ladite rente ce que ledit Duvau a bien voulu et accordé
pour ce est-il qu’en le cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous personnellement establiz ladite de Blavou demeurant en ceste ville d’Angers paroisse de saint Michel du Tertre d’une part, et ledit Duvau esdits noms d’autre part, soubzmectant lesdites partyes respectivement etc confessent les choses susdites estre vrayes et avoir accordé et par ces présentes accordent ce que s’ensuit c’est à savoir que ladite de Blavou a remis et quité et par ces présentes cèdde remet et quitte audit Duvau esdits noms lesdits 10 quartiers de vigne cy dessus mentionnés à elle baillés en eschange par ledit Claude du Boispéan et y a renoncé et renonce pour et au profit dudit Duvau esdits noms ce stipulant et acceptant pour luy ses hoirs etc et a ledit Duvau esdits noms moyennant cesdites présentes remis et quité et par ces présentes remet et quite à ladite de Blavou ce acceptante ladite somme de 25 livres de rente par elle baillée en eschange audit deffunt de Boispéan et demeure par ces dites présentes ladite rente esteinte et admortie sans ce que pour l’advenir ledit Duvau esdits noms en puisse demander aucune chose et se sont quités l’un l’autre des fruits desdites vignes et arrérages de ladite rente de tout le passé jusques à ce jour sans ce qu’ils s’entre puissent faire question ne demande pour raison desdits fruits et arrérages
et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord, auxquelles choses susdites tenir etc dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers en présence de noble homme Pierre Galliczon sieur de l’Oriaye et François Fortin demeurant en ceste ville d’Angers paroisse sant Michel du Tertre tesmoings

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Etienne Chaillou vend une maison à rente, Angers et Rablay 1564

et on apprend que cet Etienne Chaillou est fils de Jean, décédé, qui vivait à Angers.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 décembre 1564 en la cour royale (Herault notaire royal Angers) personnellement establys honneste homme sire Estienne Chaillou marchand demeurant en la paroisse de Rablay tant en son nom que au nom et comme soy faisant fort de Françoise Guyomart sa femme d’une part,
et honorable homme Me Jacques Gaultier licencié ès droictz sieur de Laulnay et honorable femme Perrine Pescherat son espouse de luy suffisamment auctorisée quant à ce demeurant audit Angers d’autre part
soubzmectans lesdites parties respectivement en tant et pout tant que chacune d’elles touche mesmes ledit Chaillou esdits noms et chacun d’eulx seul etc sans division etc leurs hoirs etc confessent savoir ledit Chaillou avoir esdits noms et chacun d’eulx seul etc baillé et baille auxdits Gaultier et son espouse qui ont prins et prennent de luy à rente annuelle et perpétuelle pour eulx leurs hoyrs etc
ung corps de logys cave cour et jardin le tout en ung tenant comme il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances et tout ainsi que ledit logys appartenances et dependances d’iceluy est demeuré audit bailleur par partaige faite entre luy et ses cohéritiers héritiers de deffunt Jehan Chaillou en son vivant demeurant en ceste ville d’Angers et père dudit bailleur et la succession duquel il a dit ledit logys entre autres choses luy ester entièrement demeuré sans aulcune chose en réserver sis et situé sur la rue de l’hospital anxien en la rue nos antain près le collège neuf d’Anjou joignant d’un cousté au jardin et appartenances dudit hospital anxien dudit Angers d’aultre à la rue tendant des Cordeliers dudit Angers audit collège neuf aboutant d’un bout à la maison du sieur de Bille ou de présent demeure Me Jehan Yvon d’aultre bout aux appartenances de la maison de Me Guillaume Chauvynière ou fief dudit hospital et tenu dudit fief au 4 livres de cens rente ou debvoir pour toutes charges cens rentes et debvoirs quels conques en la fraresche et 11 livres de rente cens ou debvoir au terme de saint Jehan Baptiste et Noel par moitié dont sont frarescheurs lesdits sieur de Billé Chauvinoure ou autres
transportant etc ledit bailleur esdits noms et chacun d’iceulx seul etc et est faite ceste présente bailée et prinse à renet pour en poyer servir et continuer désormays par chacuns ans par lesdits preneurs leurs hoyrs etc audit bailleur ses hoyrs en ceste ville d’Angers la somme de 35 livres tz de rente annuelle et perpétuelle aux termes de saint Jehan Baptiste et Noel par moitié le premier poyement commenczant à la st Jehan Baptiste prochainement venant et ainsi consécutivement aux autres termes au temps advenir
o grâce et faculté simple donnée et accordée par ledit bailleur esdits noms et chacun d’iceulx seul audits preneurs et par eulx retenue et acceptée de pouvoir rescourcer et admortyr ladite renet toutes et quantes fois qu’ils playra auxdits preneurs leurs hoyrs etc en poyant et baillant par lesdits preneurs leursdits hoyrs etc audit bailleur ou à ses hoyrs etc la somme de 850 livres tz avec les arrérages d’icelle renet si aulcuns sont lors deuz frays et mises raisonnables
et est dit et convenu entre lesdites parties par exprès que à deffault que feroient lesdits preneurs leurs hoyrs de poyer servir et continyer ladite rente trois ans consécutifs ainsi et en la forme que dessus en celuy cas ledit bailleur esdits noms se poura récompenser si bon luy semble desdites choses baillées et d’icelles en disposer comme de sa propre chose et comme il eust fait auparavant ces présentes sans autres mistère de justice (ici, une mention en marge non déchiffrée) et néantmoins lesdits preneurs contraignables à poyer les arrérages qui seront lors deuz et escheuz
et a promys ledit bailleur faire ratiffier et avoir agréable à ladite Guyomart sa femme le contenu en ces présentes la y faire obliger avec luy seulle et pour le tout sans division o les clauses de renonciations à ce requises tant au garantaige desdites choses baillées que à tout l’effet et contenu forme et teneur de cesdites présentes leurs circonstances et dépendances et en bailler à ses despens auxdits preneurs lettres de ratiffication vallables et autenticques dedans 3 moys prochainement venant à peine de tous intérests ces présentes neantmoings demeurant en leur force et vertu auxquelles choses susdites tenir etc garantir etc et à poyer servir et continuer aux dommages etc obligent lesdites prties respectivement et mesmes ledit bailleur esdits noms et chacun d’iceulx seul et sans division aulx leurs hoirs etc renonczant etc et par especial ledit bailleur esdits noms au bénéfice de division etc et ladite Pesherat à l’autorité que dessus au droit velleyen etc foy jugement et condemnation etc
fait audit Angers par davant nous Michel Herault notaire royal en présence de maistre Macé Martin praticien en cour laye et Nicolas Goulay clercs et praticiens en cour laye demeurant audit Angers tesmoings

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Pierre Chaillou acquiert une maison rue de l’Ecorcherie, Angers 1548

en payant une partie avec 6 pipes de vin de Rablay, du bon vin ! qui a été goûté par les vendeurs de la maison avant de l’accepter pour le paiement.
Je suppose que les vendeurs de la maison ont en fait un acquéreur à un bon prix pour ce vin, car en fait ils comptent rémérer la maison avant Noël !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 janvier 1547 (avant Pâques, donc le 6 janvier 1548 n.s.) en la cour du roy nostre sire à Angers endroit par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour personnellement establyz chacun de Pierre Favreau marchand maistre boucher et Martine Garnier femme dudit Favreau de sondit mary auctorizée par devant nous quant à ce demeurant en ceste ville d’Angers, et Pierre Garnier marchand cordonnier demeurant en la paroisse de saint Pierre de Rablay soubmectant lesdites parties respectivement ung chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté vendent quitent cèddent délaissent et transportent et promettent garantir dès maintenant à tousjourmais perpétuellement par héritage
à Pierre Chaillou maistre serviteur boucher demeurant en ceste dite ville, lequel à ce présent a achapté et achapte tant pour luy que pour luy que ses hoirs etc
une maison couverte d’ardoise sise en la rue de Lescorchère de ceste ville d’Angers auxdits Favreau et sadite femme appartenant joignant d’un cousté la maison et jardrins de deffunt Me Guy Bonson que de présent tient Me Michel Congnert d’aultre cousté la rue tendant de ladite rue de Lescorchèrie en la rue de la Croix Blanche aboutant d’un bout ladite maison dudit Congnert cy davant nommé d’aultre bout par le davent ladite rue de Lescorcherie et tout ainsi que ladite maison se poursuit et comporte tant haulte que bas en long et en large que que lesdits Favreau et sadite femme tiennent à présent lesdites choses et en ont joui et jouissent,
ou fief de messieurs de saint Martin d’Angers … à la somme de 8 sols 10 deniers tournois pour tous debvoirs et charges
transportans quictans etc et est faite ceste présente vendition cession quitance et transport pour le prix et somme de 140 livres tournois sur laquelle ledit Chaillou a baillé et payé auxdits vendeurs la somme de 54 livres en 9 pippes de ving blanc à 6 livres chacune pippe que lesdits vendeurs ont veues goustées et testées au lieu de Rablay en la maison de Estienne Chaillou frère dudit achacteur ainsi qu’ils ont congneu et confessé, et tiennent ledit nombre de 9 pippes de vin pour eues et receues et ont ledit vin pour agréable ainsi qu’ils ont congneu et confessé et s’en tiennent à contant
et le reste de ladite somme montant 86 livres tz ledit Chaillou l’a baillé et payé présentement contant en présence et à veue de nous auxdits vendeurs qui l’ont eue et receue et d’icelle se sont tenus à contant et en ont quicté et quitent ledit Chaillou ses hoirs etc
o grâce et faculté donnée par ledit Chaillou achapteur auxdits vendeurs et par eux retenue de rescourcet et rémérer lesdites choses vendues dedans le jour et feste de Nouel prochainement evnant en rendant et poyant ledit sort principal frais et mises raisonnables
à laquelle vendition cession delais et transport choses dessus dites et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses cy dessus ainsi vendues et transportées comme dit est garantir par lesditsvendeurs audit achapteur ses hoirs etc dommages amandes etc et au garantissement effet et contenu de cesdites présentes ont obligé et obligent lesdits vendeurs chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division d’ordre et de discussion de priorité et postériorité à peine non eue non receue et aussi ladite femme comme dessus au droit velleyen et à l’espitre divi adriani et à tous autres droits etc elle de ce par nous deuement acertaine foy jugement condemnation etc
fait et passé en ceste dite ville d’Angers en présence de René Soret et Jacques Doisseau marchands demeurant en ladite ville tesmoings

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Exercice de paléographie pour neurones entraînés : testez les vôtres !

il s’agit de François Lemesle et Anne Chaillou, qui vendent à Etienne Chaillou demeurant à Rablay une pièce de terre. Manifestement cet Etienne est proche parent d’Anne Chaillou puisque lors d’une vente on préférait toujours vendre à un proche, pour favoriser le maintien du patrimoine dans la famille et aussi pour favoriser le regroupement des terres.

Mais, ici, seules les premières lignes sont bien écrites, puis le moins qu’on puisse dire est que le notaire se met à écrire en abrégé à sa manière. Même le DIVI ADRIANI a le droit à une abréviation telle que si vous parvenez seulement à me dire que quelle ligne il figure, je considère que vous êtes fort.

En fait, le vilain virus de ces jours-ci, qui encombrait mes neurones, a bien voulu les dégager, aussi je vais pouvoir rattraper mon retard, et mon retard dans les commentaires à répondre. Merci de votre patience.

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J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 classé chez Deille notaire à Angers – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 novembre 1604 après midy, en la cour du roy notre sire à Angers endroit par devant nous … Cailler notaire fut présent estably honnestes personnes François Lemesle sieur de la Hamonnaye chevaucheur ordinaire de l’escurie du roy domestique de sa maison

domestique : « Qui fait partie de la maison du roi ou d’un grand personnage » (Dictionnaire du Moyen Français, 1330-1500) sur le site http://atilf.atilf.fr/

tenant la poste pour sa Majesté en ceste ville d’Angers et Anne Chaillou sa femme de luy deument et suffisamment auctorisée par devant nous quant ad ce, demeurant paroisse saint Pierre, soubzmectant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens confessent avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores par ces présentes vendent quitent ceddent délaissent et transportent
à honneste homme Estienne Chaillou marchand au bourg de Rablay présent stipulant et acceptant qui a achapté et achapte tant pour luy que pour Françoise Richou sa femme leurs hoirs etc
savoir est une pièce de terre labourable sise en ladite paroisse de Rablay

  • page 2
  • appellée Blaiczon Persepois contenant une setercée de terre labourable ou environ joignant d’un costé la terre de Me Jacques Thionneau et d’aultre costé le chemin appellé le chemin de Sarces abouté d’un bout la terre de Jacques Deneschau d’aultre bout le chemin Saunier et tout ainsi que ladite pièce de terre se poursuit et comporte escheue audit vendeur # pour en jouir et en faire … que ledit achacteur a dit bien coignoistre
    aux debvoirs rentes cens et charges deus et accoustumés au fief et seigneurie dont lesdites choses sont tenues que lesdites parties ont dit et vériffié ne pouvoir déclarer sur ce adverties de l’ordonnance royale

    transporté etc et est faite la présente cession et transport pour le prix et somme de 105 livres tz poyées contant par ledit achacteur audit vendeur

  • page 3
  • … et dont ledit vendeur s’est tenu à content de ladite somme de 105 livres tz et en a quité et quite ledit achapteur
    à laquelle cession et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne renonçant mesmes lesdits vendeurs … et d’ordre et ladite Chaillou … au droit velleien à l’épitre de divi adriani et à tous autres droits faits en faveur des femmes que luy avons donné entendre estre tels que femme ne se peult obliger ne pour aultruy …

  • page 4
  • fait en la maison desdits vendeurs en présence de Lois Fronteau et Jehan Garsanlan demeurant Angers